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recours diffamation sur des news group ?

45 réponses
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Delestaque
Salut,

En fait, je souhaiterais savoir commenent on procède,
Suite a des insultes répétées : se faire traiter d'alccolique
régulièrement; par exemple, par des gens qui n'aiment pas ce que vous
écrivez, que je ne connais pas et que je n'ai jamais vus, azffirmations donc
totalement gratuites
Je vais voir la police, en revanche ceux là sont identifiables, parfois il
ne s'agit que de pseudos, ça doit donc être plus compliqué, que font ils,
ils me virent ?
la Cnil ?Là, je ne pense pas, bon, les " abuse " au près des fournisseurs
d'accès, on sait bien que c'est totalement illusoire et strictment sans
effet.
merci
--
G.Ricco

10 réponses

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dmkgbt
Albert ARIBAUD wrote:


Saisir la justice n'est pas une menace en soi. Mais annoncer qu'on la
saisira si tel acte n'est pas accompli est, en revanche, une menace.



Hum.
Je pense que votre écrit dépasse votre pensée.

Si l'on suit votre raisonnement, toute mise en demeure d'avoir à
accomplir une obligation - comme dans un contrat de vente - sous peine
de saisine de la justice serait une menace ?

Soyons sérieux : en matière pénale, en France, la menace est définie,
prévue et sanctionnée par les articles suivants du CP :

Article 222-17
La menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes dont la
tentative est punissable est punie de six mois d'emprisonnement et de
7500 euros d'amende lorsqu'elle est, soit réitérée, soit matérialisée
par un écrit, une image ou tout autre objet.

La peine est portée à trois ans d'emprisonnement et à 45000 euros
d'amende s'il s'agit d'une menace de mort.

Article 222-18
La menace, par quelque moyen que ce soit, de commettre un crime ou un
délit contre les personnes, est punie de trois ans d'emprisonnement et
de 45000 euros d'amende, lorsqu'elle est faite avec l'ordre de remplir
une condition.

La peine est portée à cinq ans d'emprisonnement et à 75000 euros
d'amende s'il s'agit d'une menace de mort.

Article 222-18-1
Lorsqu'elles sont commises à raison de l'appartenance ou de la
non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une
nation, une race ou une religion déterminée, les menaces prévues au
premier alinéa de l'article 222-17 sont punies de deux ans
d'emprisonnement et de 30 000 Euros d'amende, celles prévues au second
alinéa de cet article et au premier alinéa de l'article 222-18 sont
punies de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 Euros d'amende, et
celles prévues au second alinéa de l'article 222-18 sont punies de sept
ans d'emprisonnement et de 100 000 Euros d'amende. Les mêmes peines sont
encourues lorsque ces menaces sont proférées à raison de l'orientation
sexuelle vraie ou supposée de la victime.

Article 322-13
La menace, par quelque moyen que ce soit, de commettre une destruction,
une dégradation ou une détérioration est punie d'un an d'emprisonnement
et de 15000 euros d'amende lorsqu'elle est faite avec l'ordre de remplir
une condition.

La peine est portée à trois ans d'emprisonnement et 45000 euros d'amende
s'il s'agit d'une menace de destruction, de dégradation ou de
détérioration dangereuses pour les personnes.
...

Si vous lisez bien, la menace est toujours celle de commettre un crime
ou un délit.
Que je sache, saisir la justice n'est ni un délit ni un crime .


Amicalement,




--
http://www.galgosfrance.net/
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dmkgbt
Albert ARIBAUD wrote:


La menace est constituée dès qu'il est dit "fais ci sinon je ferai ça"
et que le "ça" possède un caractère de pression, et assigner quelqu'un
en justice constitue une pression manifeste. En pratique, ce que tu
proposes à l'intéressé constitue une menace, ou pplus exactement une
violence, au sens de l'article 1112 du Code Civil, en ce que tu veux le
forcer à consentir à un contrat (par lequel il s'obligerait à ce que tu
lui demandes de faire, et tu t'obligerais à en rester là) sous la menace
d'aller en justice, acte qui "peut lui inspirer la crainte d'exposer sa
personne ou sa fortune à un mal considérable et présent" (extrait du
1112 CCiv.)



