Pour ceux qui sont sur FaceBook

Pierre-Olivier TAUBATY <pas.de.spam@chez.moi> wrote:

Sorry Benoit, pas pu résister ...

Et voilà, c'est ça qu'y disent dans le beau linge. Y z'arrêtent
pas de s'excuser, y z'ont honte d'aimer les trucs qui leur font plaisir.

Tiens ! Par exemple. Hier avec des anciens collègues on est allé
dîner chez Luigi, le roi de la pizza et des pâtes qui sont pas
collantes.

D'ailleurs Luigi, son truc c'est de réussir à pas te donner sa
recette ; comme ça tu reviens chez lui te taper une bonne assiette. Le
résultat c'est qu'ma Germaine quand elle veut me faire plaisir elle
m'fait un truc à base de macaronis, qu'elle dit. C'est vachement gentil
d'sa part à Germaine, mais son machin qu'elle sert y colle tellement
qu'on le mange avec une fourchette et un couteau ; alors que chez Luigi
y a pas de couteaux, y a des cuillères !

Bon, c'est pas tout les histoires de pot-au-feu, mais on causait
de la façon de pisser du code chez ceux qui se disent de la haute.
D'abord y tiennent leur p'tit doigt en l'air, pour montrer la
délicatesse de leur façon de taper su'l clavier. Le résultat c'est qu'y
savent pas regarder l'écran quand y tapent et ils nous foutent des
fautes de frappe qui font qu'on doit recommencer plein de fois not' taff
avant de réussir. Du code, du code... tu parles, c'est tellement bien
codé qu'ils arrivent pas à se relire !

Il paraît qu'ils sont obligés de faire des trucs compliqués pour
que celui qu'a une machine qui date de la Juva 4 y puisse le faire
tourner. Tu parles de tourner ! En informatique si tu veux qu'ton bouzin
y tourne faut qu'y soit carré. Mais ça, ils connaissent pas ; ni la
règle ni le compas, juste du main-levée ! Ça se voit rien que dans la
tronche de leurs trucs. Les boutons sont n'importe où et y'en a pas deux
pour appeler les trucs de la même façon. Leurs menus c'est du
sur-mesure, pas du prêt-à-porter, et leur sur-mesure... ils jouent à
pile ou face pour savoir quand c'est de la sape et quand c'est de la
doublure.

L'autre jour, j'étais dans le garage de Frank et y me montrait
ce qu'il faisait. C'était beau. J'lisais le programme qu'il faisait et
y'avait plein de couleurs, c'était beau j'vous dis. J'arrivais même à
comprendre ! Moi, fallait que je lise ce qu'était en jaune, qu'y ma dit.
Bin c'était long c'qui avait en jaune et puis quand on avait lu les
paragraphes en jaune on pouvait deviner ce qui était en vert avec du
bleu dedans.

En plus Frank il utilise un truc à lui ; ceux qui sont en vert
tu sais d'quoi y cause. Genre « set DateDeNaissance to DateDeNique + 9
mois » c'est quand même mieux qu'un truc, comme chez les autres, qui va
être Date2 et qu'il faut que tu devines que Date1 c'est celle où les
parents y-z-ont fait des trucs dans le padoc, Date2 c'est quant il a
braillé et Date3 c'est quand il pourra faire pareil parce qu'il aura
l'entrejambe prêt à refaire les canalisations de madame.

Tiens ! Un de ces jours quand vous serez dans le parage, j'vous
parlerai de c'qu'on avait fait avec la bande de Dunkerque. En attendant
faut que je fasse du carton bicose qu'avec ma Germaine on se casse de là
ou j'loge depuis vingt piges. Mais c'est sûr que j'vais mettre les
souvenirs dedans, les cartons. Et les bras qui vont les porter y vaut
mieux qu'y cassent rien, sinon j'vais leur refaire la pomme tellement
sévère qu'y restera plus que le trognon. Leurs mamans les reconnaîtront
pas et leur papas y seront sûrs qu'elles avaient fait des galipettes
pendant qu'eux passaient weekend chez les képis.




--
Benoît http://picasaweb.google.com/leraillez/

Avec des fumeurs c'est difficile de s'arrêter. Avec des branleurs,
là, par contre, c'est difficile de continuer.

In article <1jl22o9.u0w8c6131301vN%sigmund@truc.com>,
sigmund@truc.com (sigmund) wrote:

J.P <jpp@gmail.com> wrote:

> J'hésite entre San Antonio et Bérurier.

