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midi+finale

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christophe
Dans finale 2001, pourquoi ne peut on pas enregitrer en fichier midi les
changements de tempo.
christophe.

10 réponses

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François Polloli
Le 15/02/04 23:24, dans 402ff1b4$, « Bernard Meylan »
a écrit :


"François Polloli" a écrit dans le message de
news:BC55AC83.B709%
Tiens, encore récemment... dans un bouquin, plutôt bien fait d'ailleurs,
d'un éditeur lyonnais, transfuge de chez F***** dont la clientèle


principale
est le monde de l'éducation musicale... L'éditeur me le présente, assez


fier
comme peuvent l'être les commerçants, et là, me saute aux yeux une


couille,
pardon une coquille (j'ai encore oublié un "q"), assez vilaine... Je la


lui
ai faite remarquer... réponse évasive du gars un peu gêné, mais qui ne


peut
rien faire : "ah bon, heu... vous êtes certains ?... [il enlève ses


lunettes
parce qu'il est presse bite] oui, en effet, bon..."... Que faire ? sinon
admettre que ça a été relu trop vite par des gens trop peu payés, et pour
tenir des délais de sortie imposés par on ne sait quel marché...



Mais même chez des éditeurs ayant pignon sur rue peuvent commettre ce genre
de bourdes.



Bien sûr (et ton exemple, que j'ai snipé est bon...)

Meilleur encore (et de plus en plus HS ici, quoique, l'Oulipo, la musique et
l'informatique puissent faire bon ménage)... Je suis abonné à la liste de
l'Oulipo. Si tu ne connais pas l'Oulipo, rends-toi vite ici :
<http://www.graner.net/nicolas/OULIPO/liste-oulipo.html>.

J'ai suivi, il y a quelques mois, un fil passionnant (qu'on doit pouvoir
retrouver dans des archives d'un site connexe à celui que je donne...). Les
mecs étaient furieux que dans une nouvelle édition des "Revenentes" ou de
"La disparition" (c'est l'un ou l'autre, je ne sais plus) de Perec il y ait
ici ou là, une malencontreuse coquille. Et ils ont ô combien raison de
gueuler après ce connard d'éditeur qui a ruiné, par une stupide erreur de
saisie, tout le boulot acharné de ce génie de la littérature que fut Georges
Perec.

Ce genre de truc, ama, ça exige le "zéro défauts" (pourquoi un "s" à
"défaut" ?).

--

François
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Gerald
François Polloli wrote:

Cela dit, et pour conclure... Je suis comme La Fred, j'utilise Finale alors
que je ne suis pas graveur professionnel, et j'ai la prétention de faire de
jolies choses avec, parce que j'ai le goût du travail bien fait (et aussi
parce que j'en ai besoin ;-) ).[...]



Pour cela j'utilise l'outil
kivabien, et si ça me fait plaisir d'avoir un marteau Facom, c'est mon
droit. Toutefois, il ne me viendrait jamais à l'idée de venir en remontrer à
un Compagnon du Tour de France charpentier, qui élève le plantage de clou au
niveau de l'Art avec un grand A, même si je peux discuter avec lui (surtout
si c'est un copain), et éventuellement lui demander des conseils et de
l'aide.



Je te rejoins, naturellement. Mais parce que c'est bien au niveau du
*conseil* qu'on se situe, (vis-à-vis de lecteurs susceptibles d'en
bénéficier), je pense qu'il faut dépasser ses choix personnels pour
offrir une vision plus distanciée de l'état des lieux. C'est d'ailleurs
uniquement la raison pour laquelle je suis intervenu.

Car pour reprendre ton analogie, on a entendu (lu) dans ce fil à la fois
"hors Facom point de salut" et "Facom c'est de la merde, rien ne vaut
les outils forgé à la main". Quelle que soit la légitimité de pouvoir
écrire cela dans un contexte spécifique, je pense qu'au niveau *conseil*
ça ne le faisait pas terrible.

J'ai juste défendu le réalisme de solutions intermédiaires et
économiques, et précisé les domaines d'application qui peuvent aussi
jouer un rôle dans un choix... qui reste effectivement affaire
personnelle.
--
Gérald
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Gerald
Bernard Meylan wrote:

Mais Finale n'est tout
simplement pas considéré comme un outil sérieux dans le milieu des collègues
allemands (même si je les soupconne de l'utiliser aussi...); je n'y peux
rien même si je partage *beaucoup* de leur critiques face aux limitations de
ce logiciel.