Non.
Je ne suis absolument pas d'accord avec cette interprétation.



--
http://www.galgosfrance.net/
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dmkgbt
Albert ARIBAUD wrote:

Bonjour,

Le Wed, 29 Jul 2009 16:13:35 +0200, "Delestaque" a écrit :

> Albert ARIBAUD wrote:
> > Bonjour,
> >
> > La menace est constituée dès qu'il est dit "fais ci sinon je ferai
> > ça" et que le "ça" possède un caractère de pression, et assigner
> > quelqu'un en justice constitue une pression manifeste. En pratique,
> > ce que tu proposes à l'intéressé constitue une menace, ou pplus
> > exactement une violence, au sens de l'article 1112 du Code Civil,
> > en ce que tu veux le forcer à consentir à un contrat (par lequel il
> > s'obligerait à ce que tu lui demandes de faire, et tu t'obligerais
> > à en rester là) sous la menace d'aller en justice, acte qui "peut
> > lui inspirer la crainte d'exposer sa personne ou sa fortune à un
> > mal considérable et présent" (extrait du 1112 CCiv.)
>
> difficile de considerer que la justice puisse être un mal
> considérable et présent ?

Facile, au contraire : cela engendre une quantité considérable de
contraintes matérielles telles que consulter un avocat (y compris
déplacements et donc absences au travail), répondre aux convocations
(idem), et de contraintes mentales.



Oui et ?
Lorsqu'on commet une infraction, on doit savoir qu'on risque d'être mis
devant ses responsabilités.


> >> comment peut on considérer que c'est une manace, c'est un droit de
> >> la saisir,
> >
> > Saisir la justice n'est pas une menace en soi. Mais annoncer qu'on
> > la saisira si tel acte n'est pas accompli est, en revanche, une
> > menace.
>
> Ah bon, je ne sais pas ce qui peut dire ça, dire a quelqu'un qu'on a
> l'intention de saisir la justice, oui, et alors, et si une
> trnasaction interveient à la suite de ça, c'est parfait, on fait ça
> aux Prud'Hommes, une tentative de conciliation.

> Montre moi où il est écrit que de dire son intention a quelqu'un de
> saisir la justice à son encontre peut être reconnu comme une menace.

Dire à quelqu'un qu'on va saisir la justice, c'est différent de ce que
tu as fait, à savoir dire à ton interlocuteur que tu saisiras la justice
*s'il ne fait pas ce que tu veux*.



C'est pourtant tout à fait courant en matière de réglement amiable en
droit civil ou commercial et en matière de médiation pénale.

> Je luis fais une proposition et tu m'invoques l'article 1112 du Code
> Civil, il serait donc répréhensible de demander en ces termes a
> quelqu'un de cesser de vous insulter ?

Si tu t'étais arrêté là, ç'aurait été une demande. dès lors que tu as
continué et assorti ta demande d'une menace, si tu n'étais pas
satisfait, d'aller en justice, tu as franchi le seuil du 1112 CCiv.



Non.
Article 1112 CC :

Il y a violence lorsqu'elle est de nature à faire impression sur une
personne raisonnable, et qu'elle peut lui inspirer la crainte d'exposer
sa personne ou sa fortune à un mal considérable et présent.

On a égard, en cette matière, à l'âge, au sexe et à la condition des
personnes.

Une action FUTURE en justice n'est ni un "mal considérable" ni
"présent".
Votre analyse est mauvaise.


> non, moi je ne souscris pas à cette théorie

Tu en as le droit. Simplement, suivre ta théorie va t'amener à un échec.



Pas forcément.
La preuve, je l'ai par une action en justice que j'ai faite - à regret
et après avoir eu la même démarche préalable de demandes d'excuses et de
retrait des messages - contre plusieurs usenautes qui m'avaient diffamés
publiquement .
Cette action - même si elle a été compliquée - arrive maintenant à la
fin de l'instruction.
Je pense que mes diffameurs devraient passer au Tribunal cet automne.

