Je ne crois pas. Que ferait p.ex. un employé de helpdesk? Si on n'a plus besoin de ses services, il est à la porte de sa boite... Même chose pour moi: le jours où l'informatique sera à portée de tous, je ne pourrai plus vivre des mes cours d'initiation à l'informatique. Etc, etc,.
C'est un raisonnement qu'on voit souvent, mais d'un point de vue économique, il est tout à fait faux. Détruire exprès un bien (ou le construire défectueux au départ, ce qui revient au même) pour donner du travail au dépanneur va effectivement améliorer le niveau de vie du dépanneur lui-même, mais diminuer le niveau de vie d'autres personnes.
À l'échelle globale, ce qui compte, c'est la quantité totale de richesses créées, et le temps total passé à les créer. L'argent, en particulier, n'a de valeur qu'en tant qu'il permet, in fine, de profiter de ces richesses. J'imagine que tu sais bien que si un État décide de faire tourner la planche à billets, il dévalue mécaniquement sa monnaie : les prix montent, et donc les gens ont moins de biens pour la même somme. C'est exactement équivalent à un impôt sur le patrimoine.
Détruire pour réparer, ça ne crée pas de richesses, ça augmente juste le temps passé à les créer. Ce temps passé à réparer aurait pu être passé à créer d'autres richesses, ou à profiter des richesses actuelles si elles sont suffisantes.
Le truc, c'est que casser pour réparer permet de capturer à son propre profit un revenu qui serait allé ailleurs sinon. De même que quand un État fait tourner la planche à billets, s'il appauvrit ses membres, il s'enrichit lui-même. Une entreprise (ou un secteur d'industrie) qui fabrique fragile pour vendre la réparation ensuite capture à son profit des revenus qui aurait pu aller à des secteurs de loisirs par exemple.
En d'autres termes, quand Papa paie 45 EUR pour faire réparer une merde préméditée dans le PC familial, ça fait deux soirées au cinéma en moins pour la famille, et 45 EUR en moins pour l'industrie du cinéma.
Donc individuellement, chaque entreprise, chaque secteur de l'industrie, a intérêt à construire fragile, mais du point de vue global de la société, c'est une perte de richesses et de temps.
Hélas, la structure capitaliste très libérale de notre économie actuelle favorise fortement ce genre de comportements égoïstes.
Évidemment, tout ceci ne s'applique que quand la destruction est volontaire.
Jerome Lambert , dans le message <4qh760FmtrdsU1@individual.net>, a
écrit :
Je ne crois pas. Que ferait p.ex. un employé de helpdesk? Si on n'a plus
besoin de ses services, il est à la porte de sa boite... Même chose pour
moi: le jours où l'informatique sera à portée de tous, je ne pourrai
plus vivre des mes cours d'initiation à l'informatique. Etc, etc,.
C'est un raisonnement qu'on voit souvent, mais d'un point de vue économique,
il est tout à fait faux. Détruire exprès un bien (ou le construire
défectueux au départ, ce qui revient au même) pour donner du travail au
dépanneur va effectivement améliorer le niveau de vie du dépanneur lui-même,
mais diminuer le niveau de vie d'autres personnes.
À l'échelle globale, ce qui compte, c'est la quantité totale de richesses
créées, et le temps total passé à les créer. L'argent, en particulier, n'a
de valeur qu'en tant qu'il permet, in fine, de profiter de ces richesses.
J'imagine que tu sais bien que si un État décide de faire tourner la planche
à billets, il dévalue mécaniquement sa monnaie : les prix montent, et donc
les gens ont moins de biens pour la même somme. C'est exactement équivalent
à un impôt sur le patrimoine.
Détruire pour réparer, ça ne crée pas de richesses, ça augmente juste le
temps passé à les créer. Ce temps passé à réparer aurait pu être passé à
créer d'autres richesses, ou à profiter des richesses actuelles si elles
sont suffisantes.
