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Archiveurs usenet et exploitation commerciale

44 réponses
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Francois Cartegnie
Sans vouloir relancer la précédente disucussions sur les abus de
l'archivage, je constate que cela va de plus en plus loin:

- Plus de mention du newsgroup.
- Plus de headers (ni identité posteur, uniquement le nom affiché)
- Pour savoir que c'est de l'usenet il faut chercher.
- Fork propriétaire des réponses (appropriation de la discussion)
- dénaturation et exploitation commerciale via des liens textuels
commerciaux dans le texte. (là ou la pub était avant périphérique)
- utilisation du contenu comme mots clé

Ca commence à me chauffer ces abus.

10 réponses

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Albert ARIBAUD
Le Wed, 21 Jan 2009 02:51:13 +0100, Francois Cartegnie a écrit :

Albert ARIBAUD wrote:
> Pour une procédure où la qualité d'oeuvre d'art de l'e-mail est
importante, les en-têtes ne le seront pas. Je crois que tu confonds
avec une procédure où l'identité de l'auteur d'un e-mail importerait.





Un journaliste ne fait pas une oeuvre d'art, pourtant c'est couvert par
le CPI.



Je n'en suis pas si sûr : les articles de journaux ne sont pas inclus
dans la liste donnée par l'article L.122-2 que tu as recopié plus loin
pour y analyser le cas des fils usenet. Dans le cas du journalisme que tu
évoques ici, il revient donc au juge de considérer, pour chaque article,
ce qui relève ou non du droit d'auteur.

D'ailleurs, je me demande même, si à l'instar du wiki, chaque
contribution sur le même fil ne relève pas de l'oeuvre collaborative.



Collective, pour être plus précis, même si la distinction n'est pas
fondamentale. C'est possible en effet, si du moins l'ensemble porte la
qualité d'oeuvre, bien sûr ; mais ça ne donne pas à tout fil (et a
fortiori à tout article) cette qualité.

Art. L.112-2. Sont considérés notamment comme oeuvres de l'esprit au
sens du présent code :
- Les livres, brochures et autres écrits littéraires, artistiques et
scientifiques ;
- Les conférences, allocutions, sermons, plaidoiries et autres
oeuvres de même nature ;
>>
>>
"Conférence" est par ailleurs défini comme "la réunion de plusieurs
personne débattant d'un sujet" et "d'un discours prononcé en public"



C'est une analyse possible. Cependant, une conférence est un événement
organisé, programmé, ce que n'est pas un fil Usenet ; je ne saurais
affirmer que tout fil Usenet est "une conférence". Pour certains, on sait
que c'est davantage de la harangue. :)

Sur la face peinte, elle compte -- ou non. Sur le bois du cadre, c'est
autre chose.



Or, une fois de plus, le message usenet est défini comme un ensemble de
champs.



Justement, mon avis est que s'il est une oeuvre dans un message Usenet,
elle n'est pas nécessairement dans l'intégralité du message, comme
l'oeuvre du peintre n'est pas nécessairement dans le cadre qui la
soutient.

C'est le message usenet en entier le résultat de mon action,



Pas pour les en-têtes, qui sont tous ajoutés par des intermédiaires, ton
client Usenet compris.

pas
un section particulière. Je signe mon message par le biais des entetes
prévues à cet effet.



Euh, non.

Les enlever c'est renier l'auteur.



Pas plus que d'enlever l'emballage d'un livre.


Emballage ? Si on suit ton raisonnement pour garder que le contenu,
c'est plutot enlever la couverture, la page du dépot légal, et le
republier tel quel.



Mais revenons à enlever la couverture, la page de dépôt légal et
republier. A-t-on rendu l'oeuvre méconnaissable ? N'est-ce plus l'oeuvre
en question ? Si, bien sûr, et c'est même parce que l'oeuvre est
reconnaissable que tu peux en affirmer le détournement. C'est donc bien
que couverture et page de dépôt légal ne constituent pas l'oeuvre.

Et encore une fois, cela ne vaut que pour les oeuvres, ce qu'un message
Usenet n'est pas nécessairement.



