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Nom des notes

35 réponses
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Jean-Claude Boudrant
Afin d'aider une pianiste débutante je lui écris le nom des notes sous la
partition faite avec Finale 2004 . Si j'utilise l'insertion automatique
d'accords en mode solfeggio il s'affiche des noms bizarres dès qu'il s'agit
de notes altérées .
Quelqu'un a-t'il un truc pour éviter cet inconvénient ou une routine
permettant l'insertion rapide du nom des notes (sans passer par le mode
Lyrics) .
Merci de vos réponses .
Amicalement .
jc.boudrant@wanadoo.fr

10 réponses

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gh
Gerald avait énoncé :

On sait la direction que prend l'éducation qui veut tout rendre
attractif et simple, laissant supposer que l'apprentissage serait de la
responsabilité du professeur et non de l'élève... Toujours plus ludique,
toujours plus futile avec l'abandon définitif de la notion d'effort.

ce qu'est la notation solfégique : rien de plus que de la tablature AVEC
le nom des notes, scrogneugneu, représenté par la *clé*. Et je trouverais
bien plus productif de "désornementer" celle-ci pour refigurer un vrai G
majuscule
en lieu et place de la clé de sol, en clouant au passage au pilori Guy
d'Arrezzo et son fichu moyen mnémotechnique de l'hymne à Saint-Jean
Baptiste qui nous pourrit (en France quasi exclusivement) la
compréhension. Retour aux lettres donc, attribution d'une lettre à
chaque ligne pourquoi pas (clé multiple, donc ! E-G-B-D-F pour la clé de
sol actuelle). On peut en effet accepter que le maintien de la clé
unique lors de l'augmentation du nombre de lignes de la portée s'est
fait sur une longue période d'intégration, et que sur un court
apprentissage une clé multiple serait plus pratique ou visible... En
tous cas plus proche de la nature même de la notation solfégique.

Car sans ça, comment justifier qu'il y ait, graphiquement, la même
distance entre mi et fa qu'entre fa et sol alors que la distance
*musicale* (en demi-tons) va du simple au double... ?



le côté ludique n'exclut pas la rigueur
Pour reprendre votre exemple :
Il y a une vingtaine d'année j'avais expérimenté ceci :
Après avoir expliqué à des classes de sixième que le signe de la clé de
sol est un G ornementé dont le point de départ est précisément le sol
on peut passer lors d'une prochaine étape à un schéma de doigtés de
flûte à bec superposé à une portée de façon à faire coîncider les trous
de la flûte avec les lignes de la portée (le mi avec la première le sol
avec la 2 etc.)
ça marche.
Actuellement la tendance serait plutôt de tout baser sur l'écoute.
Un excès qui en remplace un autre. A l'enseignant de trouver le juste
milieu

--
Cordialement
G.H.
http://musibiol.net/musique
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Jean-Claude Boudrant
>Je suggère a contrario qu'il n'est pas malsain de dire aux élèves que
c'est par respect pour eux et pour leur intelligence qu'on se doit de
prendre l'enseignement par un bout qui leur permette d'atteindre *en
continuité* (logique et progressive) les plus hauts niveaux.
Gérald.



J'ai malheureusement énormément d'élèves en grande difficulté sociale et
scolaire pour qui l'attention pose un réel problème . Alors, par quel bout y
arriver ? Pourquoi vouloir mettre le ludique de côté ? Pourquoi vouloir,
pour ma part, mettre le résultat en avant quelque soit la forme ? C'est bien
là toutes les questions que se pose l'éducation nationale et auxquelles elle
répond parfois de façon maladroite . Le problème sera toujours
l'hétérogénéité des classes malheureusement surchargées (28 élèves/classe en
moyenne dans mon collège), problème qui ne se pose pas en conservatoire .
(merci pour la leçon de solfège mais elle ne me convint pas forcément de son
utilité en collège)

Actuellement la tendance serait plutôt de tout baser sur l'écoute.
Un excès qui en remplace un autre. A l'enseignant de trouver le juste
milieu.
G.H.



