Le régulateur antitrust européen devrait se prononcer dans les prochaines semaines sur l'une des investigations pour abus de position dominante touchant le géant Google et visant son service Google Shopping qu'il aurait privilégié dans ses résultats de recherche, au détriment de la concurrence.

Google logo pro Sur ce premier dossier, Google / Alphabet pourrait déjà écoper d'une sanction record de plus de 1 milliard d'euros, qui pourrait également ou même dépasser celle infligée à Intel en 2009.

La commissaire européenne Margrethe Vestager semble vouloir aller jusqu'au bout du dossier et ne pas accepter les solutions négociées, de la même façon qu'elle a réclamé à Apple 13 milliards d'euros d'aides d'Etat illégales de l'Irlande l'an dernier.

Margrethe Vestager ne lâche rien

Le Financial Times note que si les concurrents européens de Google se félicitent de cette fermeté, les tensions avec les Etats-Unis risquent de s'en trouver exacerbées. De la même façon, Google, qui affirme n'avoir rien à se reprocher, aura alors toute latitude pour contester la décision et la sanction en appel.

De son côté, le régulateur européen aurait bien considéré que Google a profité de sa position dominante pour imposer ses services. Une investigation similaire menée aux Etats-Unis s'était quant à elle soldée par une entente amiable, Google ayant accepté de modifier volontairement ses algorithmes.

Deux autres investigations sont en cours en Europe et concernent d'une part ses pratiques dans la publicité en ligne et d'autre part son OS mobile Android dont la domination quasiment sans partage sur le marché des smartphones lui donne là aussi les moyens d'imposer ses propres services mobiles.

Source : Financial Times