>> Non je pense surtout qu'il a voulu dire que ton etalement de
>> technique ne l'impressionnait pas... c'est tout...
>
> Effectivement... :-)))
Je souhaite compléter.
Je possède un bon mètre de bouquins traitant de technique photo : dans
des cartons au fond de mon garage, à présent. Pourquoi ?
Je me contente aujourd'hui de faire des photos. Je lis encore quelques
revues (allemandes entre autres) pour l'actualité et voir de belles
images, et j'étudie le mode d'emploi du Gimp. C'est tout.
Depuis quelques années je me tamponne un-peu-beaucoup de la technique.
Je saurais gloser du zone system, j'ai la collection des bouquins
d'Ansel Adams en anglais, j'ai un spotmètre, je me servais des courbes
du Photographe pour exposer mes papiers... et ainsi de suite ! Bon, je
sais exposer, depuis le temps, et me servir de la profondeur de champ.
Et ensuite ? Rien que quiconque ne peut apprendre en six mois de
lecture et un peu de tentatives et d'essais. Le reste est affaire de
regard.
Je suis beaucoup plus heureux comme ça. Je fais des photos plus
intuitives, plus risquées, plus originales. Je m'occupe de mon coup
d'oeil, pas d'astiquer mes cuvettes et de ranger mon sac. Je ne
réfléchis plus au coût des films. Je m'éclate encore plus avec le
numérique parce qu'il me libère encore un peu plus de la technique. Mes
meilleurs photos récentes défilent sur mon économiseur d'écran, tout
mes visiteurs les voient sur un beau 17 pouces TFT. Dans mon salon.
J'aurais pas assez de murs pour les accrocher.
Quelques instants de rêve dans un monde trop pressé. Ils sont contents.
Moi aussi.
Prochain achat : un portable pour regarder tout de suite mes photos en
voyage. Mes trois mille diapos sortent, elles, rarement de leur
classeurs. Et je ne te parle pas de négas NB... Impossible depuis
longtemps de squatter la salle de bains de mon deux-pièces pendant des
heures. Et même plus du tout envie.
Avant je trimballais deux boitiers, six objectifs (28 35 50 105, un
transtandard et un macro), deux ou trois sortes de films NB et couleur,
une palanquée de filtres Cokin, un spotmètre et une cellule à main, un
machin pour extraire les amorces rentrées malencontreusement en
changeant de film, etc. etc.
De toute façon ma colonne vertébrale ne me permettrait plus de porter
tout ça.
J'ai dans mon garage deux cartons pleins d'éprouvettes, de bouteilles,
au moins deux thermomètres, deux cuves de développement, des cuvettes,
un posemètre d'agrandissement, un scoponet, des classeurs avec des
abaques, encore des bouteilles accordéon, des pinces diverses, un reste
de sélenium kodak, et je ne sais quoi encore. Un margeur. Une plaque de
verre "customisée" pour les planches contacts. Et un vieil agrandisseur
russe qui sentira toute son existence la graisse rance.
Je m'éclate maintenant avec mon G3, un pied, un parasoleil bricolé, un
polarisant et c'est tout. Aller faire de la photo n'est plus synonyme
d'expédition. Et mon ordinateur dans mon salon, pas plus cher
finalement qu'un bon agrandisseur et ce qui va avec. Et qui sert aussi
à faire le courrier, les comptes, et à communiquer avec mes amis. Au
club, on projette les images numériques sur écran comme des diapos. La
définition est médiocre ? Tout le monde s'en fout !!! Une belle image
reste une belle image. Certains font des tirages papier, moi ça ne me
tente même plus. Je fais des images, je les montre, puis je pars en
faire d'autres.
Mesure spot quand même, le G3. Bôf. Je n'en ai quasi jamais besoin, avec
l'histogramme. De toutes façon, avant j'avais fini par mesurer le plus
souvent la lumière une fois par heure dans le creux de ma main... Je
peux toujours le faire, n'est-ce pas ?
Je fais maintenant des photos bras tendu au-dessus de la tête, au ras du
sol, en visée d'angle, etc... J'ai fait dimanche dernier, pour la
première fois depuis trente ans des photos pendant une course de côte
de motos près de chez moi (À Barr, pour les Alsacos et les
connaisseurs). J'ai passé un bon moment. Le suivi seule méthode
possible, tout en manuel, 140mm de focale équivalente, ça passait à 100
ou 150 km/h devant moi.
Les spectateurs voisins aussi ont passé un bon moment : je les ai
surpris à s'amuser de voir un quasi sexagénaire debout les jambes
écartées dans la boue et les coudes au corps lancer un "yesss !" sous
la pluie quand j'en avais une dans la boîte. Que je tenais comme un
Semflex, pardon, un Rolleiflex... :-)
Beaucoup de déchet ? Un paquet d'images où on ne voyait que la roue
arrière ou avant ? Et alors ? Quelques unes valent bien d'illustrer un
article. Les autres sont déjà effacées. Je n'avais pris "que" 100/150
photos, la pluie ayant finalement eu raison de mon enthousiasme.
Mais moins de déchet qu'en argentique. Et surtout _beaucoup_ moins cher
pour apprendre ! Parce que j'ai pu voir les images de suite et me
corriger sur le champ. En argentique, y'aurait fallu attendre la
prochaine course, et avoir déboursé 50 euros au moins entretemps pour
voir et corriger les erreurs. Là, je me suis corrigé entre chaque
concurrent.
Voilà.
--
Cordialement,
Serge Schmitt
« Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est
l'indifférence des bons. » - Martin Luther King
Le Fri, 14 May 2004 18:39:04 +0200, Jean-Luc L'Hôtellier tripotait amoureusement son clavier et disait:
Franchement tout le monde s'en fout de ta vie et que tu sois fier de faire
des photos sans viser au dessus d'une foule de crétins remplis de biere et
de choucroute.
T'as tes ragnagnas Jean-Luc ?
Pas d'accord, en général les ragnagnas c'est juste quelques jours par mois ...
Pssst, au fait, on est sur fr.rec.photo.NUMERIQUE...
Pas d'accord non plus , c'est pas une raison . Ceci dit je suis globalement sur la même ligne que Serge
-- marc
http://perso.wanadoo.fr/marc.einhorn
Jiji
"Serge Schmitt" a écrit dans le message de news:c82ruj$26e$
Bonjour.
Non je pense surtout qu'il a voulu dire que ton etalement de technique ne l'impressionnait pas... c'est tout...
Effectivement... :-)))
Je souhaite compléter.
Je possède un bon mètre de bouquins traitant de technique photo : dans des cartons au fond de mon garage, à présent. Pourquoi ?
Je me contente aujourd'hui de faire des photos. Je lis encore quelques revues (allemandes entre autres) pour l'actualité et voir de belles images, et j'étudie le mode d'emploi du Gimp. C'est tout.
Depuis quelques années je me tamponne un-peu-beaucoup de la technique. Je saurais gloser du zone system, j'ai la collection des bouquins d'Ansel Adams en anglais, j'ai un spotmètre, je me servais des courbes du Photographe pour exposer mes papiers... et ainsi de suite ! Bon, je sais exposer, depuis le temps, et me servir de la profondeur de champ. Et ensuite ? Rien que quiconque ne peut apprendre en six mois de lecture et un peu de tentatives et d'essais. Le reste est affaire de regard.
Je suis beaucoup plus heureux comme ça. Je fais des photos plus intuitives, plus risquées, plus originales. Je m'occupe de mon coup d'oeil, pas d'astiquer mes cuvettes et de ranger mon sac. Je ne réfléchis plus au coût des films. Je m'éclate encore plus avec le numérique parce qu'il me libère encore un peu plus de la technique. Mes meilleurs photos récentes défilent sur mon économiseur d'écran, tout mes visiteurs les voient sur un beau 17 pouces TFT. Dans mon salon. J'aurais pas assez de murs pour les accrocher.
