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Comment contourner la censure sur internet ?

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Joe Cool
Bonjour,

Je voudrais savoir si il existe un moyen pour un webmestre d'éviter
de se faire embêter par les lois ridicules sur la webcensure. Par
exemple, est-ce qu'on a le droit de citer un propos illégal (sic) :
Monsieur Machin-Bidule a écrit : « Tous les noirs méritent la mort ! »
comme cela se ferait dans les minutes d'un procès en diffamation ?
Peut-on considérer un intervenant dans un forum comme « locataire » d'un
morceau du site dans la mesure ou il est nommément autorisé à éditer ses
propres messages ? Dans quelles circonstances un texte est-il
condamnable ou non par le pouvoir en place ?

Si j'écris : « Voici la parole de Homère : tuons tous les juifs ! »,
ce n'est qu'une citation, elle n'engage ni celui qui la rapporte, ni
celui qui la diffuse en tant que citation. En fait, on dit juste que
untel à dit telle chose, et rien d'autre. C'est la seule affirmation
recevable.

--
Joe Cool

10 réponses

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Joe Cool
Serge a écrit :
Je répondais à la tournure de phrase employée dans ton interrogation, à
savoir :
"Voici la parole de Joe Cool : tuons tous les juifs !"

A ce titre tu peux être poursuivi comme :
1) Auteur
2) Avoir mis ces paroles en ligne
3) Éventuellement hébergeur



Je sais que je peux être poursuivi, mais je veux savoir si je peux être
condamné.

Mais que cherches tu à faire exactement ?



Je cherche à ne pas avoir un épée de Damoclès au dessus de la tête, à ne
pas être responsable de la manière dont les gens interprète mes écrits,
ni de la manière dont ils les croient.

Je cherche à ne pas être présumé coupable et puni à cause de ce que je
pense.

Je cherche un moyen de faire légalement respecter les articles 18 et 19
de la déclaration universelle des droits de l'Homme :

Article 18 :
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de
religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de
conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa
conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par
l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Article 19 :
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui
implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de
chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières,
les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Attention, je ne parle pas d'immonde et hypocrite déclaration des droits
de l'Homme et du citoyen, qui dit en gros « Vous avez tous les droits
sauf quand le pouvoir en place dit que vous ne les avez pas ».

--
Joe Cool
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Joe Cool
Serge a écrit :
Joe Cool a écrit :
Est-ce qu'on peut considérer un site comme une zone privée, dans
laquelle on inviterait des amis, et que lire le site serait comme
écouter une conversation par une fenêtre ouverte ?



Est-ce un accès restraint par mot de passe et uniquement sur invitation ?



Si c'est nécessaire, en considérant qu'on peut demander d'être invité
par courrier électronique privé.

Sinon, même avec mot de passe, mais ouvert à qui le demande il s'agit
d'un site public donc soumis aux lois du pays, en l'occurrence la France...



La France a adopté la déclaration universelle des droits de l'Homme
alors qu'elle est en complète contradiction avec la webcensure. Comment
se débrouiller face à une contradiction flagrante, c'est le plus fort
qui gagne, le plus riche, celui qui a le meilleur avocat ?

--
Joe Cool
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Xavier Roche
Joe Cool a écrit :
Attention, je ne parle pas d'immonde et hypocrite déclaration des droits
de l'Homme et du citoyen, qui dit en gros « Vous avez tous les droits
sauf quand le pouvoir en place dit que vous ne les avez pas ».



Cette "hypocrisie" permet de limiter la liberté de nuisance, comme par
exemple des appels au meurtre ou à la haine.

C'est cela qui vous gène, si je comprend bien ?
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Joe Cool
Xavier Roche a écrit :
Joe Cool a écrit :
Attention, je ne parle pas d'immonde et hypocrite déclaration des droits
de l'Homme et du citoyen, qui dit en gros « Vous avez tous les droits
sauf quand le pouvoir en place dit que vous ne les avez pas ».



