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midi+finale

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christophe
Dans finale 2001, pourquoi ne peut on pas enregitrer en fichier midi les
changements de tempo.
christophe.

10 réponses

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Alain Naigeon
"Gerald" a écrit dans le message news:
1g94odn.1y6tx2dwj0t6qN%
Alain Naigeon wrote:

> > Ce qui est regrétable c'est qu'un ancien éditeur comme encre prenait


en
> > compte ces changements.
>
> tu veux dire "Encore", je suppose ? Eh bien oui, il fait ça
> les doigts dans le nez, et aussi le changement de patch
> instrumental à la volée, pendant l'écoute ; quand j'avais
> essayé Finale, il ne le faisait pas non plus.

"Encore" est un séquenceur doté de fonctions d'édition rudimentaires. Il
n'a JAMAIS été considéré comme un éditeur de partitions par ceux qui en
font profession. Il confirme donc ce que je disais sur la différence
entre les deux mondes.



AMHA, et au leur (Passport à l'époque), Encore n'était pas un
séquenceur : car ils en avaient un à leur catalogue, autre que
Encore, et les possibilités MIDI de Encore restent, elles, rudimentaires.
Par contre c'est un éditeur très correct, qui, *à l'époque*, pouvait
donner des leçons de convivialité et de support MIDI à Finale.

Au vu de ce qu'on peut en tirer, je pense que le terme "rudimentaire"
pour l'édition sous Encore est quelque peu exagéré ; ceci dit, je n'ai
pas dit que c'était un logiciel professionnel, j'ai simplement relevé
qu'un logiciel qui se disait tel faisait moins bien certaines choses
que lui.

D'ailleurs, il ne faut pas confondre logiciel professionnel avec logiciel
utilisé par des professionnels ; on sait bien les dangers d'un marché
captif (cf notre compagnie Bull), à titre d'exemple certains logiciels
utilisés pendant longtemps par les comptables professionnels étaient
d'une ringuardise absolue. Alors, si l'exigence est telle que l'édition
sous Encore est "rudimentaire", alors, ma foi, je peux dire que
l'implémention Windows de Finale était, il y a quelques années,
carrément ubuesque sur cette même échelle de qualité.

Pour finir, je me pose des questions sur la "valeur ajoutée" d'un
éditeur pur et dur ; après tout, on peut écrire crayon-papier,
puis confier ça à un imprimeur, ou faire soi-même en mode
texte (du genre Tex et produits dérivés). La seule chose vraiment
nouvelle apportée par la micro-informatique, c'est justement
l'écoute, qui permet le contrôle, le maquettage, etc. Et, ma
foi, je vois tous les jours des compositeurs, des vrais, avec cursus,
qui ne font pas la fine bouche sur cet aspect des choses. Et
j'ai, à mon âge, un peu d'expérience avec les commerçants,
le plus souvent ils débinent ce qu'ils ne savent pas bien faire,
et j'ai l'impression que c'est le cas avec le MIDI pour Finale.

Pour finir, je n'ai aucune expérience avec le support de Coda,
mais il y a un compositeur sur rec.music.compose (Matt Fields)
de Chicago, qui est passé à Sibelius pour la raison exactement
inverse... Evidemment ce genre de chose dépend des gens
en charge du support local, on ne peut généraliser (ni dans
un sens ni dans l'autre).

--

Français *==> "Musique renaissance" <==* English
midi - facsimiles - ligatures - mensuration
http://anaigeon.free.fr | http://www.medieval.org/emfaq/anaigeon/
Alain Naigeon - - Strasbourg, France
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François Polloli
Le 14/02/04 15:07, dans 402e7882$0$28145$, « Alain
Naigeon » a écrit :

AMHA, et au leur (Passport à l'époque), Encore n'était pas un
séquenceur : car ils en avaient un à leur catalogue, autre que
Encore, et les possibilités MIDI de Encore restent, elles, rudimentaires.
Par contre c'est un éditeur très correct, qui, *à l'époque*, pouvait
donner des leçons de convivialité et de support MIDI à Finale.



De quelle époque parles-tu ?... Il y a 10 ans, Finale et Encore étaient (si
mes souvenirs sont exacts) en relative compétition. Aujourd'hui, cela ne me
semble plus être le cas du tout.

Qu'est-ce qu'un bon logiciel ? (au fond, n'est-ce pas de cela qu'il s'agit
dans ce fil ?). Un bon logiciel est celui qui répond à un besoin précis dans
un budget donné. Le budget est souvent ce qui est le plus facile à
déterminer, mais les besoins...