Quelques instants de rêve dans un monde trop pressé. Ils sont contents. Moi aussi.
Prochain achat : un portable pour regarder tout de suite mes photos en voyage. Mes trois mille diapos sortent, elles, rarement de leur classeurs. Et je ne te parle pas de négas NB... Impossible depuis longtemps de squatter la salle de bains de mon deux-pièces pendant des heures. Et même plus du tout envie.
Avant je trimballais deux boitiers, six objectifs (28 35 50 105, un transtandard et un macro), deux ou trois sortes de films NB et couleur, une palanquée de filtres Cokin, un spotmètre et une cellule à main, un machin pour extraire les amorces rentrées malencontreusement en changeant de film, etc. etc. De toute façon ma colonne vertébrale ne me permettrait plus de porter tout ça. J'ai dans mon garage deux cartons pleins d'éprouvettes, de bouteilles, au moins deux thermomètres, deux cuves de développement, des cuvettes, un posemètre d'agrandissement, un scoponet, des classeurs avec des abaques, encore des bouteilles accordéon, des pinces diverses, un reste de sélenium kodak, et je ne sais quoi encore. Un margeur. Une plaque de verre "customisée" pour les planches contacts. Et un vieil agrandisseur russe qui sentira toute son existence la graisse rance.
Je m'éclate maintenant avec mon G3, un pied, un parasoleil bricolé, un polarisant et c'est tout. Aller faire de la photo n'est plus synonyme d'expédition. Et mon ordinateur dans mon salon, pas plus cher finalement qu'un bon agrandisseur et ce qui va avec. Et qui sert aussi à faire le courrier, les comptes, et à communiquer avec mes amis. Au club, on projette les images numériques sur écran comme des diapos. La définition est médiocre ? Tout le monde s'en fout !!! Une belle image reste une belle image. Certains font des tirages papier, moi ça ne me tente même plus. Je fais des images, je les montre, puis je pars en faire d'autres.
Mesure spot quand même, le G3. Bôf. Je n'en ai quasi jamais besoin, avec l'histogramme. De toutes façon, avant j'avais fini par mesurer le plus souvent la lumière une fois par heure dans le creux de ma main... Je peux toujours le faire, n'est-ce pas ?
Je fais maintenant des photos bras tendu au-dessus de la tête, au ras du sol, en visée d'angle, etc... J'ai fait dimanche dernier, pour la première fois depuis trente ans des photos pendant une course de côte de motos près de chez moi (À Barr, pour les Alsacos et les connaisseurs). J'ai passé un bon moment. Le suivi seule méthode possible, tout en manuel, 140mm de focale équivalente, ça passait à 100 ou 150 km/h devant moi.
Les spectateurs voisins aussi ont passé un bon moment : je les ai surpris à s'amuser de voir un quasi sexagénaire debout les jambes écartées dans la boue et les coudes au corps lancer un "yesss !" sous la pluie quand j'en avais une dans la boîte. Que je tenais comme un Semflex, pardon, un Rolleiflex... :-)
Beaucoup de déchet ? Un paquet d'images où on ne voyait que la roue arrière ou avant ? Et alors ? Quelques unes valent bien d'illustrer un article. Les autres sont déjà effacées. Je n'avais pris "que" 100/150 photos, la pluie ayant finalement eu raison de mon enthousiasme.
Mais moins de déchet qu'en argentique. Et surtout _beaucoup_ moins cher pour apprendre ! Parce que j'ai pu voir les images de suite et me corriger sur le champ. En argentique, y'aurait fallu attendre la prochaine course, et avoir déboursé 50 euros au moins entretemps pour voir et corriger les erreurs. Là, je me suis corrigé entre chaque concurrent.
Voilà. -- Cordialement, Serge Schmitt « Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons. » - Martin Luther King ____________________________________________________
C'est drôle, j'aurais pus écrire la même chose que toi, des bouquins partout, le labo argentique qui ne sert plus, des négatifs et des photos à la pelle, qui attendent, quoi, d'ailleurs, mais une envie folle encore de faire de la photo en numérique!!!!!! et me perfectionner toujours et encore.
Cordialement Jiji
"Serge Schmitt" <sersch.nopourriel@altern.org> a écrit dans le message de
news:c82ruj$26e$1@yucatan.franconews.org...
Bonjour.
Non je pense surtout qu'il a voulu dire que ton etalement de
technique ne l'impressionnait pas... c'est tout...
Effectivement... :-)))
Je souhaite compléter.
Je possède un bon mètre de bouquins traitant de technique photo : dans
des cartons au fond de mon garage, à présent. Pourquoi ?
Je me contente aujourd'hui de faire des photos. Je lis encore quelques
revues (allemandes entre autres) pour l'actualité et voir de belles
images, et j'étudie le mode d'emploi du Gimp. C'est tout.
Depuis quelques années je me tamponne un-peu-beaucoup de la technique.
Je saurais gloser du zone system, j'ai la collection des bouquins
d'Ansel Adams en anglais, j'ai un spotmètre, je me servais des courbes
du Photographe pour exposer mes papiers... et ainsi de suite ! Bon, je
sais exposer, depuis le temps, et me servir de la profondeur de champ.
Et ensuite ? Rien que quiconque ne peut apprendre en six mois de
lecture et un peu de tentatives et d'essais. Le reste est affaire de
regard.
Je suis beaucoup plus heureux comme ça. Je fais des photos plus
intuitives, plus risquées, plus originales. Je m'occupe de mon coup
d'oeil, pas d'astiquer mes cuvettes et de ranger mon sac. Je ne
réfléchis plus au coût des films. Je m'éclate encore plus avec le
numérique parce qu'il me libère encore un peu plus de la technique. Mes
meilleurs photos récentes défilent sur mon économiseur d'écran, tout
mes visiteurs les voient sur un beau 17 pouces TFT. Dans mon salon.
J'aurais pas assez de murs pour les accrocher.
Quelques instants de rêve dans un monde trop pressé. Ils sont contents.
Moi aussi.
Prochain achat : un portable pour regarder tout de suite mes photos en
voyage. Mes trois mille diapos sortent, elles, rarement de leur
classeurs. Et je ne te parle pas de négas NB... Impossible depuis
longtemps de squatter la salle de bains de mon deux-pièces pendant des
heures. Et même plus du tout envie.
Avant je trimballais deux boitiers, six objectifs (28 35 50 105, un
transtandard et un macro), deux ou trois sortes de films NB et couleur,
une palanquée de filtres Cokin, un spotmètre et une cellule à main, un
machin pour extraire les amorces rentrées malencontreusement en
changeant de film, etc. etc.
De toute façon ma colonne vertébrale ne me permettrait plus de porter
tout ça.
J'ai dans mon garage deux cartons pleins d'éprouvettes, de bouteilles,
au moins deux thermomètres, deux cuves de développement, des cuvettes,
un posemètre d'agrandissement, un scoponet, des classeurs avec des
abaques, encore des bouteilles accordéon, des pinces diverses, un reste
de sélenium kodak, et je ne sais quoi encore. Un margeur. Une plaque de
verre "customisée" pour les planches contacts. Et un vieil agrandisseur
russe qui sentira toute son existence la graisse rance.
Je m'éclate maintenant avec mon G3, un pied, un parasoleil bricolé, un
polarisant et c'est tout. Aller faire de la photo n'est plus synonyme
d'expédition. Et mon ordinateur dans mon salon, pas plus cher
finalement qu'un bon agrandisseur et ce qui va avec. Et qui sert aussi
à faire le courrier, les comptes, et à communiquer avec mes amis. Au
club, on projette les images numériques sur écran comme des diapos. La
définition est médiocre ? Tout le monde s'en fout !!! Une belle image
reste une belle image. Certains font des tirages papier, moi ça ne me
tente même plus. Je fais des images, je les montre, puis je pars en
faire d'autres.
