Habitué à mener rapidement à maturité ses différents projets industriels, qu'il s'agisse de véhicules électriques, de fusées réutilisables ou de tunnels faisant circuler un transport Hyperloop, le milliardaire Elon Musk est un homme pressé.

S'il sait toujours mener de front ses initiatives, même lorsqu'elles se corsent comme durant la mise en production de la Tesla Model 3, le rythme et le champ des décisions à assumer sont épuisants.

Dans un entretien au New York Times, l'homme d'affaires a indiqué travailler 120 heures par semaine et être à la limite du burn out, posant de nouveau la question de son maintien au premier plan.

Elon musk

Ce n'est pas la première fois que le sujet de l'omniprésence d'Elon Musk est évoquée, notamment dans le cadre d'un conseil d'administration de Tesla qui lui est très favorable, au risque de ne pas bloquer certaines décisions stratégiques hâtives ou faisant débat.

Elon Musk lui-même a reconnu avoir fait parfois des choix discutables et son interview redonne un peu d'humanité à un personnage souvent vu comme infatigable et sûr de lui.

Confronté à la gestion de ses entreprises, l'homme doit prendre des cachets pour trouver le sommeil et se pris dans ses chaînes de décision, avec des conséquences sur sa vie personnelle.

Cet aveu de faiblesse bien naturel n'est toutefois pas du goût des investisseurs qui s'inquiètent des mesures à prendre tout autant que d'une mise en retrait du charismatique leader, faisant durement chuter le cours en Bourse de Tesla. 

Il faudra donc peut-être trouver à Elon Musk un fidèle lieutenant sur lequel déléguer une partie des décisions ou revoir l'organisation de la direction pour donner au milliardaire moins d'implication au quotidien au sein de Tesla, comme c'est déjà le cas pour SpaceX, avec la directrice Gwynne Shotwell aux commandes d'une partie du contrôle exécutif.

Source : Le Figaro