Le marché automobile français reste dans une légère dynamique positive mais les chiffres du mois de juillet viennent quelque peu ternir le tableau. Sur les six premiers mois de l'année, le secteur est en progression de 2% mais les immatriculations en juillet ont chuté de 2,26% et le recul se rapproche plus des -15% à jours ouvrés comparables, selon les résultats diffusés par AAAData.
La chute est surtout attribuée au marché professionnel qui recule de 12% alors que l'achat de voitures particulières est toujours en progression de 3%. Sans surprise et comme ailleurs en Europe, les ventes de véhicules hybrides sont en solide progression par rapport à l'an dernier (+25%) et ne sont plus loin de représenter à elles seules la moitié des ventes du marché (46% en juillet 2024).
Cela concerne essentiellement les véhicules hybrides non rechargeables. Du côté des segments en recul, les hybrides rechargeables accusent le coup (-31% de ventes sur un an), de même que les véhicules essence (-23%), bien que toujours majoritaires sur le marché, et diesel (-24%).
L'éléctrique peine à progresser
Et les véhicules électriques ? Les données de AAAData évoquent une quasi-stagnation des ventes, avec une modeste progression de 1% des immatriculations et une part de marché qui recule à 14%, contre 16% un mois auparavant.
Les ventes de véhicules Tesla ont fortement baissé (-35%), de même que celles de la Dacia Sprint (-99%) après l'annonce de la hausse des taxes douanières pour les véhicules électriques importés de Chine.
Les constructeurs chinois ont d'ailleurs enregistrés des résultats plus ou moins négatifs, à l'exception notable de la marque BYD, en passe de devenir leader mondial des véhicules électriques et dont les ventes ont doublé en juillet 2024 par rapport à l'an dernier.
L'échéance de la fin des ventes de véhicules thermiques neufs en Europe à partir de 2035 ne déclenche pas encore de mouvement significatif vers les véhicules électriques, d'autant plus que cette date-butoir pourrait éventuellement être remise en cause.
Les SUV ont toujours la cote, les véhicules sans permis prolifèrent
Parmi les autres données pertinentes relevées, AAAData note que le segment SUV restent très demandé et représente plus d'un véhicule vendu sur deux, malgré ses contraintes de poids, d'encombrement, de prix et de consommation.
A l'autre bout du spectre, les voitures sans permis poursuivent leur solide progression (+9% sur le premier semestre) en constituant des alternatives aux scooters tout en offrant des possibilités de motorisation électrique. Près de la moitié des véhicules sans permis vendus sont ainsi des modèles électriques, alors que la quasi-totalité des véhicules neufs vendus en 2019 étaient diesel.