Le groupe Huawei misait sans doute beaucoup sur le lancement de la série de smartphones Huawei Mate 30 pour consolider ses volumes sur le second semestre malgré les difficultés liées au décret signé en mai par Donald Trump.
La nouvelle famille de smartphones de référence doit être lancée le 16 septembre au cours d'une grande conférence de presse en Allemagne mais les doutes sur la présence des services mobiles de Google à bord pourrait conduire à des ajustements.
Huawei n'aurait en effet pas la possibilité de préinstaller les services mobiles de Google avec la plate-forme Android sur les Huawei Mate 30, ce qui va sans doute perturber son lancement.
Si Huawei choisit de maintenir la présentation de sa série de smartphones, il est fort probable que la commercialisation ne soit effective qu'en Chine et avec ses propres services mobiles, tandis que le lancement à l'international serait reporté, le temps de trouver une réponse en fonction des prochaines mesures du gouvernement US, dans un sens ou dans l'autre.
Même si le fabricant peut toujours utiliser Android AOSP sans les services GMS, difficile en effet de proposer le Huawei Mate 30 en Europe, marché stratégique, sans avoir au moins une alternative à proposer pour chaque service manquant de Google.
La perturbation du lancement du Huawei Mate 30 aura des conséquences sur les ventes de smartphones Huawei et sur ses revenus dans la mesure où les appareils mobiles sont censés entrer en concurrence avec les modèles haut de gamme concurrents comme le Galaxy Note 10 de Samsung ou les iPhone 11 d'Apple, sans compter les modèles des acteurs chinois.
Cela pourrait être un argument pour accélérer l'arrivée de HarmonyOS dans les smartphones, même si Huawei n'a cessé de répéter qu'il privilégiera Android tant qu'il le pourra. Encore faudra-t-il que le public accepte de switcher vers ses services...
