Facebook a initié un projet d'intégration de ses services de messagerie sur WhatsApp, Instagram et Messenger. Via une unification de l'architecture technique, il est prévu de rendre ces applications compatibles entre elles, tout en généralisant le chiffrement de bout en bout.
Sans grande surprise, ce projet - qui n'en est qu'à ses débuts - a attiré l'attention de la Data Protection Commission. L'autorité irlandaise de protection des données indique avoir demandé à Facebook Irlande (siège européen de Facebook) des précisions en urgence.
" La DPC examinera de très près les projets de Facebook au fur et à mesure de leur développement, en particulier dans la mesure où ils impliquent le partage et la fusion de données personnelles entre différentes sociétés de Facebook. "
L'autorité irlandaise souligne par ailleurs que tout devra se faire le cas échéant dans le respect des exigences du Règlement général sur la protection des données (RGPD).
On se souviendra que fin 2017, la Cnil avait mis WhatsApp en demeure pour le transfert illégal des données de ses utilisateurs à Facebook, sans l'obtention de leur consentement.
Au Royaume-Uni, WhatsApp avait pris l'engagement public de ne pas partager des données personnelles d'utilisateurs avec Facebook jusqu'à l'entrée en vigueur du RGPD, puis de se conformer à ce dernier en cas de partage de données.