Même si Donald Trump vise désormais Mars pour les ambitions MAGA (Make America Great Again), les projets de retour durable des humains sur la Lune se poursuit dans le cadre du programme Artemis.

Et pour que des campements puissent être installés et assurer un habitat pour les futurs astronautes, il faudra être en mesure d'acheminer régulièrement des matériaux et équipements.

C'est là qu'interviendra Argonaut, le futur atterrisseur lunaire autonome qui assurera le transport de fret vers la Lune. Thales Alenia Space vient de signer un gros contrat de près de 900 millions d'euros avec l'agence spatiale européenne (ESA) pour développer ce transporteur aux missions multiples.

Transport de fret lunaire

Thales travaillera notamment sur le module de descente LDE (Lunar Descent Element) et la plate-forme de fret qui doivent entrer en service d'ici 2030 pour "transporter des éléments de structure et des instruments scientifiques sur le sol sélène", indique le communiqué.

Thales Alenia Space Argonaut fret Lune

Il précise que la première mission permettra d'acheminer des "charges utiles dédiées de navigation et de télécommunications, ainsi qu'un système de production et de stockage d'énergie pour permettre aux entreprises européennes d'explorer le pôle Sud de l'astre".

Le rôle du transport Argonaut sera varié puisqu'il devra pouvoir acheminer aussi bien du fret pour la survie des astronautes sur la Lune, un rover, des démonstrateurs technologiques, des moyens de production utilisant les ressources in situ, un télescope lunaire ou même une centrale électrique.

L'Europe veut disposer de sa propre solution

Il faudra donc assurer une grande adaptabilité aux missions de transport qui lui seront confiées et la combinaison de savoir-faire divers qui doivent également permettre de faciliter le transport d'astronautes en orbite basse et répondre aux besoins de l'après-ISS, la station spatiale internationale arrivant en fin de vie au début de la prochaine décennie et qui sera remplacée par des stations orbitales privées.

ESA Lune route laser

En se dotant d'un transporteur autonome en orbite basse et vers la Lune, l'Europe veut se doter de moyens d'exploration spatiale avancés et disposer de solutions propres dans une période où d'autres blocs géographiques progressent très rapidement et ne cachent pas leurs ambitions d'occupation de la Lune.