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Le renard, le juge et les fonctionnaires

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Christian Navis
En 2011, des braves gens de la Dordogne recueillent un renardeau
auprès de sa mère abattue. Et l'apprivoisent.
Vivant désormais parmi les hommes, ce petit animal subit une
imprégnation (mot qui n'est pas dans le code !) le rendant inapte
à la vie sauvage.

Dénoncé par un corbeau (!) le renard va faire l'objet des attentions
vigilantes des moutons de l'administration.
Considérant qu'il sagit d'une bête sauvage (moins dangereuse que les
loups...bards qu'on interdit aux poulets de trop asticoter) le préfet
ordonne la saisie de l'animal. Pour en faire un méchoui ?

Ses "parents adoptifs" (qui ne s'appellent pas Goupil mais de Delane,
ça ne s'invente pas) soustraient Zouzou à la vindicte des argousins,
en faisant ipso facto un outllaw.

Entre temps, le préfet qui a retrouvé un sang froid reptilien clame
aux média qu'il aurait (personnellement ? J'le crois pas !) demandé
aux Delane de suivre un stage pour apprendre à soigner un renard
dont ils se sont jusqu'à présent fort bien occupés.
L'assistance sociale et le psy n'ont noté aucun abus sexuel
sur le renard, et celui-ci n'a pas sollicité le baveux des mineurs.

Nez en moins, les Delane affirment qu'on ne leur a rien proposé du
tout,
et le préfet est incapable de prouver qu'il leur a offert de participer
à un séminaire diplômant de renardologie appliquée.
En moins rigolo, ça ressemble aux vraies fausses primes de Guéant.
"C'est comme ça, sans l'être vraiment, tout en l'étant un peu, et de
toute façon, j'peux rien prouver".

Le parquet de Bergerac qui a moins de nez que Cyrano a poursuivi
le renard (la chasse à courre est-elle admise à la cour ?) et fait
condamner les parents adoptifs de Zouzou.
Lesquels détenaient pourtant une autorisation délivrée par le ministère
de l'écologie (mais ça non plus, c'est pas prévu dans le code !)

La cour d'appel de Bordeaux, pas chienne, a mis de l'eau dans son vin
en leur donnant 4 mois pour se procurer des papiers qu'ils ont déjà
mais qu'ils doivent faire signer par quelqu'un d'autre pour ne plus
se faire canarder.
Ils ont tout l'été pour ça.
Le meilleur moment.
Quand les rats de bureaux sont sur les plages avec les mouettes...

Aussi, pour ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier,
les parents de Zouzou ont formé un pourvoi en cassation. Qui risque
bien évidemment de finir en omelette.
Le jugement en équité (et l'équité tout court) on connait pas trop
en France.
A suivre...

--
Le coup de pied au cul, c'est maintenant !
http://christian.navis.over-blog.com/

10 réponses

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dmkgbt
jr wrote:

Dominique wrote:
>
> Un autre stupide usenaute a encore envie de republier ce lien ?

C'est terrible, n'est-ce pas, ces blogs anonymes tenus par on ne sait pas
qui c'est.



Absolument.

Et donc, ce lien, c'est en tapant votre nom dans Google?



Pourquoi _vous_ évitez de le remettre, jr?

Ah la la.



http://www.youtube.com/watch?v=aKjMQAH8DF4

--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
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dmkgbt
jr wrote:

Dominique wrote:

> J'ai des doutes aussi et le seul moyen de les lever, si Navis n'efface
> pas ce message, sera d'aller à nouveau devant un tribunal.

On s'occupe comme on peut.



En parlant d'occupations rigolotes, jr, vous aspirez toujours _tous_ les
messages publiés avec le X-NAY pour vos archives?
Et vous ferez encore une attestation "destinée à être produite en
justice" avec un extrait de votre BAL joint, pour Navis?


--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
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jr
Dominique wrote:
jr wrote:

Dominique wrote:

Un autre stupide usenaute a encore envie de republier ce lien ?



C'est terrible, n'est-ce pas, ces blogs anonymes tenus par on ne sait pas
qui c'est.



Absolument.



J'ai encore marché dans une bouse. Zut.

Et donc, ce lien, c'est en tapant votre nom dans Google?



Pourquoi _vous_ évitez de le remettre, jr?



Pourquoi aurais-je à éviter quelque chose que je ne fais jamais?


--
jr
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dmkgbt
jr wrote:

Dominique wrote:
> jr wrote:
>
>> Dominique wrote:
>>>
>>> Un autre stupide usenaute a encore envie de republier ce lien ?
>>
>> C'est terrible, n'est-ce pas, ces blogs anonymes tenus par on ne sait pas
>> qui c'est.
>
> Absolument.