Que voulons nous des élèves en cours de musique au collège ? Où voulons nous
les amener ? A être des pratiquants ? Des auditeurs ? Des amateurs tout
simplement ?

Merci à vous d'avoir pris part à ce débat .
Jean-Claude .


--
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Alain Naigeon
"Jean-Claude Boudrant" a écrit dans le message
news: 41fba2ff$0$19416$
>Je suggère a contrario qu'il n'est pas malsain de dire aux élèves que
>c'est par respect pour eux et pour leur intelligence qu'on se doit de
>prendre l'enseignement par un bout qui leur permette d'atteindre *en
>continuité* (logique et progressive) les plus hauts niveaux.
> Gérald.

J'ai malheureusement énormément d'élèves en grande difficulté sociale et
scolaire pour qui l'attention pose un réel problème . Alors, par quel bout


y
arriver ? Pourquoi vouloir mettre le ludique de côté ? Pourquoi vouloir,
pour ma part, mettre le résultat en avant quelque soit la forme ? C'est


bien
là toutes les questions que se pose l'éducation nationale et auxquelles


elle
répond parfois de façon maladroite . Le problème sera toujours
l'hétérogénéité des classes malheureusement surchargées (28 élèves/classe


en
moyenne dans mon collège),



Euh, nous on était entre 30 et 35 minimum, et parfois ça frisait les 40,
et on en s'est est bien tirés - à ce que je vois en jugeant l'orthographe
moderne des "pas surchargés" ;-)
[je triche un peu avec mon histoire d'orthographe, car mes stats sont
pour le secondaire - le primaire je ne me souviens plus des effectifs]

--

Français *==> "Musique renaissance" <==* English
midi - facsimiles - ligatures - mensuration
http://anaigeon.free.fr | http://www.medieval.org/emfaq/anaigeon/
Alain Naigeon - - Strasbourg, France
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Gerald
Alain Naigeon wrote:

"Jean-Claude Boudrant" a écrit :



> J'ai malheureusement énormément d'élèves en grande difficulté sociale et
> scolaire pour qui l'attention pose un réel problème . Alors, par quel bout
> y arriver ? Pourquoi vouloir mettre le ludique de côté ?



Pour Jean-Claude :
Parce que cet enseignement reste un peu "sans enjeu" (de bachotage) pour
cause de coefficient trop faible, et qu'il reste donc peut-être aussi le
dernier bastion possible (surtout dans la pratique instrumentale) de la
notion *d'effort* personnel (et gratuit) qui, ensuite, peut se déduire
utilement dans les autres matières. Mais note bien que je ne faisais que
"suggérer", je n'oblige personne à partager mon point de vue. Je me suis
en fait toujours opposé aux stratégies d'enseignement "de masse" de la
musique de type écoles d'orgues électroniques qui devraient porter gravé
au-dessus de la porte : "au-delà de cette limite, perdez tout espoir de
faire un jour vraiment "de la musique"".

Concernant la difficulté sociale, il semble bien que pas mal
d'initiatives de réinsertion auxquelles on attribue un certain succès
passent par un cadre assez rigide sous diverses formes. C'est en tout
cas le cas de ceux avec qui je vais de ce pas aller passer ma nuit et
les suivantes et qui constituent, crois-moi ou pas, un genre de top-15
français en la matière, toutes catégories confondues. Juste pour dire
que je n'ignore pas le sujet, loin de là.

Euh, nous on était entre 30 et 35 minimum, et parfois ça frisait les 40,
et on en s'est est bien tirés - à ce que je vois en jugeant l'orthographe
moderne des "pas surchargés" ;-)



Pour Alain :
Un convaincu n'est pas forcément ce que l'on croit, pour les mêmes
raison qu'un marteau-piqueur n'est pas forcément un fou cleptomane :-)

--
Gérald
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Jean-Claude Boudrant
>Euh, nous on était entre 30 et 35 minimum, et parfois ça frisait les 40,
et on en s'est est bien tirés - à ce que je vois en jugeant l'orthographe
moderne des "pas surchargés" ;-)
[je triche un peu avec mon histoire d'orthographe, car mes stats sont
pour le secondaire - le primaire je ne me souviens plus des effectifs]
Alain Naigeon



30, 35 parfois 40 en collège ? En quelle année ?
Amicalement .
Jean-Claude .