> avertir quelqu'un, lui faire part que, c'est quand même ce que fait
> ton avaocat si tu lui demande de porter une affaire devant la
> justice

... mais seulement quand la décision de porter l'affaire est prise,
irréversible et non conditionnée. Quand la saisine est présentée non
comme un fait avéré mais comme une conséquence future en cas de refus
de l'autre partie d'obtempérer à une demande, le seuil du 1112 CCiv. est
(AMA largement) franchi.



Non.
Ni largement ni légèrement.
Expliquer qu'on va saisir la justice s'il n'y a pas d'accord amiable
n'est pas une menace.

Amicalement,




--
http://www.galgosfrance.net/
Avatar
Albert ARIBAUD
Bonjour,

Le Sat, 1 Aug 2009 17:33:51 +0200, (Dominique Gobeaut) a
écrit :

Albert ARIBAUD wrote:


> La menace est constituée dès qu'il est dit "fais ci sinon je ferai
> ça" et que le "ça" possède un caractère de pression, et assigner
> quelqu'un en justice constitue une pression manifeste. En pratique,
> ce que tu proposes à l'intéressé constitue une menace, ou pplus
> exactement une violence, au sens de l'article 1112 du Code Civil,
> en ce que tu veux le forcer à consentir à un contrat (par lequel il
> s'obligerait à ce que tu lui demandes de faire, et tu t'obligerais
> à en rester là) sous la menace d'aller en justice, acte qui "peut
> lui inspirer la crainte d'exposer sa personne ou sa fortune à un
> mal considérable et présent" (extrait du 1112 CCiv.)

Non.
Je ne suis absolument pas d'accord avec cette interprétation.



Comme toute interprétation, on est libre d'y adhérer ou pas ; pour ma
part, j'estime que faire peser sur quelqu'un la crainte d'exposer sa
personne (physiquement et moralement) et sa fortune (par les frais
engagés et les manques à gagnés occasionnés, pas forcément
récupérables) en indiquant vouloir l'entraînant dans une procédure si
l'on n'obtient pas sa coopération constitue bien une violence.

Amicalement,
--
Albert.
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Albert ARIBAUD
Bonjour,

Le Sat, 1 Aug 2009 17:33:49 +0200, (Dominique Gobeaut) a
écrit :

Albert ARIBAUD wrote:


> Saisir la justice n'est pas une menace en soi. Mais annoncer qu'on
> la saisira si tel acte n'est pas accompli est, en revanche, une
> menace.

Hum.
Je pense que votre écrit dépasse votre pensée.

Si l'on suit votre raisonnement, toute mise en demeure d'avoir à
accomplir une obligation - comme dans un contrat de vente - sous peine
de saisine de la justice serait une menace ?



Cela peut l'être, cela ne l'est pas forcément. La mise en demeure,
formellement, n'a pas besoin d'indiquer davantage que l'acte demandé,
le délai et éventuellement la motivation juridique de la demande.
Indiquer qu'on saisira la justice si l'on n'obtient pas gain de cause
n'est pas nécessaire, et, partant, sa mention peut être une menace --
ou plus exactement, une intimidation -- d'autant plus quand parmi les
actes demandés, il y en a que la loi n'imposerait pas (

Soyons sérieux : en matière pénale, en France, la menace est définie,
prévue et sanctionnée par les articles suivants du CP :



(loin de moi l'idée de charcuter les articles, dont je laisse les
numéros pour référence...

Article 222-17
Article 222-18
Article 222-18-1
Article 322-13



Si vous lisez bien, la menace est toujours celle de commettre un crime
ou un délit.
Que je sache, saisir la justice n'est ni un délit ni un crime .



Je sais, et je crois avoir ultérieurement rectifié mon erreur de
terminologie ; j'aurais dû parler de violence et non de menace -- bien
que, pour une fois, le choix terminologique du législateur est
*nettement* contre-intuitif.

