L'annonce a été faite via une courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux : le projet Optimus vient de franchir une étape clé. On y voit le robot humanoïde courir en laboratoire, affichant une fluidité et une stabilité inédites.

Ce « record personnel », comme le qualifie l'équipe, marque un tournant pour un programme qui, il n'y a pas si longtemps, suscitait encore des critiques pour la démarche jugée maladroite de ses prototypes.

De la marche hésitante à la course assurée

Le chemin parcouru est considérable. Les premières démonstrations du robot Optimus montraient des mouvements lents et une coordination perfectible, notamment sur des terrains irréguliers.

Ces images avaient alimenté un certain scepticisme quant à la viabilité du projet face à des concurrents déjà bien établis. Pourtant, la progression a été constante et rapide.

robot optimus course 02

Des vidéos montrant Optimus plier du linge, effectuer des postures de yoga ou manipuler des objets avec dextérité ont progressivement changé la perception du public.

La capacité à courir, même en environnement contrôlé, représente un bond qualitatif majeur en matière d'équilibre dynamique et de contrôle moteur.

Quelles sont les ambitions derrière ce projet ?

Pour Elon Musk, Optimus est bien plus qu'une prouesse technologique. Il voit dans ce robot un outil capable de remodeler l'économie mondiale. Le PDG de Tesla a même déclaré qu'il pourrait à terme « éliminer la pauvreté » en se substituant au travail humain dans les tâches pénibles ou répétitives.

L'objectif est clair : la production en série. Une fois que la fabrication sera mise à l'échelle, le coût d'une unité pourrait chuter entre 20 000 et 30 000 dollars. Cette vision s'inscrit dans une stratégie plus large où les robots pourraient même construire d'autres robots, créant ainsi des usines quasi-autonomes, une perspective qui redéfinit les contours de l'industrie moderne.

Un nouveau standard pour l'industrie automobile ?

La convergence technologique est au cœur de cette démarche. Les robots humanoïdes et les véhicules électriques partagent des composants et des savoir-faire essentiels : batteries, puces d'intelligence artificielle, capteurs et systèmes de navigation autonome. Pour Tesla, Optimus est une extension logique de son expertise.

Tesla Optimus v2 5 02

Cette avancée intervient alors que l'ensemble du secteur automobile est en pleine redéfinition. Face à l'augmentation des coûts de la main-d'œuvre, les constructeurs voient dans la robotique avancée une solution pour rester compétitifs. Le développement d'Optimus pourrait ainsi non seulement servir les usines de Tesla, mais aussi établir une nouvelle norme que ses concurrents devront s'efforcer d'égaler. La prochaine étape sera de voir comment ces capacités se traduiront dans un environnement industriel réel et non plus seulement en laboratoire.