Un violent accident impliquant une Xiaomi SU7 Ultra a tourné au drame dans la nuit du 13 octobre à Chengdu, en Chine. Après avoir percuté un autre véhicule puis la berme centrale à haute vitesse, la berline électrique a pris feu.
Le conducteur, un homme de 31 ans suspecté de conduite en état d'ivresse, est resté piégé à l'intérieur et a péri dans l'incendie, malgré les tentatives désespérées de plusieurs témoins pour le secourir.
Un piège de métal et de flammes : les poignées au cœur des critiques
La scène est effroyable. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux chinois montrent des passants s'acharnant en vain sur les portières de la berline en flammes.
Les poignées de porte affleurantes, un choix esthétique populaire pour améliorer l'aérodynamisme, sont pointées du doigt. En cas d'accident et de coupure de l'alimentation électrique, ces systèmes peuvent cesser de fonctionner, transformant l'habitacle en une cage.
Les témoins ont tenté de briser les vitres à coups de coude et de chaussures, sans succès, illustrant la difficulté d'une intervention rapide sans outils spécialisés. Les services de secours ont dû finalement découper la carrosserie pour extraire la victime, mais il était déjà trop tard.
Un contexte déjà tendu pour la sécurité chez Xiaomi
Cet incident jette une lumière crue sur la sécurité des véhicules Xiaomi, alors que le constructeur est déjà sous surveillance. Il s'agit du deuxième accident mortel impliquant une SU7 en quelques mois.
Un précédent crash, fin mars, avait coûté la vie à trois occupantes, et des questions avaient été soulevées concernant le système d'assistance à la conduite.
Plus récemment, en septembre, Xiaomi a dû lancer une campagne de rappel concernant plus de 116 000 SU7. L'objectif était de corriger par une mise à jour logicielle des failles potentielles de son système de conduite assistée dans certaines situations extrêmes. Ce nouveau drame, bien que lié à un aspect mécanique, ne fait qu'épaissir le dossier.
Vers une interdiction réglementaire ? Le design face à la sécurité
Ce nouvel accident pourrait bien sonner le glas des poignées de porte rétractables. En Chine, le Ministère de l'Industrie et des Technologies de l'Information travaille déjà sur un projet de réglementation pour imposer un mécanisme de déverrouillage mécanique sur chaque portière. L'idée est de garantir une ouverture manuelle en toutes circonstances.
Cette problématique n'est pas propre à Xiaomi. Tesla fait face à une enquête similaire de la part de la NHTSA aux États-Unis pour ses propres poignées affleurantes.
Face à la pression réglementaire, le vent tourne. La question n'est plus de savoir si les normes vont évoluer, mais à quelle vitesse et avec quelles conséquences pour les designs actuels.