Comme je l'ai indiqué, ce logiciel n'a pas de limitations, ou du moins
pas dans les domaines que tu as indiqués... si on accepte de segmenter
son travail et de le répartir sur des outils adaptés à chaque segment :

1/ d'abord un logiciel qui *sait ce qu'est la musique*, dispose de
tables d'approche éditables, et va répartir celle-ci de manière
harmonieuse entre les systèmes, centrer les paroles fluidifier les
ligatures et les liaisons, gérer la tourne, etc.

2/ ensuite un logiciel de *dessin*, qui ne considère plus les notes et
les lignes que comme des objets graphiques. Musicalement il est con
comme ses pieds, il ne sait plus qu'un do dièse n'est pas un ré bémol,
mais au niveau graphique (c'est un art graphique, la partition !) il est
puissant et permet les ajouts et supplée à tous les manques du premier

3/ enfin un logiciel de *mise en page*, qui va permettre de réaliser un
ouvrage complet, livre ou brochure dans de bonnes conditions, et de
flasher postscript, éventuellement en séparation, sans difficulté.


L'opinion que tu cites est celle de gens qui ignorent TOUT de la chaîne
graphique telle qu'elle a été révolutionnée par le macintosh en 1984, il
y a 20 ans maintenant (une génération quand même !). Ils sont incapables
de sortir de leur logiciel et d'administrer leur travail ou leur machine
et voudraient donc pouvoir tout faire au sein de Finale (probablement
sur PC !) sans en sortir et sans comprendre. Il ne s'agit que
d'ignorance. Je doute qu'ils aient seulement suivi le "tutorial"
d'Illustrator jusqu'au bout et examiné de quelle manière il pouvait
s'appliquer à une page eps de musique.

Note seulement pour finir que cette organisation que je décris n'et pas
une manière de faire "perso", exotique, un bidouillage. C'est EXACTEMENT
la manière dont se font TOUS les livres, magazines et journaux
aujourd'hui, à ceci près que la saisie de texte se fait avec des outils
de traitement de texte "pur", genre G-Write au lieu d'une saisie de
notes et de paroles dans un logiciel dit "de gravure" (et qu'on devrait
appeler "de saisie"). Il ne s'agit que de la transposition à la musique
de la méthode utilisée dans la chaîne graphique et dans tous les métiers
du livre. Rien que ça.

hth,
--
Gérald
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Gerald
François Polloli wrote:

Je ne mets pas tes paroles en doute quand tu dis qu'il "est conçu pour
cela"... Mais quand tu dis "pas pour autre chose", c'est moins sûr...

Coda a depuis un certain temps déjà lancé des offensives en direction du
monde enseignant (Universités et écoles de musique). Comprenons-les : plus
ils vendent d'unités, plus ils peuvent les vendre à bas prix. Hors il me
semble que les graveurs vraiment pro constituent une "cible" moins nombreuse
que les enseignants et surtout leurs élèves (avec notamment le NotePad
gratuit qui est une manière de rendre peu à peu captifs certains
utilisateurs : pas con comme trouvaille !).



Tu as naturellement raison. Je pense qu'on pourrait sortir de
l'ambiguïté entre les différents domaines d'application si on utilisait,
pour qualifier ces logiciels le nom de "saisie de notes" ou "saisie de
musique" qui pourrait fédérer les utilisateurs en respectant chaque cas.

Ce qui est dommageable, c'est que des gens dépensent une forte somme
pour ne pas être satisfaits et finissent par critiquer le logiciel alors
qu'il ne s'agit que d'un manque d'information préalable sur sa
*destination*. C'est pourquoi je pense utile de les mettre en garde.

--
Gérald
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Bernard Meylan
"Gerald" a écrit dans le message de
news:1g98lvy.11rv94y17so78gN%



Comme je l'ai indiqué, ce logiciel n'a pas de limitations,



Je t'en fait une liste? Grosse comme ça!!

1/ d'abord un logiciel qui *sait ce qu'est la musique*, dispose de
tables d'approche éditables,



Si toi tu ne lui dit pas ce qu'est la musique, il ne saura pas faire la
moitié des tâches que tu viens de citer.