Les conditions d'utilisation de google news et d'autres pourtant
montrent le contraire: ils cherchent tous à se couvrir le maximum
possible. Google reconnait même un droit d'auteur aux messages écrit par
son biais.



Google peut reconnaître ce qu'il veut, ce n'est pas encore équivalent à
la loi. :)

Google, comme moi, sait qu'il *peut* y avoir des oeuvres protégées dans
les données qu'il traite, mais ça ne démontre pas que toutes les données
qu'il traite sont des oeuvres.

Amicalement,
--
Albert.
Avatar
dmkgbt
Francois Cartegnie wrote:

Dégé wrote:
> Patrick V wrote:
>>> Et vu la jurisprudence, les modificiations doivent avoir clairement été
>>> prévues:
>> Mais usenet est dans un cadre technique et contractuel très particulier.
>> Tellement particulier qu'il me parait difficile d'affirmer que les
>> pratiques constatées seraient ou non sanctionnées.
>>
>> Il faudrait que quelqu'un se dévoue pour créer de la jurisprudence ;-)
>
> OK.
> On commence par le plus gros, tout de suite ?
> Qui me suit dans une action contre Google ?
> J'aurai besoin d'un ou deux sponsors :-D

Pourquoi choisir celui qui respecte le plus d'exigences (qui respecte de
plus le XNA)?



Parce que Google, ce n'est PAS QU'un moteur de recherche et qu'il
exploite les contributions de chacun à très grande échelle.
Un peu comme Microsoft et ses contrats léonins.

Autant poursuivre directement ceux qui sont en France.



Je lisais récemment dans un supplément du Monde que le responsable du
service juridique en matière de protection des données personnelles a
choisi de travailler à Paris parce que la France a été le premier (le
seul ?) pays à se doter d'une Loi Informatique et Libertés.
Par contre, à chaque plainte, il répond que le siège social de Google
étant aux Etats-Unis, il est inutile d'attaquer Google France.
Je me demande combien de temps cet argumentaire tiendra...


Techniquement, quelle différence y a t'il entre:
- qqu'un qui publie publiquement un texte sur le web, avec son accord
implice de reprise par les proxys, et les caches de navigateurs.
- qqu'un qui poste sur les newsgroups, et autorise donc la reprise par
les différents serveurs de news dans le cadre de la diffusion.

Si dans le cas 1 son droit d'auteur n'en reste pas moins inaliénable, il
ne l'est pas non plus dans le cas 2. La reprise 'technique' n'en reste
que dans le but de la diffusion, pas dans le but d'une exploitation par
un tiers.



Le problème est précisément dans le fait qu'il y a exploitation par un
tiers et que son droit d'auteur n'est pas préservé.
De plus, je ne crois pas que la notion d'accord implicite soit acceptée
par les tribunaux français.


D'ailleurs ce message sera repris, sans respect du XNA, sans message id
et sans mention du newsgroup. Moi ça me dérange beaucoup.



Moi aussi.


Chaque newsgroup a une charte. Les noms de domaine aussi, et le non
respect de celle ci est invoquée dans la jurisprudence.
Si la charte du newsgroup notifie l'absence de publicité, alors
reprendre le contenu pour l'exploiter avec pubs est aussi une infraction.



Voilà.
Il y a utilisation abusive des contributions de chaque usenaute dans un
but commercial.


--
Pardonner est d'un chrétien, oublier est d'un couillon.
(Proverbe corse)
Avatar
dmkgbt
Albert ARIBAUD wrote:

Le Mon, 19 Jan 2009 14:39:02 +0100, Dégé a écrit :

