La semaine dernière, Mark Zuckerberg a annoncé des changements pour le fil d'actualité de Facebook avec une priorité donnée aux contenus d'amis et de la famille. Cette évolution - une sorte de retour aux sources - se fera au détriment des contenus comme les publications d'entreprises, de marques et de médias.

La patron de Facebook a clairement annoncé que la refonte impliquera que les utilisateurs passeront moins de temps sur le réseau social. Un point - lié au fameux engagement - qui est particulièrement scruté par les investisseurs. Qui plus est, il y aura un impact sur les recettes publicitaires avec une moindre présence des marques.

Si la manœuvre cherche à répondre aux critiques à l'encontre de Facebook au cours de ces derniers mois, c'est sans véritable surprise qu'elle a été fraîchement accueillie à Wall Street. Vendredi, le titre du groupe a chuté de 4,47 % à 179 ,37 $.

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Cette baisse est synonyme d'une perte de 3,3 milliards de dollars pour la fortune personnelle de Mark Zuckerberg, selon The Independent. Toutefois, après la clôture des marchés américains, l'action de Facebook a commencé à remonter légèrement.

La décision de Facebook a sans doute été largement pesée, et on se souviendra qu'un test a été mené dans une poignée de pays avec une scission du fil d'actualité afin de conserver les publications d'amis au premier plan.

Par ailleurs, d'après CNBC, " malgré le recul du titre, les réactions des analystes ont été plus positives. " Les décisions prises seraient même les bonnes, à savoir profitables, sur le moyen et long terme.

Facebook a plusieurs leviers avec dans son giron Instagram qui pourrait compenser les pertes de revenus publicitaires du réseau social, et en outre la possibilité de relever les tarifs pour les annonceurs. Avec près de 2,1 milliards d'utilisateurs… le réseau social a un argument de poids.

D'après certains indicateurs, avant même l'annonce de la refonte du fil d'actualité, le temps d'utilisation de Facebook montrait des signes d'essoufflement. Pour un analyste, les nouvelles mesures seront au final " constructives pour la valeur de la marque. "