Co-PDG de Netflix, Ted Sarandos a accordé un entretien au Journal du Dimanche dans lequel il annonce que le service de vidéo à la demande par abonnement a franchi le cap des 10 millions d'abonnés en France. Le dernier chiffre officiel connu remontait à 2020 pour 6,7 millions d'abonnés ou plutôt foyers.

Lors de cet entretien, il a également critiqué la chronologie des médias en France comme l'avait fait le mois dernier le directeur du développement de Netflix en France. Il pointe ainsi du doigt un modèle qui " n'est pas soutenable " et " pas adapté aux attentes des consommateurs. "

Netflix a pourtant signé un accord de financement avec le cinéma français qui lui permet de diffuser un film 15 mois après sa sortie en salle et avec une période d'exclusivité de 7 mois. Ted Sarandos plaide pour un délai de " quelques semaines " à la place. Des discussions devraient avoir lieu à partir de septembre.

Publicité, partage de mot de passe, sport et binge watching

Sans donner de date mais en soulignant un lancement mondial, Ted Sarandos a par ailleurs confirmé l'arrivée d'un abonnement avec publicité qui sera proposé à ceux qui veulent payer moins cher et accepte la publicité.

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Le co-PDG de Netflix a également rappelé le test d'un " système de facturation pour des profils supplémentaires ne vivant pas sous le même toit. " Autrement dit, la facturation du partage du mot de passe en dehors du foyer.

Un investissement dans les droits sportifs télévisés ne serait en outre pas à l'ordre du jour. Quant au risque de voir disparaître le binge watching (possibilité de regarder à la suite tous les épisodes d'une série dès sa sortie) qui a contribué à la notoriété de Netflix, la réponse de Ted Sarandos est sibylline.

" Nous continuerons d'offrir plusieurs épisodes simultanément aux consommateurs, même si ce n'est pas la totalité. Si nous ignorons combien d'épisodes un client aime voir d'affilée, nous savons qu'il ne souhaite pas être contraint de n'en voir qu'un seul à la fois. "