Mesure spot quand même, le G3. Bôf. Je n'en ai quasi jamais besoin, avec
l'histogramme. De toutes façon, avant j'avais fini par mesurer le plus
souvent la lumière une fois par heure dans le creux de ma main... Je
peux toujours le faire, n'est-ce pas ?
Je fais maintenant des photos bras tendu au-dessus de la tête, au ras du
sol, en visée d'angle, etc... J'ai fait dimanche dernier, pour la
première fois depuis trente ans des photos pendant une course de côte
de motos près de chez moi (À Barr, pour les Alsacos et les
connaisseurs). J'ai passé un bon moment. Le suivi seule méthode
possible, tout en manuel, 140mm de focale équivalente, ça passait à 100
ou 150 km/h devant moi.
Les spectateurs voisins aussi ont passé un bon moment : je les ai
surpris à s'amuser de voir un quasi sexagénaire debout les jambes
écartées dans la boue et les coudes au corps lancer un "yesss !" sous
la pluie quand j'en avais une dans la boîte. Que je tenais comme un
Semflex, pardon, un Rolleiflex... :-)
Beaucoup de déchet ? Un paquet d'images où on ne voyait que la roue
arrière ou avant ? Et alors ? Quelques unes valent bien d'illustrer un
article. Les autres sont déjà effacées. Je n'avais pris "que" 100/150
photos, la pluie ayant finalement eu raison de mon enthousiasme.
Mais moins de déchet qu'en argentique. Et surtout _beaucoup_ moins cher
pour apprendre ! Parce que j'ai pu voir les images de suite et me
corriger sur le champ. En argentique, y'aurait fallu attendre la
prochaine course, et avoir déboursé 50 euros au moins entretemps pour
voir et corriger les erreurs. Là, je me suis corrigé entre chaque
concurrent.
Voilà.
--
Cordialement,
Serge Schmitt
« Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est
l'indifférence des bons. » - Martin Luther King
____________________________________________________
C'est drôle, j'aurais pus écrire la même chose que toi, des bouquins
partout, le labo argentique qui ne sert plus, des négatifs et des photos à
la pelle, qui attendent, quoi, d'ailleurs, mais une envie folle encore de
faire de la photo en numérique!!!!!! et me perfectionner toujours et encore.
"Serge Schmitt" a écrit dans le message de news:c82ruj$26e$
Bonjour.
Non je pense surtout qu'il a voulu dire que ton etalement de technique ne l'impressionnait pas... c'est tout...
Effectivement... :-)))
Je souhaite compléter.
Je possède un bon mètre de bouquins traitant de technique photo : dans des cartons au fond de mon garage, à présent. Pourquoi ?
Je me contente aujourd'hui de faire des photos. Je lis encore quelques revues (allemandes entre autres) pour l'actualité et voir de belles images, et j'étudie le mode d'emploi du Gimp. C'est tout.
Depuis quelques années je me tamponne un-peu-beaucoup de la technique. Je saurais gloser du zone system, j'ai la collection des bouquins d'Ansel Adams en anglais, j'ai un spotmètre, je me servais des courbes du Photographe pour exposer mes papiers... et ainsi de suite ! Bon, je sais exposer, depuis le temps, et me servir de la profondeur de champ. Et ensuite ? Rien que quiconque ne peut apprendre en six mois de lecture et un peu de tentatives et d'essais. Le reste est affaire de regard.
Je suis beaucoup plus heureux comme ça. Je fais des photos plus intuitives, plus risquées, plus originales. Je m'occupe de mon coup d'oeil, pas d'astiquer mes cuvettes et de ranger mon sac. Je ne réfléchis plus au coût des films. Je m'éclate encore plus avec le numérique parce qu'il me libère encore un peu plus de la technique. Mes meilleurs photos récentes défilent sur mon économiseur d'écran, tout mes visiteurs les voient sur un beau 17 pouces TFT. Dans mon salon. J'aurais pas assez de murs pour les accrocher.
Quelques instants de rêve dans un monde trop pressé. Ils sont contents. Moi aussi.
Prochain achat : un portable pour regarder tout de suite mes photos en voyage. Mes trois mille diapos sortent, elles, rarement de leur classeurs. Et je ne te parle pas de négas NB... Impossible depuis longtemps de squatter la salle de bains de mon deux-pièces pendant des heures. Et même plus du tout envie.
Avant je trimballais deux boitiers, six objectifs (28 35 50 105, un transtandard et un macro), deux ou trois sortes de films NB et couleur, une palanquée de filtres Cokin, un spotmètre et une cellule à main, un machin pour extraire les amorces rentrées malencontreusement en changeant de film, etc. etc. De toute façon ma colonne vertébrale ne me permettrait plus de porter tout ça. J'ai dans mon garage deux cartons pleins d'éprouvettes, de bouteilles, au moins deux thermomètres, deux cuves de développement, des cuvettes, un posemètre d'agrandissement, un scoponet, des classeurs avec des abaques, encore des bouteilles accordéon, des pinces diverses, un reste de sélenium kodak, et je ne sais quoi encore. Un margeur. Une plaque de verre "customisée" pour les planches contacts. Et un vieil agrandisseur russe qui sentira toute son existence la graisse rance.
Je m'éclate maintenant avec mon G3, un pied, un parasoleil bricolé, un polarisant et c'est tout. Aller faire de la photo n'est plus synonyme d'expédition. Et mon ordinateur dans mon salon, pas plus cher finalement qu'un bon agrandisseur et ce qui va avec. Et qui sert aussi à faire le courrier, les comptes, et à communiquer avec mes amis. Au club, on projette les images numériques sur écran comme des diapos. La définition est médiocre ? Tout le monde s'en fout !!! Une belle image reste une belle image. Certains font des tirages papier, moi ça ne me tente même plus. Je fais des images, je les montre, puis je pars en faire d'autres.
Mesure spot quand même, le G3. Bôf. Je n'en ai quasi jamais besoin, avec l'histogramme. De toutes façon, avant j'avais fini par mesurer le plus souvent la lumière une fois par heure dans le creux de ma main... Je peux toujours le faire, n'est-ce pas ?
Je fais maintenant des photos bras tendu au-dessus de la tête, au ras du sol, en visée d'angle, etc... J'ai fait dimanche dernier, pour la première fois depuis trente ans des photos pendant une course de côte de motos près de chez moi (À Barr, pour les Alsacos et les connaisseurs). J'ai passé un bon moment. Le suivi seule méthode possible, tout en manuel, 140mm de focale équivalente, ça passait à 100 ou 150 km/h devant moi.
Les spectateurs voisins aussi ont passé un bon moment : je les ai surpris à s'amuser de voir un quasi sexagénaire debout les jambes écartées dans la boue et les coudes au corps lancer un "yesss !" sous la pluie quand j'en avais une dans la boîte. Que je tenais comme un Semflex, pardon, un Rolleiflex... :-)
Beaucoup de déchet ? Un paquet d'images où on ne voyait que la roue arrière ou avant ? Et alors ? Quelques unes valent bien d'illustrer un article. Les autres sont déjà effacées. Je n'avais pris "que" 100/150 photos, la pluie ayant finalement eu raison de mon enthousiasme.
Mais moins de déchet qu'en argentique. Et surtout _beaucoup_ moins cher pour apprendre ! Parce que j'ai pu voir les images de suite et me corriger sur le champ. En argentique, y'aurait fallu attendre la prochaine course, et avoir déboursé 50 euros au moins entretemps pour voir et corriger les erreurs. Là, je me suis corrigé entre chaque concurrent.