J'ai encore marché dans une bouse. Zut.



Du pied gauche? Ça porte bonheur :-)

>> Et donc, ce lien, c'est en tapant votre nom dans Google?
>
> Pourquoi _vous_ évitez de le remettre, jr?

Pourquoi aurais-je à éviter quelque chose que je ne fais jamais?



Vous êtes un Sage.

--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
Avatar
dmkgbt
jr wrote:

Dominique wrote:
> jr wrote:
>
>> Dominique wrote:
>>
>>> J'ai des doutes aussi et le seul moyen de les lever, si Navis n'efface
>>> pas ce message, sera d'aller à nouveau devant un tribunal.
>>
>> On s'occupe comme on peut.
>
> En parlant d'occupations rigolotes, jr, vous aspirez toujours _tous_ les
> messages publiés avec le X-NAY pour vos archives?

Moi? Quelle idée. Et les robots, ça sert à quoi?



Ha, oui, j'oubliais le célèbre Robot-de-jr dans ses cavernes d'acier.


--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
Avatar
.
"Dominique" a écrit dans le message de news:
1l4k214.1ujqg71vxjsk8N%
(changement de titre, modification de forums et suivi sur
fr.misc.droit.internet)

Christian Navis wrote:

Méfiez-vous, elle va vous faire un procès !
http://



C'est un bien mauvais ami qui vous a conseillé de re-balancer ce lien
éculé.

Et le procès, c'est à vous que je vais en faire un si vous ne faites pas
disparaître votre message de tous les serveurs immédiatement.

http://minilien.fr/a0mhs2


.../...
blanche oie
comment ce fait-il que ce lien vous mettant en cause
et donc totalement mensonger
soit encore " en service " et disponible sur le net
puisque vous spécifiez qu'il est éculé




« Attendu cependant qu'une nouvelle mesure de publication du même texte
fait courir un nouveau délai de prescription puisque le délit est à
nouveau commis, c'est pourquoi la réédition d'un livre fait courir un
nouveau délai de prescription ; qu'il en va de même, pour des propos
figurant sur le réseau internet, de la création d'un lien dit hypertexte
permettant d'accéder directement à un article plus ancien, que la
création d'un tel lien doit être analysée comme une nouvelle mise en
ligne du texte auquel ce lien hypertexte renvoie »


Quant à l'auteur du blog que vous citez, c'est en cours, et pas pour une
"simple" diffamation mais pour dénonciation calomnieuse...



Le pauvre ..



V

















Article 226-10

La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne
déterminée, d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions
judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait
totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressée soit à un
officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à
une autorité ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autorité
compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l'employeur de la
personne dénoncée, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45000
euros d'amende.


Un autre stupide usenaute a encore envie de republier ce lien ?


--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
Avatar
Duzz'
Dominique a écrit :

Duzz' wrote:

Dominique a écrit :

http://minilien.fr/a0mhs2



(1) Dans l'attendu "... c'est pourquoi la réédition d'un livre fait
courir un nouveau délai de prescription ...", le terme "réédition"
implique qu'il s'agit du *même* éditeur. C'est logique et cohérent.



Pas logique et cohérent, non.



C'est pas sympa pour les magistrats qui ont prononcé le jugement ... :-)

Prenez un livre édité par un éditeur quelconque (au hasard Bragelonne)
et qui est réédité en édition de poche (au hasard Le Livre de Poche) :
il y a bien réédition mais pas par le même éditeur.
Ou, comme ça se fait bien maintenant, un livre épuisé en édition
papier et numérisé pour mon Kindle.



J'entends bien, mais je ne vois pas le rapport avec l'affaire en question,
dans laquelle seul l'éditeur *initial* est mis en cause. De surcroît, je
doute que la réédition d'un livre par un *autre* éditeur, puisse être de
nature à faire courir un nouveau délai de prescription pour la *première*
édition. Cependant, il reste au plaignant la possibilité d'attaquer la
réédition. Mébon, je n'ai pas eu le courage de rechercher une éventuelle
jurisprudence sur ce point, tant il me paraît extravagant.

Cependant, si un usenaute publie un message dans lequel il cite les
coordonnées d'une librairie qui dispose de l'édition originale du
livre, cela fait-il pour autant courir un nouveau délai de
prescription ?



Votre comparaison n'est pas valable.
D'une part, vous confondez édition et diffusion, ...



Pas vraiment, car mon analogie ne porte ni sur l'un, ni sur l'autre, mais
sur le usenaute qui cite les coordonnées de la librairie. Je pense que c'est
une comparaison valable avec le lien hypertexte qui donne les coordonnées
(URL) du site qui héberge l'oeuvre mise en cause.