Ni l'un ni l'autre. C'est juste affligeant.

C'est sûr que ça n'a rien à voir avec la modernité des copies d'exam
universitaires que corrigent mes collègues, entièrement codées en "chat" ou SMS
language" !
Mais, cher ami, ce qu'écrit Benoît, que ça plaise ou non, c'est du Français, du
bon et vrai Français .

JP

J.P <jpp@gmail.com> wrote:

C'est sûr que ça n'a rien à voir avec la modernité des copies d'exam
universitaires que corrigent mes collègues, entièrement codées en "chat"
ou SMS language" ! Mais, cher ami, ce qu'écrit Benoît, que ça plaise ou
non, c'est du Français, du bon et vrai Français .

C'est gentil de ta part de parler si respectueusement de ma
prose, mais les gamins, de nos jours, ils ne respectent rien.

Les chiards y sont pas possibles ! Tu les vois comment y se
sapent ? Si tu veux t'faire une idée t'as qu'à descendre sur le bitume
et ouvrir les yeux. Y sont n'importe comment.

T'as la catégorie qui vient des colonies. Y sont en pyjamas ou
en chemise de nuit toute la journée, toute l'année. Ch'ais pas comment y
font l'hiver, mais c'est à croire qu'y se sapent pas quand y se lèvent
le matin. Je dois quand même avouer qu'ça fait plaisir de voir des gus
fringués comme dans les encyclopédies. On voyage à l'autre bout du monde
avec un ticket de bus.

Là, on a causé des gentils, maintenant on s'attaque aux lourds.
À ceux qui m'font dire que les nains de la mère Blanche y sont fringués
comme des milords. On va y aller du haut en bas.

La casquette, tu parles d'une casquette. Elles sont tellement
petites qu'ils ont le haut de la tronche en plein soleil ; et puis il y
a les initiales dessus qui sont pas les leurs. Le pauv' Yves Napier (ou
Yann, pas sûr) y se fait tirer ses galures tellement vites qu'il a pas
le temps de sortir de la boutique qu'il doit en racheter un.

Ensuite ils l'enfilent tellement à l'envers qu'on se demande
pourquoi y-z-en prennent avec visière. Le seul vrai que je connaisse qui
se la mette comme ça c'est Poulidor, mais lui c'est pour pas la perdre
dans les descentes et pour pas se choper des brûlures sur la nuque dans
les montées. Et Poupou, il a pas plein de paillettes dorées sur la
gâpette. Poupou il a jamais d'or sur lui, il met juste la médaille en
zinc qu'on lui fourgue à l'arrivée pour faire la couv' des journaux,
point barre.

Après le couvre-chef on descend d'un étage et là, ma pov' dame,
c'est Trafalgar ! Y sont en sur-vêt ! Et puis, comme le galurin, ils
sont couverts de paillettes et de dorures comme les sapins de Noël des
grands-magasins en fin d'année. La Chappelle Sixtine à côté c'est du
sobre ; eux, ça brille pire que la doublure de ma gabardine. Ils sont
couverts de réclame devant, derrière et sur les côtés. Dire qu'y payent
pour faire de la réclame. Moi, je retire les étiquettes sur mes fringues
parce que souvent elles me grattent le cou et puis on peut pas savoir à
qui elles étaient avant que j'me serve.

Et puis, tu parles de sportifs de mes deux, y sont assis toute
la journée sur les ailes des caisses garées dans le coin.

Y savent rien faire les nains, et quand j'dis rien, c'est rien,
nada, que dale, que tchi. Y en avait quèques'uns qui s'étaient lancés
dans la fourgue de produits divers et variés ; ceux que la SEITA a
jamais voulu prendre à sa charge. Eh bin ça a pas duré longtemps leur
cirque.

C'est pourtant pas compliqué comme turbin : tu passes à
Saint-Denis pour les munitions puis tu prends le train et tu descends à
Henri Martin pour faire la tournée des troquets, là où tu trouves des
gars qu'ont de l'or dans les poches et pas sur le tricot. Tu te fringues
comme tes acheteurs, comme ça si tu te fais serrer par la poulaille t'es
un consommateur, pas un fourgueur.

Bref, les chiards d'ma banlieue y s'étaient mis à la schnouff au
lieu de passer leur brevet. C'est vrai que c'était chouette pour eux,
les Napoléons tombaient comme des ½ufs à Paques et y-z-avaient pas
grand-chose à foutre. Y s'étaient tous fendus d'une mobylette qui
brillait de partout et qui faisait un boucan d'enfer pour réussir à
doubler le Solex du curé.