Amicalement,
--
Albert.
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Albert ARIBAUD
Bonjour,

Le Sat, 1 Aug 2009 17:33:52 +0200, (Dominique Gobeaut) a
écrit :

Albert ARIBAUD wrote:



> > difficile de considerer que la justice puisse être un mal
> > considérable et présent ?
>
> Facile, au contraire : cela engendre une quantité considérable de
> contraintes matérielles telles que consulter un avocat (y compris
> déplacements et donc absences au travail), répondre aux convocations
> (idem), et de contraintes mentales.

Oui et ?
Lorsqu'on commet une infraction, on doit savoir qu'on risque d'être
mis devant ses responsabilités.



C'est là supposer qu'on a bien commis une infraction. Mais à ce point
de la situation, l'infraction n'est pas encore établie, seulement
supposée par la partie adverse (ce qui est logique puisqu'elle s'en
estime victime). Toutes ces expositions de la personne et de la fortune
ne sont donc pas nécessairement justifiées, et si elles ne le sont pas,
alors la violence est établie.

> Dire à quelqu'un qu'on va saisir la justice, c'est différent de ce
> que tu as fait, à savoir dire à ton interlocuteur que tu saisiras
> la justice *s'il ne fait pas ce que tu veux*.

C'est pourtant tout à fait courant en matière de réglement amiable en
droit civil ou commercial et en matière de médiation pénale.



L'usage ne fait pas le droit, il me semble. :)

Et plus sérieusement, il y a une différence entre un document
professionnel, qui vise à ne pas dépasser le juridiquement possible, et
une demande qui le dépasse évidemment.

> > Je luis fais une proposition et tu m'invoques l'article 1112 du
> > Code Civil, il serait donc répréhensible de demander en ces
> > termes a quelqu'un de cesser de vous insulter ?
>
> Si tu t'étais arrêté là, ç'aurait été une demande. dès lors que tu
> as continué et assorti ta demande d'une menace, si tu n'étais pas
> satisfait, d'aller en justice, tu as franchi le seuil du 1112 CCiv.

Non.
Article 1112 CC :

Il y a violence lorsqu'elle est de nature à faire impression sur une
personne raisonnable, et qu'elle peut lui inspirer la crainte
d'exposer sa personne ou sa fortune à un mal considérable et présent.



Ce qui est le cas : la personne qui estime n'avoir rien commis de
punissable craint à juste titre l'exposition de sa personne et de sa
fortune à une procédure pénible et coûteuse qu'elle n'a pas à subir.

On a égard, en cette matière, à l'âge, au sexe et à la condition des
personnes.

Une action FUTURE en justice n'est ni un "mal considérable" ni
"présent".



Quant à "considérable", c'est à voir. Etre impliqué dans une procédure
n'est pas anodin.

Quant au "présent", je ne suis pas sûr que le législateur entendait que
le mal fût immédiat ; simplement qu'il fût raisonnablement
envisageable, ce qu'il est.

Votre analyse est mauvaise.



Ce n'est pas mon impression ; mais après tout, le problème concerne
Delestaque, pas moi : si j'ai tort, je n'y perds rien ; si j'ai
raison, il y perd.

> > non, moi je ne souscris pas à cette théorie
>
> Tu en as le droit. Simplement, suivre ta théorie va t'amener à un
> échec.

Pas forcément.
La preuve, je l'ai par une action en justice que j'ai faite - à regret
et après avoir eu la même démarche préalable de demandes d'excuses et
de retrait des messages - contre plusieurs usenautes qui m'avaient
diffamés publiquement .
Cette action - même si elle a été compliquée - arrive maintenant à la
fin de l'instruction.
Je pense que mes diffameurs devraient passer au Tribunal cet automne.



Je me permettrai de suggérer d'attendre le jugement avant de se
prononcer sur la pertinence de la démarche, alors.

> > avertir quelqu'un, lui faire part que, c'est quand même ce que
> > fait ton avaocat si tu lui demande de porter une affaire devant la
> > justice
>
> ... mais seulement quand la décision de porter l'affaire est prise,
> irréversible et non conditionnée. Quand la saisine est présentée non
> comme un fait avéré mais comme une conséquence future en cas de
> refus de l'autre partie d'obtempérer à une demande, le seuil du
> 1112 CCiv. est (AMA largement) franchi.