Le truc, c'est que casser pour réparer permet de capturer à son propre
profit un revenu qui serait allé ailleurs sinon. De même que quand un État
fait tourner la planche à billets, s'il appauvrit ses membres, il s'enrichit
lui-même. Une entreprise (ou un secteur d'industrie) qui fabrique fragile
pour vendre la réparation ensuite capture à son profit des revenus qui
aurait pu aller à des secteurs de loisirs par exemple.
En d'autres termes, quand Papa paie 45 EUR pour faire réparer une merde
préméditée dans le PC familial, ça fait deux soirées au cinéma en moins pour
la famille, et 45 EUR en moins pour l'industrie du cinéma.
Donc individuellement, chaque entreprise, chaque secteur de l'industrie, a
intérêt à construire fragile, mais du point de vue global de la société,
c'est une perte de richesses et de temps.
Hélas, la structure capitaliste très libérale de notre économie actuelle
favorise fortement ce genre de comportements égoïstes.
Évidemment, tout ceci ne s'applique que quand la destruction est volontaire.
Je ne crois pas. Que ferait p.ex. un employé de helpdesk? Si on n'a plus besoin de ses services, il est à la porte de sa boite... Même chose pour moi: le jours où l'informatique sera à portée de tous, je ne pourrai plus vivre des mes cours d'initiation à l'informatique. Etc, etc,.
C'est un raisonnement qu'on voit souvent, mais d'un point de vue économique, il est tout à fait faux. Détruire exprès un bien (ou le construire défectueux au départ, ce qui revient au même) pour donner du travail au dépanneur va effectivement améliorer le niveau de vie du dépanneur lui-même, mais diminuer le niveau de vie d'autres personnes.
À l'échelle globale, ce qui compte, c'est la quantité totale de richesses créées, et le temps total passé à les créer. L'argent, en particulier, n'a de valeur qu'en tant qu'il permet, in fine, de profiter de ces richesses. J'imagine que tu sais bien que si un État décide de faire tourner la planche à billets, il dévalue mécaniquement sa monnaie : les prix montent, et donc les gens ont moins de biens pour la même somme. C'est exactement équivalent à un impôt sur le patrimoine.
Détruire pour réparer, ça ne crée pas de richesses, ça augmente juste le temps passé à les créer. Ce temps passé à réparer aurait pu être passé à créer d'autres richesses, ou à profiter des richesses actuelles si elles sont suffisantes.
Le truc, c'est que casser pour réparer permet de capturer à son propre profit un revenu qui serait allé ailleurs sinon. De même que quand un État fait tourner la planche à billets, s'il appauvrit ses membres, il s'enrichit lui-même. Une entreprise (ou un secteur d'industrie) qui fabrique fragile pour vendre la réparation ensuite capture à son profit des revenus qui aurait pu aller à des secteurs de loisirs par exemple.
En d'autres termes, quand Papa paie 45 EUR pour faire réparer une merde préméditée dans le PC familial, ça fait deux soirées au cinéma en moins pour la famille, et 45 EUR en moins pour l'industrie du cinéma.
Donc individuellement, chaque entreprise, chaque secteur de l'industrie, a intérêt à construire fragile, mais du point de vue global de la société, c'est une perte de richesses et de temps.
Hélas, la structure capitaliste très libérale de notre économie actuelle favorise fortement ce genre de comportements égoïstes.
Évidemment, tout ceci ne s'applique que quand la destruction est volontaire.
talon
Nicolas George <nicolas$ wrote:
Emmanuel Florac , dans le message , a écrit :
Ce qui est très ennuyeux et passablement inquiétant, c'est qu'apparemment le zozo moyen s'en fout complètement, que son PC soit vérolé jusqu'à l'os, soit dans un botnet... Il reformate quand ça marche vraiment trop mal, et après lui le déluge.
Le vrai problème, c'est qu'il n'est pas responsable, au sens légal, des merdes causées par son incompétence.
Encore heureux. Je ne peux que m'étonner, encore une fois, des méandres de tes raisonnements. Les ordinateurs ne sont pas là comme instruments prestigieux entre les mains de grands prêtres comme toi, mais sont simplement des outils, comme couteaux et fourchettes, entre les mains du grand public, pour son meilleur usage ou sa distraction. Et effectivement le grand public n'a absolument rien à faire ni de près ni de loin de ce que sa machine soit vérolée jusqu'à l'os et serve de botnet, tant qu'elle donne l'illusion de marcher. C'est au professionnel de se prémunir contre la dangerosité du milieu dans lequel il vit.