Pour prendre un exemple cité ici assez souvent, Melody Assistant est un
excellent logiciel : il n'est pas cher du tout, et dispose de fonctions de
séquence et d'édition de partition fort respectables, assorties d'un support
technique aux petits oignons.


Au vu de ce qu'on peut en tirer, je pense que le terme "rudimentaire"
pour l'édition sous Encore est quelque peu exagéré ; ceci dit, je n'ai
pas dit que c'était un logiciel professionnel, j'ai simplement relevé
qu'un logiciel qui se disait tel faisait moins bien certaines choses
que lui.




Pour prendre une analogie qui vaut ce qu'elle vaut, on ne demande pas à une
scie de pouvoir planter un clou, pour cela on utilise un marteau. Et pour
une catégorie d'outils donnée comme la "clé anglaise", il y a la qualité
Vanadium ou Facom... Avec les softs, c'est un peu pareil : tu as des
éditeurs de partition et des séquenceurs... et certains plus costauds que
d'autres.

Le problème vient peut-être du fait que que pour séduire le client
potentiel, les éditeurs implémentent tous quelques fonctions "passe
partout"... à minima... et essaient de faire croire que ce "minima" peut
satisfaire *TOUS* les besoins... mon oeil !... c'est Mission Impossible, ce
truc !

Les fonctions de séquence de Finale sont forcément limitées, tout comme les
fonctions d'édition de partition de Qbase (je parle de ce que je connais) le
sont aussi. Et cela ne me gêne pas le moins du monde qu'on ne puisse pas
faire des opérations comme le changement de patch "à la volée", comme tu le
décris. Pour cela, j'utilise Qbase qui le fait fort bien.

Quand je gave un exemple musical, mon souci est orienté vers le graphisme.
Quand je peaufine une séquence, mon souci se dirige vers le rendu sonore. Et
c'est somme toute assez différent. Les cas où j'ai vraiment besoin que les
deux soient synchronisés (c'est-à-dire que les changements apportés se
reflètent dans la partition *et* dans la séquence, en temps réel, au fil des
jours où je travaille sur un projet) sont somme toute, d'après mon
expérience, assez rares (et cela m'étonne toujours, mais c'est comme ça !).
Quand je fais de la séquence, je peux me satisfaire d'une sortie papier pas
très jolie auquel je n'accorde guère plus d'importance qu'à un brouillon
manuscrit, et d'autre part, quand j'édite une partition, je peux me
satisfaire d'un témoin MIDI "brut de décoffrage" pour juste vérifier que je
n'ai pas oublié une altération ici ou là.

Alors, si l'exigence est telle que l'édition
sous Encore est "rudimentaire", alors, ma foi, je peux dire que
l'implémention Windows de Finale était, il y a quelques années,
carrément ubuesque sur cette même échelle de qualité.



Je crains de ne pas bien saisir ce que tu veux dire...


Pour finir, je me pose des questions sur la "valeur ajoutée" d'un
éditeur pur et dur ; après tout, on peut écrire crayon-papier,
puis confier ça à un imprimeur, ou faire soi-même en mode
texte (du genre Tex et produits dérivés). La seule chose vraiment
nouvelle apportée par la micro-informatique, c'est justement
l'écoute, qui permet le contrôle, le maquettage, etc.



Ouiménon... Le Wysiwig, c'est pas mal quand même... Tu parles de confier à
un imprimeur, mais il fait comment, l'imprimeur ?... hein ?... Il est loin
le temps où on gravait sur cuivre !... Tiens, une anecdote...

LvB (dit Louis de Pafalère, ou Bite au vent, pour les intimes) a failli
faire mourir son éditeur (Artaria ou Breitkopf, je ne sais plus) le jour où
il a décider d'ajouter une anacrouse au début d'une sonate tandis que les
plaques étaient toutes gravées. L'éditeur a dû tout refaire, parce que ça
décalait la mise en page.

Aujourd'hui, c'est quand même beaucoup plus simple et plus léger, non ?...


Et, ma
foi, je vois tous les jours des compositeurs, des vrais, avec cursus,
qui ne font pas la fine bouche sur cet aspect des choses. Et
j'ai, à mon âge, un peu d'expérience avec les commerçants,
le plus souvent ils débinent ce qu'ils ne savent pas bien faire,
et j'ai l'impression que c'est le cas avec le MIDI pour Finale.



