iPhone-5C Dans la bataille qui l'oppose à Apple sur la question de l'assistance technique à apporter pour aider au déverrouillage d'un iPhone 5C utilisé lors du massacre de San Bernardino (Californie), le patron du FBI, James Comey, a reconnu qu'une erreur avait été commise par ses services dans les premiers jours de l'enquête.

En modifiant les identifiants du smartphone, il n'a plus été possible de laisser le smartphone réaliser un transfert automatique de ses données dans iCloud, ce qui aurait peut-être permis de les récupérer ultérieurement, au lieu de devoir désormais contourner les protections de l'iPhone et de requérir l'aide d'Apple pour empêcher que les informations du smartphone soient détruites lors des tentatives pour deviner le mot de passe.

Est-ce la raison pour laquelle le FBI tente d'obtenir l'assistance d'Apple en invoquant le All Writs Act de 1789 ? Le directeur du FBI s'en défend en affirmant que même sans cette erreur, le gouvernement aurait requis l'aide du groupe de Cupertino.

Il a tout de même reconnu qu'une erreur avait été commise dans les 24 heures après l'attaque de San Bernardino mais que toutes les données recherchées n'auraient pas pu être récupérées depuis iCloud, et qu'une aide d'Apple reste malgré tout nécessaire.

De leur côté, les avocats de la firme à la pomme trouvent là un argument facile en mettant en avant le fait que le groupe (et même l'industrie high-tech dans son ensemble) ne devrait pas être sollicité par voie judiciaire pour réparer les erreurs des enquêteurs et qu'il ne s'agit pas d'une stratégie marketing de la part d'Apple, comme le gouvernement l'a laissé entendre précédemment.

Les avocats soulignent également que si Apple doit être forcée à répondre à la requête du FBI, il ne faudra pas longtemps avant que d'autres pays ne réclament la même assistance technique. Il apparaît de plus en plus clair pour les deux camps que des décisions de justice ne résoudront pas le coeur du litige et que seuls les législateurs pourront éventuellement y mettre un terme en inscrivant dans la loi l'obligation pour les entreprises high-tech de fournir des accès privilégiés aux agences gouvernementales, mais qui serait aussi lourde de sens et de symbolique.