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Billet d'humeur : P2P : Les détaillants du disque regrettent la décision de la CNIL

61 réponses
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Dominique Blas
Suite à un article paru sur Neteco
(http://www.neteco.com/article_20051028170913_p2p_les_detaillants_du_disque_regrettent_la_decision_de_la_cnil.html)
ce jour, je réagis.
Navré d'importuner tout le monde mais les conneries sur le sujet
dépasent de plus en plus l'entendement.
Bref, l'heure est grave pour tous les
amateurs de musique et surtout, pour les auteurs.

Cet article évoque le << regret >> exprimé par les organisations
profesionnelles françaises autour du disque (*) au sujet de la décision
de la CNIL de ne PAS autoriser le procédé de réponsegraduée à l'encontre
des partageurs de fichiers musicaux. En clair la CNIL refuse la collecte
des adresses IP des partageurs en question.

Je pose une question : que viennent faire dans cette histoire
la société pour l'administration du droit de reproduction mécanique
ainsi qu'une société civile des producteurs de phonogrammes ?
Que je sache le MP3 ne nécessite pas un dispositif mécanique pour sa
reproduction sonore et les phonogrammes ont disparu depuis longtemps.
La première disparaîtra normalement avec le CD et la seconde ne devrait
même plus exister !
Voilà un exemple type de sociétés et de lobbies qui perdurent alors que
leur raison sociale a foncièrement disparu. Et qui finance tout cela ?
Hein ?

Commençons par faire le ménage dans les lobbies et nous y verrons un peu
plus clair déjà.
Pourquoi la confédération syndicale des agriculteurs ne viendrait-elle
pas exprimer ses regrets également ?
Et les métallurgistes alors ?
Et le bâtiment, les dockers, les pêcheurs, etc ?

Maintenant, sur le fond, la décision de la CNIL est sage, très sage.
Lorsqu'on voit ce que la RIAA a fait de l'autorisation donnée par le
gouvernement US d'utiliser tout moyen nécessaire pour trouver << les
coupables >>. Il était évident que cela allait dégénérer en chasse aux
sorcières en créant de toutes pièces des coupables justement. De toute
manière il est assez facile de prouver qu'une adresse IP soupçonnée de
proposer des fichiers au partage appartienne vraiment à telle ou telle
personne. Les réseaux de Mesh qui se mettent en place permettent
d'affecter des adresses fugitives aux partageurs. Le débit s'en trouve
réduit c'est vrai mais c'est une protection imparable.

Mon petit mot sur les DRM ...
Ensuite, on notera que les DRM sont une sacré foutaise vis-à-vis des
consommateurs dans la mesure où il existe au moins 5 systèmes différents
incompatibles entre eux.
En clair, du moment qu'il paye un être humain a droit au titre de
consommateur sinon qu'il dégage il n'a rien à faire sur la planète :
voilà le discours résumé.

Enfin, le DRM lui-même est une honte vis-à-vis des artistes. Dans le
système actuel un artiste compositeur et interprète touche entre 5 et
10% du montant d'un CD. 70% vont à la maison d'édition le reste se
réparti entre frais de distribution (20%), intermédaire, pressage, etc.
Or, en électronique il n'y a pas vraiment de frais de distribution et
pourtant les taux sont les mêmes ... pour les auteurs !
Ainsi sur un morceau à 1 euro l'artiste touchera entre 5 et 14 centimes,
le 14 étant réservé aux stars (en nombre fort réduit) le reste du peuple
se démerdant avec les 5 centimes. L'éditeur se groinfre donc, allez,
disons 90% en moyenne !
Tout cela en défendant le droit d'auteur bien entendu !

Où qu'il est le droit d'auteur là dedans ? Hum ?

Non, le véritable objectif des DRM n'est pas le respect des ayant-droits
mais bel et bien l'enrichismement des maisons d'édition (et
accessoirement celui de l'auteur ... du procédé DRM utilisé).
Combien voulez-vous parier qu'au fur et à mesure que les DRM prendront
du pods (ce que je ne souhaite évidemment pas) la part revenant aux
ayant-droits sera de plus en plus réduite ?
On prend les paris ?


L'histoire a montré maintes fois que nos libertés nous appartenaient et
que nous seuls sommes en mesure de les défendre.
La délégation a vraiment trop rarement fonctionné.

A bon entendeur,

db

--

Courriel : usenet blas net

1 réponse

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Nono Le Rouje/RBC
"Fred" a écrit dans
news:43635b84$0$4380$:

Quant à l'argument "les majors (ou les inventeurs de DRM) se gavent",
entendu maintes et maintes fois, je pense que c'est un (autre)
prétexte phallacieux pour justifier en partie le vol (et non le
piratage) d'oeuvres musicales. Il me semble que l'on vit dans un pays
de libre entreprise, et que chacun est libre de créer une major bis
qui se "gave" moins.



Ca a été tenté par certains, mais qui n'ont aucune visibilité commerciale.
Il faut bien que les 50% du prix du disque bouffés par le marketing servent
à quelque chose..

Au rythme où les oeuvres musicales sont volées, on n'aura bientôt plus
qu'à écouter Eminem ou la StarAc. En effet, quel musicien de talent
sera motivé par le fait d'investir 10 ans de sa vie à étudier pour
finalement se faire voler largement plus de la moitiée de ses revenus
?



Parce que les maisons de disques promeuvent majoritairement des artistes de
talent? C'est nouveau ça!!!!! La StarAc & cie, c'est le genre de connerie
qui fait que le prix du CD est si élevé (faut bien payer les frais
marketing). Combien d'artistes réellement nouveau les majors "découvrent"
elles, et à combien laissent elles leur chance au delà du premier album et
des premières semaines de "top 50" ?







--
Nono Le Rouje/RBC
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MSN: nonolerouje at free.fr (regrouper/remplacer at par @)
`All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die.'
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