--
Michel TALON
Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> wrote:
Emmanuel Florac , dans le message
<pan.2006.10.28.21.51.50.345095@imaginet.fr>, a écrit :
Ce qui est très ennuyeux et passablement inquiétant, c'est
qu'apparemment le zozo moyen s'en fout complètement, que son PC soit
vérolé jusqu'à l'os, soit dans un botnet... Il reformate quand ça
marche vraiment trop mal, et après lui le déluge.
Le vrai problème, c'est qu'il n'est pas responsable, au sens légal, des
merdes causées par son incompétence.
Encore heureux. Je ne peux que m'étonner, encore une fois, des méandres de tes
raisonnements. Les ordinateurs ne sont pas là comme instruments prestigieux
entre les mains de grands prêtres comme toi, mais sont simplement des outils,
comme couteaux et fourchettes, entre les mains du grand public, pour son
meilleur usage ou sa distraction. Et effectivement le grand public n'a
absolument rien à faire ni de près ni de loin de ce que sa machine soit
vérolée jusqu'à l'os et serve de botnet, tant qu'elle donne l'illusion de marcher.
C'est au professionnel de se prémunir contre la dangerosité du milieu dans
lequel il vit.
Ce qui est très ennuyeux et passablement inquiétant, c'est qu'apparemment le zozo moyen s'en fout complètement, que son PC soit vérolé jusqu'à l'os, soit dans un botnet... Il reformate quand ça marche vraiment trop mal, et après lui le déluge.
Le vrai problème, c'est qu'il n'est pas responsable, au sens légal, des merdes causées par son incompétence.
Encore heureux. Je ne peux que m'étonner, encore une fois, des méandres de tes raisonnements. Les ordinateurs ne sont pas là comme instruments prestigieux entre les mains de grands prêtres comme toi, mais sont simplement des outils, comme couteaux et fourchettes, entre les mains du grand public, pour son meilleur usage ou sa distraction. Et effectivement le grand public n'a absolument rien à faire ni de près ni de loin de ce que sa machine soit vérolée jusqu'à l'os et serve de botnet, tant qu'elle donne l'illusion de marcher. C'est au professionnel de se prémunir contre la dangerosité du milieu dans lequel il vit.
--
Michel TALON
Nicolas George
Michel Talon, dans le message <ei4h6e$1qaf$, a écrit :
Encore heureux. Je ne peux que m'étonner, encore une fois, des méandres de tes raisonnements. Les ordinateurs ne sont pas là comme instruments prestigieux entre les mains de grands prêtres comme toi, mais sont simplement des outils, comme couteaux et fourchettes, entre les mains du grand public, pour son meilleur usage ou sa distraction. Et effectivement le grand public n'a absolument rien à faire ni de près ni de loin de ce que sa machine soit vérolée jusqu'à l'os et serve de botnet, tant qu'elle donne l'illusion de marcher.
Je ne sais pas ce qu'il en est dans le monde où tu vis, mais dans le mien, si en creusant au marteau-piqueur pour agrandir ma cave je fais s'effondrer un mur de la maison de mon voisin, j'en suis responsable, et je dois payer pour les dégâts. Pourquoi ce qui est vrai pour un marteau-piqueur ne le serait-il pas pour un ordinateur, ça, je me demande...
Michel Talon, dans le message <ei4h6e$1qaf$2@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Encore heureux. Je ne peux que m'étonner, encore une fois, des méandres de tes
raisonnements. Les ordinateurs ne sont pas là comme instruments prestigieux
entre les mains de grands prêtres comme toi, mais sont simplement des outils,
comme couteaux et fourchettes, entre les mains du grand public, pour son
meilleur usage ou sa distraction. Et effectivement le grand public n'a
absolument rien à faire ni de près ni de loin de ce que sa machine soit
vérolée jusqu'à l'os et serve de botnet, tant qu'elle donne l'illusion de
marcher.