... et, d'autre part, un
livre qui a été interdit et détruit ne peut être réédité et est
interdit à la vente donc vous ne le trouverez pas en librairie.



Certes, mais en l'occurrence le "livre" virtuel au sujet duquel je
m'interroge pour la transposition du jugement que vous avez cité, n'a pas
(encore ...) été condamné, ni interdit, ni détruit.

[...]

(2) Dans cette affaire, "... une action en diffamation a été initiée
à l'encontre du directeur de la publication de la lettre Maghreb
Confidentiel et la société Indigo Publications au titre de trois
articles mis en ligne sur le site internet www
africaintelligence.fr, contenant des informations inexactes leur
imputant d'être impliqués dans un homicide."

Là encore, il s'agit du *même* "éditeur" qui fait référence à une de
ses propres publications.



Ç'aurait été quelqu'un d'autre, ça serait pareil : celui qui donne le
lien relance la machine en attirant à nouveau l'attention sur des
diffamations publiques dont la vocation étaient de tomber dans le
néant. Comme un éditeur qui réédite un livre interdit le rend à
nouveau public, celui qui permet d'aller lire un site diffamatoire
effectue une remise en ligne de ce site.
C'est logique et cohérent :-)



Sauf que là encore, le "livre" virtuel en question, n'a pas été
jugé comme étant diffamatoire, ni interdit.

La suite de l'attendu, bien qu'elle omette
malencontreusement de préciser ce point crucial, reste logique et
cohérente. Ce manque de précision me fait toutefois douter de la
possibilité d'en faire une jurisprudence.



Un jugement de ce type était attendu depuis longtemps par les gens qui
ne pouvaient plus agir en diffamation ni faire supprimer un site
diffamatoire à cause du délai de 3 mois.
J'avoue que je suis dans ce cas vis-à-vis de ce blog.



OK, ça je comprends.

[...]

(3) Si un usenaute (ou un autre site web) avait publié le même lien
vers l'article initial en cause, cela aurait-il fait courir un
nouveau délai de prescription pour *cet* article ? La réponse est
évidemment négative, sinon il serait vraiment trop facile, pour un
plaignant, de faire renouveler ce délai /ad libitum/ par un
quelconque comparse.



Non. Vous n'avez pas compris.
Là, ce n'est pas l'auteur que je peux attaquer en diffamation publique
c'est le nouvel éditeur, celui qui a "remis en ligne", Navis, en
l'occurrence.



Je ne comprends toujours pas et je ne suis pas le seul à m'interroger sur
l'interprétation de ce jugement :
http://ribaut-pasqualini.avocat.fr/index.php?post/2013/04/23/L-hyper-resurrection-de-la-prescription
http://minilien.fr/a0mhio

Mais il peut se rattraper : il suffira qu'il supprime son message et
le plus vite possible, car plus il attend, plus ce message sera
diffusé largement et archivé par les sites suceurs de forums.



En effet, mais le blog incriminé est déjà très largement référencé, ne
serait-ce que par Google.

La transposition de ce jugement, à la création d'un tel lien
hypertexte par un *tiers* qui n'a aucun rapport avec l'objet du
litige, ne me semble donc pas évidente.



Vous semblez oublier que Navis, en publiant ce lien, a attiré
l'attention sur son contenu et l'a approuvé : il s'est approprié les
propos en question comme s'il en était lui-même l'auteur.



Il y a certainement des subtilités juridiques qui m'échappent, car je ne lis
rien de tel dans les attendus du jugement que vous invoquez.

Je laisse aux juristes chevronnés, le soin de lever mes doutes de
profane. :-)



J'ai des doutes aussi et le seul moyen de les lever, si Navis n'efface
pas ce message, sera d'aller à nouveau devant un tribunal.
Comme ça on aura peut-être une jurisprudence claire en ce qui concerne
Usenet!



Pourquoi pas, à condition que les magistrats veuillent bien faire l'effort
de comprendre le fonctionnement de Usenet ...

[Xpost sur fmd pour la partie "livre" (papier) qui ne relève pas de fmdi]
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dmkgbt
Duzz' wrote:

Dominique a écrit :

> Duzz' wrote:
>
>> Dominique a écrit :
>>
>>> http://minilien.fr/a0mhs2
>>
>> (1) Dans l'attendu "... c'est pourquoi la réédition d'un livre fait
>> courir un nouveau délai de prescription ...", le terme "réédition"
>> implique qu'il s'agit du *même* éditeur. C'est logique et cohérent.
>
> Pas logique et cohérent, non.