2/ ensuite un logiciel de *dessin*, qui ne considère plus les notes et
les lignes que comme des objets graphiques. Musicalement il est con
comme ses pieds, il ne sait plus qu'un do dièse n'est pas un ré bémol,
mais au niveau graphique (c'est un art graphique, la partition !) il est
puissant et permet les ajouts et supplée à tous les manques du premier



C'est le logiciel de mes rêves dont tu parles, pas Finale...


L'opinion que tu cites est celle de gens qui ignorent TOUT de la chaîne
graphique telle qu'elle a été révolutionnée par le macintosh en 1984



Sympa pour eux. Donc les partoches des éditeurs que j'ai cités sont des
bricolages fait avec du papier-carton-colle, si je te comprends bien?


Bernard
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François Polloli
Le 16/02/04 7:31, dans 1g98lbv.1it2qc4zxvlkwN%,
« Gerald » a écrit :

François Polloli wrote:

Cela dit, et pour conclure... Je suis comme La Fred, j'utilise Finale alors
que je ne suis pas graveur professionnel, et j'ai la prétention de faire de
jolies choses avec, parce que j'ai le goût du travail bien fait (et aussi
parce que j'en ai besoin ;-) ).[...]



Pour cela j'utilise l'outil
kivabien, et si ça me fait plaisir d'avoir un marteau Facom, c'est mon
droit. Toutefois, il ne me viendrait jamais à l'idée de venir en remontrer à
un Compagnon du Tour de France charpentier, qui élève le plantage de clou au
niveau de l'Art avec un grand A, même si je peux discuter avec lui (surtout
si c'est un copain), et éventuellement lui demander des conseils et de
l'aide.



Je te rejoins, naturellement. Mais parce que c'est bien au niveau du
*conseil* qu'on se situe, (vis-à-vis de lecteurs susceptibles d'en
bénéficier), je pense qu'il faut dépasser ses choix personnels pour
offrir une vision plus distanciée de l'état des lieux. C'est d'ailleurs
uniquement la raison pour laquelle je suis intervenu.



Ah bon !... tu me rassures, là... ;-) parce que j'avais cru déceler entre
certaines lignes de certaines de tes interventions récentes un truc du
genre : "Touchez pas à mon jouet ! c'est réservé aux grands !", ce qui
m'étonnait de toi...

Sans déc., on l'a complètement noyé dans nos digressions, le posteur
initial.

Bon que voulait il faire ?...

Utiliser Finale pour générer un fichier MIDI (pourquoi pas : je le fais
souvent, je saisis mes notes au moyen de du Speedy_Entry de Finale, puis
j'enregistre comme fichier MIDI, puis je l'ouvre avec OpenMusic pour faire
un peu de statistiques sur ces notes, ou numéroter automatiquement les notes
d'une série dodécatruque afin de les recoller après comme "Lyrics" dans mon
fichier Finale, ou faire de l'analyse sur des intervalles mélodiques, etc.).
Mais je m'égare de Lyon...

Il est encore là ?... houhou !... christophe !... reviens !

Ce que tu veux faire *est* possible.

Je t'explique :

Il y a TROIS réglages du tempo de lecture dans Finale :
- la fenêtre de Playback ;
- l'outil métronome (qui édite ce que Finale appelle des "Tempo-Changes"
qu'on peut effacer avec le petit camion mais qu'on ne peut pas visualiser
globalement) ;
- les "Expressions" qui *peuvent* avoir des "Playback_Options" qu'on peut
éditer à loisir (tu sais faire au moins ?).

Ça va , tu suis ?

1. Le réglage de base est le premier que je t'ai indiqué. Et c'est celui qui
conditionne la lecture de ton fichier exporté en MIDI (j'ai uniquement fait
des essais de lecture du fichier exporté avec Quick_Time, et il est possible
qu'avec un séquenceur x, y ou z cela donne d'autres résultats).

2. Ce réglage peut-être masqué par les "Tempo_Changes" entrés au moyen de
l'outil "Métronome" qui prennent alors la priorité tant que tu effectues une
lecture *dans* Finale, mais pas si tu exportes en MIDI. Tu suis toujours ?

