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L'hyperfocale, ça ne me sert jamais...

45 réponses
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loiseauthierry
Salut,

Bon, parce que je m'énerve avec ça, une discussion sur un forum et en
particulier un thread sur les FZ7/FZ8...

Le thread dure et dure, plus de 260 pages en fait, et parmis les
contributeurs, un rigolo, jeune je pense, qui joue le rôle conseilleur
suprême....

Bref, ok, je suis un peu ce qu'il dit puis là... argh !

(raccourcis, discussion concernant des photos qu'il a prises au lac
d'Annecy, un feu d'artifice)


Lui (répondant à quelqu'un)
"pour la map c'est simple, tu la fais en automatique, et une fois
qu'elle est faite tu passes en map manuel et voila"

Moi
"Et pourquoi ne pas faire directement en map manuelle, en réglant sur
l'infini ?"

Lui
"Comment etre sur que c'est l'infini et pas l'infini moins 3-4 crans ???

la lune c'est l'infini mois 2-3 cran il me semble, alors le feux
d'artifice a 500m ...

j'aime autant assurer le coup en faisant la map en automatique 1 fois"

Moi
"
Merdre !!! À f:8 [sous entendu "en plus"]... tu connais le principe de
l'hyperfocale ???
"

Lui
"
je connais ce principe, mais je l'emploie jamais
"

Moi

"Tu devrais réviser ta leçon alors en te mettant au moins une fois à
l'argentique... (ce n'est pas par animausité, juste un conseil pur et
simple)" [*]

Lui

"j'ai un bridge, avec un Af, je voit pas pk je devrais me mettre
l'argentique pour aprendre un truc que je connais déja mais dont je n'ai
pas l'utilité"

Ça fout la trouille tout de même, non ???

Thierry

[*] je prenais ça comme comparaison, parce que avec la plupart des
objectifs "ancien", le repère hyperfocale est très lisible... Je me suis
amusé dans le temps à utiliser un Voigtländer VitoB où tout est en
manuel, mise au point, réglage du diaph & vitesse... au pifomètre quoi.
--
4 Calculs & Astronomie en Javascript : <http://astrophoto.free.fr>
3 " Il y a 10 sortes de personnes sur Terre : ceux qui connais-
2 sent le système binaire et ceux qui ne le connaissent pas "
1....'....12.....'....24.....'....36.....'....48.....'....60.....'....72

10 réponses

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Jean-Pierre Roche

Mais de quoi parle-t-on ? L'infini il est réglé par construction, et
heureusement. Maintenant, s'il faut tourner la bague de MAP pour le
trouver, le centre optique de l'objectif est trop près du capteur et il
y a manifestement un problème sur l'objectif ou l'appareil.


Malheureusement, c'est un point de vue un peu simpliste pour
être vrai dans la réalité... L'infini peut être réglé pour
un focale précise du zoom, à une température donnée. Ensuite
tout se complique ! Par exemple, avec le changement de
température, les matériaux se contractent ou se dilatent et
l'infini n'est plus correctement réglé. Passons sur le
réglage dû au zoom et au changement de focale... Tout ça se
constate aisément et, surtout les téléobjectifs puissants,
la rampe de mise au point va très au-delà de l'infini car ce
dernier se modifie avec la température. Un réglage sur
dépoli ou un autofocus performant est donc indispensable si
on veut une image nette à grande ouverture...

--
Jean-Pierre Roche

enlever sanspub pour m'écrire...

http://jpierreroche.free.fr/

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Ghost-Rider


Malheureusement, c'est un point de vue un peu simpliste pour être vrai
dans la réalité... L'infini peut être réglé pour un focale précise du
zoom, à une température donnée. Ensuite tout se complique ! Par exemple,
avec le changement de température, les matériaux se contractent ou se
dilatent et l'infini n'est plus correctement réglé. Passons sur le
réglage dû au zoom et au changement de focale... Tout ça se constate
aisément et, surtout les téléobjectifs puissants, la rampe de mise au
point va très au-delà de l'infini car ce dernier se modifie avec la
température. Un réglage sur dépoli ou un autofocus performant est donc
indispensable si on veut une image nette à grande ouverture...




