La prochaine tentative de mise en orbite du vaisseau Starship de SpaceX n'aura finalement pas lieu cette semaine, malgré les essais de mise à feu statique préparant activement le nouveau tir, mais une étape importante vient d'être franchie : la FAA (Federal Aviation Administration) a donné son autorisation pour le neuvième vol d'essai.
Elle fait suite au rapport sur la huitième tentative et ses dysfonctionnements qui ont conduit à la destruction du vaisseau spatial au-dessus de l'Atlantique après 10 minutes de vol, laissant une nouvelle traînée de débris autour des Bahamas.
Le huitième essai tenté en mars n'a pas plus réussi que le précédent à faire revenir le vaisseau Starship sur Terre, et encore moins le récupérer avec la pince géante Mechazilla. En revanche, la récupération en douceur de l'étage principal du lanceur Super Heavy est presque devenu une routine.
La FAA étend la zone à risque des débris
Le lanceur utilisé lors de la mission 7 sera d'ailleurs réexploité pour ce neuvième vol d'essai, l'objectif de SpaceX étant de pouvoir assurer une réutilisation des éléments principaux pour réduire le coût des missions, tout comme la firme le fait déjà avec son lanceur standard Falcon 9, réutilisable plusieurs fois.
Si le rapport de la FAA a fait le point sur les détails à améliorer dans la conception de Starship, les deux destructions des missions 7 et 8, l'une cernant de débris les îles Turks et Caïques, possessions britanniques, et les Bahamas, ont conduit l'Autorité à étendre la zone potentielle de débris.
Elle couvre désormais jusqu'à 1600 nautiques autour du pas de tir (presque 3000 kilomètres), contre près 900 nautiques pour la mission précédente, avec une extension de la zone à risque à l'est de la Starbase de SpaceX, implantée à Boca Chica, au Texas.
Nouvelle tentative fin mai
L'entreprise d'Elon Musk n'a pas encore annoncé de date précise pour le Flight 9 de Starship mais les regards se tournent vers le 27 mai, d'après les notices d'alerte d'évitement de la zone.
Le succès, ou au moins la progression dans les essais techniques, de Starship conditionne l'avancement des missions d'exploration spatiale de la NASA, de l'exploration de la Lune à celle de Mars ensuite.
Si le programme Artemis de retour des humains sur la Lune a été légèrement décalé pour les missions Artemis 2 et 3 afin de résoudre les difficultés techniques, l'administration Trump a fait de la conquête de Mars un objectif autant technologique que politique pour symboliser le nouveau rayonnement des USA voulu par Donald Trump.
Au début du mois, la même FAA a donné son autorisation pour augmenter le nombre de tirs annuels de Starship. De cinq tentatives par an, SpaceX va pouvoir passer à une cadence de 15 tirs annuels, nécessaires pour peaufiner le design de son vaisseau spatial puis pour réaliser les missions commerciales qui suivront.