> Albert ARIBAUD wrote:
>
>> Le Mon, 19 Jan 2009 11:07:51 +0100, Dégé a écrit :
>>
>> > Nous, les français, avons deux défauts : nous créons une loi pour le
>> > moindre pet de travers, avec une inconscience des conséquences qui
>> > sidére nos amis anglo-saxons et nous abrogeons peu, quitte à utiliser
>> > - après quelques aménagements - une loi de 1881 qui portait sur la
>> > presse *écrite* pour régler certains litiges d'Internet.
>>
>> C'est quand même davantage que quelques aménagements. Et si ces
>> aménagements sont bien faits, n'est-ce pas une bonne chose que de
>> vouloir éviter de pondre une nouvelle loi pour chaque nouveau problème,
>> justement, et ne vaut-il pas mieux conserver en une loi ce qui est
>> somme toute le même problème quel que soit le medium ?
>
> Le problème est justement que le medium Internet n'est pas un medium
> comme les autres. Si la loi de 1881 peut s'appliquer facilement à la
> radio ou à la TV, qui disposent de structures et de dirigeants contre
> qui agir, quid d'un media à la fois évanescent et de diffusion illimitée
> dans l'espace et dans le temps, et constitué à partir des contributions
> de millions de personnes réparties dans le monde entier ? Comment
> espérer appliquer une petite loi nationale à un media qui se définit
> lui-même comme une Toile ?

Il semble pourtant que les tribunaux y arrivent. Plus ou moins à tâtons
au départ (je me rappelle un jugement demandant que soit supprimé d'un
groupe Usenet un message diffamant alors qu'aucune partie n'était en
mesure d'opérer cette suppression), mais qu'au fur et à mesure des
décisions, il apparaît que les lois existantes actuellement s'appliquent
de plus en clairement. C'est après tout le rôle de la jurisprudence que
de clarifier ce que la loi pouvait avoir laissé dans l'imprécision, non ?



Vous prêchez une convaincue, vous savez :-)


On voit d'ailleurs cette clarification se faire petit à petit, sur des
sujets tels que la qualification publique de mediums tels que forums Web
ou usenet, le statut juridique du blogueur, du commentateur, le périmètre
de responsabilité de l'hébergeur... Il y a maintenant de nombreuses
décisions liées à Internet, et pour la plupart, je ne les trouve pas
déconnantes.



Je crois que vous allez vous faire des ennemis chez les anarchistes
libertaires de fufe :-)

Cela dit, certains actes sur ladite Toile qui seraient punissable en
droit français ne seront pas punis car pas considérés juridiquement comme
commis sur le territoire national (et en tout cas depuis temps non
presc... ahem, pardon), mais ce n'est pas un fait nouveau ni propre au
Net : la loi française n'a pas à s'imposer au monde (1).



Tout à fait.
Résultat, le plus souvent, c'est la loi américaine qui s'impose en
France :-(

> Pour aborder un autre plan, les lois non appliquées sont nombreuses en
> France et je me demande si toutes les lois sur le numérique qui pourront
> être votées seraient appliquées, de toute façon :

Je trouve une contradiction entre ta volonté de voir voter plusieurs
"lois sur le numérique" et ton regret de nous voir "cré[er] une loi pour
le moindre pet de travers". Faut-il finalement de nouvelles lois, ou bien
avons-nous trop de lois ?



Disons que nous avons trop de lois conjoncturelles, d'ailleurs assez peu
suivies d'effets car dotées de "mesures d'accompagnement" qui ne sont
que tardivement ou jamais prises, et pas assez de lois précédées d'une
véritable réflexion de fond.
Trop de lois clinquantes (bling-bling) faites pour provoquer des effets
d'annonce dans les media et pas assez de ces lois austères et prudentes
qu'on élabore dans le calme et la réflexion et qui n'ont besoin de rien
d'autre que d'elles-mêmes pour être applicables.

Il manque peut-être à notre République la
possibilité de réintégrer facilement les jurisprudences dans nos textes.



Oui et non.
Oui, parce qu'on a parfois l'impression qu'il faut beaucoup de temps
pour faire changer une loi qui - manifestement - n'est plus appliquée
par les juges.
Non, parce qu'heureusement,certaines jurisprudences "d'opportunité" ou
"cas d'espèces" ne sont pas intégrées aux lois sans être passées par le
filtre de la doctrine :-)


> http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_0806/
droit_a3_3106.htm
>
> C'est quelque chose qui dépasse le simple contributeur voire le député
> de base. Je me demande même si quelqu'un peut avoir une vision globale
> de l'ensemble des problèmes posés par ce medium car les informaticien
> sont rarement juristes et inversement.

Mais faut-il une vision globale /a priori/ ? N'est-elle pas censée --
pour ce qui est de la vision juridique -- se former au fil du temps par
la jurisprudence ?