Voilà. -- Cordialement, Serge Schmitt « Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons. » - Martin Luther King ____________________________________________________
C'est drôle, j'aurais pus écrire la même chose que toi, des bouquins partout, le labo argentique qui ne sert plus, des négatifs et des photos à la pelle, qui attendent, quoi, d'ailleurs, mais une envie folle encore de faire de la photo en numérique!!!!!! et me perfectionner toujours et encore.
Cordialement Jiji
Cédric
C'est bien de lire un peu d'anthousiasme sur la photo numérique... je suis un peu dans le même cas (sauf que les livres sur la photo ne sontpas trop mon truc ) : multiples appareils argentiques (je n'en utilisais plus qu'un en gros) , agrandisseur, tout le matos... j'ai acheté une maison et j'étais sur le point de consacrer une pièce pour qu'elle soit un labo à demeure et j'ai "découvert" le numérique (j'ai surtout découvert que mon budget pouvait enfin m'offrir quelque chose qui me correspondait) ..petit pincement au coeur quand j'ai reçu l'appareil numérique... je suis monté voir le matos argentique (véridique) et ... quelques heures après le pincement au coeur est parti pour ne plus revenir.... pas Zeus ! que je ne regrette pas toutes ces contraintes techniques et financières que m'imposait l'argentique :)
Bonnes photos à tous
Cédric - graphinc.com
C'est bien de lire un peu d'anthousiasme sur la photo numérique... je
suis un peu dans le même cas (sauf que les livres sur la photo ne
sontpas trop mon truc ) : multiples appareils argentiques (je n'en
utilisais plus qu'un en gros) , agrandisseur, tout le matos... j'ai
acheté une maison et j'étais sur le point de consacrer une pièce pour
qu'elle soit un labo à demeure et j'ai "découvert" le numérique (j'ai
surtout découvert que mon budget pouvait enfin m'offrir quelque chose
qui me correspondait) ..petit pincement au coeur quand j'ai reçu
l'appareil numérique... je suis monté voir le matos argentique
(véridique) et ... quelques heures après le pincement au coeur est parti
pour ne plus revenir.... pas Zeus ! que je ne regrette pas toutes ces
contraintes techniques et financières que m'imposait l'argentique :)
C'est bien de lire un peu d'anthousiasme sur la photo numérique... je suis un peu dans le même cas (sauf que les livres sur la photo ne sontpas trop mon truc ) : multiples appareils argentiques (je n'en utilisais plus qu'un en gros) , agrandisseur, tout le matos... j'ai acheté une maison et j'étais sur le point de consacrer une pièce pour qu'elle soit un labo à demeure et j'ai "découvert" le numérique (j'ai surtout découvert que mon budget pouvait enfin m'offrir quelque chose qui me correspondait) ..petit pincement au coeur quand j'ai reçu l'appareil numérique... je suis monté voir le matos argentique (véridique) et ... quelques heures après le pincement au coeur est parti pour ne plus revenir.... pas Zeus ! que je ne regrette pas toutes ces contraintes techniques et financières que m'imposait l'argentique :)
Bonnes photos à tous
Cédric - graphinc.com
Jean-Claude
"Serge Schmitt" a écrit dans le message de news:c82ruj$26e$
Je possède un bon mètre de bouquins traitant de technique photo : dans des cartons au fond de mon garage, à présent. Pourquoi ?
... heu.... le garage, y supporte ? et ta bagnole elle roupille dehors ? Tes 6 Ko de conférence, à moi, ça me plais.
Salut. Jean-Claude www.jclaude.ch
"Serge Schmitt" <sersch.nopourriel@altern.org> a écrit dans le message de
news:c82ruj$26e$1@yucatan.franconews.org...
Je possède un bon mètre de bouquins traitant de technique photo : dans
des cartons au fond de mon garage, à présent. Pourquoi ?
... heu.... le garage, y supporte ? et ta bagnole elle roupille dehors ?
Tes 6 Ko de conférence, à moi, ça me plais.
"Serge Schmitt" a écrit dans le message de news:c82ruj$26e$
Je possède un bon mètre de bouquins traitant de technique photo : dans des cartons au fond de mon garage, à présent. Pourquoi ?
... heu.... le garage, y supporte ? et ta bagnole elle roupille dehors ? Tes 6 Ko de conférence, à moi, ça me plais.
Salut. Jean-Claude www.jclaude.ch
SalaamBombay
On Fri, 14 May 2004 18:39:04 +0200, "Jean-Luc L'Hôtellier" wrote:
<beuglement>
Franchement tout le monde s'en fout de ta vie et que tu sois fier de faire des photos sans viser au dessus d'une foule de crétins remplis de biere et de choucroute. </beuglement>
On Fri, 14 May 2004 18:39:04 +0200, "Jean-Luc L'Hôtellier"
<prosesdevues@free.fr> wrote:
<beuglement>
Franchement tout le monde s'en fout de ta vie et que tu sois fier de faire
des photos sans viser au dessus d'une foule de crétins remplis de biere et
de choucroute.
</beuglement>
On Fri, 14 May 2004 18:39:04 +0200, "Jean-Luc L'Hôtellier" wrote:
<beuglement>
Franchement tout le monde s'en fout de ta vie et que tu sois fier de faire des photos sans viser au dessus d'une foule de crétins remplis de biere et de choucroute. </beuglement>
Yvon Augeard
J'en suis au même point et je pense que beaucoup se triturent les méninges pour rien.La bonne photo c'est l'oeil qui la fait,ce n'est pas l'appareil et tout le reste n'est que fantasme de méconnaissable de la photographie.Comme vous j'ai tout essayé ou presque.Mon labo perso est au point mort et je passe sûrement trop de temps sur photoshop.J'ai deux "compact numérique" et un reflex D70 (je ne parlerai pas de tout le matos argentique)et j'ai fait un beau voyage de 15 jours en Norvège;(bateau,auto).J'en reviens juste.Résultat:3600 photos numériques et 5 diapos (36 poses quand mêm).Comment choisir les bonnes numériques sans y passer des dizaines d'heures?Avec les dias pas de problème.Et comment en faire profiter les amis?J'ai fait un album A4 de 120 photos qualité argentique.Mais le reste? La solution est la vidéo projection mais dans combien de temps aurons nous un vidéo projo de qualité argentique et abordable? Voila ma réflexion.
J'en suis au même point et je pense que beaucoup se triturent les méninges
pour rien.La bonne photo c'est l'oeil qui la fait,ce n'est pas l'appareil et
tout le reste n'est que fantasme de méconnaissable de la photographie.Comme
vous j'ai tout essayé ou presque.Mon labo perso est au point mort et je
passe sûrement trop de temps sur photoshop.J'ai deux "compact numérique" et
un reflex D70 (je ne parlerai pas de tout le matos argentique)et j'ai fait
un beau voyage de 15 jours en Norvège;(bateau,auto).J'en reviens
juste.Résultat:3600 photos numériques et 5 diapos (36 poses quand
mêm).Comment choisir les bonnes numériques sans y passer des dizaines
d'heures?Avec les dias pas de problème.Et comment en faire profiter les
amis?J'ai fait un album A4 de 120 photos qualité argentique.Mais le reste?
La solution est la vidéo projection mais dans combien de temps aurons nous
un vidéo projo de qualité argentique et abordable?
Voila ma réflexion.