Cette "hypocrisie" permet de limiter la liberté de nuisance, comme par
exemple des appels au meurtre ou à la haine.

C'est cela qui vous gène, si je comprend bien ?



La haine n'est pas interdite. C'est un sentiment comme un autre. Si on
doit interdire l'expression de la haine, alors il faut interdire
l'expression de l'amour. De plus, ce n'est pas parce que j'exprime ma
haine que ceux qui m'écoutent doivent de conformer à mon opinion. C'est
ridicule : ceux qui se mettent à haïr sont responsables de ce choix.
Personne n'est responsable de ce que font les gens de nos opinions.
C'est les prendre pour des brebis stupides qu'il faut commander malgré
elles en décidant unilatéralement ce qu'elles ont le droit d'écouter.

Pour l'appel au meurtre, c'est pareil. Ceux qui l'intègrent sont
responsables de leurs actes. Sinon, il faut considérer que les gens sont
resonsables de leurs opinions, mais pas de leurs actes. D'après les
droits de l'Homme, il n'y a aucun devoir associé à l'expression : c'est
un droit inconditionnel.

J'ai le droit de penser qu'il faut tuer le Pape, et si je l'exprime, je
ne suis pas responsable de ce qui va germer dans l'esprit malade de mes
interlocuteurs. Il peuvent être d'accord, ne pas être d'accord, exprimer
leur réaction, mais il n'ont pas le droit de me dire ce que je doit
penser, et ce que les autres on le droit d'entendre.

--
Joe Cool
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Joe Cool
JCB a écrit :
jfb wrote:
vous ne ferez croire à personne que vous n'avez pas d'arrière
pensée... :-?



Il suffit de chercher une historique du personnage pour comprendre qu'il
ne repete pas ses "exemples" a chaques posts par hazard.



Je ne fais pas de politique, je ne veux pas savoir qui est pour ou
contre la censure. Je ne veux pas savoir si certains approuvent le fait
que certains aient le droit de choisir ce que les gens ont le droit
d'entendre. Je cherche juste à savoir si il existe un moyen de faire
respecter légalement la liberté d'expression sur l'internet français.

--
Joe Cool
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JCB
jfb wrote:
vous ne ferez croire à personne que vous n'avez pas d'arrière pensée... :-?



Il suffit de chercher une historique du personnage pour comprendre qu'il
ne repete pas ses "exemples" a chaques posts par hazard.
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AlainD
"Joe Cool" a écrit dans le message de news:
4499383e$0$16248$

La France a adopté la déclaration universelle des droits de l'Homme
alors qu'elle est en complète contradiction avec la webcensure. Comment
se débrouiller face à une contradiction flagrante, c'est le plus fort
qui gagne, le plus riche, celui qui a le meilleur avocat ?



Vous confondez peut être dire ce qu'on "veut" et dire n'importe quoi.
Vous pouvez penser qu'untel est con, si vous le dites vous prenez le risque
qu'untel se sente diffamé et qu'il demande réparation. Si vous arrivez à
démontrer qu'untel est effectivement con vous ne serez probablement pas
condamné.
Avec les différents exemples que vous avez cité pour l'instant j'ai bien
peur que vous ayez du mal à convaincre un juge
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Joe Cool
AlainD a écrit :
Joe Cool a écrit :
La France a adopté la déclaration universelle des droits de l'Homme
alors qu'elle est en complète contradiction avec la webcensure.
Comment se débrouiller face à une contradiction flagrante, c'est le
plus fort qui gagne, le plus riche, celui qui a le meilleur avocat
?



Vous confondez peut être dire ce qu'on "veut" et dire n'importe quoi.



Je peux vouloir dire n'importe quoi.

Vous pouvez penser qu'untel est con, si vous le dites vous prenez le
risque qu'untel se sente diffamé et qu'il demande réparation.



Réparation de quoi, de penser qu'il est con ? Penser est puni par la loi
? Si je lui dit qu'il est beau alors qu'il est moche comme un pou, je
risque aussi la prison ?