Finale (que tu ne pratiques pas, si j'ai bien compris) comporte,
paradoxalement, des fonctions MIDI très intéressantes. On peut, sans entrer
dans le code MIDI (tout se passe "derrière" en quelque sorte), produire des
"effets" grâce notamment aux "Expressions" (une des catégories d'objets que
Finale permet de manipuler). On peut ainsi programmer tout un tas de trucs,
comme par exemple, le changement de "arco" à "pizz" : tu écris "pizz" dans
ta partition, et hop, à la lecture, les cordes switchent sur le prgr-chg que
tu as choisi... tu veux revenir à "arco", tu appelle la bonne "Staff
Expression", et hop, sans que tu n'aies rien à faire de spécial, le simple
fait d'ajouter un objet graphique a une incidence sonore. C'est assez
fort !... (bien que je n'en n'ai jamais eu vraiment l'utilité).


Pour finir, je n'ai aucune expérience avec le support de Coda,
mais il y a un compositeur sur rec.music.compose (Matt Fields)
de Chicago, qui est passé à Sibelius pour la raison exactement
inverse... Evidemment ce genre de chose dépend des gens
en charge du support local, on ne peut généraliser (ni dans
un sens ni dans l'autre).



À propos de Finale versus Sibelius
<http://www.finalemusic.com/finale/finale-facts.asp>
Évidemment, ce n'est pas impartial, mais au moins, c'est vérifiable.

--

François
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Gerald
Alain Naigeon wrote:

D'ailleurs, il ne faut pas confondre logiciel professionnel avec logiciel
utilisé par des professionnels



Ah ouiche ? Ta sémantique m'échappe, Alain !

Pour finir, je me pose des questions sur la "valeur ajoutée" d'un
éditeur pur et dur ; après tout, on peut écrire crayon-papier,
puis confier ça à un imprimeur,



Et tu crois qu'il fait quoi, l'imprimeur, si ce n'est faire appel à des
"professionnels" de la gravure de partition, pour lui fournir son film ?
Remarque, j'en ai bien connu un pas loin d'ici qui faisait encore ses
partitions d'accordéon au Rotring, mais il est mort !

Sur le thème "on PEUT utiliser une Ferrari pour transporter des bottes
de foin si on VEUT", façon gagnant du Loto, évidemment tout est
possible, mais tu embrouilles les pistes à loisir et ce n'est pas gentil
pour ceux qui pourraient venir chercher ici de l'information. Donc je
clarifie :

- L'édition de partition (dite "gravure") est un métier, dont pour
l'instant le principal logiciel utilisé par ceux qui le pratiquent est
Finale, qui est conçu pour cela et pas pour autre chose. Je parle
d'éditions effectivement *vendues* en librairies musicales et de pages
*flashées* effectivement *payées* par les éditeurs au graveur. Certaines
partitions vendues sont réalisées aussi avec Berlioz, certaines sans
doute avec Sibélius, aucune avec Encore.

- Le particulier ou l'enseignant, ou le compositeur peuvent souhaiter
effectuer des *impressions* (et non des éditions) de partitions pour
diverses raisons parfaitement respectables. Il peuvent - s'ils veulent
se compliquer la vie ou s'ils ont des exigences particulières - utiliser
le logiciel professionnel Finale (mais qui est, j'insiste, d'une autre
"profession" que la leur).

- Mais il vaudrait mieux, dans la majorité des cas, qu'ils utilisent une
des version allégée de Finale, PrintMUsic ou Allegro ou d'autres
logiciels plus adaptés à leurs besoins comme Encore. Ces logiciels
peuvent certes être utilisés de manière *professionnelle* par ces gens,
mais cette profession-là n'est *pas* la gravure de partitions.

- Par contre, et surtout concernant l'apprentissage et l'utilisation de
Finale, ton questionnement sur la valeur ajoutée est pertinent ! Il
n'est toutefois pas spécifique de la musique. Pour l'ensemble des
métiers du livre, il traîne une chappe d'ignorance sur l'histoire de ces
professions (typographe, correcteur, maquettiste... et naturellement
graveur !) et l'intérêt de respecter des règles qui n'ont pas cessé
miraculeusement d'exister sous prétexte que n'importe qui peut manipuler
un traitement de texte. Dans le cas de la musique il n'existe pas de
véritable filière capable de transmettre ce savoir et c'est un problème.
Mais il existe encore des gens qui le détiennent et je conseille de bien
considérer l'intérêt technique, l'économie de temps et la qualité finale
résultant du passage par un véritable professionnel de la gravure.

Il en existe encore, références en privé si besoin.

--
Gérald
Avatar
Bernard Meylan
"Gerald" a écrit dans le message de
news:1g96glt.1t345st1lm1uyjN%

- L'édition de partition (dite "gravure") est un métier, dont pour
l'instant le principal logiciel utilisé par ceux qui le pratiquent est
Finale, qui est conçu pour cela et pas pour autre chose.



