Activision communique régulièrement autour d'un problème qui se présente comme un véritable fléau pour les éditeurs : la triche dans les jeux en ligne, qu'ils soient compétitifs ou non.

Ce n'est un secret pour personne : depuis le lancement des premières versions multijoueurs de la franchise Call of Duty, des petits malins s'amusent à troller les joueurs en utilisant divers logiciels leur permettant de tricher. Aimbots, wallhack, téléportation, ESP, invincibilité... Les tricheurs disposent aujourd'hui d'une véritable trousse à outils, les plus évolués permettant de régler un certain taux d'échec pour simuler un jeu plus naturel et limiter les soupçons...

Call of Duty : la triche omniprésente

Face à ces outils, les studios multiplient les contre-mesures. Chez Activision, on se félicitait il y a quelques mois de lancer Ricochet, un outil anti triche présenté comme le plus performant du moment puisque fonctionnant sur les serveurs, mais également en local en surveillant les processus lancés sur la machine de l'utilisateur... Finalement, on a rapidement vu que le système n'était pas en mesure d'éradiquer complètement la triche et que cela n'a pas changé grand-chose, même si des vagues de bans ont eu lieu...

Cheat Warzone

La situation est encore plus complexe pour Activision avec Warzone puisque le jeu est gratuit : il est ainsi facile de multiplier les comptes de jeu et d'en relancer un sans frais une fois le premier banni...

Alors pour aller plus loin et lutter contre une pratique qui malheureusement est presque tombée dans la banalité, rendant tout concept de talent ou d'expérience complètement insensé, Activision profite des éléments révélés lors du procès lancé avec EngineOwning pour balancer sur des joueurs connus...

Activision poursuit actuellement en justice la société EngineOwning qui proposait un site éponyme spécialisé dans la vente et l'abonnement à des outils de triches, dont plusieurs ciblaient justement Warzone.

Des streamers d'envergure trichent sur Warzone

Des documents récupérés par Activision permettent actuellement à l'éditeur d'annoncer que des streamers "de premier plan" aux USA ont acheté ces cheats en question pour Warzone et d'autres jeux Call of Duty.

Les noms n'ont pas encore été clairement diffusés, et Activision se garde un levier en réserve contre ces tricheurs qui génèrent de l'argent via leurs streams tout en trichant honteusement. Certains auraient par ailleurs déjà remporté de l'argent lors de compétitions eSports ou même profité de partenariats avec Activision autour d'opérations promotionnelles autour des jeux de la franchise CoD.

On sait qu'Activision ne fait aucun traitement de faveur lorsqu'il s'agit de triche, la marque se réserve sans doute le temps de rassembler davantage de preuves pour créer divers dossiers et pourrait ainsi poursuivre en justice des noms connus de Twitch et YouTube Gaming dans les mois à venir.