Dominique Gobeaut wrote:
> dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:
>> Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
>
> Vol de l'image.
Pourriez-vous me donner des informations sur la notion de vol de l'image
? (loi ? jurisprudence ?)
>> Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
>> vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
>
> Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
> ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
> d'intervenir "physiquement"
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
> Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
> d'une infraction et peut être poursuivie.
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
Dominique Gobeaut wrote:
> dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:
>> Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
>
> Vol de l'image.
Pourriez-vous me donner des informations sur la notion de vol de l'image
? (loi ? jurisprudence ?)
>> Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
>> vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
>
> Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
> ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
> d'intervenir "physiquement"
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
> Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
> d'une infraction et peut être poursuivie.
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
Dominique Gobeaut wrote:
> dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:
>> Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
>
> Vol de l'image.
Pourriez-vous me donner des informations sur la notion de vol de l'image
? (loi ? jurisprudence ?)
>> Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
>> vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
>
> Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
> ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
> d'intervenir "physiquement"
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
> Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
> d'une infraction et peut être poursuivie.
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
"Dominique Gobeaut" a écrit dans le message de news:
1jge40j.em92d2jsaw1gN%
> dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:
>> Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
>
> Vol de l'image.
>
Telle quelle, cette qualification n'existe pas, du moins
pour le cas évoqué - la prise de photos dans un magasin
quelconque : il ne s'agit manifestement pas d'une atteinte
au droit de la propriété intellectuelle,
ni au droit à l'image d'une personne, ni d'une atteinte à un secret ou à
la sécurité,
pas plus qu'une atteinte à l'intimité de la vie privée, etc.
>> Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
>> vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
>
> Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
> ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
> d'intervenir "physiquement"
>
Prendre des photos n'est pas assimilable à un vol : il n'y a
rien à restituer.
>> et a appelé
>> la police car elle refusait d'effacer les photos. La police est
>> intervenue (Ca serait donc du pénal ?). Les policiers lui auraient
>> demandé d'effacer les photos (Les policiers jugent et imposent leur
>> solution ?).
>
> Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
> d'une infraction et peut être poursuivie.
>
Poursuivie pour quelle infraction ?
Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
"Dominique Gobeaut" <dmkgbt@free.fr> a écrit dans le message de news:
1jge40j.em92d2jsaw1gN%dmkgbt@free.fr
> dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:
>> Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
>
> Vol de l'image.
>
Telle quelle, cette qualification n'existe pas, du moins
pour le cas évoqué - la prise de photos dans un magasin
quelconque : il ne s'agit manifestement pas d'une atteinte
au droit de la propriété intellectuelle,
ni au droit à l'image d'une personne, ni d'une atteinte à un secret ou à
la sécurité,
pas plus qu'une atteinte à l'intimité de la vie privée, etc.
>> Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
>> vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
>
> Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
> ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
> d'intervenir "physiquement"
>
Prendre des photos n'est pas assimilable à un vol : il n'y a
rien à restituer.
>> et a appelé
>> la police car elle refusait d'effacer les photos. La police est
>> intervenue (Ca serait donc du pénal ?). Les policiers lui auraient
>> demandé d'effacer les photos (Les policiers jugent et imposent leur
>> solution ?).
>
> Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
> d'une infraction et peut être poursuivie.
>
Poursuivie pour quelle infraction ?
Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
"Dominique Gobeaut" a écrit dans le message de news:
1jge40j.em92d2jsaw1gN%
> dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:
>> Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
>
> Vol de l'image.
>
Telle quelle, cette qualification n'existe pas, du moins
pour le cas évoqué - la prise de photos dans un magasin
quelconque : il ne s'agit manifestement pas d'une atteinte
au droit de la propriété intellectuelle,
ni au droit à l'image d'une personne, ni d'une atteinte à un secret ou à
la sécurité,
pas plus qu'une atteinte à l'intimité de la vie privée, etc.
>> Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
>> vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
>
> Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
> ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
> d'intervenir "physiquement"
>
Prendre des photos n'est pas assimilable à un vol : il n'y a
rien à restituer.
>> et a appelé
>> la police car elle refusait d'effacer les photos. La police est
>> intervenue (Ca serait donc du pénal ?). Les policiers lui auraient
>> demandé d'effacer les photos (Les policiers jugent et imposent leur
>> solution ?).