N'oublie pas que notre ami doit tourner la bague de *deux ou trois*
crans, ce qui paraît quand même beaucoup. C'est évidemment dans ce
contexte que j'écrivais.

Ghost Rider

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Jean-Pierre Roche

N'oublie pas que notre ami doit tourner la bague de *deux ou trois*
crans, ce qui paraît quand même beaucoup. C'est évidemment dans ce
contexte que j'écrivais.


Cette expression même me laisse perplexe : je n'ai jamais vu
une bague de mise au point à crans... C'est nouveau ? :-)))

--
Jean-Pierre Roche

enlever sanspub pour m'écrire...

http://jpierreroche.free.fr/

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Ghost-Rider

N'oublie pas que notre ami doit tourner la bague de *deux ou trois*
crans, ce qui paraît quand même beaucoup. C'est évidemment dans ce
contexte que j'écrivais.


Cette expression même me laisse perplexe : je n'ai jamais vu une bague
de mise au point à crans... C'est nouveau ? :-)))



Moi aussi, elle me laisse perplexe, mais notre ami parle sans doute des
divisions gravées sur le fût de l'objectif, ou bien, mais je n'ose
penser à une telle confusion, il confond avec les crans du diaphragme
... ce qui lui donnerait paradoxalement raison, car en fermant, il
augmente la profondeur de champ et "retrouve" l'infini qui le fuyait.
;-)
Et s'il doit fermer de deux ou trois crans, son matériel a manifestement
un problème.

Ghost Rider


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Jacques Dassi
Le Sun, 5 Aug 2007 19:53:44 +0200, (Thierry Loiseau)
écrit:

Salut,
[long]


Bonjour,

Je viens rajouter mon grain de sel à cette discussion sans fin. J'ai
l'impression curieuse que beaucoup ont développé une croyance quasi mystique
sur les inscription de nos objectifs : c'est écrit dessus, donc c'est vrai !
Hélas, le dogme est fragile et dès que l'on gratte un peu, il s'effrite…

Hyperfocale. Un coup d'oeil sur le net ou dans des livres d'optique permet
de résumer les définitions suivantes :

L'hyperfocale est définie comme la distance la plus courte à
laquelle un sujet sera net lorsque la mise au point est réalisée sur
l'infini. Par exemple, avec un objectif de 28mm, en fermant le diaphragme à
f/11 et en faisant la mise au point à l'infini, l'hyperfocale est à 2,16m.
En d'autres termes, tous les sujets situés entre 2,16m et l'infini seront
nets.

Elle est fonction de 3 paramètres :

* la focale de l'objectif
* la valeur du diaphragme
* la tolérance de netteté (cercle de confusion)

Et c'est bien ce dernier paramètre qui sème la perturbation, car les valeurs
qui figurent sur les échelles de profondeur de champ sont fausses, datent
d'un autre temps et sont beaucoup trop optimistes…

Cercle de confusion ( citation d'après un article de Wikipédia,
l'encyclopédie libre).

Les cercles de confusion sont les plus petits points placés l'un à côté de
l'autre qu'il est possible de distinguer sur un négatif, ou plus
généralement sur le support d'un appareil photographique. Le diamètre de ces
points a été mesuré sur le négatif dès que les points sont apparus nets et
distincts sur le papier. Le diamètre (e) de ces cercles est appelé diamètre
de confusion.
Il est déterminé à l'intersection de deux facteurs :
* la qualité (granularité et résolution) du support de l'image (film ou
capteur), d'une part, qui fixe le cercle de confusion minimum possible,
* la netteté recherchée d'autre part (fonction de la taille du tirage
désiré et de la distance d'observation, mais aussi de l'acuité visuelle de
l'observateur...) qui fixe le cercle de confusion maximum souhaitable.