3. Enfin, il y a les "Expressions" qui peuvent inclure un changement de
tempo dans leurs "Payback_Options". En gros, tu écris "Adagio" et ça joue
lentement à partir de ce moment-là. Si la lecture est effectuée *dans*
Finale, ce réglage n'est pas prioritaire sur le "Tempo_Change" : si il y a
un "Tempo_Change" *et* une "Expression" au même endroit, c'est le
"Tempo_Change" qu'on entendra. En revanche, et là ça peut t'intéresser, la
lecture du fichier MIDI exporté prendra en compte le réglage effectué au
moyen de l'"Expression" (qui prend, lui aussi la priorité sur le réglage "de
fond" de la fenêtre "Playback").

Il ne te reste plus qu'à choisir tes options de travail (et à garder les
autres en réserve, ça peut toujours servir...).

Dernière remarque : même si les assignations absolues de "Tempo_Change" (p.
Ex. noire  = 80) ne sont pas exportées, il n'est pas impossible que les
*variations* de ce tempo (5 % en plus toutes les mesures) le soient. Il me
semble me souvenir que j'avais fait ça, avec une version 98 de Finale, ou
même antérieure. J'avoue n'avoir pas fait ce test, mais si tu as compris le
principe, tu pourras les faire toi-même.

Auquel cas, tu pourrais te passer des "Expressions" pour n'utiliser que le
régalge initial absolu (fenêtre "Playback"), et des réglages relatifs
ultérieurs ("Tempo_Changes"). Le danger avec les "Expressions" intelligentes
comme ils disent chez Coda, c'est de ne pas se souvenir d'un truc qui est
caché derrière l'une d'elle quand on ouvre un ancien fichier...

hth

--

François
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Gerald
Bernard Meylan wrote:

C'est le logiciel de mes rêves dont tu parles, pas Finale...



J'ai décidément un mal de chien à me faire comprendre par toi : je te
décrivais l'association de TROIS logiciels, Finale, Illustrator et
InDesign, qui est indispensable à la restitution normale de la chaîne
graphique telle qu'elle existe aujourd'hui (et pas seulement pour la
musique). Je maintiens que cette association (et en particulier un bon
savoir-faire dans Illustrator) n'a PAS DE LIMITATIONS. Par contre
vouloir arriver à un résultat *flashable* et à une esthétique du niveau
de Henle ou Breitkopf à partir du logiciel de SAISIE qu'est Finale est
aussi stupide que de vouloir réaliser un "beau livre" à partir d'un
traitement de texte rudimentaire. Comme ledit traitement de texte
rudimentaire, Finale peut réaliser une impression dont on peut
d'ailleurs se satisfaire selon le degré d'exigence ou les besoins qu'on
a, mais il ne peut en aucune manière se substituer à la reprise des eps
dans Illustrator et à une mise en page correcte dans InDesign.

> L'opinion que tu cites est celle de gens qui ignorent TOUT de la chaîne
> graphique telle qu'elle a été révolutionnée par le macintosh en 1984

Sympa pour eux. Donc les partoches des éditeurs que j'ai cités sont des
bricolages fait avec du papier-carton-colle, si je te comprends bien?



Ce n'est *absolument pas* ce que je dis : ils peuvent très bien tout
ignorer de la chaîne graphique telle qu'elle existe depuis 20 ans, et
réaliser de belles partitions, comme pourraient encore le faire ceux qui
travaillaient au Rotring il y a 30 ans ou au poinçon (et à l'envers !)
sur plaques de plomb il y a cinquante ans.

Je confirme, par contre, que leur savoir-faire (que je ne discute pas)
dans le domaine de la gravure de partitions "à l'ancienne" et de ses
règles (métier estimable !) ne les autorise pas à porter un jugement
péremptoire sur quelque chose qu'ils ne connaissent pas et dont ils ont
probablement fait l'essai dans de mauvaises conditions (en tous cas pas
dans celles que je t'ai décrites puisque tu les ignorais aussi, et que
tu persiste sans doute, malgré mes efforts, à ne pas voir ce
qu'Illustrator vient faire dans l'histoire. Mais à partir d'un certain
stade je ne peux que te renvoyer aux formations correspondantes. C'est
comme tout, ça s'apprend ! Exercice n°1 dans Illustrator : tirer un
trait droit avec l'outil plume :-)).

hth,

--
Gérald
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Alain Naigeon
"Gerald" a écrit dans le message news:
1g96glt.1t345st1lm1uyjN%
Alain Naigeon wrote:

> D'ailleurs, il ne faut pas confondre logiciel professionnel avec


logiciel
> utilisé par des professionnels

Ah ouiche ? Ta sémantique m'échappe, Alain !



