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In situ Veritas

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albert
Bonjour,

Pour une prochaine exposition intitulée IN SITU VERITAS, quelques images
comme celle-ci :
https://cjoint.com/c/HFciBQ448ol
Au début je pensais intituler l'expo : "On y voit Rien", mais c'était quand
même voler le titre du livre de Daniel Arasse, et il s'agit ici
spécifiquement du pouvoir de la photographie.

Amitiés,
albert
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Photographies imaginaires
http://photo.imaginaire.free.fr
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10 réponses

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albert
"Benoit" a écrit :
C'est passionnant. Je reviens encore sur l'évidence que la réalité est
indécise et indéfinissable.

Si c'est indécis pour toi, comment veux-tu en faire une vérité ?

J'ai une idée en tête qui me vient d'un historien de l'art dont (dommage) je
ne me souviens plus du nom. En gros il disait : Avant Cézanne la montagne
Sainte Victoire n'existait pas. Les paysans à l'époque détournaient les yeux
de ce mont exposé au nord, impraticable et où les bêtes crevaient (sic!).
Maintenant il y a des parcours avec des arrêts pour les touristes, de chaque
point de vue où Cézanne l'a peinte.
Sur le même registre, il dit aussi que les japonais aujourd'hui sont bien
embêtés. Avec la fonte des neiges ils ne reconnaîssent plus le Mont Fujiyama
tel qu'il a été peint par Hokusaï, référence absolue de cette icone dans la
réalité niponne.
Cela donne à réfléchir, n'est-ce pas ?
Amitiés,
albert
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albert
"Benoit" a écrit :
Les techniques évoluent, pas l'esprit :

Oh ! Que si ! Quand ma fille écrit sur facebook avec ses copines, en
raccourci, avec des icones, smiley, et autres pirouettes, je me dis quel
langage, quelle richesse. Je suis absolument incapable d'écrire ainsi. Je
reste admiratif sur ce qui me dépasse. J'ai une autre fille encore plus
jeune, avec son frère ils me fatiguent tellement l'imaginaire de leur
jeunesse est flamboyant. Ils ont de qui tenir, mais tous les jours je
découvre grâce à eux un autre monde. Ce n'est pas l'univers Bizounours.
C'est un monde terrible. Beaucoup plus effrayant que celui des générations
d'avant, même si elles ont connu la guerre. Ce sont d'autres critères. Pour
comprendre ses enfants il faut penser différemment, j'avoue que j'ai
beaucoup de mal. Je peine aussi devant leur aliénation face au Iphone. Je
comprends que quelque part c'est la fin. Mais aussi le début, je reste
optimiste. Mais c'est quand même la fin. J'ai peur pour eux.
Amitiés,
albert
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benoit
albert wrote:
Il reste que Mozart sera toujours un pur génie, le Titien aussi.

Alors pourquoi remettre en cause leur outil de création ?
--
Pense à l'étiquette qu'une fois les vendanges faites.
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benoit
albert wrote:
"Benoit" a écrit :
C'est passionnant. Je reviens encore sur l'évidence que la réalité est
indécise et indéfinissable.

Si c'est indécis pour toi, comment veux-tu en faire une vérité ?

J'ai une idée en tête qui me vient d'un historien de l'art dont (dommage) je
ne me souviens plus du nom. En gros il disait : Avant Cézanne la montagne
Sainte Victoire n'existait pas. Les paysans à l'époque détournaient les yeux
de ce mont exposé au nord, impraticable et où les bêtes crevaient (sic!).
Maintenant il y a des parcours avec des arrêts pour les touristes, de chaque
point de vue où Cézanne l'a peinte.

C'esst donc le regard de l'artiste et sa façon de le transmetre qui
comptent, pas ses outils.
Sur le même registre, il dit aussi que les japonais aujourd'hui sont bien
embêtés. Avec la fonte des neiges ils ne reconnaîssent plus le Mont Fujiyama
tel qu'il a été peint par Hokusaï, référence absolue de cette icone dans la
réalité niponne.
Cela donne à réfléchir, n'est-ce pas ?

