La diffusion de séquences montrant les bugs de la version du jeu Cyberpunk 2077 sur les consoles d'ancienne génération a empoisonné le lancement du titre de CD Projekt et conduit à une chute rapide de sa valorisation boursière.

Après avoir déjà beaucoup reculé en fin de semaine dernière, la promesse de correctifs et la proposition de rembourser les joueurs déçus n'ont pas suffi à rassurer.

Cyberpunk

Le cours de l'action de l'éditeur à la Bourse de Varsovie a encore cédé du terrain, de plus de 20%, ce lundi matin avant de se reprendre un peu. La valorisation est désormais estimée à 6 milliards d'euros, contre 9 milliards encore mercredi soir avant le déclenchement du mouvement de défiance des investissers après la diffusion des vidéos de gameplay des versions console.

Le fait de n'avoir fourni que des pré-versions PC de son jeu à la presse spécialisée et la découverte presque fortuite des problèmes des versions console juste avant le lancement semblent être vus comme une trahison de l'éditeur et se voit lourdement sanctionné, même avec la possibilité d'une remise à niveau ultérieure via des correctifs.

Un démarrage qui rentabilise déjà les coûts de production

La version PC de Cyberpunk 2077 n'est pas non plus exempte de défauts de jeunesse mais un premier patch a déjà commencé à être diffusé et le jeu devrait se bonifier encore dans les semaines à venir.

Avec 8 millions de précommandes, dont une majorité sur PC qui profite de la version la plus aboutie et tirant parti des capacités des dernières cartes graphiques du moment, le titre semble pourtant bien parti pour tenter de reproduire le succès de The Witcher 3, précédente pépite de CD Projekt, ce qui explique aussi de très hautes attentes qui ont fait flambler le cours de l'éditeur dans l'attente de la sortie du jeu.

Le Figaro note que ces premières ventes devraient déjà avoir permis de couvrir les frais de production (près de 300 millions d'euros) mais il reste à voir si les revenus engendrés assureront la pérennité de l'éditeur polonais dont le rythme des lancements se compte en années.

Source : Le Figaro