>
> Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
> d'une infraction et peut être poursuivie.
>
Poursuivie pour quelle infraction ?
Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
Le but de l'ouverture d'un magasin au public est de vendre des
marchandises, pas de permettre à n'importe qui de faire autre chose que
d'acheter.
Je vais faire une comparaison non juridique : imaginez vous dans un
magasin dont l'objet social est de vendre des meubles .
Trouveriez vous que le propriétaire n'est pas dans son droit s'il vous
interdit de prendre votre petit déjeuner sur une table de cuisine
exposée, votre thé sur une table de salon, tranquillement assis sur un
bon canapé
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
Si le propriétaire ne veut pas qu'elle emporte des photos des biens
exposés dans son magasin, elle devra repartir sans.
Si elle veut partir avec, le propriétaire peut demander à la police de
constater qu'elle a porté atteinte à son droit de propriété et porter
plainte contre elle.
Le but de l'ouverture d'un magasin au public est de vendre des
marchandises, pas de permettre à n'importe qui de faire autre chose que
d'acheter.
Je vais faire une comparaison non juridique : imaginez vous dans un
magasin dont l'objet social est de vendre des meubles .
Trouveriez vous que le propriétaire n'est pas dans son droit s'il vous
interdit de prendre votre petit déjeuner sur une table de cuisine
exposée, votre thé sur une table de salon, tranquillement assis sur un
bon canapé
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
Si le propriétaire ne veut pas qu'elle emporte des photos des biens
exposés dans son magasin, elle devra repartir sans.
Si elle veut partir avec, le propriétaire peut demander à la police de
constater qu'elle a porté atteinte à son droit de propriété et porter
plainte contre elle.
Le but de l'ouverture d'un magasin au public est de vendre des
marchandises, pas de permettre à n'importe qui de faire autre chose que
d'acheter.
Je vais faire une comparaison non juridique : imaginez vous dans un
magasin dont l'objet social est de vendre des meubles .
Trouveriez vous que le propriétaire n'est pas dans son droit s'il vous
interdit de prendre votre petit déjeuner sur une table de cuisine
exposée, votre thé sur une table de salon, tranquillement assis sur un
bon canapé
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
Si le propriétaire ne veut pas qu'elle emporte des photos des biens
exposés dans son magasin, elle devra repartir sans.
Si elle veut partir avec, le propriétaire peut demander à la police de
constater qu'elle a porté atteinte à son droit de propriété et porter
plainte contre elle.
On ne parle pas de personnes dans la question originelle (car ça ne
poserait aucun problème juridique) mais il peut y avoir un dispositif,
dans ce magasin, qui peut être un secret professionnel.
Imaginons que la personne prenne des photos qui lui permettent
d'étudier la disposition et les angles de prises de vue des caméras de
surveillance vidéo d'une bijouterie...
Imaginons que la personne qui prend les photos travaille pour
l'entreprise concurrente et photographie un prototype non encore
breveté...
On ne parle pas de personnes dans la question originelle (car ça ne
poserait aucun problème juridique) mais il peut y avoir un dispositif,
dans ce magasin, qui peut être un secret professionnel.
Imaginons que la personne prenne des photos qui lui permettent
d'étudier la disposition et les angles de prises de vue des caméras de
surveillance vidéo d'une bijouterie...
Imaginons que la personne qui prend les photos travaille pour
l'entreprise concurrente et photographie un prototype non encore
breveté...
On ne parle pas de personnes dans la question originelle (car ça ne
poserait aucun problème juridique) mais il peut y avoir un dispositif,
dans ce magasin, qui peut être un secret professionnel.
Imaginons que la personne prenne des photos qui lui permettent
d'étudier la disposition et les angles de prises de vue des caméras de
surveillance vidéo d'une bijouterie...
Imaginons que la personne qui prend les photos travaille pour
l'entreprise concurrente et photographie un prototype non encore
breveté...
G.Ricco
G.Ricco
G.Ricco
Patoultan wrote:Telle quelle, cette qualification n'existe pas, du moins
pour le cas évoqué - la prise de photos dans un magasin
quelconque : il ne s'agit manifestement pas d'une atteinte
au droit de la propriété intellectuelle,
Ce n'est pas du tout manifeste !
