Le vaisseau spatial Starship est la figure de proue de l'ambition spatiale américaine telle que voulue par la nouvelle administration Trump. Conquête de la Lune mais surtout de Mars, il sera en principe de toutes les aventures...s'il valide les différentes technologies nécessaires.
SpaceX mène des vols d'essai depuis deux ans en adaptant le design et en testant les techniques nécessaires à chaque tentative, avec plus ou moins de succès mais en collectant à chaque fois de précieuses informations.
Le neuvième lancement de Starship doit intervenir durant le mois de mai et les essais de mise à feu statiques s'enchaînent en prévision de cet événement. SpaceX ne les commente pas toujours pas mais les yeux avisés des observateurs constatent les préparatifs.
Une date ferme en mai
Pendant que le booster Super Heavy est déjà présent sur le pas de tir, l'étage Starship est retourné au hangar à l'issue d'une nouvelle mise à feu de son moteur. Tester le redémarrage du moteur en orbite sera toujours l'un des objectifs de la prochaine mission et une fonctionnalité importante des futures opérations spatiales du vaisseau.
Après une longue pause de deux mois, un nouvel essai se prépare donc sur la base spatiale de Boca Chica, au Texas, et une nouvelle notice des Garde Côtes resserre la date probable du lancement, si la météo le permet : le 21 mai 2025 au matin.
Pour le Flight 9, SpaceX cherchera toujours à récupérer à la fois l'étage principal Super Heavy et Starship en douceur à l'aide de la pince géante Mechazilla. L'objectif avait été annoncé pour les vols d'essai 7 et 8 mais les deux dernières tentatives ont conduit à la destruction de Starship en vol à la suite de pertes de contrôle.
Starship est soums à rude épreuve à chaque essai pour tester de nouveaux boucliers thermiques et valider les profils de retour dans l'atmosphère jusqu'à leurs limites.
La réutilisation au coeur du succès futur de Starship
La réutilisation des éléments de Starship est au coeur du projet et la récupération par la pince Mechazilla doit permettre une remise en service très rapide afin d'assurer un rythme soutenu de lancements lorsque la conquête spatiale de Mars sera engagée, nécessitant des dizaines de lancements pour bâtir un campement durable sur la planète rouge.
Avant cela, la NASA compte utiliser Starship pour assurer le retour des humains sur la Lune dans le cadre du programme Artemis. Ce dernier est mis à mal par les coupes budgétaires prévues (mais qui doivent encore être validées par le Congrès américain) mais tant SpaceX que son concurrent Blue Origin sont mandatées pour fournir un alunisseur avec équipage.
Le succès des essais de Starship conditionne donc les dates de certaines missions Artemis. L'agence spatiale américaine a déjà reporté d'un an les missions Artemis 2 (survol habité de la Lune) et Artemis 3 (le retour des humains sur la Lune) en raison de contraintes techniques et financières.
Il s'agit aussi d'une course contre la montre avec la Chine, cette dernière préparant ses propre missions lunaires préparatoires Chang'e 7 et 8 ces prochaines années et les premières briques d'une base lunaire ILRS d'ici 2030.