Ben oui, puisque tu supprimes l'explication qui suivait
(c'est à dire l'exemple sur les logiciels de compta).
Alors je reprends, en détaillant :

Le logiciel, comme tout outil, est au confluent de deux mondes :
le domaine de compétence de l'utilisateur, et celui du concepteur
d'outil. On sait d'ailleurs que cette dialectique est à la base de bien
des difficultés dans la réalisation des projets informatiques.
Un agriculteur professionnel aujourd'hui, c'est un gars qui connaît bien
le travail de la terrre, *et* qui utilise des tracteurs, moissonneuses, etc,
*pas* des vaches pour tirer ses charrues. Je t'avais cité l'exemple de
comptables "professionnels" qui ont utilisé pendant longtemps des
outils informatiques d'un autre âge - je pense qu'ils ont été coulés
par des cabinets plus modernes. On a cité ici un outil (Score) qui
entre dans cette catégorie des "dinosaures". Voilà donc la distinction
que je faisais... quelqu'un aujourd'hui qui connait ses polices sur le bout
des doigts, et qui imprime avec des caractères en plomb, eh bien ce
n'est pas, pour moi, un imprimeur professionnel aujourd'hui.
En revanche, je suis le premier à éprouver qu'une modernité superficielle
qui foule aux pieds un métier ancestral est à rejeter également ; rien ne
me hérisse plus que de voir dans Libé, par exemple, des points-virgules
collés sans espace au mot qui les précède, cela me dégoûte carrément
de voir ça. Et je suppose qu'un anglophone est autant dégoûté par
l'espace malencontreux que je dois bien laisser traîner par inadvertance
quand j'écris en Anglais.

--

Français *==> "Musique renaissance" <==* English
midi - facsimiles - ligatures - mensuration
http://anaigeon.free.fr | http://www.medieval.org/emfaq/anaigeon/
Alain Naigeon - - Strasbourg, France
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Alain Naigeon
"François Polloli" a écrit dans le message news:
BC5467B6.B5FD%

Le 14/02/04 15:07, dans 402e7882$0$28145$, « Alain
Naigeon » a écrit :

> AMHA, et au leur (Passport à l'époque), Encore n'était pas un
> séquenceur : car ils en avaient un à leur catalogue, autre que
> Encore, et les possibilités MIDI de Encore restent, elles,


rudimentaires.
> Par contre c'est un éditeur très correct, qui, *à l'époque*, pouvait
> donner des leçons de convivialité et de support MIDI à Finale.

De quelle époque parles-tu ?... Il y a 10 ans, Finale et Encore étaient


(si
mes souvenirs sont exacts) en relative compétition. Aujourd'hui, cela ne


me
semble plus être le cas du tout.



Aussi n'est-ce pas ce que j'ai dit.

Pour prendre un exemple cité ici assez souvent, Melody Assistant est un
excellent logiciel : il n'est pas cher du tout, et dispose de fonctions de
séquence et d'édition de partition fort respectables, assorties d'un


support
technique aux petits oignons.



Aucune idée personnelle du support, mais j'en ai entendu dire du bien aussi.
Pour le séquencement je ne suis pas compétent pour en juger. Pour l'édition,
je suis plus que réservé, mais c'est marginal dans ce fil, et d'ailleurs
j'en
avais déjà discuté avec eux (peut-être même ici). Naturellement le prix
doit être pris en compte pour être honnête ; à chacun de voir quels
compromis il accepte en échange d'une économie, personnellement
ce que j'ai vu des sorties de Melody ou Harmony ne peut me convenir.

> Au vu de ce qu'on peut en tirer, je pense que le terme "rudimentaire"
> pour l'édition sous Encore est quelque peu exagéré ; ceci dit, je n'ai
> pas dit que c'était un logiciel professionnel, j'ai simplement relevé
> qu'un logiciel qui se disait tel faisait moins bien certaines choses
> que lui.
>

Pour prendre une analogie qui vaut ce qu'elle vaut, on ne demande pas à


une
scie de pouvoir planter un clou, pour cela on utilise un marteau. Et pour
une catégorie d'outils donnée comme la "clé anglaise", il y a la qualité
Vanadium ou Facom... Avec les softs, c'est un peu pareil : tu as des
éditeurs de partition et des séquenceurs... et certains plus costauds que
d'autres.