Les étalagistes et décorateurs ont un droit de propriété intellectuelle
sur leurs compositions.
ni au droit à l'image d'une personne, ni d'une atteinte à un secret ou à
la sécurité,
On ne parle pas de personnes dans la question originelle (car ça ne
poserait aucun problème juridique) mais il peut y avoir un dispositif,
dans ce magasin, qui peut être un secret professionnel.
Imaginons que la personne prenne des photos qui lui permettent d'étudier
la disposition et les angles de prises de vue des caméras de
surveillance vidéo d'une bijouterie...
Imaginons que la personne qui prend les photos travaille pour
l'entreprise concurrente et photographie un prototype non encore
breveté...
pas plus qu'une atteinte à l'intimité de la vie privée, etc.
C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.
Prendre des photos n'est pas assimilable à un vol : il n'y a
rien à restituer.
Si , il y a des images dont l'utilisation peut porter préjudice au
propriétaire des biens photographiés.
Je vous signale qu'il est assez difficile de restituer de l'électricité
et pourtant l'infraction de vol d'électricité existe.
De même que la grivélerie d'aliments :-)
Poursuivie pour quelle infraction ?
Selon ce que le propriétaire veut protéger par cette interdiction de
photographier.Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
Ce qui permet de caractériser l'infraction pénale, c'est la plainte de
celui qui estime être victime.
S'il interdit les prises de photos dans son magasin, c'est son droit de
propriétaire et il n'a pas à s'en justifier.
Patoultan <patoultan@free.fr> wrote:
Telle quelle, cette qualification n'existe pas, du moins
pour le cas évoqué - la prise de photos dans un magasin
quelconque : il ne s'agit manifestement pas d'une atteinte
au droit de la propriété intellectuelle,
Ce n'est pas du tout manifeste !
Les étalagistes et décorateurs ont un droit de propriété intellectuelle
sur leurs compositions.
ni au droit à l'image d'une personne, ni d'une atteinte à un secret ou à
la sécurité,
On ne parle pas de personnes dans la question originelle (car ça ne
poserait aucun problème juridique) mais il peut y avoir un dispositif,
dans ce magasin, qui peut être un secret professionnel.
Imaginons que la personne prenne des photos qui lui permettent d'étudier
la disposition et les angles de prises de vue des caméras de
surveillance vidéo d'une bijouterie...
Imaginons que la personne qui prend les photos travaille pour
l'entreprise concurrente et photographie un prototype non encore
breveté...
pas plus qu'une atteinte à l'intimité de la vie privée, etc.
C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.
Prendre des photos n'est pas assimilable à un vol : il n'y a
rien à restituer.
Si , il y a des images dont l'utilisation peut porter préjudice au
propriétaire des biens photographiés.
Je vous signale qu'il est assez difficile de restituer de l'électricité
et pourtant l'infraction de vol d'électricité existe.
De même que la grivélerie d'aliments :-)
Poursuivie pour quelle infraction ?
Selon ce que le propriétaire veut protéger par cette interdiction de
photographier.
Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
Ce qui permet de caractériser l'infraction pénale, c'est la plainte de
celui qui estime être victime.
S'il interdit les prises de photos dans son magasin, c'est son droit de
propriétaire et il n'a pas à s'en justifier.
Patoultan wrote:Telle quelle, cette qualification n'existe pas, du moins
pour le cas évoqué - la prise de photos dans un magasin
quelconque : il ne s'agit manifestement pas d'une atteinte
au droit de la propriété intellectuelle,
Ce n'est pas du tout manifeste !
Les étalagistes et décorateurs ont un droit de propriété intellectuelle
sur leurs compositions.
ni au droit à l'image d'une personne, ni d'une atteinte à un secret ou à
la sécurité,
On ne parle pas de personnes dans la question originelle (car ça ne
poserait aucun problème juridique) mais il peut y avoir un dispositif,
dans ce magasin, qui peut être un secret professionnel.
Imaginons que la personne prenne des photos qui lui permettent d'étudier
la disposition et les angles de prises de vue des caméras de
surveillance vidéo d'une bijouterie...
Imaginons que la personne qui prend les photos travaille pour
l'entreprise concurrente et photographie un prototype non encore
breveté...
pas plus qu'une atteinte à l'intimité de la vie privée, etc.