Le problème c'est que, d'après ce que j'en sais, la formation à
l'Internet des magistrats à l'ENM n'apparaît nulle part dans leur
cursus d'études :-(

4.2.2.1.5 - Module "Justice et nouvelles technologies"

Objectifs :
- Acquérir un niveau en bureautique assurant l'autonomie de
l'utilisateur
- Acquérir une capacité à la recherche documentaire
- Acquérir une connaissance des logiciels utilisés en juridiction
- Acquérir une culture générale informatique
- Acquérir une capacité à la gestion informatique des cabinets

Séquences pédagogiques :
Objectif 1 : Acquérir un niveau en bureautique assurant l'autonomie de
l'utilisateur
- Tests de niveau informatique lors de la journée d'accueil
-Tutorat informatique en e.learning pour les auditeurs ayant un niveau
faible
Objectif 2 : Acquérir une capacité à la recherche documentaire
- Atelier durant la période d'études
- Atelier durant la période de spécialisation (activité optionnelle)
Objectif 3 : Acquérir une connaissance des logiciels utilisés en
juridiction
- Conférence durant la période d'étude (présentation générale des
différents outils et démonstrations)
- Atelier en spécialisation (connaissance de l'environnement
informatique de la fonction)
Objectif 4 : Acquérir une culture générale informatique
- Journée thématique durant la période d'études (la sécurité
informatique, la protection des données,
la preuve numérique, la communication en juridiction et entre les
acteurs du processus judiciaire)
Objectif 5 : Acquérir une capacité à la gestion informatique des
cabinets
- Atelier en spécialisation
Méthodes :
- Prêt à l'ensemble des auditeurs d'un ordinateur portable durant la
totalité de la scolarité
- Mise à disposition d'une formation en bureautique en e.learning
- Implantation à l'Ecole de l'ensemble des logiciels utilisés en
juridiction
- Convention de formation avec l'université de Bordeaux

Source : http://www.enm.justice.fr/_uses/lib/5762/programme_fi_2008.pdf

(1) pas durant ce quinquennat, en tout cas.



"Copain" Obama n'est pas d'accord :-)

Amicalement,



Cordialement

--
Pardonner est d'un chrétien, oublier est d'un couillon.
(Proverbe corse)
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Albert ARIBAUD
Le Wed, 21 Jan 2009 11:20:56 +0100, Dégé a écrit :

Je lisais récemment dans un supplément du Monde que le responsable du
service juridique en matière de protection des données personnelles a
choisi de travailler à Paris parce que la France a été le premier (le
seul ?) pays à se doter d'une Loi Informatique et Libertés. Par contre,
à chaque plainte, il répond que le siège social de Google étant aux
Etats-Unis, il est inutile d'attaquer Google France. Je me demande
combien de temps cet argumentaire tiendra...



Pas longtemps si c'est comme pour leur responsabilité dans d'autres
affaires (certes, ici, la défense était non que le siège mais que les
serveurs sont à l'étranger) :

<http://www.legalis.net/breves-article.php3?id_article%33>

Le problème est précisément dans le fait qu'il y a exploitation par un
tiers et que son droit d'auteur n'est pas préservé. De plus, je ne crois
pas que la notion d'accord implicite soit acceptée par les tribunaux
français.


D'ailleurs ce message sera repris, sans respect du XNA, sans message id
et sans mention du newsgroup. Moi ça me dérange beaucoup.



Moi aussi.


Chaque newsgroup a une charte Les noms de domaine aussi, et le non
respect de celle ci est invoquée dans la jurisprudence. Si la charte du
newsgroup notifie l'absence de publicité, alors reprendre le contenu
pour l'exploiter avec pubs est aussi une infraction.



Voilà.
Il y a utilisation abusive des contributions de chaque usenaute dans un
but commercial.



J'aimerais si possible savoir quelle jurisprudence traite du respect
d'une charte qu'on n'aurait pas signée et pas reconnu par contrat avoir
lue et respecter : sans engagement explicite, une charte de groupe de
discussion n'a pas force de loi, et je suis surpris qu'un juge ait pu
estimer qu'elle s'impose à qui ne l'a pas signée.