L'œil possède ses limites, il est par exemple incapable de percevoir des
variations inférieures à 1 mm à une distance de 3 mètres. Donc, sur un film
24x36, tout rayon lumineux de diamètre inférieur à 0,03 mm (dans des
conditions optimales de contraste et de luminosité) sera perçu comme net...
sur un tirage final de 8 x13 cm observé à 30 cm. C'est ainsi qu'a été
longtemps calculé le cercle de confusion. Il a été défini dans les débuts de
la photographie par Zeiss et Sinar comme étant égal à 1/1730 x la diagonale
du format, c'est-à-dire :

* Pour le Format 24x36 : frac{1}{1730}timessqrt{24^2+36^2}approx0,03
mm

De nos jours, ces valeurs sont toujours à la base des échelles de profondeur
de champ des objectifs, alors que les capteurs permettent d'obtenir des
cercles de confusion inférieurs à 0,01 mm (cas typique : taille de pixel de
5 à 7 µm et filtre anticrènelage générant du flou sur 1,5 pixel), générant
un flou déjà observable (flou de 30 µm soit 4 à 6 pixels) aux limites
théoriques de la profondeur de champ. De même, pour les films récents, la
valeur du cercle de confusion pourrait être descendue à 15-20 µm pour
profiter au mieux de la définition du film sur de grands tirages. (Fin de
citation).

Opinion personnelle.

Cet article est remarquable et confirme pleinement les expérimentations
pratiques qui m'ont conduit, pour mes travaux photographiques, durant plus
d'un demi-siècle, a adopter un cercle de confusion en gros deux fois plus
petit que celui de la norme de facto, soit une quinzaine de microns.

Mon but était de définir une norme personnelle me permettant d'obtenir à
coup sûr un 40 x 50 cm (taille limite de mes cuvettes !) qui, à la distance
normale d'observation de 60 cm, paraîtrait parfaitement net et piqué. Ce qui
correspond, exprimé en DPI, à 75 / 0,6 = 125 DPI. Un A4 épluché à 25 cm
demanderait une définition de 75 / 0,25 = 300 DPI…
Et nous rejoignons ainsi les exigence des gens d'un autre métier : les
imprimeurs.

Personnellement, j'ai obtenu ces chiffre en partant de considérations
physiologiques, puisque l'instrument d'appréciation est l'œil.

L'oeil humain possède un objectif, ensemble cristallin et cornée, un milieu
particulier, l'humeur vitrée, dont la focale standard résultante F est de 15
mm environ. La rétine constitue la surface sensible de l'oeil. Elle est
composée d'environ cent millions d'éléments sensibles : les cônes et les
bâtonnets. Les 6 à 7 millions de cônes sont concentrés dans la macula, une
zone elliptique de 3 x 1,5 mm, centrée sur l'axe optique. Au centre de la
macula, une petite dépression circulaire de 0,5 millimètres de diamètre, la
fovea, regroupe 30000 cônes. C'est la zone de plus grande discrimination
spatiale et de meilleure sensibilité chromatique.

On admet généralement que le diamètre de cônes est de l'ordre de 5 microns
(0,005 mm).
La fovea possède une densité de points sensibles élémentaires, ou résolution
équivalente, de
Dr =1 mm / 0,005 mm = 200 pixels / mm.
Soit en DPI, résolution rétinienne = 200 x 25 = 5000 DPI.

A partir de ces chiffres, nous pouvons définir un produit remarquable : PR
PR = Résolution x Distance = 5000 DPI x 0,015 m = 75. Chiffre à retenir, car
comme il s'agite toujours d'une projection homologique, on peut calculer la
résolution nécessaire et suffisante pour une vision parfaitement nette du
sujet, en fonction de sa distance d'observation, en mètres, simplement en
divisant 75 par la distance d'observation.
Difficile de trouver plus simple (et ce n'est pas dans les manuels…).