Noooooooon! Tu vas faire hurler de rire (ou s'étrangler d'indignation, au
choix) les pros de l'édition musicale si tu leur sort ce genre de fadaise!
Le seul outil informatique qui aie vraiment percé les murs épais des maisons
d'éditions musicales (et qui n'en est pas encore délogé) est Score, un
dinosaure de l'ère DOS et qui a évolué jusqu'à être porté sous Windows. La
plupart des maisons d'éditions, j'entends celles qui se servent de
l'ordinateur pour faire le boulot de gravure, se servent de cet outil et ne
veulent pas entendre parler de Finale parce que ses possibilités d'édition
et de mise en page sont tout simplement ridicules et quasi impossible à
mettre en oeuvre, ou devant passer par tout un tas de détours, trucages et
autres, que ce logiciel est tout simplement impropre à tout travail sérieux
(je parle bien entendu ici du boulot *dans* une maison d'édition), et que la
qualité des fontes musicales proposées pour Finale fait hurler les
professionnels quand il s'agit de les flasher. Le sel de l'histoire est que
Score est encore massivement utilisé sous DOS (si!) à cause de l'absence de
la couche graphique (Windows).

Bernard
Avatar
Gerald
La Fred wrote:

Je me demande ce qui te permet d'affirmer ça !



Plus de 5000 pages de musique 23x30,5 vendues sous forme de films sur
quinze ans et présentes dans les bacs desdites librairies.

Les éditions Notissimo, par exemple, sont bien distribuées dans certaines
librairies musicales, je ne sais pas si ils utilisent toujours Encore, mais
je sais que c'était le cas il y a quelques années. (de même que les
éditions Fertile Plaine, qui, je te l'accorde, ne sont vendues que par
correspondance)



Disons, sans aucun jugement, qu'ils ne jouent pas dans la catégorie
majoritaire. Je parlais, pour les éditions françaises, des Choudens,
Combre, Salabert, Van de Velde, Lemoine pour le classique, Bordas et
Hachette pour le généraliste et Musicom-Carish, ID Music, Chiffre Neuf,
Virgin, Hit-Diffusion, Beuscher ou Transatlantiques pour la variété. Je
confirme également pour les grands éditeurs étrangers : Breitkopf, Henle
etc.

Ces mêmes particuliers, ou enseignants, ou compositeurs, s'ils ont envie de
voir leur travail publié un jour, sont bien obligés de se doter de
logiciels compatibles avec ceux de leurs éventuels éditeurs, sous peine de
se voir refuser leurs partitions !



Globalement cela est faux. Les éditeurs (du moins ceux que j'ai cités)
ne travaillent pas à partir de *logiciels* mais à partir de *films*
flashés à 1200 ou 2400 dpi, issus de fichiers postscript qu'on est libre
de réaliser avec ce qu'on veut (mais postscript = en gros polices type
1, ce qui limite. Surtout que hors la Sonata... à la rigueur la Petrucci
ou l'Interlude ?)

Quand se présentent des besoins de gravure (si le client ou l'ACA ne
peut fournir les films), ils font appel *en externe* (sauf les Henle et
Breitkopf !) à des graveurs professionnels pour qui le fait de disposer
ou non d'un fichier Finale comme source ne change pas grand chose... et
qui fourniront, in fine, les films.

Cela ne remet aucunement en cause TA légitimité à utiliser Finale et à
négocier à ta manière avec un éditeur particulier qui ne travaille pas
comme ceux que j'ai cités.

Mais il faut bien dire aux particuliers, enseignants ou compositeurs
qu'ils ne gagneront pas grand chose, au moment de l'édition, à avoir
investi dans Finale plutôt que dans PrintMusic, d'autant que la
compatibilité ascendante existe et les pdfs aussi. Car de deux choses
l'une : ou bien le travail fourni doit être considéré comme "fini" et un
simple pdf haute def' suffira, ou bien il faudra l'adapter dans le cadre
d'une collection ou pour répondre à des règles typographiques ou
d'imprimerie que l'enseignant ou le compositeur ne connaît pas, et il
faudra refaire la saisie (ce qui n'est pas le plus long mais bien plutôt
les fautes d'écriture et d'harmonie à corriger !).

Et, toujours sans aucunement te mettre en cause, ne pas négliger le fait
que le boulot d'éditeur est spécial (je peux *aussi* en parler) et que
le vrai motif du refus d'une partition n'est pas forcément celui invoqué
par lui :-)

--
Gérald
Avatar
Bernard Meylan
"Gerald" a écrit dans le message de
news:1g979q2.1m9o19irmsbr4N%
< Je confirme également pour les grands éditeurs étrangers : Breitkopf,
Henle
etc.