Amicalement,
--
Albert.
Avatar
Albert ARIBAUD
Le Wed, 21 Jan 2009 11:20:57 +0100, Dégé a écrit :

Il manque peut-être à notre République la possibilité de réintégrer
facilement les jurisprudences dans nos textes.



Oui et non.
Oui, parce qu'on a parfois l'impression qu'il faut beaucoup de temps
pour faire changer une loi qui - manifestement - n'est plus appliquée
par les juges.
Non, parce qu'heureusement,certaines jurisprudences "d'opportunité" ou
"cas d'espèces" ne sont pas intégrées aux lois sans être passées par le
filtre de la doctrine :-)



J'entendais par jurisprudence le sens plutôt strict de "idéalement passé
par la Cour de Cassation, mais à défaut, on se contentera de plusieurs
décisions définitives convergentes" -- je dis ça au cas où on aurait pris
le terme au sens que lui donnent les journaux non spécialisés, les mêmes
pour qui la Cour de Cassation porte des jugements d'espèce. :)

Amicalement,
--
Albert.
Avatar
Albert ARIBAUD
Le Wed, 21 Jan 2009 11:20:57 +0100, Dégé a écrit :

Le problème c'est que, d'après ce que j'en sais, la formation à
l'Internet des magistrats à l'ENM n'apparaît nulle part dans leur
cursus d'études :-(



D'un autre côté, ils peuvent se faire assister d'experts. :)

Source : http://www.enm.justice.fr/_uses/lib/5762/programme_fi_2008.pdf



Oui, c'est plus une formation à l'emploi de l'informatique dans leur
fonction qu'une formation sur les aspects juridiques de l'informatique.

Cordialement



Amicalement,
--
Albert.
Avatar
Albert ARIBAUD
Le Wed, 21 Jan 2009 15:39:51 +0100, Patrick V a écrit :

Albert ARIBAUD a écrit :
J'aimerais si possible savoir quelle jurisprudence traite du respect
d'une charte qu'on n'aurait pas signée et pas reconnu par contrat avoir
lue et respecter : sans engagement explicite, une charte de groupe de
discussion n'a pas force de loi, et je suis surpris qu'un juge ait pu
estimer qu'elle s'impose à qui ne l'a pas signée.



De mémoire : c'était du civil, première instance, il n'y a que peu de
cas, et le seul dont je me souvienne précisément, c'était avec Free qui
inclut le respect de la netiquette dans son contrat.



Pas de confusion avec le 3° de la recommandation 03-01 de la CdCA ? Celle-
ci porte sur les chartes mais au contraire, interdit d'en imposer le
respect si on n'en fait pas accepter le contenu à l'abonné, et a servi
d'appui à une décision du 21 février 2006 du TGI de Paris à l'encontre de
Free.

Il existe bien une autre décision du 28 février 2001 du TGI de Rochefort
sur Mer, qui s'appuie sur l'usage tel qu'exprimé par une Netiquette, mais
ici l'usage était imposé dans une clause explicite du contrat, et de plus
la décision est antérieure à la recommandation de la CdCA.

(j'avoue que je ne connaissais pas les deux décisions en question, mais
je les ajoute aussi sec à ma collection de décisions relatives à
l'Internet -- merci donc Patrick de m'avoir forcé à les rechercher)

Il me semble donc que la jurisprudence serait plutôt au refus de voir
imposer à l'internaute une charte plutôt qu'au soutien de celle-ci.

Amicalement,
--
Albert.
Avatar
Nicolas Krebs
Dégé écrivit dans l'article news:1itso8m.qvdi191ihpga0N%

Pour aborder un autre plan, les lois non appliquées sont nombreuses en France et je me
demande si toutes les lois sur le numérique qui pourront être votées seraient
appliquées, de toute façon :

http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_0806/droit_a3_3106.htm



Y a-t-il des raisons particulières pour que vous mentionnez ce site web
d'extrême droite ? Cela va-t-il se répeter à l'avenir ?