J'en suis au même point et je pense que beaucoup se triturent les méninges pour rien.La bonne photo c'est l'oeil qui la fait,ce n'est pas l'appareil et tout le reste n'est que fantasme de méconnaissable de la photographie.Comme vous j'ai tout essayé ou presque.Mon labo perso est au point mort et je passe sûrement trop de temps sur photoshop.J'ai deux "compact numérique" et un reflex D70 (je ne parlerai pas de tout le matos argentique)et j'ai fait un beau voyage de 15 jours en Norvège;(bateau,auto).J'en reviens juste.Résultat:3600 photos numériques et 5 diapos (36 poses quand mêm).Comment choisir les bonnes numériques sans y passer des dizaines d'heures?Avec les dias pas de problème.Et comment en faire profiter les amis?J'ai fait un album A4 de 120 photos qualité argentique.Mais le reste? La solution est la vidéo projection mais dans combien de temps aurons nous un vidéo projo de qualité argentique et abordable? Voila ma réflexion.
Pierre Pallier
Hello, Bartleby a écrit dans <news:
Je plains en effet ceux que j'ai saoulés avec mes projections de diapos (alors que j'arrivais rarrement en à en rassembler plus de 30 présentables...) si je les convie à une séance de 4000 photos...
Je crois que le diaporama sur DVD est en train de devenir la plaie moderne de l'image imposée ;o) -- Pierre. Mes photographies : <URL:http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier> La FAQ de frp : <URL:http://frp.parisv.com> Les news avec 40tude Dialog : http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier/Dialog
Hello, Bartleby a écrit dans
<news:f8vca09qe32k7bv2je28f1p8qtfji9pv4t@4ax.com>
Je plains en effet ceux que j'ai saoulés avec mes projections de
diapos (alors que j'arrivais rarrement en à en rassembler plus de 30
présentables...) si je les convie à une séance de 4000 photos...
Je crois que le diaporama sur DVD est en train de devenir la plaie moderne
de l'image imposée ;o)
--
Pierre.
Mes photographies : <URL:http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier>
La FAQ de frp : <URL:http://frp.parisv.com>
Les news avec 40tude Dialog : http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier/Dialog
Je plains en effet ceux que j'ai saoulés avec mes projections de diapos (alors que j'arrivais rarrement en à en rassembler plus de 30 présentables...) si je les convie à une séance de 4000 photos...
Je crois que le diaporama sur DVD est en train de devenir la plaie moderne de l'image imposée ;o) -- Pierre. Mes photographies : <URL:http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier> La FAQ de frp : <URL:http://frp.parisv.com> Les news avec 40tude Dialog : http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier/Dialog
Bartleby
On Sat, 15 May 2004 19:38:23 +0200, "Yvon Augeard" wrote:
J'en suis au même point et je pense que beaucoup se triturent les méninges pour rien.La bonne photo c'est l'oeil qui la fait,ce n'est pas l'appareil et tout le reste n'est que fantasme de méconnaissable de la photographie.Comme vous j'ai tout essayé ou presque.Mon labo perso est au point mort et je passe sûrement trop de temps sur photoshop.J'ai deux "compact numérique" et un reflex D70 (je ne parlerai pas de tout le matos argentique)et j'ai fait un beau voyage de 15 jours en Norvège;(bateau,auto).J'en reviens juste.Résultat:3600 photos numériques et 5 diapos (36 poses quand mêm).Comment choisir les bonnes numériques sans y passer des dizaines d'heures?Avec les dias pas de problème.Et comment en faire profiter les amis?J'ai fait un album A4 de 120 photos qualité argentique.Mais le reste? La solution est la vidéo projection mais dans combien de temps aurons nous un vidéo projo de qualité argentique et abordable? Voila ma réflexion.
C'est le problème.
Avec le numérique, il y inflation. En effet la plupart des photos sont "bonnes" (au moins techniquement) et on hésite à les jeter.
Rien qu'aujourd'hui j'en ai fait presque 400...
J'imprime de moins en moins et je sais pas ou les mettre.
Mes préférées vont sur le web (pas un site perso mais un "hébergeur", en l'occurence pbase).
Je ne souhaite pas que la video arrive trop vite.
Je plains en effet ceux que j'ai saoulés avec mes projections de diapos (alors que j'arrivais rarrement en à en rassembler plus de 30 présentables...) si je les convie à une séance de 4000 photos...
On Sat, 15 May 2004 19:38:23 +0200, "Yvon Augeard"
<agd1@club-internet.fr> wrote:
J'en suis au même point et je pense que beaucoup se triturent les méninges
pour rien.La bonne photo c'est l'oeil qui la fait,ce n'est pas l'appareil et
tout le reste n'est que fantasme de méconnaissable de la photographie.Comme
vous j'ai tout essayé ou presque.Mon labo perso est au point mort et je
passe sûrement trop de temps sur photoshop.J'ai deux "compact numérique" et
un reflex D70 (je ne parlerai pas de tout le matos argentique)et j'ai fait
un beau voyage de 15 jours en Norvège;(bateau,auto).J'en reviens
juste.Résultat:3600 photos numériques et 5 diapos (36 poses quand
mêm).Comment choisir les bonnes numériques sans y passer des dizaines
d'heures?Avec les dias pas de problème.Et comment en faire profiter les
amis?J'ai fait un album A4 de 120 photos qualité argentique.Mais le reste?
La solution est la vidéo projection mais dans combien de temps aurons nous
un vidéo projo de qualité argentique et abordable?
Voila ma réflexion.
C'est le problème.
Avec le numérique, il y inflation. En effet la plupart des photos sont
"bonnes" (au moins techniquement) et on hésite à les jeter.
Rien qu'aujourd'hui j'en ai fait presque 400...
J'imprime de moins en moins et je sais pas ou les mettre.
Mes préférées vont sur le web (pas un site perso mais un "hébergeur",
en l'occurence pbase).
Je ne souhaite pas que la video arrive trop vite.
Je plains en effet ceux que j'ai saoulés avec mes projections de
diapos (alors que j'arrivais rarrement en à en rassembler plus de 30
présentables...) si je les convie à une séance de 4000 photos...
On Sat, 15 May 2004 19:38:23 +0200, "Yvon Augeard" wrote:
J'en suis au même point et je pense que beaucoup se triturent les méninges pour rien.La bonne photo c'est l'oeil qui la fait,ce n'est pas l'appareil et tout le reste n'est que fantasme de méconnaissable de la photographie.Comme vous j'ai tout essayé ou presque.Mon labo perso est au point mort et je passe sûrement trop de temps sur photoshop.J'ai deux "compact numérique" et un reflex D70 (je ne parlerai pas de tout le matos argentique)et j'ai fait un beau voyage de 15 jours en Norvège;(bateau,auto).J'en reviens juste.Résultat:3600 photos numériques et 5 diapos (36 poses quand mêm).Comment choisir les bonnes numériques sans y passer des dizaines d'heures?Avec les dias pas de problème.Et comment en faire profiter les amis?J'ai fait un album A4 de 120 photos qualité argentique.Mais le reste? La solution est la vidéo projection mais dans combien de temps aurons nous un vidéo projo de qualité argentique et abordable? Voila ma réflexion.
C'est le problème.
Avec le numérique, il y inflation. En effet la plupart des photos sont "bonnes" (au moins techniquement) et on hésite à les jeter.
Rien qu'aujourd'hui j'en ai fait presque 400...
J'imprime de moins en moins et je sais pas ou les mettre.
Mes préférées vont sur le web (pas un site perso mais un "hébergeur", en l'occurence pbase).
Je ne souhaite pas que la video arrive trop vite.
Je plains en effet ceux que j'ai saoulés avec mes projections de diapos (alors que j'arrivais rarrement en à en rassembler plus de 30 présentables...) si je les convie à une séance de 4000 photos...
pehache
"Serge Schmitt" a écrit dans le message de news: c82ruj$26e$
Je souhaite compléter.
[je coupe le reste :-)]
En finissant de lire ton texte, qui semble fort censé au premier abord, j'ai finalement l'impression que tu mélanges un peu tout. Tu sembles opposer argentique et numérique alors qu'en fait tu opposes deux démarches photographiques: sortir avec des kilos de matos et paufiner ses images au labo d'un côté, ou sortir avec un G3 et hop, charger les images sur l'ordi.