Exemple : une photo tenue à 25 cm : D = 75 / 0,25 m = 300 DPI.
Une affiche d'autoroute, qu'il est impossible d'observer à moins de 4
mètres, demandera une résolution de R = 75 / 4 = une vingtaine de DPI
environ !

Et bien sûr, cela conduit à une nouvelle définition d'un cercle de
confusion : puisque le senseur, (cônes 5 microns) est l'élément de taille
minimum, si le cercle de confusion intègre plusieurs cônes la sensation de
flou apparaîtra.

Pour une focale de 50 mm :
Diamètre maximum du cercle de confusion = 5 microns ( 1 cône) / 15 mm (F
oeil) x 50 mm(F objectif) = 16 microns.
C'est à dire que je suis deux fois plus exigeant que la "norme d'usage"

" L'œil possède ses limites, il est par exemple incapable de percevoir des
variations inférieures à 1 mm à une distance de 3 mètres", qu'en est-il de
notre produit remarquable ?

Application : PR = 75 / 3 = 25 DPI, soit 25 / 25,4 = 1 point par mm.
Deux méthodes, partant de critères différents, aboutissent aux mêmes
conclusions et renforcent leur crédibilité.

Voila quelques sujets de méditation profonde… (:-o)

--
Jacques DASSIÉ
Exsudeur de chenilles...
http://archaero.com/

Avatar
Ghost-Rider

Bonjour,

Je viens rajouter mon grain de sel à cette discussion sans fin. J'ai
l'impression curieuse que beaucoup ont développé une croyance quasi mystique
sur les inscription de nos objectifs : c'est écrit dessus, donc c'est vrai !
Hélas, le dogme est fragile et dès que l'on gratte un peu, il s'effrite…

Hyperfocale. Un coup d'oeil sur le net ou dans des livres d'optique permet
de résumer les définitions suivantes :

L'hyperfocale est définie comme la distance la plus courte Ã
laquelle un sujet sera net lorsque la mise au point est réalisée sur
l'infini. Par exemple, avec un objectif de 28mm, en fermant le diaphragme Ã
f/11 et en faisant la mise au point à l'infini, l'hyperfocale est à 2,16m.
En d'autres termes, tous les sujets situés entre 2,16m et l'infini seront
nets.

Elle est fonction de 3 paramètres :

* la focale de l'objectif
* la valeur du diaphragme
* la tolérance de netteté (cercle de confusion)

Et c'est bien ce dernier paramètre qui sème la perturbation, car les valeurs
qui figurent sur les échelles de profondeur de champ sont fausses, datent
d'un autre temps et sont beaucoup trop optimistes…

Cercle de confusion ( citation d'après un article de Wikipédia,
l'encyclopédie libre).

Les cercles de confusion sont les plus petits points placés l'un à côté de
l'autre qu'il est possible de distinguer sur un négatif, ou plus
généralement sur le support d'un appareil photographique. Le diamètre de ces
points a été mesuré sur le négatif dès que les points sont apparus nets et
distincts sur le papier. Le diamètre (e) de ces cercles est appelé diamètre
de confusion.
Il est déterminé à l'intersection de deux facteurs :
* la qualité (granularité et résolution) du support de l'image (film ou
capteur), d'une part, qui fixe le cercle de confusion minimum possible,
* la netteté recherchée d'autre part (fonction de la taille du tirage
désiré et de la distance d'observation, mais aussi de l'acuité visuelle de
l'observateur...) qui fixe le cercle de confusion maximum souhaitable.