Si vous arrivez à démontrer qu'untel est effectivement con vous ne
serez probablement pas condamné.



C'est le monde à l'envers. La présomption de culpabilité n'a cours qu'en
dictature. Chez les gens civilisés, c'est à celui qui accuse de montrer
la culpabilité, c'est à celui qui se sent diffamé de prouver qu'il n'est
pas un con. Et même, chez les gens civilisés, on n'est pas puni pour ce
que l'on pense. Ce genre de chose n'existe que dans les pays totalitaires.

--
Joe Cool
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AlainD
"Joe Cool" a écrit dans le message de news:
449bbff7$0$166$
AlainD a écrit :
Joe Cool a écrit :
La France a adopté la déclaration universelle des droits de l'Homme
alors qu'elle est en complète contradiction avec la webcensure.
Comment se débrouiller face à une contradiction flagrante, c'est le
plus fort qui gagne, le plus riche, celui qui a le meilleur avocat
?



Vous confondez peut être dire ce qu'on "veut" et dire n'importe quoi.



Je peux vouloir dire n'importe quoi.



Ben oui mais non, on ne peut pas dire n'importe quoi

Vous pouvez penser qu'untel est con, si vous le dites vous prenez le
risque qu'untel se sente diffamé et qu'il demande réparation.



Réparation de quoi, de penser qu'il est con ?



Non de le dire. Je dis bien "vous pouvez penser qu'untel est con, si vous le
DITES vous prenez le risque..."

Penser est puni par la loi
?



non

Si je lui dit qu'il est beau alors qu'il est moche comme un pou, je
risque aussi la prison ?



Euh joker :oD On est la dans le subjectif. Si la personne se sent insulté
vous risquez un procés

Si vous arrivez à démontrer qu'untel est effectivement con vous ne
serez probablement pas condamné.



C'est le monde à l'envers. La présomption de culpabilité n'a cours qu'en
dictature.
Chez les gens civilisés, c'est à celui qui accuse de montrer
la culpabilité, c'est à celui qui se sent diffamé de prouver qu'il n'est
pas un con. Et même, chez les gens civilisés, on n'est pas puni pour ce
que l'on pense. Ce genre de chose n'existe que dans les pays totalitaires.



Vous n'êtes pas puni pour ce que vous pensez mais éventuellement pour ce que
vous dites. Lorsque vous traitez quelqu'un de con vous l'insultez, on est
d'accord la? La personne que vous insultez a le droit de demander
réparation. C'est donc à vous de démontrer que ce n'était pas une insulte
mais bien la stricte vérité.
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Joe Cool
AlainD a écrit :
Joe Cool a écrit :
AlainD a écrit :
Vous confondez peut être dire ce qu'on "veut" et dire n'importe quoi.



Je peux vouloir dire n'importe quoi.



Ben oui mais non, on ne peut pas dire n'importe quoi



Bah, vous venez de dire n'importe quoi. Moi aussi je peux dire n'importe
quoi, je viens de le faire à l'instant.

Vous pouvez penser qu'untel est con, si vous le dites vous prenez le
risque qu'untel se sente diffamé et qu'il demande réparation.


Réparation de quoi, de penser qu'il est con ?



Non de le dire. Je dis bien "vous pouvez penser qu'untel est con, si vous le
DITES vous prenez le risque..."



Dire ce qu'on pense revient à exprimer sa pensée. Si il est interdit
d'exprimer ce qu'on pense, il y a du souci à se faire pour le... la...
hum, « démocratie ».

Quand la loi dit : « Vous n'avez pas le droit de dire ceci. », cela
signifie en fait « Vous n'avez pas le droit de penser ceci. » C'est un
vieux truc totalitaire, du moins il marchera tant qu'on n'aura pas sous
la main une machine qui lit les pensées, ou tout un micro implanté dans
la tête à la naissance, pour lutter contre le terrorisme...