Non.
Ni largement ni légèrement.
Expliquer qu'on va saisir la justice s'il n'y a pas d'accord amiable
n'est pas une menace.



Il y a une différence entre rechercher un règlement amiable et vouloir
imposer ses conditions, non ?

Amicalement,
--
Albert.
Avatar
Steph. K
Le Sat, 01 Aug 2009 18:22:05 +0200, Albert ARIBAUD a écrit :

Ce n'est pas mon impression ; mais après tout, le problème concerne
Delestaque, pas moi : si j'ai tort, je n'y perds rien ; si j'ai raison,
il y perd.



Ce ne serait pas la première fois que Delestaque perdrait l'occasion de
se taire.

--
Steph. K
Avatar
Delestaque
Dominique Gobeaut wrote:
Albert ARIBAUD wrote:

Bonjour,

Le Wed, 29 Jul 2009 16:13:35 +0200, "Delestaque" a écrit :

Albert ARIBAUD wrote:
Bonjour,

La menace est constituée dès qu'il est dit "fais ci sinon je ferai
ça" et que le "ça" possède un caractère de pression, et assigner
quelqu'un en justice constitue une pression manifeste. En pratique,
ce que tu proposes à l'intéressé constitue une menace, ou pplus
exactement une violence, au sens de l'article 1112 du Code Civil,
en ce que tu veux le forcer à consentir à un contrat (par lequel il
s'obligerait à ce que tu lui demandes de faire, et tu t'obligerais
à en rester là) sous la menace d'aller en justice, acte qui "peut
lui inspirer la crainte d'exposer sa personne ou sa fortune à un
mal considérable et présent" (extrait du 1112 CCiv.)



difficile de considerer que la justice puisse être un mal
considérable et présent ?



Facile, au contraire : cela engendre une quantité considérable de
contraintes matérielles telles que consulter un avocat (y compris
déplacements et donc absences au travail), répondre aux convocations
(idem), et de contraintes mentales.



Oui et ?
Lorsqu'on commet une infraction, on doit savoir qu'on risque d'être
mis devant ses responsabilités.


comment peut on considérer que c'est une manace, c'est un droit de
la saisir,



Saisir la justice n'est pas une menace en soi. Mais annoncer qu'on
la saisira si tel acte n'est pas accompli est, en revanche, une
menace.



Ah bon, je ne sais pas ce qui peut dire ça, dire a quelqu'un qu'on a
l'intention de saisir la justice, oui, et alors, et si une
trnasaction interveient à la suite de ça, c'est parfait, on fait ça
aux Prud'Hommes, une tentative de conciliation.



Montre moi où il est écrit que de dire son intention a quelqu'un de
saisir la justice à son encontre peut être reconnu comme une menace.



Dire à quelqu'un qu'on va saisir la justice, c'est différent de ce
que tu as fait, à savoir dire à ton interlocuteur que tu saisiras la
justice *s'il ne fait pas ce que tu veux*.



C'est pourtant tout à fait courant en matière de réglement amiable en
droit civil ou commercial et en matière de médiation pénale.

Je luis fais une proposition et tu m'invoques l'article 1112 du Code
Civil, il serait donc répréhensible de demander en ces termes a
quelqu'un de cesser de vous insulter ?



Si tu t'étais arrêté là, ç'aurait été une demande. dès lors que tu as
continué et assorti ta demande d'une menace, si tu n'étais pas
satisfait, d'aller en justice, tu as franchi le seuil du 1112 CCiv.



Non.
Article 1112 CC :

Il y a violence lorsqu'elle est de nature à faire impression sur une
personne raisonnable, et qu'elle peut lui inspirer la crainte
d'exposer sa personne ou sa fortune à un mal considérable et présent.

On a égard, en cette matière, à l'âge, au sexe et à la condition des
personnes.

Une action FUTURE en justice n'est ni un "mal considérable" ni
"présent".
Votre analyse est mauvaise.


non, moi je ne souscris pas à cette théorie



Tu en as le droit. Simplement, suivre ta théorie va t'amener à un
échec.



