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Espaces tunisiens

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filh
Quelques souvenirs de vacance...

http://www.filh.org/TunisiaSpace/

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

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filh
Noëlle Adam wrote:
Pourtant il me semble comprendre assez facilement que l'on, Filh par ex,
puisse vouloir se situer « ailleurs » que dans une reaction opposée à ce
qui existe.


Il n'y a que quelques crétins qui s'imaginent qu'on ne se pose pas tous
les jours la question de savoir si on est réellement ceci ou si c'est
juste pour se distinguer.

Il y a une certaine réaction dans la mesure où, si on fait autre chose,
c'est que le courrant principal n'est pas satisfaisant.

Mais on oublie peut-être aussi le sens de l'histoire. Si au 20e il
fallait être ceci ou cela et tenter l'hégémonie, au 21e siècle on
peut-être ceci et cela, et vivre ensemble.

Je prend du plaisir à regarder les photos de Jérôme toutes dans leur
définition, les couleurs, et ses couchers de soleil bien flashy
(d'ailleurs je vous écrit de sous une de ses photos).


FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

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filh
Jerome jj wrote:
Oui, mais faire des coucher de soleil pas banal, c'est pas banal en quelque
sorte. C'est une de mes questions, comment les sujets les plus évidents (les
grands sites, les grands monuments, les "coucher de soleil" etc) peuvent
être traités en sortant du banal, de l'ordinaire et du déjà vu.

Je pense qu'il faut pas mal de travail pour y arriver.


Sortir du déjà vu est difficile car on les a déjà vu - justement :) Et
l'exercice auquel je me livre est impossible d'une autre part, un
coucher de soleil avec une pauvre lumière n'est pas un coucher de
soleil.

Mais j'aime bien ta réponse sur la sortie des poncifs photograpiques de
l'amateur convenu ... J'ai essayé photosig, c'est consternant comme de
pauvres photographes laborieux peuvent avoir comme idées pour arranger ta
sauce, une sauce qui ne demande rien à personne en fait.

Il faut plaire ...


Bah, comme les pubs avec un beau filtre jaune bien saturées sur le
marché du village.

On colorise bien les films :)


Moi j'aime bien le mot pitoresque. Peut-être qu'en lisant Souvenirs
pieux, je suis tombé sur cette page où elle dit qu'un des ses ancètre
voyageait non pas tant pour voir du pays que pour avoir cette
sensation du pitoresque.


en anglais picturesque ... picture, etc ... voyager pour faire des photos,
c'est bien toi ça !


Bon sang, mais c'est bien sûr ! Finalement on tourne en rond.
Bon moi je voyage pour suivre ma femme et mes enfants essentiellement
(ok sauf venise là je voulais vraiment y aller). Je ne sais pas si il
est essentiel que je voyage pour faire des photos. En voyage c'est plus
facile car on est dans la position du touriste. Faire des photos est une
activité du voyage. Et bien sûr le dépaysement quand même qui réveille
les neurones assoupis.

Là dans ma ville j'ai un peu de mal, on a les jolies lumières d'automne
mais il me semble avoir déjà fait ces photos.

Pour en revenir au pitoresque, donc les anglais inventent le tourisme et
le paysage d'une part. Mais d'autre part modèlent leur campagne à
l'image des tableaux, ils en font quelque chose de pitoresque. Une sorte
de spirale, on peint la campagne plus vraies que nature, puis on ajuste
la nature plus vraie que nature.

Dans quelques années on exigera de météo france qu'elle fasse des
couchers de soleil à la Magic... :)

Je pensais aussi à certains paysages orientaux où il semble qu'on a une
nature artificiellement naturelle. Bon ma tentative s'est un peu vautré
ici. Tout ça semble une sorte d'univers assez cohérent. Albert lui est
peut-être en plein dedans en recomposant sa lumière.