Non. Ça parle du passé qui parle du passé. C'est quoi la connaissance ?
- Tout d'abord une première lumière qui éclaire pas mal de choses, mais
il y en a qui sont dans l'ombre, le noir ;
- Une fois qu'on en a fait le tour on avance. Certains avancent et
éclairent un peu, d'autres beaucoup (prix Nobel). Derrière eux on
recommencent à avancer avec de nouveaux terrains visibles.
Regarder derrière soi est la meilleure façon de se prendre un mur. Je
regarde devant, un coup d'½il devant et dans les rétros pour voir s'il y
a du monde et si je dois faire attention à ce qui ne serait que de la
copie pure. Et j'avance.
Tu vois, le « Monet » que j'ai publié il ya quelques heures, je l'aime
toujours autant que le premier jour. Il a, aujourd'hui, un problème pour
moi : c'est une mauvaise copie. Une époque où je redécouvrais les outils
photo, ou je suis heureux de ce que j'ai fait, mais plus fier. Et cela
recommencera dans quelques temps avec ce sur quoi je travaille ou j'ai
travaillé plus récemment.
Je crois savoir fermer des portes, ce qui ne semble pas le cas d'Yan
Pei-Ming d'après ce que tu dis.
Je me trompe peut-être complètement pour nous deux. Je n'en sais rien,
j'avance et demain je saurai si j'ai pris mon bon chemin.
Je vais t'avouer une chose : je change tellement (àmha) que je ne trouve
aucune continuité dans ce que je fais. Mais est-ce-que ce que je crois
est la vérité ?
--
Pense à l'étiquette qu'une fois les vendanges faites.
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benoit
albert wrote:
"Benoit" a écrit :
Les techniques évoluent, pas l'esprit :

Oh ! Que si ! Quand ma fille écrit sur facebook avec ses copines, en
raccourci, avec des icones, smiley, et autres pirouettes, je me dis quel
langage, quelle richesse. Je suis absolument incapable d'écrire ainsi.

L'écriture logographique reprend tu poil de la bête. Au détriment du
syllabaire, voire pire : de l'alphabétique !
Je reste admiratif sur ce qui me dépasse. J'ai une autre fille encore plus
jeune, avec son frère ils me fatiguent tellement l'imaginaire de leur
jeunesse est flamboyant. Ils ont de qui tenir, mais tous les jours je
découvre grâce à eux un autre monde. Ce n'est pas l'univers Bizounours.
C'est un monde terrible. Beaucoup plus effrayant que celui des générations
d'avant, même si elles ont connu la guerre. Ce sont d'autres critères.

Presque. Les critères sont les mêmes axes mais le 0 a changé de place.
Pour comprendre ses enfants il faut penser différemment, j'avoue que j'ai
beaucoup de mal. Je peine aussi devant leur aliénation face au Iphone. Je
comprends que quelque part c'est la fin. Mais aussi le début, je reste
optimiste. Mais c'est quand même la fin. J'ai peur pour eux.

C'est la fin d'une époque, d'une génération.
Ce que tu dis me fais penser à Louis Leroy et je te réponds via Zola* :
« Il est vrai qu'il est déjà honorable de déblayer le chemin pour
l'avenir, pour peu qu'on soit tombé sur la bonne voie. Aussi rien de
plus caractéristique que l'influence des peintres impressionnistes –
refusés chaque année par le jury – lorsqu'elle s'exerce sur les peintres
aux procédés adroits qui constituent chaque année l'ornement du Salon… »
Et Toc ! ©
* Comme quoi le net a l'avantage, et l'inconvénient, de ne pas nous
obliger à savoir, juste connaître.
P.S. Ai-je mis « savoir » et « connaître » dans le bonne ordre ? ;)
--
Pense à l'étiquette qu'une fois les vendanges faites.
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albert
"Benoit" a écrit :
Sur le même registre, il dit aussi que les japonais aujourd'hui sont bien
embêtés. Avec la fonte des neiges ils ne reconnaîssent plus le Mont
Fujiyama
tel qu'il a été peint par Hokusaï, référence absolue de cette icone dans
la
réalité niponne.
Cela donne à réfléchir, n'est-ce pas ?

Non. Ça parle du passé qui parle du passé. C'est quoi la connaissance ?