C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.
Prendre des photos n'est pas assimilable à un vol : il n'y a
rien à restituer.
Si , il y a des images dont l'utilisation peut porter préjudice au
propriétaire des biens photographiés.
Je vous signale qu'il est assez difficile de restituer de l'électricité
et pourtant l'infraction de vol d'électricité existe.
De même que la grivélerie d'aliments :-)
Poursuivie pour quelle infraction ?
Selon ce que le propriétaire veut protéger par cette interdiction de
photographier.Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
Ce qui permet de caractériser l'infraction pénale, c'est la plainte de
celui qui estime être victime.
S'il interdit les prises de photos dans son magasin, c'est son droit de
propriétaire et il n'a pas à s'en justifier.
dav623 wrote:Dominique Gobeaut wrote:dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
Vol de l'image.
Pourriez-vous me donner des informations sur la notion de vol de l'image
? (loi ? jurisprudence ?)
Disons qu'une jurisprudence de la Cour de Cassation est venue apporter
des précisions sur l'image des biens ...
"Le droit de réaliser, publier, exploiter l'image des biens d'autrui, et
ce sans l'autorisation du propriétaire est admis, pourvu que la
reproduction et l'exploitation commerciale ne causent pas un préjudice
particulier à ce dernier". (Cour de cassation, 1ère Ch. Civile, 2 mai
2001. n°99-10709).
...mais il s'agit de l'image de biens visibles d'une zone publique donc
essentiellement d'immeubles.
Je n'ai fait, quant à moi, qu'énoncer le principe du droit de propriété
qui suffit bien, àmha, à justifier que le propriétaire d'un magasin
interdise d'y prendre des photos.
Il me semble que la plupart des musées (lieu public) interdisent la
prise de photos des ½uvres exposées, pour diverses raisons, sans que ça
choque la majorité des visiteurs.
Si les administrateurs d'un lieu ouvert au public et propriété de l'Etat
peuvent interdire la prise de photos, je suppose que le propriétaire
d'un bien privé le peut encore plus.
Ce qui vous dérange c'est que vous considérez, je pense, un magasin
comme un lieu public alors que c'est un lieu privé.
Le but de l'ouverture d'un magasin au public est de vendre des
marchandises, pas de permettre à n'importe qui de faire autre chose que
d'acheter.
Je vais faire une comparaison non juridique : imaginez vous dans un
magasin dont l'objet social est de vendre des meubles .
Trouveriez vous que le propriétaire n'est pas dans son droit s'il vous
interdit de prendre votre petit déjeuner sur une table de cuisine
exposée, votre thé sur une table de salon, tranquillement assis sur un
bon canapé ou de faire une petite sieste sur un des lits ?
Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
d'intervenir "physiquement"
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
Parce que les vigiles n'en ont pas le droit, n'étant pas investis de
pouvoirs de police, sauf flagrant délit et uniquement en attendant
l'arrivée d'agents assermentés et titulaire de ces pouvoirs.
Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
d'une infraction et peut être poursuivie.
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
Si le propriétaire ne veut pas qu'elle emporte des photos des biens
exposés dans son magasin, elle devra repartir sans.
Si elle veut partir avec, le propriétaire peut demander à la police de
constater qu'elle a porté atteinte à son droit de propriété et porter
plainte contre elle.
Le vol d'images me semble possible, comme qualification juridique.
dav623 <dav623@chef.net> wrote:
Dominique Gobeaut wrote:
dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:
Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
Vol de l'image.
Pourriez-vous me donner des informations sur la notion de vol de l'image
? (loi ? jurisprudence ?)
Disons qu'une jurisprudence de la Cour de Cassation est venue apporter
des précisions sur l'image des biens ...
"Le droit de réaliser, publier, exploiter l'image des biens d'autrui, et
ce sans l'autorisation du propriétaire est admis, pourvu que la
reproduction et l'exploitation commerciale ne causent pas un préjudice
particulier à ce dernier". (Cour de cassation, 1ère Ch. Civile, 2 mai
2001. n°99-10709).
...mais il s'agit de l'image de biens visibles d'une zone publique donc
essentiellement d'immeubles.
Je n'ai fait, quant à moi, qu'énoncer le principe du droit de propriété
qui suffit bien, àmha, à justifier que le propriétaire d'un magasin
interdise d'y prendre des photos.