Je ne sais pas ce qu'il en est dans le monde où tu vis, mais dans le mien,
si en creusant au marteau-piqueur pour agrandir ma cave je fais s'effondrer
un mur de la maison de mon voisin, j'en suis responsable, et je dois payer
pour les dégâts. Pourquoi ce qui est vrai pour un marteau-piqueur ne le
serait-il pas pour un ordinateur, ça, je me demande...
Michel Talon, dans le message <ei4h6e$1qaf$, a écrit :
Encore heureux. Je ne peux que m'étonner, encore une fois, des méandres de tes raisonnements. Les ordinateurs ne sont pas là comme instruments prestigieux entre les mains de grands prêtres comme toi, mais sont simplement des outils, comme couteaux et fourchettes, entre les mains du grand public, pour son meilleur usage ou sa distraction. Et effectivement le grand public n'a absolument rien à faire ni de près ni de loin de ce que sa machine soit vérolée jusqu'à l'os et serve de botnet, tant qu'elle donne l'illusion de marcher.
Je ne sais pas ce qu'il en est dans le monde où tu vis, mais dans le mien, si en creusant au marteau-piqueur pour agrandir ma cave je fais s'effondrer un mur de la maison de mon voisin, j'en suis responsable, et je dois payer pour les dégâts. Pourquoi ce qui est vrai pour un marteau-piqueur ne le serait-il pas pour un ordinateur, ça, je me demande...
talon
Nicolas George <nicolas$ wrote:
Je ne sais pas ce qu'il en est dans le monde où tu vis, mais dans le mien, si en creusant au marteau-piqueur pour agrandir ma cave je fais s'effondrer un mur de la maison de mon voisin, j'en suis responsable, et je dois payer pour les dégâts. Pourquoi ce qui est vrai pour un marteau-piqueur ne le serait-il pas pour un ordinateur, ça, je me demande...
D'abord je ne suis pas certain de ce que tu dis, loin de là. L'avis d'un juriste professionnel ne ferait pas de mal. Ensuite, en ce qui concerne les ordinateurs, il s'agit d'un outil qui a été approprié par le plus grand nombre, et donc, la réglementation qui l'entoure sera nécessairement celle qui arrange le plus grand nombre et non pas celle qui résulte de soit disant principes universels, et encore moins celle qui arrange un petit nombre d'utilisateurs professionnels - lesquels d'ailleurs n'existeraient même pas, pour des raisons économiques, si le troupeau des ignorants n'était pas là.
--
Michel TALON
Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> wrote:
Je ne sais pas ce qu'il en est dans le monde où tu vis, mais dans le mien,
si en creusant au marteau-piqueur pour agrandir ma cave je fais s'effondrer
un mur de la maison de mon voisin, j'en suis responsable, et je dois payer
pour les dégâts. Pourquoi ce qui est vrai pour un marteau-piqueur ne le
serait-il pas pour un ordinateur, ça, je me demande...
D'abord je ne suis pas certain de ce que tu dis, loin de là. L'avis d'un
juriste professionnel ne ferait pas de mal. Ensuite, en ce qui concerne les
ordinateurs, il s'agit d'un outil qui a été approprié par le plus grand
nombre, et donc, la réglementation qui l'entoure sera nécessairement celle qui
arrange le plus grand nombre et non pas celle qui résulte de soit disant
principes universels, et encore moins celle qui arrange un petit nombre
d'utilisateurs professionnels - lesquels d'ailleurs n'existeraient même pas,
pour des raisons économiques, si le troupeau des ignorants n'était pas là.
Je ne sais pas ce qu'il en est dans le monde où tu vis, mais dans le mien, si en creusant au marteau-piqueur pour agrandir ma cave je fais s'effondrer un mur de la maison de mon voisin, j'en suis responsable, et je dois payer pour les dégâts. Pourquoi ce qui est vrai pour un marteau-piqueur ne le serait-il pas pour un ordinateur, ça, je me demande...
