Elon Musk aurait sans doute apprécié un succès pour redorer son image écornée après son passage au DOGE mais ce ne sera pas encore pour cette fois. Le neuvième vol d'essai du vaisseau spatial Starship n'a pas répondu à toutes les attentes.
Après l'échec du retour de l'engin spatial sur Terre durant les 7ème et 8ème tentatives, SpaceX voulait corriger le tir et poursuivre les expérimentations attendues par la NASA pour préparer les missions spatiales du programme Artemis et au-delà.
Mise en orbite mais ça se gâte ensuite
Starship est parvenue à atteindre l'espace sans se désagréger durant la phase ascensionnelle mais n'a pas pu réaliser le programme prévu une fois en orbite où il devait larguer des charges utiles, à savoir des copies de satellites Starlink de nouvelle génération, la porte ne s'étant pas complètement ouverte pour les libérer.
Le vaisseau semble avoir connu une fuite de carburant et s'est mis à tourner sur lui-même 30 minutes après le décollage, avec une perte d'altitude fatale et une rentrée dans l'atmosphère suboptimale qui a conduit à la destruction de l'appareil au-dessus de l'Océan indien.
L'étage principal Super Heavy, qui avait déjà été utilisé lors de la mission 7 afin de tester la réutilisation des équipements, n'a pas été cette fois récupéré en douceur par la pince Mechazilla.
Il était prévu de le faire amerrir dans le Golfe du Mexique mais il a explosé peu avant d'y parvenir. Malgré ces événements, Elon Musk s'est félicité du bilan de cette neuvième tentative en mettant l'accent sur les quantités de données de vol récupérées pour l'occasion.
Un caillou dans la chaussure spatiale
S'il rappelle que les échecs font partie de la quête pour une exploration lointaine de l'espace qui sera facilitée par ce type de vaisseau spatial, ce troisième échec d'affilée commence à poser question pour le calendrier du programme Artemis, et notamment la mission Artemis 3 qui doit utiliser Starship pour poser des humains sur le sol lunaire et qui a déjà été repoussée d'un an.
Grâce à l'autorisation obtenue de la FAA pour augmenter le nombre de tirs d'essai annuels, le milliardaire a indiqué que la cadence va s'accélérer avec une nouvelle mission toutes les trois à quatre semaines.