Pas forcément.
La preuve, je l'ai par une action en justice que j'ai faite - à regret
et après avoir eu la même démarche préalable de demandes d'excuses et
de retrait des messages - contre plusieurs usenautes qui m'avaient
diffamés publiquement .
Cette action - même si elle a été compliquée - arrive maintenant à la
fin de l'instruction.
Je pense que mes diffameurs devraient passer au Tribunal cet automne.

avertir quelqu'un, lui faire part que, c'est quand même ce que fait
ton avaocat si tu lui demande de porter une affaire devant la
justice



... mais seulement quand la décision de porter l'affaire est prise,
irréversible et non conditionnée. Quand la saisine est présentée non
comme un fait avéré mais comme une conséquence future en cas de refus
de l'autre partie d'obtempérer à une demande, le seuil du 1112 CCiv.
est (AMA largement) franchi.



Non.
Ni largement ni légèrement.
Expliquer qu'on va saisir la justice s'il n'y a pas d'accord amiable
n'est pas une menace.

Amicalement,





Je suis avec interet ce que vous dites tous les deux, je n'interviens pas,
c'est inutile en revanche, merci.

--
G.Ricco
Avatar
Michel Bacqué
Dominique Gobeaut a écrit :

Pas forcément.
La preuve, je l'ai par une action en justice que j'ai faite - à regret
et après avoir eu la même démarche préalable de demandes d'excuses et de
retrait des messages - contre plusieurs usenautes qui m'avaient diffamés
publiquement .
Cette action - même si elle a été compliquée - arrive maintenant à la
fin de l'instruction.
Je pense que mes diffameurs devraient passer au Tribunal cet automne.



Comment pouvez-vous présenter ces gens comme "vos diffameurs" (sic)
alors que le Tribunal ne s'est pas encore prononcé ? Vous vivez dans un
pays où la présomption de culpabilité est en vigueur ?

--
Michel
Avatar
dmkgbt
Albert ARIBAUD wrote:

Bonjour,

Le Sat, 1 Aug 2009 17:33:52 +0200, (Dominique Gobeaut) a
écrit :

> Albert ARIBAUD wrote:

> > > difficile de considerer que la justice puisse être un mal
> > > considérable et présent ?
> >
> > Facile, au contraire : cela engendre une quantité considérable de
> > contraintes matérielles telles que consulter un avocat (y compris
> > déplacements et donc absences au travail), répondre aux convocations
> > (idem), et de contraintes mentales.
>
> Oui et ?
> Lorsqu'on commet une infraction, on doit savoir qu'on risque d'être
> mis devant ses responsabilités.

C'est là supposer qu'on a bien commis une infraction. Mais à ce point
de la situation, l'infraction n'est pas encore établie, seulement
supposée par la partie adverse (ce qui est logique puisqu'elle s'en
estime victime). Toutes ces expositions de la personne et de la fortune
ne sont donc pas nécessairement justifiées, et si elles ne le sont pas,
alors la violence est établie.



Revoyez la définition juridique de la violence...
http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/violence.php


> > Dire à quelqu'un qu'on va saisir la justice, c'est différent de ce
> > que tu as fait, à savoir dire à ton interlocuteur que tu saisiras
> > la justice *s'il ne fait pas ce que tu veux*.
>
> C'est pourtant tout à fait courant en matière de réglement amiable en
> droit civil ou commercial et en matière de médiation pénale.

L'usage ne fait pas le droit, il me semble. :)



Il me semble aussi que le réglement amiable des litiges et la médiation
pénale sont des procédures encadrées par le droit :-)

Et plus sérieusement, il y a une différence entre un document
professionnel, qui vise à ne pas dépasser le juridiquement possible, et
une demande qui le dépasse évidemment.



Votre phrase est juridiquement incompréhensible.

