Depuis sa reprise en main par Elon Musk, l'entreprise Twitter chasse les coûts où qu'ils se trouvent. Le milliardaire évoquait la faillite possible du réseau social faute de parvenir à générer suffisamment de revenus alors que plusieurs grands annonceurs publicitaires ont fui la plateforme vidée de ses équipes de modération et de contrôle des contenus.
Tout ou presque y est passé, de la réduction drastique des effectifs à la vente d'objets de l'entreprise, tandis que des tentatives de création de revenus ont été tentées avec des formules d'abonnement offrant plus de visibilité sur le réseau social...mais sans contrôle pour autant des comptes à coche bleue, conduisant à de multiples dérives.
Mieux encore, l'entreprise Twitter refuse de payer ses factures. Les bailleurs de ses sièges sociaux doivent prendre leur mal en patience avec des tentatives de renégociation des termes des baux.
Twitter freine les paiements
C'est aussi le cas pour les infrastructures cloud. Le média Platformer rapporte que Twitter refuse de payer ses contrats de centaines de millions de dollars avec Google Cloud et Amazon AWS (Amazon Web Services) signés avant l'arrivée d'Elon Musk à la tête de l'entreprise.
L'objectif est clair : renégocier les contrats pour en expurger tous les coûts associés aux services de modération et de contrôle des contenus. Mais en refusant de payer ses factures, Twitter s'expose à un conflit avec Google, voire à l'interruption des services cloud au 30 juin.
Il se murmure que Twitter déplacerait des quantités de données vers d'autres serveurs avant l'éventualité d'une coupure des accès à cette échéance. Chez AWS, les paiements seraient également retardés, provoquant le mécontement du géant de l'e-commerce et du cloud.
La méthode musclée d'Elon Musk
La gestion de Twitter par Elon Musk a généré de nombreuses critiques par sa rigueur et ses méthodes agressives. Plusieurs co-fondateurs du réseau social, Jack Dorsey et Evan Williams, ont exprimé leur désarroi voire leur tristesse face à la tournure des choses sous l'impulsion du milliardaire.
Ce dernier a cependant une idée en tête dans laquelle Twitter ne sera qu'un maillon d'une super application X regroupant divers services, à l'image de certaines super App chinoises intégrant paiement, messagerie, recherche, divertissement au sein d'un même ensemble.
Il reste que faire le forcing sur le paiement des factures comme moyen de pression pour renégocier des contrats n'est pas de nature à rassurer les partenaires et les créanciers, avec le risque d'un refus de discussion sous la menace et, à terme, de procès.
