Début juin, Elon Musk indiquait avoir un mauvais pressentiment concernant la dégradation de l'économie mondiale à la suite de la guerre en Ukraine et de la montée de l'inflation, prélude à une réduction de voilure pour se prémunir contre les difficultés à venir.

Il n'est visiblement pas le seul ressentir ce "super bad feeling" : Mark Zuckerberg, dirigeant de Meta / Facebook, s'attend aussi à des temps très difficiles et a averti ses salariés d'un tour de vis dans la gestion du groupe.

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L'heure est donc au gel des embauches de nouveaux ingénieurs avec un volume qui devrait se limiter à 6000 à 7000 au lieu de 10 000 nouveaux postes. Dans le même temps, certains postes restent vacants tandis que les objectifs internes vont être revus à la hausse, ce qui devrait conduire au départ de ceux qui ne pourront supporter cette pression supplémentaire.

Selon Reuters, l'équipe de direction n'a pas caché la nécessité d'un pilotage plus agressif de Meta pour faire face au ralentissement économique pour faire aussi bien mais avec moins d'ingénieurs et de support financier en soutien.

Les temps sont durs

La valorisation du groupe a fondu ces derniers mois et la baisse du nombre d'utilisateurs actifs de l'application Facebook fin 2021 ont sonné comme un coup de semonce des difficultés à venir.

La pression de TikTok, le réseau social concurrent qui connaît un fort succès chez les jeunes avec ses vidéos courtes, est aussi un motif d'inquiétude. Pour y répondre via son propre service Reels, Meta doit investir lourdement dans ses infrastructures pour renforcer les capacités d'intelligence artificielle et faire émerger les contenus pertinents pour les utilisateurs de Facebook et Instagram.

Pendant ce temps, les travaux sur le métavers et les casques de réalité mixte restent une priorité, avec notamment le lancement du Project Cambria au second semestre.

Source : Reuters