Il me semble que la plupart des musées (lieu public) interdisent la
prise de photos des ½uvres exposées, pour diverses raisons, sans que ça
choque la majorité des visiteurs.
Si les administrateurs d'un lieu ouvert au public et propriété de l'Etat
peuvent interdire la prise de photos, je suppose que le propriétaire
d'un bien privé le peut encore plus.
Ce qui vous dérange c'est que vous considérez, je pense, un magasin
comme un lieu public alors que c'est un lieu privé.
Le but de l'ouverture d'un magasin au public est de vendre des
marchandises, pas de permettre à n'importe qui de faire autre chose que
d'acheter.
Je vais faire une comparaison non juridique : imaginez vous dans un
magasin dont l'objet social est de vendre des meubles .
Trouveriez vous que le propriétaire n'est pas dans son droit s'il vous
interdit de prendre votre petit déjeuner sur une table de cuisine
exposée, votre thé sur une table de salon, tranquillement assis sur un
bon canapé ou de faire une petite sieste sur un des lits ?
Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
d'intervenir "physiquement"
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
Parce que les vigiles n'en ont pas le droit, n'étant pas investis de
pouvoirs de police, sauf flagrant délit et uniquement en attendant
l'arrivée d'agents assermentés et titulaire de ces pouvoirs.
Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
d'une infraction et peut être poursuivie.
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
Si le propriétaire ne veut pas qu'elle emporte des photos des biens
exposés dans son magasin, elle devra repartir sans.
Si elle veut partir avec, le propriétaire peut demander à la police de
constater qu'elle a porté atteinte à son droit de propriété et porter
plainte contre elle.
Le vol d'images me semble possible, comme qualification juridique.
dav623 wrote:Dominique Gobeaut wrote:dav623 <"dav623"@chef.net> wrote:Selon une personne, la prise de photos serait du vol. Du vol de quoi ?
Vol de l'image.
Pourriez-vous me donner des informations sur la notion de vol de l'image
? (loi ? jurisprudence ?)
Disons qu'une jurisprudence de la Cour de Cassation est venue apporter
des précisions sur l'image des biens ...
"Le droit de réaliser, publier, exploiter l'image des biens d'autrui, et
ce sans l'autorisation du propriétaire est admis, pourvu que la
reproduction et l'exploitation commerciale ne causent pas un préjudice
particulier à ce dernier". (Cour de cassation, 1ère Ch. Civile, 2 mai
2001. n°99-10709).
...mais il s'agit de l'image de biens visibles d'une zone publique donc
essentiellement d'immeubles.
Je n'ai fait, quant à moi, qu'énoncer le principe du droit de propriété
qui suffit bien, àmha, à justifier que le propriétaire d'un magasin
interdise d'y prendre des photos.
Il me semble que la plupart des musées (lieu public) interdisent la
prise de photos des ½uvres exposées, pour diverses raisons, sans que ça
choque la majorité des visiteurs.
Si les administrateurs d'un lieu ouvert au public et propriété de l'Etat
peuvent interdire la prise de photos, je suppose que le propriétaire
d'un bien privé le peut encore plus.
Ce qui vous dérange c'est que vous considérez, je pense, un magasin
comme un lieu public alors que c'est un lieu privé.
Le but de l'ouverture d'un magasin au public est de vendre des
marchandises, pas de permettre à n'importe qui de faire autre chose que
d'acheter.
Je vais faire une comparaison non juridique : imaginez vous dans un
magasin dont l'objet social est de vendre des meubles .
Trouveriez vous que le propriétaire n'est pas dans son droit s'il vous
interdit de prendre votre petit déjeuner sur une table de cuisine
exposée, votre thé sur une table de salon, tranquillement assis sur un
bon canapé ou de faire une petite sieste sur un des lits ?
Une autre, qui prenait des photos, raconte qu'elle a été retenu par les
vigiles (La prise de photos serait donc punie de prison ?!)
Retenue sans contrainte physique (j'espère) en attendant qu'elle rende
ce qu'elle avait volé et en attendant la police, seule susceptible
d'intervenir "physiquement"
Si la personne veut partir et que c'est un vol, pourquoi n'est-il pas
possible d'utiliser la contrainte physique ?