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Jean-Claude Boudrant
>notion *d'effort* personnel (et gratuit)
Gérald .



L'effort peut se faire aussi, je pense, ailleurs que dans cet exercice de
lecture (dans l'interprétation , la notion de jeu en groupe, etc) . Mes
élèves de chorale ne disposent que des paroles des chansons et produisent
une excellente musique . Les exemples musicaux ne manquent pas de bons
musiciens pour qui cette grammaire était barbare (Eroll Garner, pianiste de
jazz par exemple, Django Reinhart, etc) . Si je considère que cet
apprentissage est indispensable (et pas si rébarbatif que cela) aux élèves
des conservatoires, il devient difficile (et pas forcément indispensable)
dans le cadre de l'enseignement de masse vers un public qu'il faut motiver
pour cette matière .
Amicalement .
Jean-Claude .

--
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Alain Naigeon
"Jean-Claude Boudrant" a écrit dans le message
news: 41fbdb03$0$10472$
>Euh, nous on était entre 30 et 35 minimum, et parfois ça frisait les 40,
>et on en s'est est bien tirés - à ce que je vois en jugeant l'orthographe
>moderne des "pas surchargés" ;-)
>[je triche un peu avec mon histoire d'orthographe, car mes stats sont
> pour le secondaire - le primaire je ne me souviens plus des effectifs]
> Alain Naigeon

30, 35 parfois 40 en collège ? En quelle année ?



Mes souvenirs sont surtout vers seconde, première, terminale.
Lycée Fustel de Coulanges, Strasbourg
Bac passé en été 64, tu parles si je m'en souviens : en novembre
63, j'écoutais "Armed forces network, radio and television service,
AM and FM, in Francfurt", habitude prise pour suivre les vols spatiaux
Gemini puis Apollo. Et ce soir là, tout en révisant mon Comeau
(math-elem), j'ai entendu l'annonce de l'assassinat de Kennedy.
Je te jure qu'à l'instant, en t'écrivant, j'ai eu des frissons...

--

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Alain Naigeon - - Strasbourg, France
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Alain Naigeon
"Gerald" a écrit dans le message news:
1gr60vz.1ohm2h9imejhuN%

Pour Alain :
Un convaincu n'est pas forcément ce que l'on croit, pour les mêmes
raison qu'un marteau-piqueur n'est pas forcément un fou cleptomane :-)



Gérald, j'avoue que ta remarque me reste hermétique...

--

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Alain Naigeon - - Strasbourg, France
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Gerald
Jean-Claude Boudrant écrivait (et nous
continuons à ne pas être d'accord) :

Mes
élèves de chorale ne disposent que des paroles des chansons et produisent
une excellente musique .



On se demande bien pourquoi Jugnot se fait tant suer avec ses partitions
tout au long des "Choristes" ! :-)

Les exemples musicaux ne manquent pas de bons
musiciens pour qui cette grammaire était barbare



Non, PAS grammaire ! C'est l'harmonie (ou l'analyse) qui est à la
musique ce que la grammaire est à la littérature. La lecture et
l'écriture (qui en confirme l'utilité pratique) des notes sur la portée
ne sont, elles, à la musique que ce que l'apprentissage de la lecture et
de l'écriture (en CP !) des lettres et des mots sont à la littérature :
le strict minimum.