--
« Il était une bergère [...] »
Avatar
dmkgbt
Albert ARIBAUD wrote:

Le Wed, 21 Jan 2009 11:20:56 +0100, Dégé a écrit :

> Je lisais récemment dans un supplément du Monde que le responsable du
> service juridique en matière de protection des données personnelles a
> choisi de travailler à Paris parce que la France a été le premier (le
> seul ?) pays à se doter d'une Loi Informatique et Libertés. Par contre,
> à chaque plainte, il répond que le siège social de Google étant aux
> Etats-Unis, il est inutile d'attaquer Google France. Je me demande
> combien de temps cet argumentaire tiendra...

Pas longtemps si c'est comme pour leur responsabilité dans d'autres
affaires (certes, ici, la défense était non que le siège mais que les
serveurs sont à l'étranger) :

<http://www.legalis.net/breves-article.php3?id_article%33>



Très intéressant, je l'avais lue dans ce fameux supplément du Monde (
que je n'avais pas fini de lire : c'était chez mon toubib :-)) et
j'avais noté ceci :
"...la société Google France qui est la seule société du groupe à
intervenir légalement en France et qui est celle qui apparaît et se
comporte comme responsable sur ce territoire de l'activité publicitaire
du site internet portant le même nom Google France. »

Amha, c'est là que le bât va blesser Google parce que les lois française
sont bien plus protectrices de la vie privée que les lois américaines ou
anglaises.


> Le problème est précisément dans le fait qu'il y a exploitation par un
> tiers et que son droit d'auteur n'est pas préservé. De plus, je ne crois
> pas que la notion d'accord implicite soit acceptée par les tribunaux
> français.
>
>
>> D'ailleurs ce message sera repris, sans respect du XNA, sans message id
>> et sans mention du newsgroup. Moi ça me dérange beaucoup.
>
> Moi aussi.
>
>
>> Chaque newsgroup a une charte Les noms de domaine aussi, et le non
>> respect de celle ci est invoquée dans la jurisprudence. Si la charte du
>> newsgroup notifie l'absence de publicité, alors reprendre le contenu
>> pour l'exploiter avec pubs est aussi une infraction.
>
> Voilà.
> Il y a utilisation abusive des contributions de chaque usenaute dans un
> but commercial.

J'aimerais si possible savoir quelle jurisprudence traite du respect
d'une charte qu'on n'aurait pas signée et pas reconnu par contrat avoir
lue et respecter : sans engagement explicite, une charte de groupe de
discussion n'a pas force de loi, et je suis surpris qu'un juge ait pu
estimer qu'elle s'impose à qui ne l'a pas signée.



Le contrat, en droit civil français, n'exige pas un écrit : il suffit
qu'il y ait accord, même verbal, pour que le contrat soit valable.
Dans le cadre qui nous occupe, il s'agit d'un contrat dit "d'adhésion"
qui n'est pas passé avec un newsgroup mais avec la communauté Usenet
tout entière et qui se réfère - àmha - beaucoup plus à la Netiquette
qu'aux chartes de chaque groupe.
Or il y a déjà eu, si je ne me trompe (et il faut que je recherche), des
jugements pénaux sanctionnant le non-respect de la Netiquette.


Amicalement,



Itou :-)

--
"je ne suis ni érotomane ni les sapeurs pompiers de la ville de
Paris" - xmd sur fufe in Mon n½ud, mes tuyaux, ma vie trépidante -
Avatar
dmkgbt
Patrick V wrote:

Albert ARIBAUD a écrit :
> J'aimerais si possible savoir quelle jurisprudence traite du respect
> d'une charte qu'on n'aurait pas signée et pas reconnu par contrat avoir
> lue et respecter : sans engagement explicite, une charte de groupe de
> discussion n'a pas force de loi, et je suis surpris qu'un juge ait pu
> estimer qu'elle s'impose à qui ne l'a pas signée.

De mémoire : c'était du civil, première instance, il n'y a que peu de
cas, et le seul dont je me souvienne précisément, c'était avec Free qui
inclut le respect de la netiquette dans son contrat.



Juré ! je ne t'avais pas lu avant de répondre à Albert !
Donc nos grands esprits se rencontrent sur ce point.

--
"je ne suis ni érotomane ni les sapeurs pompiers de la ville de
Paris" - xmd sur fufe in Mon n½ud, mes tuyaux, ma vie trépidante -
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