L'œil possède ses limites, il est par exemple incapable de percevoir des
variations inférieures à 1 mm à une distance de 3 mètres. Donc, sur un film
24x36, tout rayon lumineux de diamètre inférieur à 0,03 mm (dans des
conditions optimales de contraste et de luminosité) sera perçu comme net...
sur un tirage final de 8 x13 cm observé à 30 cm. C'est ainsi qu'a été
longtemps calculé le cercle de confusion. Il a été défini dans les débuts de
la photographie par Zeiss et Sinar comme étant égal à 1/1730 x la diagonale
du format, c'est-Ã -dire :

* Pour le Format 24x36 : frac{1}{1730}timessqrt{24^2+36^2}approx0,03
mm

De nos jours, ces valeurs sont toujours à la base des échelles de profondeur
de champ des objectifs, alors que les capteurs permettent d'obtenir des
cercles de confusion inférieurs à 0,01 mm (cas typique : taille de pixel de
5 à 7 µm et filtre anticrènelage générant du flou sur 1,5 pixel), générant
un flou déjà observable (flou de 30 µm soit 4 à 6 pixels) aux limites
théoriques de la profondeur de champ. De même, pour les films récents, la
valeur du cercle de confusion pourrait être descendue à 15-20 µm pour
profiter au mieux de la définition du film sur de grands tirages. (Fin de
citation).

Opinion personnelle.

Cet article est remarquable et confirme pleinement les expérimentations
pratiques qui m'ont conduit, pour mes travaux photographiques, durant plus
d'un demi-siècle, a adopter un cercle de confusion en gros deux fois plus
petit que celui de la norme de facto, soit une quinzaine de microns.

Mon but était de définir une norme personnelle me permettant d'obtenir Ã
coup sûr un 40 x 50 cm (taille limite de mes cuvettes !) qui, à la distance
normale d'observation de 60 cm, paraîtrait parfaitement net et piqué. Ce qui
correspond, exprimé en DPI, à 75 / 0,6 = 125 DPI. Un A4 épluché à 25 cm
demanderait une définition de 75 / 0,25 = 300 DPI…
Et nous rejoignons ainsi les exigence des gens d'un autre métier : les
imprimeurs.

Personnellement, j'ai obtenu ces chiffre en partant de considérations
physiologiques, puisque l'instrument d'appréciation est l'œil.

L'oeil humain possède un objectif, ensemble cristallin et cornée, un milieu
particulier, l'humeur vitrée, dont la focale standard résultante F est de 15
mm environ. La rétine constitue la surface sensible de l'oeil. Elle est
composée d'environ cent millions d'éléments sensibles : les cônes et les
bâtonnets. Les 6 à 7 millions de cônes sont concentrés dans la macula, une
zone elliptique de 3 x 1,5 mm, centrée sur l'axe optique. Au centre de la
macula, une petite dépression circulaire de 0,5 millimètres de diamètre, la
fovea, regroupe 30000 cônes. C'est la zone de plus grande discrimination
spatiale et de meilleure sensibilité chromatique.

On admet généralement que le diamètre de cônes est de l'ordre de 5 microns
(0,005 mm).
La fovea possède une densité de points sensibles élémentaires, ou résolution
équivalente, de
Dr =1 mm / 0,005 mm = 200 pixels / mm.
Soit en DPI, résolution rétinienne = 200 x 25 = 5000 DPI.

A partir de ces chiffres, nous pouvons définir un produit remarquable : PR
PR = Résolution x Distance = 5000 DPI x 0,015 m = 75. Chiffre à retenir, car
comme il s'agite toujours d'une projection homologique, on peut calculer la
résolution nécessaire et suffisante pour une vision parfaitement nette du
sujet, en fonction de sa distance d'observation, en mètres, simplement en
divisant 75 par la distance d'observation.
Difficile de trouver plus simple (et ce n'est pas dans les manuels…).

Exemple : une photo tenue à 25 cm : D = 75 / 0,25 m = 300 DPI.
Une affiche d'autoroute, qu'il est impossible d'observer à moins de 4
mètres, demandera une résolution de R = 75 / 4 = une vingtaine de DPI
environ !

