Avec près de 100 lancements réalisés en 2023 et plus de 140 espérés cette année, l'entreprise SpaceX d'Elon Musk ne chôme pas et enchaîne régulièrement les lancements de son lanceur réutilisable fétiche Falcon 9.

Utilisé pour des missions commerciales, militaires ou pour alimenter sa constellation Starlink de satellites de communication en orbite basse, le lanceur réutilisable démontre tout son potentiel et permet à la firme d'engranger les contrats, jusqu'à ceux de l'ESA (agence spatiale européenne) pour compléter la constellation Galileo de satellites de géopositionnement, cette dernière se trouvant dans le trou d'air entre Ariane 5 (à l'arrêt depuis l'été 2023) et Ariane 6 (premier vol attendu cet été).

Le contexte favorable permet à SpaceX de voir sa valorisation boursière progresser et les dernières estimations réalisées par Bloomberg la situent désormais vers 200 milliards de dollars.

Un lanceur réutilisable qui prouve sa valeur

C'est bien plus qu'Airbus (135 milliards dollars environ) ou Boeing (107 milliards de dollars) qui contribuent au domaine aérospatial, ou encore que Blue Origin, la société fondée par Jeff Bezos qui s'est lancée dans le tourisme sub-spatial en attendant de pouvoir tester son premier lanceur lourd New Glenn avec une mission vers la planète Mars.

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SpaceX, c'est aussi une question de fiabilité et de succès des missions qui lui sont confiées. La firme a déjà réalisé 50 vols réussis avec le lanceur Falcon 9 depuis janvier 2024, dont beaucoup ont servi à consolider la constellation Starlink forte de 6000 satellites, pour un service comptant désormais 3 millions d'abonnés, rappelle l'AFP.

Parallèlement, l'entreprise réalise les tests de son vaisseau spatial Starship qui aura un rôle important à jouer dans le programme Artemis de la NASA qui permettra le retour des humains sur la Lune ces prochaines années et pour de futurs voyages interplanétaires, en commençant par Mars.

Starship, la prochaine pépite

Le quatrième vol d'essai de Starship doit se dérouler le 5 juin prochain avec de nouveau de nombreuses technologies innovantes à tester en conditions réelles et qui poseront les bases des missions commerciales.

Les trois premières tentatives s'étant soldées par une explosion du vaisseau lors de l'ascension ou de la redescente dans l'atmosphère, la mission Flight 4 vise un succès complet qui permettrait de récupérer le booster Super Heavy ainsi que le vaisseau Starship après son amerrissage.

Dans le même temps, son concurrent Boeing doit composer avec les déboires de sa capsule Starliner, équivalent de la capsule Crew Dragon de SpaceX, mais qui n'a pas encore réalisé son premier vol avec astronautes à bord, ce dernier étant repoussé d'année en année.

Source : Le Figaro / AFP