Désolé de te contredire: pour avoir bossé (d'accord il y a de cela 10 ans,
mais je garde des contacts avec des collègues qui eux, y sont toujours) pour
3 de ces boìtes (Henle, Bärenreiter et Sirkovski), je peux te dire que
*toutes* les grandes maisons d'éditions allemandes (je sait que les
autrichiennes suivent aussi la même direction) bossent, soit avec des
graveurs (hé oui! ça existe encore; et la filière dont tu parlais dans un de
tes messages n'est pas [pas encore...?] morte) soit avec Score. Et si Finale
et sa maison (Coda Music en ce temps-là) ont investi des sommes conséquentes
en Europe afin de convertir les grands éditeurs à leur joujou, il se sont
bel et bien plantés en beauté!

Globalement cela est faux. Les éditeurs (du moins ceux que j'ai cités)
ne travaillent pas à partir de *logiciels* mais à partir de *films*
flashés à 1200 ou 2400 dpi,



Vrai et faux. Une boîte comme Bärenreiter, par exemple, possède ses propres
graveurs (sur cuivre ou sur ordinateur) et ses unités de flashage, et fait
donc pratiquement toute sa production en interne.

< Surtout que hors la Sonata... à la rigueur la Petrucci
ou l'Interlude ?)



Petrucci est bien la *pire* des fontes que Coda ait mis sur le marché! Sans
parler du dessin lui-même (question de goût, moi je déteste), le crénage,
les approches sont tellement mal fichus que tu passes des heures à tout
devoir corriger *à la main*! Quand à Sonata, là j'abonde dans ton sens,
c'est bien la meilleure des fontes musicales, même si je m'arrache les
cheveux en ce moment en ce qui concerne la version OTF.

Quand se présentent des besoins de gravure (si le client ou l'ACA ne
peut fournir les films), ils font appel *en externe* (sauf les Henle et
Breitkopf !) à des graveurs professionnels pour qui le fait de disposer
ou non d'un fichier Finale comme source ne change pas grand chose... et
qui fourniront, in fine, les films.



Même Henle doit de temps à autre faire appel à des graveurs externes. La
boîte n'est pas énorme (et pourtant on parle d'un *grand* éditeur, mais
c'est dans ce cas-là surtout au niveau de la qualité) et elle se lance
régulièrement dans l'édition de partitions qui demandent pas mal de
personnel.


Bernard
Avatar
Gerald
Bernard Meylan wrote:

Noooooooon! Tu vas faire hurler de rire (ou s'étrangler d'indignation, au
choix) les pros de l'édition musicale si tu leur sort ce genre de fadaise!
Le seul outil informatique qui aie vraiment percé les murs épais des maisons
d'éditions musicales (et qui n'en est pas encore délogé) est Score, un
dinosaure de l'ère DOS et qui a évolué jusqu'à être porté sous Windows. La
plupart des maisons d'éditions, j'entends celles qui se servent de
l'ordinateur pour faire le boulot de gravure,



Les maisons d'édition musicale françaises pour lesquelles j'ai travaillé
depuis quinze ans et que j'ai citées dans le post parallèle à celui-ci
n'ont pas assez de débit pour faire la gravure en interne. Quand je
parlais du métier de "graveur de partitions" je parlais donc des
sociétés indépendantes, dont la mienne, qui réalisent ce travail et leur
fournissent, effectivement des films, les éditeurs se moquant de savoir
comment ils ont été réalisés.

se servent de cet outil et ne
veulent pas entendre parler de Finale parce que ses possibilités d'édition
et de mise en page sont tout simplement ridicules et quasi impossible à
mettre en oeuvre, ou devant passer par tout un tas de détours, trucages et
autres, que ce logiciel est tout simplement impropre à tout travail sérieux
(je parle bien entendu ici du boulot *dans* une maison d'édition), et que la
qualité des fontes musicales proposées pour Finale fait hurler les
professionnels quand il s'agit de les flasher.



Je ne suis PAS D'ACCORD DU TOUT pour plusieurs raisons (bien que je
visualise tout à fait ce dont tu parles) :

1/ Le "trucage" essentiel (qui n'en est pas un) consiste, à partir d'un
certain stade d'achèvement où le logiciel "musical" atteint sa limite, à
exporter en eps et à poursuivre le travail dans Illustrator, où là, en
gros, TOUT est possible. Ceci dit, au prix actuel d'achat de la page par
les éditeurs (que j'ai cités) et qui a été, en gros, divisé par trois en
dix ans, il est clair que la qualité fournie est à l'avenant. Ceux qui
veulent du travail soigné à l'ancienne peuvent tout à fait l'avoir s'ils
sont disposés à payer.