Et bien sûr, cela conduit à une nouvelle définition d'un cercle de
confusion : puisque le senseur, (cônes 5 microns) est l'élément de taille
minimum, si le cercle de confusion intègre plusieurs cônes la sensation de
flou apparaîtra.

Pour une focale de 50 mm :
Diamètre maximum du cercle de confusion = 5 microns ( 1 cône) / 15 mm (F
oeil) x 50 mm(F objectif) = 16 microns.
C'est à dire que je suis deux fois plus exigeant que la "norme d'usage"

" L'œil possède ses limites, il est par exemple incapable de percevoir des
variations inférieures à 1 mm à une distance de 3 mètres", qu'en est-il de
notre produit remarquable ?

Application : PR = 75 / 3 = 25 DPI, soit 25 / 25,4 = 1 point par mm.
Deux méthodes, partant de critères différents, aboutissent aux mêmes
conclusions et renforcent leur crédibilité.

Voila quelques sujets de méditation profonde… (:-o)




Très intéressant, tu pourrais nous le renvoyer dans un codage
compréhensible ?

Ghost Rider

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Stéphan Peccini
Sur fr.rec.photo.numerique, Jacques Dassié s'est exprimé ainsi :

Cet article est remarquable et confirme pleinement les expérimentations
pratiques qui m'ont conduit, pour mes travaux photographiques, durant plus
d'un demi-siècle, a adopter un cercle de confusion en gros deux fois plus
petit que celui de la norme de facto, soit une quinzaine de microns.


Personnellement, pour obtenir des 60x90 nets à 30 cm à partir de mon 6x9, je
règle l'infini 1/2 diaphragme (et 1 diaphragme si le premier plan est dans
la bonne plage) en dessous de l'échelle sur l'objectif de mon GSW 690.

--
Stéphan Peccini
Les photos : <URL:http://photonature.fr>
Les Pyrénées : <URL:http://photonature.fr/pyrenees>
Le blog : <URL:http://pyrenees.peccini.fr>

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Charles VASSALLO
Jacques wrote:


...le cercle de confusion a été défini dans les débuts de
la photographie par Zeiss et Sinar comme étant égal à 1/1730 x la diagonale
du format,


Ça conduit exactement à 25 microns pour un 24x36. Or les échelles
gravées sur les vieux objectifs font appel à une valeur sensiblement
plus grande, généralement 30, parfois beaucoup plus : j'ai un vieil
appareil pour lequel ça monte à 37 microns ! Décidément, la profondeur
de champ n'est pas une science exacte, et dérouiller un peu ce «1730»
mythique ne peut pas faire de mal. Dans cet état d'esprit, on appréciera
l'article US http://en.wikipedia.org/wiki/Zeiss_formula

J'ai fait moi-même une synthèse accessible à tous (enfin, j'ai essayé),
ceux qui n'ont pas trop peur des formules et ceux à qui ça donne des
boutons:
http://www.oitregor.com/numeric/pdc/

Charles

Avatar
Jacques Dassi
Le Mon, 06 Aug 2007 12:09:35 +0200, Ghost-Rider
écrit:


Très intéressant, tu pourrais nous le renvoyer dans un codage
compréhensible ?


Vraiment désolé !
Un essai de petit programme a dû me mettre le souk !
Ça va mieux, là ?

Je viens rajouter mon grain de sel à cette discussion sans fin. J'ai
l'impression curieuse que beaucoup ont développé une croyance quasi mystique
sur les inscription de nos objectifs : c'est écrit dessus, donc c'est vrai !
Hélas, le dogme est fragile et dès que l'on gratte un peu, il s'effrite…

Hyperfocale. Un coup d'oeil sur le net ou dans des livres d'optique permet
de résumer les définitions suivantes :

L'hyperfocale est définie comme la distance la plus courte à
laquelle un sujet sera net lorsque la mise au point est réalisée sur
l'infini. Par exemple, avec un objectif de 28mm, en fermant le diaphragme à
f/11 et en faisant la mise au point à l'infini, l'hyperfocale est à 2,16m.
En d'autres termes, tous les sujets situés entre 2,16m et l'infini seront
nets.