D'abord je ne suis pas certain de ce que tu dis, loin de là. L'avis d'un juriste professionnel ne ferait pas de mal. Ensuite, en ce qui concerne les ordinateurs, il s'agit d'un outil qui a été approprié par le plus grand nombre, et donc, la réglementation qui l'entoure sera nécessairement celle qui arrange le plus grand nombre et non pas celle qui résulte de soit disant principes universels, et encore moins celle qui arrange un petit nombre d'utilisateurs professionnels - lesquels d'ailleurs n'existeraient même pas, pour des raisons économiques, si le troupeau des ignorants n'était pas là.
--
Michel TALON
talon
Nicolas George <nicolas$ wrote:
À l'échelle globale, ce qui compte, c'est la quantité totale de richesses créées, et le temps total passé à les créer. L'argent, en particulier, n'a de valeur qu'en tant qu'il permet, in fine, de profiter de ces richesses. J'imagine que tu sais bien que si un État décide de faire tourner la planche à billets, il dévalue mécaniquement sa monnaie : les prix montent, et donc les gens ont moins de biens pour la même somme. C'est exactement équivalent à un impôt sur le patrimoine.
Patrimoine financier uniquement, parceque le patrimoine immobilier, par exemple, monte mécaniquement aussi vite sinon plus, que la monnaie descend. On en voit quelque chose ces dernières années.
En d'autres termes, quand Papa paie 45 EUR pour faire réparer une merde préméditée dans le PC familial, ça fait deux soirées au cinéma en moins pour la famille, et 45 EUR en moins pour l'industrie du cinéma.
Il est aussi possible que Papa ait thésorisé ces 45 euros, auquel cas ils ont été retirés du circuit économique. Donc c'est assez difficile de conclure.
Donc individuellement, chaque entreprise, chaque secteur de l'industrie, a intérêt à construire fragile, mais du point de vue global de la société, c'est une perte de richesses et de temps.
Hélas, la structure capitaliste très libérale de notre économie actuelle favorise fortement ce genre de comportements égoïstes.
La théorie économique libérale soutient précisément que c'est uniquement le jeu libre des intérêts égoistes qui permet d'atteindre (ou d'atteindre plus vite) l'optimum économique. Toute atténuation de ce jeu libre est vue comme une "friction", un amortissement, qui retarde le moment où l'optimum sera atteint, dans le cas statique, et dans le cas dynamique (une économie subissant des cycles de croissance et de récession) conduit à une situation permanente de sous performance par rapport à l'optimum. Les mêmes économistes libéraux soutiennent que cette sous performance permanente est exactement ce qui se passe en Europe depuis des décennies, par la faute des mesures restreignant le libre jeu des égoismes. La pure et simple observation des résultats, indépendamment de toute théorie, tend à leur donner raison.
Évidemment, tout ceci ne s'applique que quand la destruction est volontaire.
--
Michel TALON
Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> wrote:
À l'échelle globale, ce qui compte, c'est la quantité totale de richesses
créées, et le temps total passé à les créer. L'argent, en particulier, n'a
de valeur qu'en tant qu'il permet, in fine, de profiter de ces richesses.
J'imagine que tu sais bien que si un État décide de faire tourner la planche
à billets, il dévalue mécaniquement sa monnaie : les prix montent, et donc
les gens ont moins de biens pour la même somme. C'est exactement équivalent
à un impôt sur le patrimoine.
Patrimoine financier uniquement, parceque le patrimoine immobilier, par
exemple, monte mécaniquement aussi vite sinon plus, que la monnaie descend.
On en voit quelque chose ces dernières années.
En d'autres termes, quand Papa paie 45 EUR pour faire réparer une merde
préméditée dans le PC familial, ça fait deux soirées au cinéma en moins pour
la famille, et 45 EUR en moins pour l'industrie du cinéma.
Il est aussi possible que Papa ait thésorisé ces 45 euros, auquel cas ils ont
été retirés du circuit économique. Donc c'est assez difficile de conclure.
Donc individuellement, chaque entreprise, chaque secteur de l'industrie, a
intérêt à construire fragile, mais du point de vue global de la société,
c'est une perte de richesses et de temps.