Comme y-z-avaient pas le droit de vote, y-z-étaient peinards les
mômes. Quand y se faisaient serrer, y passaient la nuit au poste et
rentraient chez les vioques le matin. Ça a duré quelque temps et puis un
jour, y'en a un qu'a fait péter le compteur de bougies et qu'a pu passer
son permis de conduire. Hop ! Ni une ni deux, y se pointe chez Pozzi
avec son kilo de biftons pour s'acheter une caisse de chez Enzo. Le
nabot a dû faire vingt bornes avec son suppositoire rouge avant d'se
faire coincer par les bleus.

Et là, la messe était dite. Un sac de poudre dans une voiture de
luxe avec, au volant, un gamin sapé comme la fanfare du village le
quatorze juillet, ça simplifie le boulot de la flicaille. Il est parti
faire un tour du côté de la Santé et on l'a plus revu. Ses potes non
plus on les voit que pouic. Y-z-ont dû comprendre que leur tour allait
vite se pointer. Pour une fois les parents ont dû les attraper par le
colback et leur filer une rouste telle qu'ils avaient la tronche rouge
comme un suédois sur une plage au mois d'août en Espagne.

Bon, c'est pas tout, mais on causait des frippes des nains. On
arrive en bas. Là, vraiment ça vole pas haut ! Ils ont des basquettes
qu'y disent, tu parles de pompes. T'en as encore avec de la dorure, tu
vois ça et tu t'dis que Louis XIV c'était des charentaises. Y'en a qui
en ont même qui clignotent, c'est pratique pour les képis la nuit. Et
puis leur sandale, elles sont pas faites pour le macadam. Elles sont
prévues pour l'gazon. Résultat des courses, au bout de deux jours la
semelle est bouffée et y niquent leurs chaussettes.

Allez je stoppe là bicose on m'attend en face, le 'tit jaune
doit être servi et mon cassoulpif va être froid.

À la r'voyure.


--
Benoît http://picasaweb.google.com/leraillez/

Avec des fumeurs c'est difficile de s'arrêter. Avec des branleurs,
là, par contre, c'est difficile de continuer.

In article <1jl4j4v.1je12sa156lyhlN%benoit.sansspam@leraillez.sansspam.com>,
benoit.sansspam@leraillez.sansspam.com (Benoit) wrote:

C'est gentil de ta part de parler si respectueusement de ma
prose, mais les gamins, de nos jours, ils ne respectent rien.

Tu entames une reconversion ?
de la CLI à la prose ?
je te sens près à déposer scénario et dialogues pour un nouveau sommet du
cinéma français. Marre des prises de tête au ciné !

JP

J.P <jpp@gmail.com> wrote:

Tu entames une reconversion ?

Non, j'fais mon « comic out » comme y disent les politiqueux.

de la CLI à la prose ?

Ahhh, le CLI. Tu parles ! J'ai appris ça quand j'étais jeune.
Faut dire que c'était drôle de faire des trous dans des cartons et les
les faire bouffer par une machine comme les compteurs de Pascal qu'y a
dans les banques.

Maint'nant, entre nous, tu crois c'est poilant de faire des
trucs où, si t'oublies un moins ou qu'tu mets une lettre en cap ça te
flingue le turbin. C'est comme si tu t'mélanges les pinceaux en
rebranchant tes fils de bougies avant d'attaquer l'Monté-Carl.

Ça me donne envie de me cogner un dico interactif avec mes
synonymes à moi. Je sens que j'ai des mois de trimard qui se pointent.
C'est pas synchro avec ma flemme, ni ma femme d'ailleurs.

je te sens près à déposer scénario et dialogues pour un nouveau sommet du
cinéma français. Marre des prises de tête au ciné !

J'regarde pas la télé pa'ce que je préfère perdre mon temps à
faire et pas à subire ; j'vais au cinéma pour l'anniversaire de mes
nains ou si, au grand jamais, y'a une toile qui vaut le détour. Si c'est
bon, ou pas bon, de toute façon ça passe à la télé (la téhaineté qu'y
disent de nos jours). Et j'vais pas raquer pour voir un truc que j'veux
pas voir gratos. Chuis genre adepte du H&S, tu vois, je me cogne pas les
pellicules.


--
Benoît http://picasaweb.google.com/leraillez/

Avec des fumeurs c'est difficile de s'arrêter. Avec des branleurs,
là, par contre, c'est difficile de continuer.