2/ L'attitude des éditeurs, effectivement, quand on a commencé à faire
ce travail au milieu des années 80 et qu'on succédait non pas à Score
mais au Rotring et au normographe, était d'exiger que TOUT soit possible
et on a su leur prouver que c'était le cas (avec HB et Illustrator).
Celui qui nous corrigeait chez Salabert avait d'ailleurs fait ce boulot
de fou et ses verdicts impitoyables ont aussi fait notre apprentissage.

3/ Un des intérêts de Finale est justement de pouvoir (comme HB)
accepter d'autres polices de caractères que la Petrucci et en
particulier, évidemment, la Sonata d'Adobe, mais également les polices
"custom" qu'on réalisait avec Fontographer pour des besoins spécifiques
de quarts de tons ou de chiffres de tablatures. Flashant (nous-même, sur
Lino d'abord, puis Agfa) depuis des logiciels de mise en page éprouvés
(PageMaker d'abord, puis X-Press puis InDesign dans lesquels je
réincorporais mes eps Illustrator), je n'ai évidemment jamais eu les
problèmes que tu évoques.

4/ Tes "pros" de l'édition musicale peuvent donc s'étrangler tant qu'ils
veulent : il s'agit d'une aristocratie infiniment estimable et
respectable mais qui n'était pas ce dont je parlais, et à qui je
suggère, pour réviser leur position, de jetter un oeil à l'Encyclopédie
de l'Art Vocal de Honnegger chez Bordas dont les 1500 exemples musicaux
(un an de travail) ont été réalisés comme je te l'indique ci-dessus.
D'un avis un peu général (incluant Honnegger), il n'y a pas vraiment de
quoi "hurler de rire", mais j'accepte la critique constructive.

Je veux bien, d'ailleurs que tu précises à quels éditeurs tu faisais
allusion, car je croyais que Henle et Breitkopf avaient depuis longtemps
laissé tomber le DOS !

Donc je persiste et signe : utilisé selon la procédure que je te décris
Finale est tout à fait exploitable de manière professionnelle, jusqu'au
plus haut niveau. Et si tes gars ont besoin de formation, rappelle-leur
que je suis proche des frontières de l'est ! :-) (mais que je ne suis
pas donné ! :-))

--
Gérald
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Bernard Meylan
Je parlais "étranglement" et d"hurler de rire" en me rappelant la réaction
des collègues avec qui j'entretiens des courriels réguliers. Loin de moi
l'idée de dénigrer les graveurs sur PC qui se servent de Finale (j'en fait
partie!), et qui font comme toi du boulot sérieux. Mais Finale n'est tout
simplement pas considéré comme un outil sérieux dans le milieu des collègues
allemands (même si je les soupconne de l'utiliser aussi...); je n'y peux
rien même si je partage *beaucoup* de leur critiques face aux limitations de
ce logiciel.

Quand à l'utilisation de Score sous DOS, je peux te dire de façon certaine
que Bärenreiter l'utilise de façon encore régulière (pour, entre autre, des
questions de calibrage de la chaîne graphique), même si les typos (graveurs)
se mettent de plus en plus à la version Windows.

Bernard
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François Polloli
Le 15/02/04 3:44, dans 1g96glt.1t345st1lm1uyjN%,
« Gerald » a écrit :

Alain Naigeon wrote:

D'ailleurs, il ne faut pas confondre logiciel professionnel avec logiciel
utilisé par des professionnels



Ah ouiche ? Ta sémantique m'échappe, Alain !

Pour finir, je me pose des questions sur la "valeur ajoutée" d'un
éditeur pur et dur ; après tout, on peut écrire crayon-papier,
puis confier ça à un imprimeur,



Et tu crois qu'il fait quoi, l'imprimeur, si ce n'est faire appel à des
"professionnels" de la gravure de partition, pour lui fournir son film ?
Remarque, j'en ai bien connu un pas loin d'ici qui faisait encore ses
partitions d'accordéon au Rotring, mais il est mort !

Sur le thème "on PEUT utiliser une Ferrari pour transporter des bottes
de foin si on VEUT", façon gagnant du Loto, évidemment tout est
possible, mais tu embrouilles les pistes à loisir et ce n'est pas gentil
pour ceux qui pourraient venir chercher ici de l'information. Donc je
clarifie :

- L'édition de partition (dite "gravure") est un métier, dont pour
l'instant le principal logiciel utilisé par ceux qui le pratiquent est
Finale, qui est conçu pour cela et pas pour autre chose.