Hélas, la structure capitaliste très libérale de notre économie actuelle
favorise fortement ce genre de comportements égoïstes.
La théorie économique libérale soutient précisément que c'est uniquement le
jeu libre des intérêts égoistes qui permet d'atteindre (ou d'atteindre plus
vite) l'optimum économique. Toute atténuation de ce jeu libre est vue comme
une "friction", un amortissement, qui retarde le moment où l'optimum sera
atteint, dans le cas statique, et dans le cas dynamique (une économie
subissant des cycles de croissance et de récession) conduit à une situation
permanente de sous performance par rapport à l'optimum. Les mêmes économistes
libéraux soutiennent que cette sous performance permanente est exactement
ce qui se passe en Europe depuis des décennies, par la faute des mesures
restreignant le libre jeu des égoismes. La pure et simple observation des
résultats, indépendamment de toute théorie, tend à leur donner raison.
Évidemment, tout ceci ne s'applique que quand la destruction est volontaire.
À l'échelle globale, ce qui compte, c'est la quantité totale de richesses créées, et le temps total passé à les créer. L'argent, en particulier, n'a de valeur qu'en tant qu'il permet, in fine, de profiter de ces richesses. J'imagine que tu sais bien que si un État décide de faire tourner la planche à billets, il dévalue mécaniquement sa monnaie : les prix montent, et donc les gens ont moins de biens pour la même somme. C'est exactement équivalent à un impôt sur le patrimoine.
Patrimoine financier uniquement, parceque le patrimoine immobilier, par exemple, monte mécaniquement aussi vite sinon plus, que la monnaie descend. On en voit quelque chose ces dernières années.
En d'autres termes, quand Papa paie 45 EUR pour faire réparer une merde préméditée dans le PC familial, ça fait deux soirées au cinéma en moins pour la famille, et 45 EUR en moins pour l'industrie du cinéma.
Il est aussi possible que Papa ait thésorisé ces 45 euros, auquel cas ils ont été retirés du circuit économique. Donc c'est assez difficile de conclure.
Donc individuellement, chaque entreprise, chaque secteur de l'industrie, a intérêt à construire fragile, mais du point de vue global de la société, c'est une perte de richesses et de temps.
Hélas, la structure capitaliste très libérale de notre économie actuelle favorise fortement ce genre de comportements égoïstes.
La théorie économique libérale soutient précisément que c'est uniquement le jeu libre des intérêts égoistes qui permet d'atteindre (ou d'atteindre plus vite) l'optimum économique. Toute atténuation de ce jeu libre est vue comme une "friction", un amortissement, qui retarde le moment où l'optimum sera atteint, dans le cas statique, et dans le cas dynamique (une économie subissant des cycles de croissance et de récession) conduit à une situation permanente de sous performance par rapport à l'optimum. Les mêmes économistes libéraux soutiennent que cette sous performance permanente est exactement ce qui se passe en Europe depuis des décennies, par la faute des mesures restreignant le libre jeu des égoismes. La pure et simple observation des résultats, indépendamment de toute théorie, tend à leur donner raison.
Évidemment, tout ceci ne s'applique que quand la destruction est volontaire.
--
Michel TALON
Nicolas George
Michel Talon, dans le message <ei4lgk$1qaf$, a écrit :
Patrimoine financier uniquement, parceque le patrimoine immobilier, par exemple, monte mécaniquement aussi vite sinon plus, que la monnaie descend. On en voit quelque chose ces dernières années.
Oui, effectivement, le patrimoine financier.
Il est aussi possible que Papa ait thésorisé ces 45 euros, auquel cas ils ont été retirés du circuit économique. Donc c'est assez difficile de conclure.
Non, ça marche encore. Si Papa thésaurise, ça fait monter la valeur de la monnaie pour l'ensemble de la population en proportion.
La théorie économique libérale soutient précisément que c'est uniquement le jeu libre des intérêts égoistes qui permet d'atteindre (ou d'atteindre plus vite) l'optimum économique.
