Tout cela est parti de "rudimentaire" que j'ai décidément mal digéré :-)
J'en suis désolé, sincèrement, d'autant qu'ayant largement précisé ma pensée (trop ?) tu aurais dû comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un jugement de valeur mais d'une hiérarchie égalitaire dans laquelle chacun a sa place. Dans la mesure où nous avons un peu une vocation de conseil, on ne peut pas, quand on sait, laisser passer des affirmations péremptoires et fausses, et d'autant plus fausses qu'elles sont péremptoires d'ailleurs, car si elles avaient été relativisées il n'y aurait pas eu problème.
En fin de compte, je crois tout de même que le combat pour le maintien des traditions est perdu, pour la raison suivante (je ne dis pas que j'aime cette idée, c'est juste une constatation) : de même que le traitement de texte a rendu possible la publication d'un imprimé par tout un chacun manquant totalement de culture typographique (moi par exemple, et j'apprécie !), eh bien, n'importe qui peut faire une partition, à la limite sans en avoir jamais lu une seule : tu entres les notes depuis un clavier, et tu cliques sur "imprimer". C'est un peu le même problème que l'orthographe, ça me fait marrer les gens qui bossent à coup de vérificateur d'orthographe : leurs interlocuteurs étant probablement aussi nuls qu'eux, à quoi bon pourchasser des fautes qui passeront inaperçues ? :-) Autrement dit, à force de voir des choses merdiques, les gens finissent par intégrer ça comme étant la norme.
Ooui... mais NON ! Tu fais comme si les règles d'orthographe, de composition ou de typographie (incluant les règles d'édition de la musique) n'étaient qu'une sorte de luxe qu'on peut ou non choisir de s'offrir. Or leur utilité première est de simplifier la communication et d'éviter les erreurs ! Ce n'est un choix esthétique qu'en deuxième lecture ! Lire à ce sujet : "Manuel de typographie française élémentaire" Yves Perrousseaux "Mise en page et impression, notions élémentaires" Yves perrousseaux (Atelier Perrousseaux éditeur, dispo à la Fnac).
C'est comme de documenter ou non ce qu'on dit. Une thèse universitaire est composée de 30 pages de remerciements (oui, bon !) de 50 pages de description du protocole expérimental, de 10 pages de résultats, d'une demi-page de conclusions et de 100 pages (j'exagère pour la démonstration) de bibliographie. Ce n'est pas par hasard : un texte ou un travail ne vaut que par les références dans lesquelles il s'insère. Sur Usenet et Internet plus encore, les pages les plus intéressantes sont des pages très documentées et référencées, exemple maximum : <http://www.siba.fi/kulttuuripalvelut/music.html>
C'est dur aujourd'hui, dans beaucoup de domaines, d'être un professionnel, parce que c'est dur de faire passer, économiquement et en termes d'image, le plus qu'on apporte.
Est-ce si vrai ? Dans la traduction, par exemple, une fois descendu aux enfers des solutions coréennes ou moldaves voire de traduction automatique (qui traduit football worldcup par "tasse du monde de pied-balle"), l'intérêt non seulement en termes d'image mais surtout au plan technique d'une vraie traduction apparaît vite. Il suffit de tenir le cap et d'accepter quelques compromis financiers réalistes, et d'argumenter le reste sur la baisse des appels à la hotline, et la réduction des retours voire des procès...
Le combat pour le maintien de certaines traditions n'est pas perdu quand elles ont un sens pratique évident et ça reste très souvent le cas.
Cordialement -- Gérald
Alain Naigeon <anaigeon@free.fr> wrote:
Tout cela est parti de "rudimentaire" que j'ai décidément mal digéré :-)
J'en suis désolé, sincèrement, d'autant qu'ayant largement précisé ma
pensée (trop ?) tu aurais dû comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un
jugement de valeur mais d'une hiérarchie égalitaire dans laquelle chacun
a sa place. Dans la mesure où nous avons un peu une vocation de conseil,
on ne peut pas, quand on sait, laisser passer des affirmations
péremptoires et fausses, et d'autant plus fausses qu'elles sont
péremptoires d'ailleurs, car si elles avaient été relativisées il n'y
aurait pas eu problème.
En fin de compte, je crois tout de même que le combat pour le
maintien des traditions est perdu, pour la raison suivante (je ne
dis pas que j'aime cette idée, c'est juste une constatation) : de
même que le traitement de texte a rendu possible la publication
d'un imprimé par tout un chacun manquant totalement de
culture typographique (moi par exemple, et j'apprécie !), eh bien,
n'importe qui peut faire une partition, à la limite sans en avoir jamais
lu une seule : tu entres les notes depuis un clavier, et tu cliques sur
"imprimer". C'est un peu le même problème que l'orthographe,
ça me fait marrer les gens qui bossent à coup de vérificateur
d'orthographe : leurs interlocuteurs étant probablement aussi
nuls qu'eux, à quoi bon pourchasser des fautes qui passeront
inaperçues ? :-) Autrement dit, à force de voir des choses merdiques,
les gens finissent par intégrer ça comme étant la norme.