Là, tu confonds le savoir faire, le métier, avec la modernité de l'outil.
En tant que respect des normes d'édition, j'enregistre vos jugements sur
les résultats qu'on peut obtenir avec Finale ; en tant qu'outil informatique
("avec les softs c'est pareil"), le programme que j'avais testé ressemblait
plus à une usine à gaz qu'à une clé anglaise en Vanadium. Naturellement
quelqu'un du métier tire toujours son épingle du jeu, même avec une
usine à gaz.

Le problème vient peut-être du fait que que pour séduire le client
potentiel, les éditeurs implémentent tous quelques fonctions "passe
partout"... à minima... et essaient de faire croire que ce "minima" peut
satisfaire *TOUS* les besoins... mon oeil !... c'est Mission Impossible,


ce
truc !



En ce qui concerne le problème général, que je n'abordais pas, tu as
probablement raison. J'ai simplement répondu sur un point très précis,
à savoir que l'édition sous Encore était, je cite : "rudimentaire". Je pense
qu'entre "professionnel", terme que je n'ai pas employé mais que je
rediscute ci-dessous, et "rudimentaire", il y avait moyen de trouver un
adjectif plus nuancé. Quoiqu'on pense des partitions que je sors sous
Encore, j'en ai vu des bien pires, ce qui prouve par l'absurde qu'elles ne
peuvent être qualifiées de rudimentaires (sinon comment qualifier les autres
?). Or, pour revenir à l'outil lui-même, il faut alors le juger au fait que,
je t'assure, je fais *peu* d'efforts, finalement (sans jeu de mot) pour
obtenir ce résultat. Le côté typographiquement professionnel de Finale,
c'est qu'il sait faire des choses difficiles que ne fait pas Encore. Le côté
informatiquement professionnel de Encore, c'est que les choses faciles
peuvent y être faites facilement, ce que ne permet pas Finale, mais alors
là pas du tout. Et c'est difficile d'écrire un programme facile d'usage,
bien plus difficile, en terme de savoir faire informatique, que d'écrire un
programme compliqué.

Je sais bien que c'est Gérald qui avait dit "rudimentaire", mais comme
c'est toi qui réponds à ma réponse, voilà, je prends l'occasion de répondre
au groupe, tout simplement. J'espère que ni toi ni lui ne vous arrêterez à
ce détail de forme.

> Alors, si l'exigence est telle que l'édition
> sous Encore est "rudimentaire", alors, ma foi, je peux dire que
> l'implémention Windows de Finale était, il y a quelques années,
> carrément ubuesque sur cette même échelle de qualité.

Je crains de ne pas bien saisir ce que tu veux dire...



Ben... je croyais que c'était clair : si l'on est tellement assoiffé
de qualité au point d'appeler "rudimentaire" ce qui sort sous
Encore, alors Finale, *en tant qu'outil informatique*, était à
l'époque, sur cette même échelle de qualité, une vraie merde :
menus surchargés, organisés en dépit de toute logique, etc,
manifestement une adaptation hâtive et hideuse sous Windows
d'un vieux concept venu d'ailleurs (ou alors premier pas sous
Windows de gens n'ayant jamais programmé qu'en mode texte).
Entre temps, je crois savoir que ça bien changé, heureusement
pour eux, et grâce à la concurrence malgré tout.

Bon, je crois aussi que, par rapport au groupe, vous vous trompez un
peu de public. Il y a le professionnel qui a des impératifs au pixel
près, qui doit respecter strictement certains usages dont le grand
public n'a même pas idée. Il y a, à l'autre bout, certains qui n'ont
pas la moindre culture musicale ou qui éditent des trucs pixellisés
façon "soleil levant". Il me semble qu'il y a la place pour ceux
qui souhaitent éditer des trucs lisibles, utilisables pour eux ou en
groupe d'amis, et ressemblant pas mal à ce qu'ils ont déjà acheté
dans le commerce et joué, ce qui veut dire, tout de même, avec
un certain respect des usages de lecture musicale. J'ai déjà programmé
pour moi, et dans ce cas, en tant qu'utilisateur du programme, je suis
le premier à pester contre contre certains vices de conception de
mes programmes ;-) Eh bien, c'est pareil en musique, avec le temps
j'ai amélioré mes partitions pour ne pas avoir à trop me maudire en
les jouant. Je n'ai pas d'autre ambition, le partage sur le site c'est
juste pour le "fun", c'est pas un truc "publication" où je me prendrais
la tête (aha, tu vois, je me mets à la mode question langage).
Tout cela est parti de "rudimentaire" que j'ai décidément mal digéré :-)