Elle est fonction de 3 paramètres :

* la focale de l'objectif
* la valeur du diaphragme
* la tolérance de netteté (cercle de confusion)

Et c'est bien ce dernier paramètre qui sème la perturbation, car les valeurs
qui figurent sur les échelles de profondeur de champ sont fausses, datent
d'un autre temps et sont beaucoup trop optimistes…

Cercle de confusion ( citation d'après un article de Wikipédia,
l'encyclopédie libre).

Les cercles de confusion sont les plus petits points placés l'un à côté de
l'autre qu'il est possible de distinguer sur un négatif, ou plus
généralement sur le support d'un appareil photographique. Le diamètre de ces
points a été mesuré sur le négatif dès que les points sont apparus nets et
distincts sur le papier. Le diamètre (e) de ces cercles est appelé diamètre
de confusion.
Il est déterminé à l'intersection de deux facteurs :
* la qualité (granularité et résolution) du support de l'image (film ou
capteur), d'une part, qui fixe le cercle de confusion minimum possible,
* la netteté recherchée d'autre part (fonction de la taille du tirage
désiré et de la distance d'observation, mais aussi de l'acuité visuelle de
l'observateur...) qui fixe le cercle de confusion maximum souhaitable.

L'œil possède ses limites, il est par exemple incapable de percevoir des
variations inférieures à 1 mm à une distance de 3 mètres. Donc, sur un film
24x36, tout rayon lumineux de diamètre inférieur à 0,03 mm (dans des
conditions optimales de contraste et de luminosité) sera perçu comme net...
sur un tirage final de 8 x13 cm observé à 30 cm. C'est ainsi qu'a été
longtemps calculé le cercle de confusion. Il a été défini dans les débuts de
la photographie par Zeiss et Sinar comme étant égal à 1/1730 x la diagonale
du format, c'est-à-dire :

* Pour le Format 24x36 : frac{1}{1730}timessqrt{24^2+36^2}approx0,03
mm

De nos jours, ces valeurs sont toujours à la base des échelles de profondeur
de champ des objectifs, alors que les capteurs permettent d'obtenir des
cercles de confusion inférieurs à 0,01 mm (cas typique : taille de pixel de
5 à 7 µm et filtre anticrènelage générant du flou sur 1,5 pixel), générant
un flou déjà observable (flou de 30 µm soit 4 à 6 pixels) aux limites
théoriques de la profondeur de champ. De même, pour les films récents, la
valeur du cercle de confusion pourrait être descendue à 15-20 µm pour
profiter au mieux de la définition du film sur de grands tirages. (Fin de
citation).

Opinion personnelle.

Cet article est remarquable et confirme pleinement les expérimentations
pratiques qui m'ont conduit, pour mes travaux photographiques, durant plus
d'un demi-siècle, a adopter un cercle de confusion en gros deux fois plus
petit que celui de la norme de facto, soit une quinzaine de microns.

Mon but était de définir une norme personnelle me permettant d'obtenir à
coup sûr un 40 x 50 cm (taille limite de mes cuvettes !) qui, à la distance
normale d'observation de 60 cm, paraîtrait parfaitement net et piqué. Ce qui
correspond, exprimé en DPI, à 75 / 0,6 = 125 DPI. Un A4 épluché à 25 cm
demanderait une définition de 75 / 0,25 = 300 DPI…
Et nous rejoignons ainsi les exigence des gens d'un autre métier : les
imprimeurs.

Personnellement, j'ai obtenu ces chiffre en partant de considérations
physiologiques, puisque l'instrument d'appréciation est l'œil.