J'avoue que je m'y plais bien, mais en simple visiteur. Je crois que
j'ai plus une passion pour la brutalité de la photo en tant que telle.
Qu'on voit que des panos sont des panos, qu'il y ait quelque défaut cela
ne me dérange pas du tout. D'un autre côté, les fans de holga, les
vigneteurs de la mort accomondent bien les défauts photographiques. Mais
des défauts pitoresques finalement. Or, à trop voir le pitoresque on ne
voit rien.

FiLH




--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org


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JPW
"Noëlle Adam" a écrit

(Pour tenter d'avancer un peu, on fera pour le moment abstraction du
contexte et de la continuité, qui font qu'une photo n'est pas une chose
isolée, que les propriétés du tout ne sont pas celles de la partie.)


oh que c'est joliement dit

mais quel rapport avec l'ensemble moche de photos moches ??

jpw

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Philippe LAGARDE

:-) Des fois j'aimerai être une femme...


J'en suis une mais je ne comprends pas le rapport avec ce qui précéde.


Parce que j'ai l'impression qu'il y a, et c'est ontologique, une plus
grande faculté chez les femmes à trouver une liberté dans tout ça, à
exister sans être contre, à ne pas se perdre, à être libre sans avoir
besoin de contrainte, etc.

Aprés, je ne généralise pas...


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albert
Je n'ai pas de volonté de faire des photos contre la photo bien léchée.


Il y a cet aspect, mais je l'entendais aussi dans le sens de faire des
photos contre ce que l'on photographie, comme si, de ces paysages tu n'avais
voulu montrer que les défauts.

J'ai sous les yeux le livre des "Arbres inédits" d'Atget. Un arbre est
comme un paysage, et les cadrages très peu conventionnels d'Atget renforcent
la présence et le caractère particulier de chacun de ces arbres.

La seule photo de ta série qui n'écrase pas le paysage dans la banalité
panoramique est celle qui n'est pas panoramique. Et encore, il reste ces
grandes plages de vide.

Voilà... je cherche malgré tout depuis des années à tenter d'éviter au
max cette voix qui consite à faire un peu plus.


Je ne comprends pas, éviter de faire un peu plus dans la façon de rendre
attrayante une photographie, c'est à dire éviter la banalité cliquante des
tireurs de labo ? Ou éviter d'être trop avec son sujet et de lui donner trop
de présence et de caractère (à la façon d'Atget) ?

Amitiés,
Albert
----------------------------------------------------------
Photographies imaginaires
http://perso.orange.fr/albert.lemoine
----------------------------------------------------------

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Noëlle Adam
Philippe LAGARDE wrote:


:-) Des fois j'aimerai être une femme...


J'en suis une mais je ne comprends pas le rapport avec ce qui précéde.



Parce que j'ai l'impression qu'il y a, et c'est ontologique, une plus
grande faculté chez les femmes à trouver une liberté dans tout ça, à
exister sans être contre, à ne pas se perdre, à être libre sans avoir
besoin de contrainte, etc.

Aprés, je ne généralise pas...


Ok, je ne sais pas si c'est vrai mais je comprend ce que tu veux dire.

Si c'est le cas, alors c'est un truc comme tu dis, ontologique, ou du
moins qui viendrait de très loin. Mais comme toute médaille a son
revers, à cette tendance « mâle » ontologique de s'affirmer contre,
qu'il faut depasser pour être libre, répondrais une tendance « femelle »
au consensus, qu'il faut dépasser aussi pour se trouver.

Noëlle.



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filh
albert wrote:

Je n'ai pas de volonté de faire des photos contre la photo bien léchée.


Il y a cet aspect, mais je l'entendais aussi dans le sens de faire des
photos contre ce que l'on photographie, comme si, de ces paysages tu n'avais
voulu montrer que les défauts.


Je ne sais pas quoi te répondre là. Peut-être que je n'aime que les
défauts des paysages ?

J'ai sous les yeux le livre des "Arbres inédits" d'Atget. Un arbre est
comme un paysage, et les cadrages très peu conventionnels d'Atget renforcent
la présence et le caractère particulier de chacun de ces arbres.