Penser est puni par la loi ?



non



Je pense qu'il faut avoir le droit de dire « Les noirs sont différents
des blancs. ». Punissez-moi. Bien que cela ne soit pas raciste pour un
sous, punissez-moi.

Les racistes sont inférieurs. Ils n'ont pas le droit d'exprimer leurs
croyances. Ils sont condamnés pour leurs opinions, ceci même si ils sont
majoritaires. Et tout le monde trouve cela souhaitable, comme on
trouvait souhaitable que les femmes n'aient pas le droit de vote. Vous
comprenez, ce ne sont que des femmes, des sales femmes...

Si je lui dit qu'il est beau alors qu'il est moche comme un pou, je
risque aussi la prison ?



Euh joker :oD On est la dans le subjectif. Si la personne se sent insulté
vous risquez un procés



« Vous êtes un con. » c'est objectif peut-être ? Pourquoi je n'aurais
pas le droit de traîner devant les tribunaux quelqu'un qui me traite de
« beau » ? Ça nuit énormément à mon image, la laideur est mon
gagne-pain, j'exige réparation pour cet affront à mon honneur ! 40000€
feront l'affaire, le prix de mon honneur...

Si vous arrivez à démontrer qu'untel est effectivement con vous ne
serez probablement pas condamné.



C'est le monde à l'envers. La présomption de culpabilité n'a cours qu'en
dictature. Chez les gens civilisés, c'est à celui qui accuse de montrer
la culpabilité, c'est à celui qui se sent diffamé de prouver qu'il n'est
pas un con. Et même, chez les gens civilisés, on n'est pas puni pour ce
que l'on pense. Ce genre de chose n'existe que dans les pays totalitaires.



Vous n'êtes pas puni pour ce que vous pensez mais éventuellement pour ce que
vous dites.



C'est pareil.

Lorsque vous traitez quelqu'un de con vous l'insultez, on est
d'accord la ?



Je ne vois pas ce que cela change. Si il me poursuit, c'est qu'il prend
au sérieux une insulte venant d'un inconnu, donc c'est un con.

CQFD je suis absous.

Dire à quelqu'un « Je pense que vous êtes un pauvre con. » n'engage que
sa propre pensée, c'est donc la pensée qu'on juge, pas les paroles. La
pensée n'est jugée que parce qu'elle s'est manifestée. Quand elle ne se
manifeste pas, c'est comme si elle n'existait pas, et donc
objectivement, elle n'existe pas.

Condamner l'expression de la pensée, c'est condamner l'acte de penser.
Les rédacteurs de la déclaration universelle des droits de l'Homme
l'avaient parfaitement à l'esprit au moment de sa rédaction. Je suis
horrifié par le nombre de pays qui se prétendent « justes » alors qu'ils
baffouent ouvertement les droits fondamentaux des Hommes, cela juste
pour laisser le droit à quelques puissants de se venger sur ceux qui
osent dire ce qu'ils ne veulent pas entendre. Ces gens décident de ce
que les gens ont le droit de lire, de voir, d'entendre, ils décident de
la vérité par décret : c'est la définition du totalitarisme, un
totalitarisme médiocre, mais un totalitarisme tout de même, tribal
bêlant et dangereux.

La personne que vous insultez a le droit de demander
réparation. C'est donc à vous de démontrer que ce n'était pas une insulte
mais bien la stricte vérité.



Oui, c'est de la présomption de culpabilité, de la basse vengeance
motivée par de la fierté bouffie d'orgueil. C'est la dictature de la pensée.

De plus, ces gens n'hésitent pas à envoyer à la rue des gens juste pour
affirmer leur puissance. Briser une vie pour une pensée, suis-je le seul
à trouver cela ignoble ? La morale de l'histoire : la liberté de pensée
se paye, il faut être riche et puissant pour être un vrai citoyen. Les
autres se taisent ou sont détruits par un procès long et coûteux, qu'ils
soient coupables ou non, qu'ils aient raison ou non. Voilà le monde qui
vous rassure.

--
Joe Cool
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