Je ne mets pas tes paroles en doute quand tu dis qu'il "est conçu pour
cela"... Mais quand tu dis "pas pour autre chose", c'est moins sûr...

Coda a depuis un certain temps déjà lancé des offensives en direction du
monde enseignant (Universités et écoles de musique). Comprenons-les : plus
ils vendent d'unités, plus ils peuvent les vendre à bas prix. Hors il me
semble que les graveurs vraiment pro constituent une "cible" moins nombreuse
que les enseignants et surtout leurs élèves (avec notamment le NotePad
gratuit qui est une manière de rendre peu à peu captifs certains
utilisateurs : pas con comme trouvaille !).

Je parle
d'éditions effectivement *vendues* en librairies musicales et de pages
*flashées* effectivement *payées* par les éditeurs au graveur. Certaines
partitions vendues sont réalisées aussi avec Berlioz, certaines sans
doute avec Sibélius, aucune avec Encore.



J'ai vu des "produits" (c'est ainsi que les éditeurs causent) minables de
chez minables dans les catalogues récents de plusieurs "grands" éditeurs
comme Paul Peu_cher ou d'autres. Un des défauts les plus répandus est à mon
sens la taille des paroles trop petite par rapport à la taille des signes
musicaux : forcément, ça rentre mieux !... Bref, c'était peut-être fait avec
le bon outil, mais pas de la bonne façon. Sur certaines de ces partitions,
j'ai reconnu le dessin assez vilain de Petrucci (que Finale a abandonné au
profit de Maestro qui est de loin préférable, il y a déjà un certain temps
maintenant).

Comme tu le dis vers la fin de ton message, la tradition de la belle gravure
se perd, mais à qui la faute ?... Prenons un exemple... J'ai été contacté,
voici plusieurs années, par un éditeur (qui avait eu entre les mains
certains de mes travaux) pour faire de la copie et du relevé Sacem. Quand
j'ai annoncé le tarif que je demandais par page, on m'a gentiment fait
savoir qu'on s'adresserait ailleurs. Tant pis, tant mieux : je n'attends pas
après ça pour bouffer. Mais de deux choses l'une : soit les éditeurs paient
le tarif qui permet de faire du bon boulot, soit les copistes feront de la
merde ou disparaîtront... "Copiste" est vraiment un des métiers de la
musique qui est le plus prolétarisé, amha.

Tiens, encore récemment... dans un bouquin, plutôt bien fait d'ailleurs,
d'un éditeur lyonnais, transfuge de chez F***** dont la clientèle principale
est le monde de l'éducation musicale... L'éditeur me le présente, assez fier
comme peuvent l'être les commerçants, et là, me saute aux yeux une couille,
pardon une coquille (j'ai encore oublié un "q"), assez vilaine... Je la lui
ai faite remarquer... réponse évasive du gars un peu gêné, mais qui ne peut
rien faire : "ah bon, heu... vous êtes certains ?... [il enlève ses lunettes
parce qu'il est presse bite] oui, en effet, bon..."... Que faire ? sinon
admettre que ça a été relu trop vite par des gens trop peu payés, et pour
tenir des délais de sortie imposés par on ne sait quel marché...


- Le particulier ou l'enseignant, ou le compositeur peuvent souhaiter
effectuer des *impressions* (et non des éditions) de partitions pour
diverses raisons parfaitement respectables. Il peuvent - s'ils veulent
se compliquer la vie ou s'ils ont des exigences particulières - utiliser
le logiciel professionnel Finale (mais qui est, j'insiste, d'une autre
"profession" que la leur).



Je ne l'affirmerais pas avec le même aplomb ;-) mais soit...

Il y a 10 ans, quand j'ai découvert l'existence de tout ça, l'offre n'était
pas la même qu'aujourd'hui.

- Si je me souviens bien, Encore représentait un concurrent "à la hauteur"
de Finale, ce qu'il n'est plus aujourd'hui. Finale avait déjà un "petit
frère" dont je ne me souviens plus du nom (MusicProse peut-être ?...).

- Et je me souviens avoir été très impressionné par la démo de Montel
(Berlioz) sur un salon Musicora... normal, il vient du plomb, lui, et
c'était le seul dont le produit fini ressemblait vraiment à une "partition
du commerce".

- Je m'étais aussi laissé dire que certains éditeurs, à l'époque, faisaient
graver en "pas-Wysiwyg", mais aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il en est
(j'ai lu les posts de la journée, et il est possible que ce soit le "Score"
dont parle Bernard).