> > > Je luis fais une proposition et tu m'invoques l'article 1112 du
> > > Code Civil, il serait donc répréhensible de demander en ces
> > > termes a quelqu'un de cesser de vous insulter ?
> >
> > Si tu t'étais arrêté là, ç'aurait été une demande. dès lors que tu
> > as continué et assorti ta demande d'une menace, si tu n'étais pas
> > satisfait, d'aller en justice, tu as franchi le seuil du 1112 CCiv.
>
> Non.
> Article 1112 CC :
>
> Il y a violence lorsqu'elle est de nature à faire impression sur une
> personne raisonnable, et qu'elle peut lui inspirer la crainte
> d'exposer sa personne ou sa fortune à un mal considérable et présent.

Ce qui est le cas : la personne qui estime n'avoir rien commis de
punissable craint à juste titre l'exposition de sa personne et de sa
fortune à une procédure pénible et coûteuse qu'elle n'a pas à subir.



"qui estime" ???
Croyez vous que les incendiaires qui ont sévi en Corse ces derniers
jours estimaient devoir subir la juste sanction de leurs actes ?


> On a égard, en cette matière, à l'âge, au sexe et à la condition des
> personnes.
>
> Une action FUTURE en justice n'est ni un "mal considérable" ni
> "présent".

Quant à "considérable", c'est à voir. Etre impliqué dans une procédure
n'est pas anodin.



Certes.
Mais il existe une procédure qui permet légalement de se retourner
contre un accusateur fautif ( la dénonciation calomnieuse) et cette
procédure ne se réfère pas à la notion de "violence".


Quant au "présent", je ne suis pas sûr que le législateur entendait que
le mal fût immédiat ; simplement qu'il fût raisonnablement
envisageable, ce qu'il est.



Vous ne pouvez pas faire dire au Législateur ce qu'il n'a pas dit.
Si le Législateur dit " présent", ça ne veut pas dire " futur" .
De la même façon, quand il dit " certain", ça ne signifie pas "
éventuel".


> Votre analyse est mauvaise.

Ce n'est pas mon impression ; mais après tout, le problème concerne
Delestaque, pas moi : si j'ai tort, je n'y perds rien ; si j'ai
raison, il y perd.



Oui, et comme Delestaque n'est pas un contributeur qui s'est montré
particulièrement agréable sur ce forum dans le passé, qu'il fasse comme
il l'entend ou qu'il consulte un avocat, ça nous fera des vacances :-)))


> > > non, moi je ne souscris pas à cette théorie
> >
> > Tu en as le droit. Simplement, suivre ta théorie va t'amener à un
> > échec.
>
> Pas forcément.
> La preuve, je l'ai par une action en justice que j'ai faite - à regret
> et après avoir eu la même démarche préalable de demandes d'excuses et
> de retrait des messages - contre plusieurs usenautes qui m'avaient
> diffamés publiquement .
> Cette action - même si elle a été compliquée - arrive maintenant à la
> fin de l'instruction.
> Je pense que mes diffameurs devraient passer au Tribunal cet automne.

Je me permettrai de suggérer d'attendre le jugement avant de se
prononcer sur la pertinence de la démarche, alors.



Je publierais le résultat, si vous voulez :-)


> > > avertir quelqu'un, lui faire part que, c'est quand même ce que
> > > fait ton avaocat si tu lui demande de porter une affaire devant la
> > > justice
> >
> > ... mais seulement quand la décision de porter l'affaire est prise,
> > irréversible et non conditionnée. Quand la saisine est présentée non
> > comme un fait avéré mais comme une conséquence future en cas de
> > refus de l'autre partie d'obtempérer à une demande, le seuil du
> > 1112 CCiv. est (AMA largement) franchi.
>
> Non.
> Ni largement ni légèrement.
> Expliquer qu'on va saisir la justice s'il n'y a pas d'accord amiable
> n'est pas une menace.

Il y a une différence entre rechercher un règlement amiable et vouloir
imposer ses conditions, non ?



Amiable ne signifie pas amical, vous savez :-)

Amicalement,



Amiablement ...:-)))))

--
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/
fre/sites/Gendarmerie/A-votre-service
https://www.internet-signalement.gouv.fr/
PortailWeb/planets/Accueil!input.action
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