L'oeil humain possède un objectif, ensemble cristallin et cornée, un milieu
particulier, l'humeur vitrée, dont la focale standard résultante F est de 15
mm environ. La rétine constitue la surface sensible de l'oeil. Elle est
composée d'environ cent millions d'éléments sensibles : les cônes et les
bâtonnets. Les 6 à 7 millions de cônes sont concentrés dans la macula, une
zone elliptique de 3 x 1,5 mm, centrée sur l'axe optique. Au centre de la
macula, une petite dépression circulaire de 0,5 millimètres de diamètre, la
fovea, regroupe 30000 cônes. C'est la zone de plus grande discrimination
spatiale et de meilleure sensibilité chromatique.

On admet généralement que le diamètre de cônes est de l'ordre de 5 microns
(0,005 mm).
La fovea possède une densité de points sensibles élémentaires, ou résolution
équivalente, de
Dr =1 mm / 0,005 mm = 200 pixels / mm.
Soit en DPI, résolution rétinienne = 200 x 25 = 5000 DPI.

A partir de ces chiffres, nous pouvons définir un produit remarquable : PR
PR = Résolution x Distance = 5000 DPI x 0,015 m = 75. Chiffre à retenir, car
comme il s'agite toujours d'une projection homologique, on peut calculer la
résolution nécessaire et suffisante pour une vision parfaitement nette du
sujet, en fonction de sa distance d'observation, en mètres, simplement en
divisant 75 par la distance d'observation.
Difficile de trouver plus simple (et ce n'est pas dans les manuels…).

Exemple : une photo tenue à 25 cm : D = 75 / 0,25 m = 300 DPI.
Une affiche d'autoroute, qu'il est impossible d'observer à moins de 4
mètres, demandera une résolution de R = 75 / 4 = une vingtaine de DPI
environ !

Et bien sûr, cela conduit à une nouvelle définition d'un cercle de
confusion : puisque le senseur, (cônes 5 microns) est l'élément de taille
minimum, si le cercle de confusion intègre plusieurs cônes la sensation de
flou apparaîtra.

Pour une focale de 50 mm :
Diamètre maximum du cercle de confusion = 5 microns ( 1 cône) / 15 mm (F
oeil) x 50 mm(F objectif) = 16 microns.
C'est à dire que je suis deux fois plus exigeant que la "norme d'usage"

" L'œil possède ses limites, il est par exemple incapable de percevoir des
variations inférieures à 1 mm à une distance de 3 mètres", qu'en est-il de
notre produit remarquable ?

Application : PR = 75 / 3 = 25 DPI, soit 25 / 25,4 = 1 point par mm.
Deux méthodes, partant de critères différents, aboutissent aux mêmes
conclusions et renforcent leur crédibilité.

Voila quelques sujets de méditation profonde ! (:-o)


Ah, oui, comment tenir compte de tout cela ?

Facile : si tu fermes à 11, pour la profondeur de champ, fais comme si tu
avais fermé à 8...
--
Jacques DASSIÉ

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Ghost-Rider
Le Mon, 06 Aug 2007 12:09:35 +0200, Ghost-Rider
écrit:


Très intéressant, tu pourrais nous le renvoyer dans un codage
compréhensible ?


Vraiment désolé !
Un essai de petit programme a dû me mettre le souk !
Ça va mieux, là ?

Je viens rajouter mon grain de sel à cette discussion sans fin. J'ai
l'impression curieuse que beaucoup ont développé une croyance quasi mystique
sur les inscription de nos objectifs : c'est écrit dessus, donc c'est vrai !
Hélas, le dogme est fragile et dès que l'on gratte un peu, il s'effrite…
etc...




Non, c'est toujours pareil, de l'UTF-8 je crois, mais ce n'est pas
grave, je vais faire les changements et ça me forcera à bien te lire,
c'est le texte le plus clair que j'ai jamais lu sur cette question.

Cordialement.

Ghost Rider


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