Parce que les vigiles n'en ont pas le droit, n'étant pas investis de
pouvoirs de police, sauf flagrant délit et uniquement en attendant
l'arrivée d'agents assermentés et titulaire de ces pouvoirs.
Disons que si elle refuse d'effacer les photos, elle se rend coupable
d'une infraction et peut être poursuivie.
Le refus d'effacer les photos est une infraction ?! Ou voulez-vous dire
que l'infraction disparait rétroactivement si elle efface les photos ?
Dans un cas comme dans l'autre, c'est prévu par quel texte ?
Si le propriétaire ne veut pas qu'elle emporte des photos des biens
exposés dans son magasin, elle devra repartir sans.
Si elle veut partir avec, le propriétaire peut demander à la police de
constater qu'elle a porté atteinte à son droit de propriété et porter
plainte contre elle.
Le vol d'images me semble possible, comme qualification juridique.
Patoultan wrote:Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
Ce qui permet de caractériser l'infraction pénale, c'est la plainte de
celui qui estime être victime.
S'il interdit les prises de photos dans son magasin, c'est son droit de
propriétaire et il n'a pas à s'en justifier.
Patoultan <patoultan@free.fr> wrote:
Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
Ce qui permet de caractériser l'infraction pénale, c'est la plainte de
celui qui estime être victime.
S'il interdit les prises de photos dans son magasin, c'est son droit de
propriétaire et il n'a pas à s'en justifier.
Patoultan wrote:Le seul fait d'enfreindre un règlement privé ne suffit pas
à caractériser une infraction pénale.
Ce qui permet de caractériser l'infraction pénale, c'est la plainte de
celui qui estime être victime.
S'il interdit les prises de photos dans son magasin, c'est son droit de
propriétaire et il n'a pas à s'en justifier.
"Dominique Gobeaut":C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.
A la limite, c'est sans doute plaidable - avec une bonne dose
de culot ! -, mais encore faut-il que le sujet des photos soient
des personnes, ce qui n'est pas précisé dans le sujet, et dans
ce cas on tombe en effet dans le cadre de l'article 226-1 du
Code pénal.
"Dominique Gobeaut":
C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.
A la limite, c'est sans doute plaidable - avec une bonne dose
de culot ! -, mais encore faut-il que le sujet des photos soient
des personnes, ce qui n'est pas précisé dans le sujet, et dans
ce cas on tombe en effet dans le cadre de l'article 226-1 du
Code pénal.
"Dominique Gobeaut":C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.
A la limite, c'est sans doute plaidable - avec une bonne dose
de culot ! -, mais encore faut-il que le sujet des photos soient
des personnes, ce qui n'est pas précisé dans le sujet, et dans
ce cas on tombe en effet dans le cadre de l'article 226-1 du
Code pénal.
Patoultan wrote:"Dominique Gobeaut":C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.A la limite, c'est sans doute plaidable - avec une bonne dose
de culot ! -, mais encore faut-il que le sujet des photos soient
des personnes, ce qui n'est pas précisé dans le sujet, et dans
ce cas on tombe en effet dans le cadre de l'article 226-1 du
Code pénal.
Si, c'est précisé. J'ai indiqué qu'il s'agissait "de la prise de photos
de choses".
Patoultan wrote:
"Dominique Gobeaut":
C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.
A la limite, c'est sans doute plaidable - avec une bonne dose
de culot ! -, mais encore faut-il que le sujet des photos soient
des personnes, ce qui n'est pas précisé dans le sujet, et dans
ce cas on tombe en effet dans le cadre de l'article 226-1 du
Code pénal.
Si, c'est précisé. J'ai indiqué qu'il s'agissait "de la prise de photos
de choses".
Patoultan wrote:"Dominique Gobeaut":C'est un lieu privé et il peut y avoir atteinte à la vie privée dans un
magasin.A la limite, c'est sans doute plaidable - avec une bonne dose
de culot ! -, mais encore faut-il que le sujet des photos soient
des personnes, ce qui n'est pas précisé dans le sujet, et dans
ce cas on tombe en effet dans le cadre de l'article 226-1 du
Code pénal.
Si, c'est précisé. J'ai indiqué qu'il s'agissait "de la prise de photos
de choses".