Mettre son modèle en valeur.

La seule photo de ta série qui n'écrase pas le paysage dans la banalité
panoramique est celle qui n'est pas panoramique. Et encore, il reste ces
grandes plages de vide.


J'aime bien ta banalité panoramique :)


Voilà... je cherche malgré tout depuis des années à tenter d'éviter au
max cette voix qui consite à faire un peu plus.


Je ne comprends pas, éviter de faire un peu plus dans la façon de rendre
attrayante une photographie, c'est à dire éviter la banalité cliquante des
tireurs de labo ? Ou éviter d'être trop avec son sujet et de lui donner trop
de présence et de caractère (à la façon d'Atget) ?


Peut-être le point deux. Je rejoins une idée d'il y a longtemps sur les
vides. Une bonne photo condense les choses en enlevant les trous.
Ou un film. Il faut qu'il y ait une tension... une dramatisation,
quelque chose en plus.

Viser une sorte de décondensation. Un rien, un vide. Mais il y a la
tentation de dramatiser le rien aussi. Alors un rien qui soit rien.

Enfin le concept n'est pas vraiment au point. (Nan n'ajoute pas que les
photos ne le sont pas ).

En fait je suis bien embête, les réactions qu'il y a elle me plaisent
bien. Parfois j'ai l'impression de viser finamement assez juste mais que
c'est juste la sensation provoquée qui n'est pas appréciée. Mais
pourtant elle fait partie de moi.

La voie normale voudrait une dramatisation. Mais dramatiser pour montrer
qu'on ne veut pas dramatiser, y a un os non ?

À suivre...

FiLH



--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org


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Jerome jj
"FiLH" a écrit dans le message de news:
1hm98e9.1n8wwl3o1wy9jN%

Mais on oublie peut-être aussi le sens de l'histoire. Si au 20e il
fallait être ceci ou cela et tenter l'hégémonie, au 21e siècle on
peut-être ceci et cela, et vivre ensemble.


Vivre, c'est déjà bien et beau ! C'est beaucoup et la sophistication de nos
vies ne doit pas nous cacher que derrière tout ça, on reste foutrement
fragile et démuni. Finalement, le reste n'est pas si dure à supporter .

Je prend du plaisir à regarder les photos de Jérôme toutes dans leur
définition, les couleurs, et ses couchers de soleil bien flashy
(d'ailleurs je vous écrit de sous une de ses photos).


Ah, mais, j'ai une magnifique photo floue de Filh qui m'accompagne tous les
jours au bureau et aussi, les superbes seins "thérèsiens" du magnifique
modèle préférée de notre ami JMB qui accueillent mes visiteurs dans mon
bureau aussi !

Je me suis mis à la peinture (en amateur, pas en peintre) et c'est assez
interessant de juxtaposer toiles et photos. C'est même sans pitié, car le
peintre :

- se fout de la "véracité" de la couleur, mais se préoccupe de l'effet
produit. Sa palette est son style (on est loin de l'uniformisation
photoshoppienne ..)
- passe son temps à composer, là où le photographe se contente généralement
de recadrer (la composition c'est clic clac)
- se moque de la banalité et du spectaculaire, les sujets sont presque par
définition "bateau" en peinture, voir abstrait (donc absent).

Il y a une présence forte dans la peinture, car la matière absorbe en
quelque sorte l'âme du peintre (les dimensions doivent aider ...). Mais un
mauvais tableau ne produit aucune présence, comme un mauvais vin reste plat
et sans personnalité.


--
Jérôme

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Noëlle Adam
FiLH wrote:

En fait je suis bien embête, les réactions qu'il y a elle me plaisent
bien. Parfois j'ai l'impression de viser finamement assez juste mais que
c'est juste la sensation provoquée qui n'est pas appréciée.