Et bien justement, c'est déjà le type qui parle de cela, l'historien de
l'art dont je ne me souviens plus du nom. A partir de ceci ou d'autre chose
les idées s'enchaînent, tout comme elles peuvent tout autant rester
enchaînées dans notre éducation. C'est avant tout une forme de curiosité.
Les choses s'assemblent petit à petit. Au bout du compte, après de longues
années on s'aperçoit que ce que l'on faisait au début est le même que ce que
l'on réalise maintenant. Ce n'est pas anodin. Il y a une continuité
évidente. Regarde tes premières photographies et ce que tu fais maintenant.
Ce qu'on découvre au début reste toujours là, jamais résolu. Si tu étais un
comptable qui pratique la photographie tu aurais eu vite fait de résoudre la
question. Estime-toi heureux, comme tu le dis d'être dans cette situation :
"je change tellement (àmha) que je ne trouve aucune continuité dans ce que
je fais.". Cela fait partie du risque, comme pour les équilibristes.
Amitiés,
albert
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jdd
Le 03/06/2018 à 00:59, albert a écrit :
comprendre ses enfants il faut penser différemment, j'avoue que j'ai
beaucoup de mal.

mais c'est un mal sain (en deux mots :-), comme celui qu'on se fait à
vélo ou en salle de muscu, ça entretien l'esprit :-)
jdd
--
http://dodin.org
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René S
"Benoit" a écrit dans le message de groupe de discussion :
1npsegc.n5qntw8lp6foN%
Ça me donne envie de publier une série de photos « ratées ».

Inutile, tu l'as déjà fait.
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GhostRaider
Le 02/06/2018 à 22:06, Benoit a écrit :
Alf92 wrote:
Benoit :
- Je rêve depuis longtemps d'un tel sujet pour continuer ma série
<http://www.leraillez.com/photo/nature_morte/index.html> ;
- Pouvoir la laisser se décomposée et venir toutes les semaines la
photographier sur fond blanc. Telle la musaraigne ou le corbeau, mais
pour le coup avec quelques mètres de nappe en plastique blanc ;

notre ânesse en Charente est morte il y a un mois à l'age de 40ans.
ne la voyant plus on l'a cherché. on l'a retrouvé dans un coin à...
l'odeur. ça faisait visiblement plus d'une semaine.
quand on a cherché à la déplacer pour la mettre à dispo du camion de
l'équarrisseur, bin c'était plus possible : ça partait en morceaux.
du coup, ça s'est fini à pelle + brouette et trou dans la fôret :-(
elle, il y a 13 ans avec son ânon ::
http://frpn.free.fr/0pb-x20/PICT1054.JPG
pourquoi cette passion pour les bestiaux crevés ?

Vie : n.f. Maladie mortelle sexuellement transmissible
Et puis, quand ce sont des tableaux d'autrefois c'est joli, quand c'est
une photo d'aujourd'hui c'est dégueulasse. Pourquoi ? Moi, je ne sais
pas, mais il est sûr que des huiles montrent un gus tenant la tête de
l'ennemi, pissant le sang, symbole de sa victoire, sont toutes aussi
belles. C'est plus « doux » pour nous parce que c'est de la peinture,
donc pas la réalité. À l'époque ? J'en doute. Non ! J'en suis sûr.
Pourquoi le fait qu'on passe d'un pinceau à un paquet de loupes change
quelque chose ? Cf ceux qui font des « ½uvres » contemporaines,
cubiques... avec de la pellicule et non la peinture ; dans un cas c'est
un travail artistique, dans l'autre c'est de la bidouille technique.
Pourquoi ?
Une photo techniquement ratée ne peut pas être belle ?
Hein ! GR ? ;)

Je n'ai jamais dit ça. Ce sont des choses totalement différentes.
Ça me donne envie de publier une série de photos « ratées ».
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Jean_
albert avait énoncé :
Et bien justement, c'est déjà le type qui parle de cela, l'historien de l'art
dont je ne me souviens plus du nom. A partir de ceci ou d'autre chose les
idées s'enchaînent, tout comme elles peuvent tout autant rester enchaînées
dans notre éducation. C'est avant tout une forme de curiosité. Les choses
s'assemblent petit à petit. Au bout du compte, après de longues années on
s'aperçoit que ce que l'on faisait au début est le même que ce que l'on
réalise maintenant. Ce n'est pas anodin. Il y a une continuité évidente.
Regarde tes premières photographies et ce que tu fais maintenant. Ce qu'on
découvre au début reste toujours là, jamais résolu. Si tu étais un comptable
qui pratique la photographie tu aurais eu vite fait de résoudre la question.
Estime-toi heureux, comme tu le dis d'être dans cette situation : "je change
tellement (àmha) que je ne trouve aucune continuité dans ce que je fais.".
Cela fait partie du risque, comme pour les équilibristes.

La touche "return" est en panne sur ton clavier ?
Vu comme ça, ça ne donne pas envie de lire !
--
Jean_.
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