Ooui... mais NON ! Tu fais comme si les règles d'orthographe, de
composition ou de typographie (incluant les règles d'édition de la
musique) n'étaient qu'une sorte de luxe qu'on peut ou non choisir de
s'offrir. Or leur utilité première est de simplifier la communication et
d'éviter les erreurs ! Ce n'est un choix esthétique qu'en deuxième
lecture ! Lire à ce sujet :
"Manuel de typographie française élémentaire" Yves Perrousseaux
"Mise en page et impression, notions élémentaires" Yves perrousseaux
(Atelier Perrousseaux éditeur, dispo à la Fnac).
C'est comme de documenter ou non ce qu'on dit. Une thèse universitaire
est composée de 30 pages de remerciements (oui, bon !) de 50 pages de
description du protocole expérimental, de 10 pages de résultats, d'une
demi-page de conclusions et de 100 pages (j'exagère pour la
démonstration) de bibliographie. Ce n'est pas par hasard : un texte ou
un travail ne vaut que par les références dans lesquelles il s'insère.
Sur Usenet et Internet plus encore, les pages les plus intéressantes
sont des pages très documentées et référencées, exemple maximum :
<http://www.siba.fi/kulttuuripalvelut/music.html>
C'est dur aujourd'hui, dans beaucoup de domaines, d'être un
professionnel, parce que c'est dur de faire passer, économiquement
et en termes d'image, le plus qu'on apporte.
Est-ce si vrai ? Dans la traduction, par exemple, une fois descendu aux
enfers des solutions coréennes ou moldaves voire de traduction
automatique (qui traduit football worldcup par "tasse du monde de
pied-balle"), l'intérêt non seulement en termes d'image mais surtout au
plan technique d'une vraie traduction apparaît vite. Il suffit de tenir
le cap et d'accepter quelques compromis financiers réalistes, et
d'argumenter le reste sur la baisse des appels à la hotline, et la
réduction des retours voire des procès...
Le combat pour le maintien de certaines traditions n'est pas perdu quand
elles ont un sens pratique évident et ça reste très souvent le cas.
Tout cela est parti de "rudimentaire" que j'ai décidément mal digéré :-)
J'en suis désolé, sincèrement, d'autant qu'ayant largement précisé ma pensée (trop ?) tu aurais dû comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un jugement de valeur mais d'une hiérarchie égalitaire dans laquelle chacun a sa place. Dans la mesure où nous avons un peu une vocation de conseil, on ne peut pas, quand on sait, laisser passer des affirmations péremptoires et fausses, et d'autant plus fausses qu'elles sont péremptoires d'ailleurs, car si elles avaient été relativisées il n'y aurait pas eu problème.
En fin de compte, je crois tout de même que le combat pour le maintien des traditions est perdu, pour la raison suivante (je ne dis pas que j'aime cette idée, c'est juste une constatation) : de même que le traitement de texte a rendu possible la publication d'un imprimé par tout un chacun manquant totalement de culture typographique (moi par exemple, et j'apprécie !), eh bien, n'importe qui peut faire une partition, à la limite sans en avoir jamais lu une seule : tu entres les notes depuis un clavier, et tu cliques sur "imprimer". C'est un peu le même problème que l'orthographe, ça me fait marrer les gens qui bossent à coup de vérificateur d'orthographe : leurs interlocuteurs étant probablement aussi nuls qu'eux, à quoi bon pourchasser des fautes qui passeront inaperçues ? :-) Autrement dit, à force de voir des choses merdiques, les gens finissent par intégrer ça comme étant la norme.
Ooui... mais NON ! Tu fais comme si les règles d'orthographe, de composition ou de typographie (incluant les règles d'édition de la musique) n'étaient qu'une sorte de luxe qu'on peut ou non choisir de s'offrir. Or leur utilité première est de simplifier la communication et d'éviter les erreurs ! Ce n'est un choix esthétique qu'en deuxième lecture ! Lire à ce sujet : "Manuel de typographie française élémentaire" Yves Perrousseaux "Mise en page et impression, notions élémentaires" Yves perrousseaux (Atelier Perrousseaux éditeur, dispo à la Fnac).
C'est comme de documenter ou non ce qu'on dit. Une thèse universitaire est composée de 30 pages de remerciements (oui, bon !) de 50 pages de description du protocole expérimental, de 10 pages de résultats, d'une demi-page de conclusions et de 100 pages (j'exagère pour la démonstration) de bibliographie. Ce n'est pas par hasard : un texte ou un travail ne vaut que par les références dans lesquelles il s'insère. Sur Usenet et Internet plus encore, les pages les plus intéressantes sont des pages très documentées et référencées, exemple maximum : <http://www.siba.fi/kulttuuripalvelut/music.html>
C'est dur aujourd'hui, dans beaucoup de domaines, d'être un professionnel, parce que c'est dur de faire passer, économiquement et en termes d'image, le plus qu'on apporte.
Est-ce si vrai ? Dans la traduction, par exemple, une fois descendu aux enfers des solutions coréennes ou moldaves voire de traduction automatique (qui traduit football worldcup par "tasse du monde de pied-balle"), l'intérêt non seulement en termes d'image mais surtout au plan technique d'une vraie traduction apparaît vite. Il suffit de tenir le cap et d'accepter quelques compromis financiers réalistes, et d'argumenter le reste sur la baisse des appels à la hotline, et la réduction des retours voire des procès...
Le combat pour le maintien de certaines traditions n'est pas perdu quand elles ont un sens pratique évident et ça reste très souvent le cas.