Tu expliques très bien pourquoi tu prends plaisir aujourd'hui avec ton G3, mais d'un autre côté personne ne t'obligeait, avant, à sortir avec les kg de matos et à passer des heures au labo. Il y a longtemps qu'il existe des petits appareils argentiques compacts, de très bonne facture, permettant de prendre de très bonnes photos. La diapo, côté simplicité, n'a pas grand chose à envier au numérique. Bref, les kg de matos, les mesures spot chiadées, le labo, c'était *ton* choix, *ton* approche photographique, nullement imposée par l'argentique. Ce que tu fais aujourd'hui avec ton G3, tu pouvais le faire hier à peu près dans les mêmes conditions.
A contrario, rien ne t'empêche, avec le numérique aujourd'hui, de continuer à trimballer des kg de matos et à passer des heures à faire des retouches sur l'ordi.
Reste les arguments de coût et d'instantanéïté en faveur du numérique. Ils ne sont pas contestables, mais sont-ils si déterminants qu'on le pense généralement ? Et surtout peuvent-ils justifier, à eux seuls, un changement de démarche photographique ?
Car finalement je trouve certaines de tes remarques assez inquiétantes. Du genre je fais une image, je la montre, et je l'oublie. Ca fait assez "consommation", je trouve. L'image c'est peut-être un peu plus que ça. Ne serait-ce que pour le témoignage, le souvenir. Sans tirage papier, par exemple, tout finit par disparaitre.
-- pehache enlever NOSPAM. etc... pour répondre remove NOSPAM... to reply http://pehache.free.fr/public.html
"Serge Schmitt" <sersch.nopourriel@altern.org> a écrit dans le message de
news: c82ruj$26e$1@yucatan.franconews.org...
Je souhaite compléter.
[je coupe le reste :-)]
En finissant de lire ton texte, qui semble fort censé au premier abord, j'ai
finalement l'impression que tu mélanges un peu tout. Tu sembles opposer
argentique et numérique alors qu'en fait tu opposes deux démarches
photographiques: sortir avec des kilos de matos et paufiner ses images au
labo d'un côté, ou sortir avec un G3 et hop, charger les images sur l'ordi.
Tu expliques très bien pourquoi tu prends plaisir aujourd'hui avec ton G3,
mais d'un autre côté personne ne t'obligeait, avant, à sortir avec les kg de
matos et à passer des heures au labo. Il y a longtemps qu'il existe des
petits appareils argentiques compacts, de très bonne facture, permettant de
prendre de très bonnes photos. La diapo, côté simplicité, n'a pas grand
chose à envier au numérique. Bref, les kg de matos, les mesures spot
chiadées, le labo, c'était *ton* choix, *ton* approche photographique,
nullement imposée par l'argentique. Ce que tu fais aujourd'hui avec ton G3,
tu pouvais le faire hier à peu près dans les mêmes conditions.
A contrario, rien ne t'empêche, avec le numérique aujourd'hui, de continuer
à trimballer des kg de matos et à passer des heures à faire des retouches
sur l'ordi.
Reste les arguments de coût et d'instantanéïté en faveur du numérique. Ils
ne sont pas contestables, mais sont-ils si déterminants qu'on le pense
généralement ? Et surtout peuvent-ils justifier, à eux seuls, un changement
de démarche photographique ?
Car finalement je trouve certaines de tes remarques assez inquiétantes. Du
genre je fais une image, je la montre, et je l'oublie. Ca fait assez
"consommation", je trouve. L'image c'est peut-être un peu plus que ça. Ne
serait-ce que pour le témoignage, le souvenir. Sans tirage papier, par
exemple, tout finit par disparaitre.
--
pehache
enlever NOSPAM. etc... pour répondre
remove NOSPAM... to reply
http://pehache.free.fr/public.html
"Serge Schmitt" a écrit dans le message de news: c82ruj$26e$
Je souhaite compléter.
[je coupe le reste :-)]
En finissant de lire ton texte, qui semble fort censé au premier abord, j'ai finalement l'impression que tu mélanges un peu tout. Tu sembles opposer argentique et numérique alors qu'en fait tu opposes deux démarches photographiques: sortir avec des kilos de matos et paufiner ses images au labo d'un côté, ou sortir avec un G3 et hop, charger les images sur l'ordi.
Tu expliques très bien pourquoi tu prends plaisir aujourd'hui avec ton G3, mais d'un autre côté personne ne t'obligeait, avant, à sortir avec les kg de matos et à passer des heures au labo. Il y a longtemps qu'il existe des petits appareils argentiques compacts, de très bonne facture, permettant de prendre de très bonnes photos. La diapo, côté simplicité, n'a pas grand chose à envier au numérique. Bref, les kg de matos, les mesures spot chiadées, le labo, c'était *ton* choix, *ton* approche photographique, nullement imposée par l'argentique. Ce que tu fais aujourd'hui avec ton G3, tu pouvais le faire hier à peu près dans les mêmes conditions.
A contrario, rien ne t'empêche, avec le numérique aujourd'hui, de continuer à trimballer des kg de matos et à passer des heures à faire des retouches sur l'ordi.
Reste les arguments de coût et d'instantanéïté en faveur du numérique. Ils ne sont pas contestables, mais sont-ils si déterminants qu'on le pense généralement ? Et surtout peuvent-ils justifier, à eux seuls, un changement de démarche photographique ?
Car finalement je trouve certaines de tes remarques assez inquiétantes. Du genre je fais une image, je la montre, et je l'oublie. Ca fait assez "consommation", je trouve. L'image c'est peut-être un peu plus que ça. Ne serait-ce que pour le témoignage, le souvenir. Sans tirage papier, par exemple, tout finit par disparaitre.
-- pehache enlever NOSPAM. etc... pour répondre remove NOSPAM... to reply http://pehache.free.fr/public.html
Serge Schmitt
Bonjour ! pehache a écrit récemment dans <40a7d962$0$30069$
"Serge Schmitt" a écrit dans le message de news: c82ruj$26e$
Je souhaite compléter.
[je coupe le reste :-)]
En finissant de lire ton texte, qui semble fort censé au premier abord, j'ai finalement l'impression que tu mélanges un peu tout. Tu sembles opposer argentique et numérique alors qu'en fait tu opposes deux démarches photographiques: sortir avec des kilos de matos et paufiner ses images au labo d'un côté, ou sortir avec un G3 et hop, charger les images sur l'ordi.
Tu expliques très bien pourquoi tu prends plaisir aujourd'hui avec ton G3, mais d'un autre côté personne ne t'obligeait, avant, à sortir avec les kg de matos et à passer des heures au labo. Il y a longtemps qu'il existe des petits appareils argentiques compacts, de très bonne facture, permettant de prendre de très bonnes photos. La diapo, côté simplicité, n'a pas grand chose à envier au numérique. Bref, les kg de matos, les mesures spot chiadées, le labo, c'était *ton* choix, *ton* approche photographique, nullement imposée par l'argentique. Ce que tu fais aujourd'hui avec ton G3, tu pouvais le faire hier à peu près dans les mêmes conditions.
Je possède effectivement un Canonet QL 17 (acheté d'occasion...), télémétrique, avec un objectif fabuleux, qui fait de 1/4 à 1/500 mais je ne faisais ni macro ni photos sportives ni véritablement du portrait avec. Juste avant l'achat du G3, il m'a quand même permis de faire un reportage très acceptable d'un baptème. Le prix neuf était même supérieur : quasiment un mois de salaire d'un employé.
