Dernier rebondissement dans le bras de fer entre Iliad et Altice autour de la diffusion des chaînes BFM et RMC, Free a finalement interrompu l'accès aux chaînes BFMTV, RMC Découverte et RMC Story sur ses Freebox.

Les deux acteurs n'ont pas trouvé de terrain d'entente sur la négociation des droits de diffusion et d'exploitation des services de rattrapage et Free avait jusqu'au 27 août pour réaliser la coupure, sous peine de devoir verser 100 000 € de pénalité par jour de retard.

Iliad logo

On retrouve ici les problématiques associées au changement de modèle économique de la télévision et d'une diffusion d'une qui n'est plus seulement linéaire mais a aussi un volet "à la carte" avec les services de rediffusion et d'accès différé aux contenus.

Mais cette évolution se fait sur la base de chaînes TNT dont la diffusion était gratuite jusqu'à présent et Xavier Niel, fondateur d'Iliad, est d'accord pour payer pour les services associés mais pas pour la diffusion, ce qu'il a également refusé dans les accords précédents signés avec les chaînes du groupe Bouygues et de M6.

Et le CSA a statué que si Altice est en droit de réclamer une rémunération pour la diffusion de ses chaînes en IPTV, rien n'oblige Iliad / Free à les diffuser s'il est en désaccord sur les droits à verser.

Provocateur, Xavier Niel envisage un retour possible de BFMTV sur les Freebox mais seulement sous forme d'option payante, ce dont ne voudra sans doute pas le groupe de Patrick Drahi. La chaîne d'Altice reste de toute façon accessible gratuitement via la TNT hertzienne sur les freebox mais si cela demande des manipulations supplémentaires pour y accéder sur les box. Pas sûr que beaucoup des 6,5 millions d'abonnés Free se donnent la peine d'en passer par là, ce qui peut inquiéter à juste titre Altice.

Le journal Les Echos rapporte que ce dernier cherchait un accord à 4 millions d'euros mais qu'Iliad n'était partant que sur un montant bien moindre. Et les canaux laissés libres pourraient être l'occasion pour d'autres chaînes, comme Franceinfo, de s'inviter éventuellement...

Source : Les Echos