Le terme correct n'est pas théorie mais credo : rien dans les discours libéraux ne tend à prouver que leur système est stable et convergent.
Michel Talon, dans le message <ei4lgk$1qaf$7@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Patrimoine financier uniquement, parceque le patrimoine immobilier, par
exemple, monte mécaniquement aussi vite sinon plus, que la monnaie descend.
On en voit quelque chose ces dernières années.
Oui, effectivement, le patrimoine financier.
Il est aussi possible que Papa ait thésorisé ces 45 euros, auquel cas ils ont
été retirés du circuit économique. Donc c'est assez difficile de conclure.
Non, ça marche encore. Si Papa thésaurise, ça fait monter la valeur de la
monnaie pour l'ensemble de la population en proportion.
La théorie économique libérale soutient précisément que c'est uniquement le
jeu libre des intérêts égoistes qui permet d'atteindre (ou d'atteindre plus
vite) l'optimum économique.
Le terme correct n'est pas théorie mais credo : rien dans les discours
libéraux ne tend à prouver que leur système est stable et convergent.
Michel Talon, dans le message <ei4lgk$1qaf$, a écrit :
Patrimoine financier uniquement, parceque le patrimoine immobilier, par exemple, monte mécaniquement aussi vite sinon plus, que la monnaie descend. On en voit quelque chose ces dernières années.
Oui, effectivement, le patrimoine financier.
Il est aussi possible que Papa ait thésorisé ces 45 euros, auquel cas ils ont été retirés du circuit économique. Donc c'est assez difficile de conclure.
Non, ça marche encore. Si Papa thésaurise, ça fait monter la valeur de la monnaie pour l'ensemble de la population en proportion.
La théorie économique libérale soutient précisément que c'est uniquement le jeu libre des intérêts égoistes qui permet d'atteindre (ou d'atteindre plus vite) l'optimum économique.
Le terme correct n'est pas théorie mais credo : rien dans les discours libéraux ne tend à prouver que leur système est stable et convergent.
Laurent
On 27 Oct 2006 04:48:29 -0700 "Laurent" wrote:
99.9999 % des informaticiens sont apparemment de genre masculin, la seule informaticienne au monde étant une contributrice [...]
Toi aussi, pour savoir détecter de l'ironie quand tu en vois.
-- Laurent C.
Nicolas George
Michel Talon, dans le message <ei4ks2$1qaf$, a écrit :
Ensuite, en ce qui concerne les ordinateurs, il s'agit d'un outil qui a été approprié par le plus grand nombre, et donc, la réglementation qui l'entoure sera nécessairement celle qui arrange le plus grand nombre et non pas celle qui résulte de soit disant principes universels, et encore moins celle qui arrange un petit nombre d'utilisateurs professionnels - lesquels d'ailleurs n'existeraient même pas, pour des raisons économiques, si le troupeau des ignorants n'était pas là.
La situation actuelle cause du tort à chacun. Tout le monde, particuliers comme professionnels, vivrait mieux s'il n'y avait pas tant de spam et de virus qui encombraient les réseaux.
On est encore en situation où l'égoïsme individuel cause du tort à l'ensemble de la société : si une personne fait l'effort de sécuriser son ordinateur, le bénéfice pour elle est faible, plus faible que l'effort fourni en général, mais si tout le monde fait cet effort, alors le bénéfice pour chacun est énorme, plus important que l'effort fourni.
Dans ces conditions, c'est au pouvoir politique qu'il revient d'assurer autant que possible que cet effort soit fait.
Michel Talon, dans le message <ei4ks2$1qaf$6@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Ensuite, en ce qui concerne les
ordinateurs, il s'agit d'un outil qui a été approprié par le plus grand
nombre, et donc, la réglementation qui l'entoure sera nécessairement celle qui
arrange le plus grand nombre et non pas celle qui résulte de soit disant
principes universels, et encore moins celle qui arrange un petit nombre
d'utilisateurs professionnels - lesquels d'ailleurs n'existeraient même pas,
pour des raisons économiques, si le troupeau des ignorants n'était pas là.
