Depuis la base de lancement de Jiuquan dans le désert de Gobi, la Chine a fait décoller en fin de semaine dernière une fusée Longue Marche 2F. Ce type de lanceur a déjà été utilisé par le passé pour un vol habité vers la station spatiale Tiangong-2* avec deux taïkonautes (image d'illustration).

Cette fois-ci, il ne s'agissait pas d'un vol habité, mais d'un mystérieux vol avec un véhicule spatial réutilisable expérimental. Après deux jours de vol orbital, ce véhicule spatial réutilisable est revenu se poser sur Terre.

La Chine n'est guère loquace sur ce qui est comparé - et c'est peut-être une erreur - à la navette expérimentale américaine X-37B conçue par Boeing. Cette dernière est un peu moins mystérieuse et a déjà passé de nombreux jours en orbite.

Les seules informations émanent de l'agence Chine nouvelle (Xinhua ; agence de presse nationale chinoise) qui parle d'un succès. " Le vol réussi marque une percée importante du pays dans la recherche sur les véhicules spatiaux réutilisables et devrait permettre d'offrir un transport aller-retour pratique et peu coûteux pour l'utilisation pacifique de l'espace. "

La Chine ne propose aucune image. Fin 2017, Xinhua évoquait le projet du pays de lancer un véhicule spatial réutilisable en 2020 en reprenant une déclaration de la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine (China Aerospace Science and Technology Corporation).

" Contrairement aux vaisseaux spatiaux traditionnels, le nouveau vaisseau spatial s'envolera dans le ciel comme un avion. […] Il peut transporter des personnes ou des charges utiles en orbite et revenir sur Terre. […] Il sera plus facile à entretenir et pourra améliorer la fréquence des lancements à moindre coût ", pouvait-on lire à l'époque.

* La station spatiale Tiangong-2 a effectué une rentrée atmosphérique sous contrôle en juillet 2019.