On peut, évidemment, *aussi* faire faire du théâtre à des analphabètes
et le pape présente annuellement ses voeux dans des dizaines de langues
qu'il ne parle pas. La culture orale fût d'ailleurs le lot de l'humanité
aux temps qu'on dit, pour cela, pré-historiques, mais est-ce le rôle
d'un enseignant d'en revenir à l'âge des cavernes ou aux cultures
primitives ? Sur l'aventure des écritures, voir :
<http://classes.bnf.fr/dossiecr/index.htm> (superbe dossier de la
Bibliothèque Nationale de France), qui inclut une page sur "Le signe et
le son" : <http://classes.bnf.fr/dossiecr/so-parol.htm>

(Eroll Garner, pianiste de
jazz par exemple, Django Reinhart, etc)



"Reinhardt" plutôt... décidément ! :-( Ajoutons Charlie Parker pour
faire bonne mesure : TRÈS mauvais exemples ! Ne jamais partir de la
démarche de génies pour justifier la paresse de ceux qui ne le sont PAS
et encore moins de ceux qui voudraient l'être ! Et surtout bien noter
que ces musiciens étaient *incapables* de communiquer avec d'autres hors
de leur domaine *strict* de compétence (et Garner + Django = déjà très
limite ! En tout cas ils n'ont jamais essayé à ma connaissance). Aucun
d'eux n'aurait pu jouer avec Herbie Hancock (agréé dès 18 ans par Miles)
pour les mêmes raisons que ni Louis Armstrong ni Sidney Bechet n'était
capable de jouer avec eux. Inversement non seulement Herbie aurait pu
jouer avec chacun d'eux dans son style, mais un John Lewis (contemporain
de Garner) AUSSI (ne pas rater son album solo "Evolution II" de 2001,
Atlantic 83313-2, où il réharmonise merveilleusement le "Django" qu'il
enregistra avec le MJQ en 1956 et où il rend hommage à de nombreux
pianistes de jazz), pour les mêmes raisons que n'importe quel guitariste
de rock n'a pas été capable d'enregistrer avec l'Ensemble
Intercontemporain comme a pu le faire Franck Zappa dans "The Perfect
Stranger".

Si je considère que cet
apprentissage est indispensable (et pas si rébarbatif que cela) aux élèves
des conservatoires, il devient difficile (et pas forcément indispensable)
dans le cadre de l'enseignement de masse vers un public qu'il faut motiver
pour cette matière .



Disons alors qu'il ne serait pas malsain de leur expliquer effectivement
la démarche, et de leur situer ce qu'ils y perdent. Il ne faut plus
parler dans ce cas *d'enseignement* de la musique ...mais à la rigueur
"d'imprégnation", de "sensibilisation", "d'ergothérapie" voire de
"loisir culturel"... "spécial difficultés sociales" bien sûr. J'aimerais
bien entendre en retour l'appréciation des "difficultés sociales" en
question sur cette manière de les considérer :-|

Et on peut se demander alors pourquoi des écoles de renom, incluant "de
jazz" puisqu'on se réfère à ce genre musical, mettent tant l'accent sur
le solfège. Exemple (les meilleures) :
<http://www.lecim.com/> en France
<http://www.berklee.edu/> aux U.S.A

Par contre je suis friand d'obtenir, en retour, des liens vers des sites
ou des institutions *d'enseignement musical* allant de manière
argumentée dans un sens contraire.

Chiche !

--
Gérald
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Gerald
Alain Naigeon wrote:

> 30, 35 parfois 40 en collège ? En quelle année ?

Mes souvenirs sont surtout vers seconde, première, terminale.
Lycée Fustel de Coulanges, Strasbourg
Bac passé en été 64,



Pas compliqué de vérifier que ce n'était pas une exception sur
<http://www.photo-de-classe.com/> en comptant simplement les *présents*
le jour des photos de classe. Exemple : Lycée Hector Berlioz (Un
musicien !) de Vincennes (94), classe de 1D1 en 1969 et TD1 en 1970 : 35
et 34 élèves (dont moi) physiquement sur la photo, et celles des autres
classes pour les autres années confirment.

--
Gérald
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