En ce qui me concerne c'est le cas pour tes photos d'Arménie. Pas
tellement les photos elles-mêmes, mais le fait de cette sorte de mélange
des genres, d'objet indéterminé. Un malaise.
Bien moins ici. Il y en a deux que j'aime bien, qui ont une qualité
d'étrangeté pour moi : sensation appréciée donc.
Les autres ne décollent pas trop à mes yeux, à part la lumière zarbe un
peu.
C'est la fatigue, déjà que les sujets m'interessent peu d'habitude, je
n'arrive pas à me pencher sur autre chose que la lumière, et la forme de
l'espace. Ici, il n'est pas réinventé, reformé comme parfois, juste un
peu gauchi, gondolé, comme accideznté.

Mais
pourtant elle fait partie de moi.
Enfin bon, ça on s'en fout un peu hein ? On parle de ce qu'on voit.


La voie normale voudrait une dramatisation. Mais dramatiser pour montrer
qu'on ne veut pas dramatiser, y a un os non ?


Je ne sais pas. Je crois qu'il faudrait de l'ironie.
C'est délicat à doser.
Je crois que la photo que tu fais reste du domaine de la fiction, le
pano déglingué étant un genre particuliéremt fictif :).

Noëlle A.

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franeric
"FiLH" a écrit dans le message de news:
1hmaij2.17dfetl10uxo3jN%
albert wrote:

Je n'ai pas de volonté de faire des photos contre la photo bien
léchée.


Il y a cet aspect, mais je l'entendais aussi dans le sens de faire
des
photos contre ce que l'on photographie, comme si, de ces paysages tu
n'avais
voulu montrer que les défauts.


Je ne sais pas quoi te répondre là. Peut-être que je n'aime que les
défauts des paysages ?

J'ai sous les yeux le livre des "Arbres inédits" d'Atget. Un arbre
est
comme un paysage, et les cadrages très peu conventionnels d'Atget
renforcent
la présence et le caractère particulier de chacun de ces arbres.


Mettre son modèle en valeur.

La seule photo de ta série qui n'écrase pas le paysage dans la
banalité
panoramique est celle qui n'est pas panoramique. Et encore, il reste ces
grandes plages de vide.


J'aime bien ta banalité panoramique :)


Voilà... je cherche malgré tout depuis des années à tenter d'éviter au
max cette voix qui consite à faire un peu plus.


Je ne comprends pas, éviter de faire un peu plus dans la façon de
rendre
attrayante une photographie, c'est à dire éviter la banalité cliquante
des
tireurs de labo ? Ou éviter d'être trop avec son sujet et de lui donner
trop
de présence et de caractère (à la façon d'Atget) ?


Peut-être le point deux. Je rejoins une idée d'il y a longtemps sur les
vides. Une bonne photo condense les choses en enlevant les trous.
Ou un film. Il faut qu'il y ait une tension... une dramatisation,
quelque chose en plus.

Viser une sorte de décondensation. Un rien, un vide. Mais il y a la
tentation de dramatiser le rien aussi. Alors un rien qui soit rien.

Enfin le concept n'est pas vraiment au point. (Nan n'ajoute pas que les
photos ne le sont pas ).

En fait je suis bien embête, les réactions qu'il y a elle me plaisent
bien. Parfois j'ai l'impression de viser finamement assez juste mais que
c'est juste la sensation provoquée qui n'est pas appréciée. Mais
pourtant elle fait partie de moi.

La voie normale voudrait une dramatisation. Mais dramatiser pour montrer
qu'on ne veut pas dramatiser, y a un os non ?

À suivre...

FiLH



--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
intellectualiser sur des photos pareilles, dans un sens c'est un record, je

pense que c'est une supercherie dont tu nous prends pour les dindons, je
trouve ca remarquable, mais je t'en crois tout a fait capable
si un jour on pouvait voir de tres bonnes photos, je me demande si ca ferait
couler autant d'encre, cependant j'ai l'impression qu on est à l'abri, ca ne
risque pas d'arriver apparament
Eric



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