J.P <jpp@gmail.com> wrote:

C'est sûr que ça n'a rien à voir avec la modernité des copies d'exam
universitaires que corrigent mes collègues, entièrement codées en "chat"
ou SMS language" !

Ils ont un problème, tes collègues : mes élèves n'ont jamais tenté deux
fois, et ce type d'écriture était rare dans les copies.

In article <1jl9809.1wdtlslsn7qc8N%anneleguennec@free.fr>,
anneleguennec@free.fr (Anne) wrote:

J.P <jpp@gmail.com> wrote:

>
> C'est sûr que ça n'a rien à voir avec la modernité des copies d'exam
> universitaires que corrigent mes collègues, entièrement codées en "chat"
> ou SMS language" !

Ils ont un problème, tes collègues : mes élèves n'ont jamais tenté deux
fois, et ce type d'écriture était rare dans les copies.

Figure-toi que la réponse de l'administration à un prof de fac qui avait ce
problème a été :"attention, légalement vous n'avez que le contenu à juger ..."
et comme l'étudiant du 21ème siècle peut être très procédurier et avoir les
moyens de poursuivre, la collègue s'est contentée d'un petit "-1" au lieu du
zéro pour copie illisible envisagé initialement.

Jean-Pierre

J.P <jpp@gmail.com> wrote:

Figure-toi que la réponse de l'administration à un prof de fac qui avait ce
problème a été :"attention, légalement vous n'avez que le contenu à juger ..."
et comme l'étudiant du 21ème siècle peut être très procédurier et avoir les
moyens de poursuivre, la collègue s'est contentée d'un petit "-1" au lieu du
zéro pour copie illisible envisagé initialement.

C'est mépris pour mépris. Y a un problème, je dirais.

J.P <jpp@gmail.com> wrote:

Figure-toi que la réponse de l'administration à un prof de fac qui avait ce
problème a été :"attention, légalement vous n'avez que le contenu à juger ..."
et comme l'étudiant du 21ème siècle peut être très procédurier et avoir les
moyens de poursuivre, la collègue s'est contentée d'un petit "-1" au lieu du
zéro pour copie illisible envisagé initialement.

Comment qu'y cause l'jpp ! Y m'a fallu dégainer l'dico pour y
biter queqchose à ton tas de lettres :

Si j'ai bien piger, t'as un pote mandarin qu'a eu c'tracas. Et à
l'usine à papier y lui ont dit : « gaffe l'artiste, l'bouquin y'dit
qu'vous n'avez qu'l'pinard à juger, pas l'godet... » et comme les
morpions d'nos jours y savent être très, très chiant et t'balancer voir
les gars qui portent la robe... l'compère lui a collé un "-1" et pas,
comme prévu, une bulle pour copie imbitable.

Tu m'diras, « un - 1 » ça fait la bulle qu'y disent les forts en
math, mais là, pour l'coup, c'est la façon qu'cest dit qu'a embobiné le
marmot.

--
Benoît http://picasaweb.google.com/leraillez/

Avec des fumeurs c'est difficile de s'arrêter. Avec des branleurs,
là, par contre, c'est difficile de continuer.

Benoit <benoit.sansspam@leraillez.sansspam.com> wrote:

> Figure-toi que la réponse de l'administration à un prof de fac qui avait
> ce problème a été :"attention, légalement vous n'avez que le contenu à
> juger ..." et comme l'étudiant du 21ème siècle peut être très
> procédurier et avoir les moyens de poursuivre, la collègue s'est
> contentée d'un petit "-1" au lieu du zéro pour copie illisible envisagé
> initialement.

Comment qu'y cause l'jpp ! Y m'a fallu dégainer l'dico pour y
biter queqchose à ton tas de lettres :

Si j'ai bien piger, t'as un pote mandarin qu'a eu c'tracas. Et à
l'usine à papier y lui ont dit : « gaffe l'artiste, l'bouquin y'dit
qu'vous n'avez qu'l'pinard à juger, pas l'godet... » et comme les morpions
d'nos jours y savent être très, très chiant et t'balancer voir les gars
qui portent la robe... l'compère lui a collé un "-1" et pas, comme prévu,
une bulle pour copie imbitable.

Tu m'diras, « un - 1 » ça fait la bulle qu'y disent les forts en
math, mais là, pour l'coup, c'est la façon qu'cest dit qu'a embobiné le
marmot.

Mais comment fais-tu pour écrire comme ça avec cette chaleur? Y a
forcément un truc ;-)
--
Manfred