- Mais il vaudrait mieux, dans la majorité des cas, qu'ils utilisent une
des version allégée de Finale, PrintMUsic ou Allegro ou d'autres
logiciels plus adaptés à leurs besoins comme Encore. Ces logiciels
peuvent certes être utilisés de manière *professionnelle* par ces gens,
mais cette profession-là n'est *pas* la gravure de partitions.



Et alors ?... Et quand bien même ?... Hein ?... Peu importe au fond la
destination *primitive* d'un outil, si en définitive il est performant pour
une tâche particulière.

Cela me rappelle l'histoire du micro-processeur. Tu la connais ? C'était
vers la fin des années 70 (j'ai la flemme de reprendre mes bouquins avec les
références étouhétou, mais sur le fond, je suis sûr de moi)... Adoncque...
Intel (oui, oui, tu as bien lu !) avait pondu un "machin", un circuit
intégré, pour un client. Celui-ci ayant renoncé à sa commande, il leur
restait sur les bras un *bidule* infâme, dont ils ne savaient que faire, et
qui leur avait coûté bonbon en terme de recherche & développement. À
l'origine (pour le client initial), il s'agissait de contrôler les fonctions
d'une machine à laver (si, si !). Alors, ils ont un peu gonflé les
caractéristiques de la doc pour le "Data_Book", et ce circuit a été repéré
- mais pas par eux - comme étant capable de faire ce que font les unités
centrales de tous les micro-ordinateurs d'aujourd'hui : des opérations
arithmétiques, de l'adressage mémoire, et surtout il était capable
d'exécuter les instructions d'un code ultra-rudimentaire, l'assembleur.
Moralité, tous nos micro ne sont que des machines à laver perfectionnées...

Elle est bonne, non ?

Cela dit, et pour conclure... Je suis comme La Fred, j'utilise Finale alors
que je ne suis pas graveur professionnel, et j'ai la prétention de faire de
jolies choses avec, parce que j'ai le goût du travail bien fait (et aussi
parce que j'en ai besoin ;-) )... Je reprends mon analogie avec la
menuiserie. Je sais planter un clou mieux que la moyenne des gens parce
qu'on m'a appris, il y a longtemps, à le faire bien, et aussi parce que
j'aime ça (pour moi, il y a quelque chose d'indissociable entre réussite
technique et plaisir, c'est comme ça... ce n'est peut-être pas très éloigné
des satisfactions qu'on recherche dans la pratique musicale... sujet à
approfondir, à l'occasion...). Planter des clous, ce n'est pas mon métier,
mais je sais le faire (musicalement aussi ;-) ). Pour cela j'utilise l'outil
kivabien, et si ça me fait plaisir d'avoir un marteau Facom, c'est mon
droit. Toutefois, il ne me viendrait jamais à l'idée de venir en remontrer à
un Compagnon du Tour de France charpentier, qui élève le plantage de clou au
niveau de l'Art avec un grand A, même si je peux discuter avec lui (surtout
si c'est un copain), et éventuellement lui demander des conseils et de
l'aide.

--

François
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Bernard Meylan
"François Polloli" a écrit dans le message de
news:BC55AC83.B709%
Tiens, encore récemment... dans un bouquin, plutôt bien fait d'ailleurs,
d'un éditeur lyonnais, transfuge de chez F***** dont la clientèle


principale
est le monde de l'éducation musicale... L'éditeur me le présente, assez


fier
comme peuvent l'être les commerçants, et là, me saute aux yeux une


couille,
pardon une coquille (j'ai encore oublié un "q"), assez vilaine... Je la


lui
ai faite remarquer... réponse évasive du gars un peu gêné, mais qui ne


peut
rien faire : "ah bon, heu... vous êtes certains ?... [il enlève ses


lunettes
parce qu'il est presse bite] oui, en effet, bon..."... Que faire ? sinon
admettre que ça a été relu trop vite par des gens trop peu payés, et pour
tenir des délais de sortie imposés par on ne sait quel marché...



Mais même chez des éditeurs ayant pignon sur rue peuvent commettre ce genre
de bourdes. J'ai encore cet exemple (éditeur littéraire, pas musical) d'un
gros bouquin (les oeuvres complètes de Soljénitsine parues chez Fayard), où,
vu le prix de la chose, on est en droit de demander la perfection, eh bien
en l'espace de 10 pages, j'avais déjà 2 coquilles, et pas de celles où il
faut aller chercher le dico de l'Académie pour les dénicher, non, 2 belles
fautes d'aurtôgraffe; et le plus beau, également chez le même éditeur (même
collection), un bouquin de 800 pages, il manque au bas d'une page je ne sais
combien de lignes (2? 3?).

C'est ça la vie trépidante de notre époque...!


Bernard
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