Mon premier appareil : un box 6x9 de sous-marque inconnue. Photos en extérieur par beau temps uniquement. Il m'a servi à garder des images attachantes de personnes aujourd'hui disparues. Puis pendant des lustres un Agfa Silette qui avait... trois vitesses plus la pose B, et un réglage du diapragme. Quel progrès :-). Avec ce dernier j'ai fait il y a trente ans de photos de moto-cross, deux ou trois qui mériteraient d'être montrées, mais les possibilités de cadrage étaient quand même limitées.
J'ai donc souvent pu faire de la photo légèrement équipé, surtout pour des raisons finanacières... Certes.
Mais tu oublies quand même des choses en route. Un argentique compact avec un objectif de 35 à 140 mm ouvert à 2(3)3, faisant de la macro (champ de 55mm de base), qui claque de 15 secondes au millième voire plus, qui permet de changer de sensibilité sans changer de film, de passer du noir et blanc à la couleur instantanément, à flash (diablement efficace) intégré, qui évite le labo "humide", où me trouvera tu ça ? Tout ça pour le prix du Canonet précité.
Les premièrs zooms étaient plutôt exécrables... Quant à faire faire de la retouche et du recadrage, ça n'a jamais été dans mes moyens.
Jamais je n'ai eu ni vu un appareil aussi universel en argentique, et les bridges d'Olympus, par exemple, n'offrait pas autant de versatilité, ni de telles possibilité de cadrage.
A contrario, rien ne t'empêche, avec le numérique aujourd'hui, de continuer à trimballer des kg de matos et à passer des heures à faire des retouches sur l'ordi.
Oui. On peut rêver, je le fais parfois, de se payer une petite chambre avec dos numérique... ;-). Et d'enmener un ordinateur portable pour voir et corriger les photos instantannément. Mais quand je pars pour quelques heures, mon G3 sera irremplaçable.
Mais entre mon fauteuil devant l'ordi, et ma salle de bain étriquée, y'a pas... photo question confort ! :-)
Reste les arguments de coût et d'instantanéïté en faveur du numérique. Ils ne sont pas contestables, mais sont-ils si déterminants qu'on le pense généralement ? Et surtout peuvent-ils justifier, à eux seuls, un changement de démarche photographique ?
Question coût, oh oui !!! En reportage, un numérique à 10000 euros est amorti en quelques mois par rapport à l'argentique. Toutes les agences y passent, même le National Géographic s'y met, alors... Et pour le particulier, ne faire tirer que images réussies peut être une économie considérable aussi au moment des fêtes par exemple. Même ma compagne qui tire essentiellement des photos de sa petite fille serait gagnante. Elle claque trois 24 poses avec le compact argentique que je lui ai offert chaque fois qu'elle la voit (ils habitent loin).
Et la formidable capacité "didactique" du numérique ? Voir le résultat instantannément. Certes, on ne voit pas tout, l'écran est petit et peu défini, mais énormément de gros défauts peuvent se voir immédiatement, et je n'ai jamais eu d'argentique me fournissant un histogramme de ma photo sur le champ. Il y a des orinateurs partout, maintenant, on peut montrer facilement autre chose que des dix quinze sans frais supplémentaires.
Car finalement je trouve certaines de tes remarques assez inquiétantes. Du genre je fais une image, je la montre, et je l'oublie. Ca fait assez "consommation", je trouve. L'image c'est peut-être un peu plus que ça. Ne serait-ce que pour le témoignage, le souvenir. Sans tirage papier, par exemple, tout finit par disparaitre.
Tu oublie celles qui défilent dans mon salon, ou qui participereont peut-être à une expo du club. Et d'autres que je remontre parfois, mais bon.
Pour _moi_, l'acte photographique, c'est la prise de vue, donc la prévisualisation chère à Adams, même en reportage. La photo est toujours de la chasse, une affaire de rôdeur, ne serait que pour rencontrer une lumière. Le reste n'est la logistique qui entoure cet acte et lui permet d'en partager le résultat. -- Cordialement, Serge Schmitt « Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons. » - Martin Luther King
Bonjour ! pehache a écrit récemment dans
<40a7d962$0$30069$636a15ce@news.free.fr>
"Serge Schmitt" <sersch.nopourriel@altern.org> a écrit dans le message
de news: c82ruj$26e$1@yucatan.franconews.org...
Je souhaite compléter.
[je coupe le reste :-)]
En finissant de lire ton texte, qui semble fort censé au premier
abord, j'ai finalement l'impression que tu mélanges un peu tout. Tu
sembles opposer argentique et numérique alors qu'en fait tu opposes
deux démarches photographiques: sortir avec des kilos de matos et
paufiner ses images au labo d'un côté, ou sortir avec un G3 et hop,
charger les images sur l'ordi.
Tu expliques très bien pourquoi tu prends plaisir aujourd'hui avec ton
G3, mais d'un autre côté personne ne t'obligeait, avant, à sortir avec
les kg de matos et à passer des heures au labo. Il y a longtemps qu'il
existe des petits appareils argentiques compacts, de très bonne
facture, permettant de prendre de très bonnes photos. La diapo, côté
simplicité, n'a pas grand chose à envier au numérique. Bref, les kg de
matos, les mesures spot chiadées, le labo, c'était *ton* choix, *ton*
approche photographique, nullement imposée par l'argentique. Ce que tu
fais aujourd'hui avec ton G3, tu pouvais le faire hier à peu près dans
les mêmes conditions.
Je possède effectivement un Canonet QL 17 (acheté d'occasion...),
télémétrique, avec un objectif fabuleux, qui fait de 1/4 à 1/500 mais
je ne faisais ni macro ni photos sportives ni véritablement du portrait
avec. Juste avant l'achat du G3, il m'a quand même permis de faire un
reportage très acceptable d'un baptème. Le prix neuf était même
supérieur : quasiment un mois de salaire d'un employé.
Mon premier appareil : un box 6x9 de sous-marque inconnue. Photos en
extérieur par beau temps uniquement. Il m'a servi à garder des images
attachantes de personnes aujourd'hui disparues. Puis pendant des
lustres un Agfa Silette qui avait... trois vitesses plus la pose B, et
un réglage du diapragme. Quel progrès :-). Avec ce dernier j'ai fait il
y a trente ans de photos de moto-cross, deux ou trois qui mériteraient
d'être montrées, mais les possibilités de cadrage étaient quand même
limitées.
J'ai donc souvent pu faire de la photo légèrement équipé, surtout pour
des raisons finanacières... Certes.
Mais tu oublies quand même des choses en route. Un argentique compact
avec un objectif de 35 à 140 mm ouvert à 2(3)3, faisant de la macro
(champ de 55mm de base), qui claque de 15 secondes au millième voire
plus, qui permet de changer de sensibilité sans changer de film, de
passer du noir et blanc à la couleur instantanément, à flash
(diablement efficace) intégré, qui évite le labo "humide", où me
trouvera tu ça ? Tout ça pour le prix du Canonet précité.
Les premièrs zooms étaient plutôt exécrables... Quant à faire faire de
la retouche et du recadrage, ça n'a jamais été dans mes moyens.
Jamais je n'ai eu ni vu un appareil aussi universel en argentique, et
les bridges d'Olympus, par exemple, n'offrait pas autant de
versatilité, ni de telles possibilité de cadrage.
A contrario, rien ne t'empêche, avec le numérique aujourd'hui, de
continuer à trimballer des kg de matos et à passer des heures à faire
des retouches sur l'ordi.
Oui. On peut rêver, je le fais parfois, de se payer une petite chambre
avec dos numérique... ;-). Et d'enmener un ordinateur portable pour
voir et corriger les photos instantannément. Mais quand je pars pour
quelques heures, mon G3 sera irremplaçable.
Mais entre mon fauteuil devant l'ordi, et ma salle de bain étriquée, y'a
pas... photo question confort ! :-)
Reste les arguments de coût et d'instantanéïté en faveur du numérique.
