Le gouvernement français cherche bien à se protéger contre les dangers potentiels d'un espionnage chinois censé venir des équipements télécom des groupes chinois, sans interdire formellement leur accès au marché français.

5G logo Le journal Les Echos rapporte que le ministère de l'Economie et des Finances a remis au Sénat son projet d'amendement de la loi Pacte qui propose de renforcer les pouvoirs de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) avec la possibilité de contrôles a posteriori des équipements, en plus du contrôle en amont.

Si Huawei, par son rôle prédominant dans les équipements télécom et en particulier pour la 5G, entre directement dans le champ de ces mesures, l'amendement a une portée plus vaste et permet à l'Anssi d'exercer un contrôle au-delà des seuls coeurs de réseau, certes sensibles mais qui ne constituent pas la seule porte d'entrée pour intercepter des communications, et d'autant plus à l'heure des objets et véhicules connectés.

Les opérateurs devront en principe à partir du 1er février demander une autorisation pour leurs déploiements télécom à l'Agence qui aura deux mois pour donner son aval.

Les opérateurs pestent déjà contre ces nouvelles mesures qui risquent d'alourdir et de ralentir leurs efforts de déploiement, alors que le calendrier est déjà bien chargé, entre New Deal Mobile pour renforcer les couvertures 4G et arrivée de la 5G.

Source : Les Echos