En fin de compte, je crois tout de même que le combat pour le
maintien des traditions est perdu, pour la raison suivante (je ne
dis pas que j'aime cette idée, c'est juste une constatation) : de
même que le traitement de texte a rendu possible la publication
d'un imprimé par tout un chacun manquant totalement de
culture typographique (moi par exemple, et j'apprécie !), eh bien,
n'importe qui peut faire une partition, à la limite sans en avoir jamais
lu une seule : tu entres les notes depuis un clavier, et tu cliques sur
"imprimer". C'est un peu le même problème que l'orthographe,
ça me fait marrer les gens qui bossent à coup de vérificateur
d'orthographe : leurs interlocuteurs étant probablement aussi
nuls qu'eux, à quoi bon pourchasser des fautes qui passeront
inaperçues ? :-) Autrement dit, à force de voir des choses merdiques,
les gens finissent par intégrer ça comme étant la norme.
C'est dur aujourd'hui, dans beaucoup de domaines, d'être un
professionnel, parce que c'est dur de faire passer, économiquement
et en termes d'image, le plus qu'on apporte. Un peu le même problème
que les gens qui pestent contre les délocalisations en revenant du
supermarché avec des paires de chaussettes à 1,30 euro. J'ai vu aussi
des gens qui avaient acheté toute leur vie des "camemberts" à croûte
bien blanche tomber en pamoison en goûtant un vrai camembert
sans guillemets ;-) Un camembert professionnel, quoi. Eh oui, il y a
partition et partition, je suis d'accord, mais d'un autre côté, vois-tu,
je plaide coupable aussi : je n'ai pas les moyens de payer 20 euros
pour une petite sonate baroque en trois mouvements, alors que
j'ai 300 partoches chez moi. Désolé, mais je ne peux pas, c'est aussi
simple que ça !

Bon, on est bien loin de MIDI, et il est bien plus que 14 heures,
même que le Dr Schweitzer il devrait songer à enfiler son pyjama ;-)

--

Français *==> "Musique renaissance" <==* English
midi - facsimiles - ligatures - mensuration
http://anaigeon.free.fr | http://www.medieval.org/emfaq/anaigeon/
Alain Naigeon - - Strasbourg, France
Avatar
François Polloli
Le 16/02/04 22:11, dans 40314306$0$28115$, « Alain
Naigeon » a écrit :

Je sais bien que c'est Gérald qui avait dit "rudimentaire", mais comme
c'est toi qui réponds à ma réponse, voilà, je prends l'occasion de répondre
au groupe, tout simplement. J'espère que ni toi ni lui ne vous arrêterez à
ce détail de forme.



Rassure-toi, il n'y a aucun lézard... Nous sommes quelques uns à nous
connaître depuis un moment déjà sur ce forum. Nous savons peu ou prou ce
qu'est le quotidien professionnel et les motivations de chacun. Et c'est ce
qui fait l'intérêt et la richesse des interventions ici (et parfois aussi
leur rudesse). Si chacun est de bonne foi, il n'y a aucun problème : un
groupe usenet est justement fait pour ça (amha) : différentes personnes aux
vécus diamétralement opposés peuvent échanger sur un même sujet...

Sinon, sur le reste de ton message, pas grand chose à dire, c'est ok.

Si !... Quand tu parles de traitement de texte et de machins merdiques
(critiques dans le sens desquelles j'abonde)...

Allons plus loin...

Du fait de l'avènement de nos outils que sont les micro-ordinateurs, et du
fait de leur prise en main "à la portée de tout le monde", on a vu fleurir,
ces dernières années, des "maquettes" dans le monde du graphisme et de la
typo, ab-so-lu-ment hors norme *ET* viables, voire _belles_. Je trouve ça
doublement intéressant. D'une part, c'est la preuve que les "professionnels
de la profession" ne sont pas forcément des gens bornés ; et d'autre part,
cela montre que des jeunes talentueux peuvent créer *avec* ces nouveaux
outils des trucs auxquels leurs aînés n'auraient pas pensé.

Des innovations analogues sont-elles possibles en musique ?... pourquoi
pas... il faut, de toute façon, laisser les portes ouvertes...

--

François
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