La situation actuelle cause du tort à chacun. Tout le monde, particuliers
comme professionnels, vivrait mieux s'il n'y avait pas tant de spam et de
virus qui encombraient les réseaux.
On est encore en situation où l'égoïsme individuel cause du tort à
l'ensemble de la société : si une personne fait l'effort de sécuriser son
ordinateur, le bénéfice pour elle est faible, plus faible que l'effort
fourni en général, mais si tout le monde fait cet effort, alors le bénéfice
pour chacun est énorme, plus important que l'effort fourni.
Dans ces conditions, c'est au pouvoir politique qu'il revient d'assurer
autant que possible que cet effort soit fait.
Michel Talon, dans le message <ei4ks2$1qaf$, a écrit :
Ensuite, en ce qui concerne les ordinateurs, il s'agit d'un outil qui a été approprié par le plus grand nombre, et donc, la réglementation qui l'entoure sera nécessairement celle qui arrange le plus grand nombre et non pas celle qui résulte de soit disant principes universels, et encore moins celle qui arrange un petit nombre d'utilisateurs professionnels - lesquels d'ailleurs n'existeraient même pas, pour des raisons économiques, si le troupeau des ignorants n'était pas là.
La situation actuelle cause du tort à chacun. Tout le monde, particuliers comme professionnels, vivrait mieux s'il n'y avait pas tant de spam et de virus qui encombraient les réseaux.
On est encore en situation où l'égoïsme individuel cause du tort à l'ensemble de la société : si une personne fait l'effort de sécuriser son ordinateur, le bénéfice pour elle est faible, plus faible que l'effort fourni en général, mais si tout le monde fait cet effort, alors le bénéfice pour chacun est énorme, plus important que l'effort fourni.
Dans ces conditions, c'est au pouvoir politique qu'il revient d'assurer autant que possible que cet effort soit fait.
Francky
La situation actuelle cause du tort à chacun. Tout le monde, particuliers
comme professionnels, vivrait mieux s'il n'y avait pas tant de spam et de virus qui encombraient les réseaux.
Il y a un truc que je trouve étonnant, c'est que l'on n'arrive toujours pas à supprimer le fléau des spams en agissant à la source. C'est si compliqué que cela de couper le robinet des spammeurs ?
La situation actuelle cause du tort à chacun. Tout le monde,
particuliers
comme professionnels, vivrait mieux s'il n'y avait pas tant de spam et de
virus qui encombraient les réseaux.
Il y a un truc que je trouve étonnant, c'est que l'on n'arrive toujours
pas à supprimer le fléau des spams en agissant à la source.
C'est si compliqué que cela de couper le robinet des spammeurs ?
La situation actuelle cause du tort à chacun. Tout le monde, particuliers
comme professionnels, vivrait mieux s'il n'y avait pas tant de spam et de virus qui encombraient les réseaux.
Il y a un truc que je trouve étonnant, c'est que l'on n'arrive toujours pas à supprimer le fléau des spams en agissant à la source. C'est si compliqué que cela de couper le robinet des spammeurs ?
Nicolas George
Francky , dans le message <4545e964$0$23911$, a écrit :
Il y a un truc que je trouve étonnant, c'est que l'on n'arrive toujours pas à supprimer le fléau des spams en agissant à la source. C'est si compliqué que cela de couper le robinet des spammeurs ?
Tu voudrais t'y prendre comment au juste ? Bombarder la Chine ?
Francky , dans le message <4545e964$0$23911$426a74cc@news.free.fr>, a
écrit :
Il y a un truc que je trouve étonnant, c'est que l'on n'arrive toujours
pas à supprimer le fléau des spams en agissant à la source.
C'est si compliqué que cela de couper le robinet des spammeurs ?
Tu voudrais t'y prendre comment au juste ? Bombarder la Chine ?
Francky , dans le message <4545e964$0$23911$, a écrit :
Il y a un truc que je trouve étonnant, c'est que l'on n'arrive toujours pas à supprimer le fléau des spams en agissant à la source. C'est si compliqué que cela de couper le robinet des spammeurs ?
Tu voudrais t'y prendre comment au juste ? Bombarder la Chine ?