Ils ne sont pas contestables, mais sont-ils si déterminants qu'on le
pense généralement ? Et surtout peuvent-ils justifier, à eux seuls, un
changement de démarche photographique ?
Question coût, oh oui !!! En reportage, un numérique à 10000 euros est
amorti en quelques mois par rapport à l'argentique. Toutes les agences
y passent, même le National Géographic s'y met, alors... Et pour le
particulier, ne faire tirer que images réussies peut être une économie
considérable aussi au moment des fêtes par exemple. Même ma compagne
qui tire essentiellement des photos de sa petite fille serait gagnante.
Elle claque trois 24 poses avec le compact argentique que je lui ai
offert chaque fois qu'elle la voit (ils habitent loin).
Et la formidable capacité "didactique" du numérique ? Voir le résultat
instantannément. Certes, on ne voit pas tout, l'écran est petit et peu
défini, mais énormément de gros défauts peuvent se voir immédiatement,
et je n'ai jamais eu d'argentique me fournissant un histogramme de ma
photo sur le champ. Il y a des orinateurs partout, maintenant, on peut
montrer facilement autre chose que des dix quinze sans frais
supplémentaires.
Car finalement je trouve certaines de tes remarques assez
inquiétantes. Du genre je fais une image, je la montre, et je
l'oublie. Ca fait assez "consommation", je trouve. L'image c'est
peut-être un peu plus que ça. Ne serait-ce que pour le témoignage, le
souvenir. Sans tirage papier, par exemple, tout finit par disparaitre.
Tu oublie celles qui défilent dans mon salon, ou qui participereont
peut-être à une expo du club. Et d'autres que je remontre parfois, mais
bon.
Pour _moi_, l'acte photographique, c'est la prise de vue, donc la
prévisualisation chère à Adams, même en reportage. La photo est
toujours de la chasse, une affaire de rôdeur, ne serait que pour
rencontrer une lumière. Le reste n'est la logistique qui entoure cet
acte et lui permet d'en partager le résultat.
--
Cordialement,
Serge Schmitt
« Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est
l'indifférence des bons. » - Martin Luther King
Bonjour ! pehache a écrit récemment dans <40a7d962$0$30069$
"Serge Schmitt" a écrit dans le message de news: c82ruj$26e$
Je souhaite compléter.
[je coupe le reste :-)]
En finissant de lire ton texte, qui semble fort censé au premier abord, j'ai finalement l'impression que tu mélanges un peu tout. Tu sembles opposer argentique et numérique alors qu'en fait tu opposes deux démarches photographiques: sortir avec des kilos de matos et paufiner ses images au labo d'un côté, ou sortir avec un G3 et hop, charger les images sur l'ordi.
Tu expliques très bien pourquoi tu prends plaisir aujourd'hui avec ton G3, mais d'un autre côté personne ne t'obligeait, avant, à sortir avec les kg de matos et à passer des heures au labo. Il y a longtemps qu'il existe des petits appareils argentiques compacts, de très bonne facture, permettant de prendre de très bonnes photos. La diapo, côté simplicité, n'a pas grand chose à envier au numérique. Bref, les kg de matos, les mesures spot chiadées, le labo, c'était *ton* choix, *ton* approche photographique, nullement imposée par l'argentique. Ce que tu fais aujourd'hui avec ton G3, tu pouvais le faire hier à peu près dans les mêmes conditions.
Je possède effectivement un Canonet QL 17 (acheté d'occasion...), télémétrique, avec un objectif fabuleux, qui fait de 1/4 à 1/500 mais je ne faisais ni macro ni photos sportives ni véritablement du portrait avec. Juste avant l'achat du G3, il m'a quand même permis de faire un reportage très acceptable d'un baptème. Le prix neuf était même supérieur : quasiment un mois de salaire d'un employé.
Mon premier appareil : un box 6x9 de sous-marque inconnue. Photos en extérieur par beau temps uniquement. Il m'a servi à garder des images attachantes de personnes aujourd'hui disparues. Puis pendant des lustres un Agfa Silette qui avait... trois vitesses plus la pose B, et un réglage du diapragme. Quel progrès :-). Avec ce dernier j'ai fait il y a trente ans de photos de moto-cross, deux ou trois qui mériteraient d'être montrées, mais les possibilités de cadrage étaient quand même limitées.
J'ai donc souvent pu faire de la photo légèrement équipé, surtout pour des raisons finanacières... Certes.
Mais tu oublies quand même des choses en route. Un argentique compact avec un objectif de 35 à 140 mm ouvert à 2(3)3, faisant de la macro (champ de 55mm de base), qui claque de 15 secondes au millième voire plus, qui permet de changer de sensibilité sans changer de film, de passer du noir et blanc à la couleur instantanément, à flash (diablement efficace) intégré, qui évite le labo "humide", où me trouvera tu ça ? Tout ça pour le prix du Canonet précité.
Les premièrs zooms étaient plutôt exécrables... Quant à faire faire de la retouche et du recadrage, ça n'a jamais été dans mes moyens.
Jamais je n'ai eu ni vu un appareil aussi universel en argentique, et les bridges d'Olympus, par exemple, n'offrait pas autant de versatilité, ni de telles possibilité de cadrage.
A contrario, rien ne t'empêche, avec le numérique aujourd'hui, de continuer à trimballer des kg de matos et à passer des heures à faire des retouches sur l'ordi.
Oui. On peut rêver, je le fais parfois, de se payer une petite chambre avec dos numérique... ;-). Et d'enmener un ordinateur portable pour voir et corriger les photos instantannément. Mais quand je pars pour quelques heures, mon G3 sera irremplaçable.
Mais entre mon fauteuil devant l'ordi, et ma salle de bain étriquée, y'a pas... photo question confort ! :-)
Reste les arguments de coût et d'instantanéïté en faveur du numérique. Ils ne sont pas contestables, mais sont-ils si déterminants qu'on le pense généralement ? Et surtout peuvent-ils justifier, à eux seuls, un changement de démarche photographique ?
Question coût, oh oui !!! En reportage, un numérique à 10000 euros est amorti en quelques mois par rapport à l'argentique. Toutes les agences y passent, même le National Géographic s'y met, alors... Et pour le particulier, ne faire tirer que images réussies peut être une économie considérable aussi au moment des fêtes par exemple. Même ma compagne qui tire essentiellement des photos de sa petite fille serait gagnante. Elle claque trois 24 poses avec le compact argentique que je lui ai offert chaque fois qu'elle la voit (ils habitent loin).
Et la formidable capacité "didactique" du numérique ? Voir le résultat instantannément. Certes, on ne voit pas tout, l'écran est petit et peu défini, mais énormément de gros défauts peuvent se voir immédiatement, et je n'ai jamais eu d'argentique me fournissant un histogramme de ma photo sur le champ. Il y a des orinateurs partout, maintenant, on peut montrer facilement autre chose que des dix quinze sans frais supplémentaires.
Car finalement je trouve certaines de tes remarques assez inquiétantes. Du genre je fais une image, je la montre, et je l'oublie. Ca fait assez "consommation", je trouve. L'image c'est peut-être un peu plus que ça. Ne serait-ce que pour le témoignage, le souvenir. Sans tirage papier, par exemple, tout finit par disparaitre.
Tu oublie celles qui défilent dans mon salon, ou qui participereont peut-être à une expo du club. Et d'autres que je remontre parfois, mais bon.
Pour _moi_, l'acte photographique, c'est la prise de vue, donc la prévisualisation chère à Adams, même en reportage. La photo est toujours de la chasse, une affaire de rôdeur, ne serait que pour rencontrer une lumière. Le reste n'est la logistique qui entoure cet acte et lui permet d'en partager le résultat. -- Cordialement, Serge Schmitt « Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons. » - Martin Luther King