C'est pas sympa pour les magistrats qui ont prononcé le jugement ... :-)



C'est vous qui avez interprété l'attendu à votre sauce avec vos a priori
de ce qu'est une "réédition" :-)

Les commentateurs d'arrêts, dont je suis, dont vous êtes, extrapolent à
partir d'une décision ce que ça pourrait donner dans des cas légérement
différents : ça s'appelle "la doctrine".

Je pense que mon commentaire est meilleur que le votre parce que je ne
me suis pas arrêtée au fait que la "réédition" venait du même auteur ou
du même éditeur puisqu'on peut rééditer un livre sans en être l'auteur
ou le premier éditeur.


> Prenez un livre édité par un éditeur quelconque (au hasard Bragelonne)
> et qui est réédité en édition de poche (au hasard Le Livre de Poche) :
> il y a bien réédition mais pas par le même éditeur.
> Ou, comme ça se fait bien maintenant, un livre épuisé en édition
> papier et numérisé pour mon Kindle.

J'entends bien, mais je ne vois pas le rapport avec l'affaire en question,
dans laquelle seul l'éditeur *initial* est mis en cause.



Parce qu'il est _aussi_ le rééditeur.
Imaginez que ce soit un copain de l'éditeur ou un blogueur quelconque
qui ai envoyé le lien hypertexte.
Ce serait ce rééditeur qui aurait été poursuivi.

De surcroît, je
doute que la réédition d'un livre par un *autre* éditeur, puisse être de
nature à faire courir un nouveau délai de prescription pour la *première*
édition.



Non, àmha, c'est considéré comme un tout nouveau délai qui court à
l'encontre du nouvel éditeur, pas du premier.

Cependant, il reste au plaignant la possibilité d'attaquer la
réédition.



Voilà.
C'est ce que je dit.

Mébon, je n'ai pas eu le courage de rechercher une éventuelle
jurisprudence sur ce point, tant il me paraît extravagant.



Il n'y en a pas encore puisque cet arrêt que je citais est le premier.

>> Cependant, si un usenaute publie un message dans lequel il cite les
>> coordonnées d'une librairie qui dispose de l'édition originale du
>> livre, cela fait-il pour autant courir un nouveau délai de
>> prescription ?
>
> Votre comparaison n'est pas valable.
> D'une part, vous confondez édition et diffusion, ...

Pas vraiment, car mon analogie ne porte ni sur l'un, ni sur l'autre, mais
sur le usenaute qui cite les coordonnées de la librairie. Je pense que c'est
une comparaison valable avec le lien hypertexte qui donne les coordonnées
(URL) du site qui héberge l'oeuvre mise en cause.



Pas du tout.
Vous donnez le lien vers une librairie, ça ne permet pas à la personne
intéressée de lire le texte directement sur son écran.
Reprenons l'analogie : c'est comme si vous donniez le lien vers Amazon :
pour lire le livre, celui auquel vous vous adressez devra le trouver, le
commander, le payer.
Si c'est un livre interdit à la vente, il s'arrêtera à la page d'accueil
du site Amazon et vous ne risquerez rien.

> ... et, d'autre part, un
> livre qui a été interdit et détruit ne peut être réédité et est
> interdit à la vente donc vous ne le trouverez pas en librairie.

Certes, mais en l'occurrence le "livre" virtuel au sujet duquel je
m'interroge pour la transposition du jugement que vous avez cité, n'a pas
(encore ...) été condamné, ni interdit, ni détruit.



Quand on n'est ni l'auteur ni l'éditeur, on n'en sait rien!
C'est bien pour ça que c'est dangereux de donner un lien hypertexte
douteux quand on a lu ce qu'il y avait sur la page à laquelle on renvoie
et qu'on y a vu des trucs pas nets genre insultes ou diffamations ou
incitation à la haine ou pornographie infantile ou négation de crimes
contre l'humanité.
Surtout quand on voit que c'est un site créé uniquement pour diffamer et
calomnier une personne et qu'on a une intention malicieuse (au sens
juridique de "faire le mal" et non au sens anodin et rigolard) en
attirant l'attention dessus.


[...]

>> (2) Dans cette affaire, "... une action en diffamation a été initiée
>> à l'encontre du directeur de la publication de la lettre Maghreb
>> Confidentiel et la société Indigo Publications au titre de trois
>> articles mis en ligne sur le site internet www
>> africaintelligence.fr, contenant des informations inexactes leur
>> imputant d'être impliqués dans un homicide."
>>
>> Là encore, il s'agit du *même* "éditeur" qui fait référence à une de
>> ses propres publications.
>
> Ç'aurait été quelqu'un d'autre, ça serait pareil : celui qui donne le
> lien relance la machine en attirant à nouveau l'attention sur des
> diffamations publiques dont la vocation étaient de tomber dans le
> néant. Comme un éditeur qui réédite un livre interdit le rend à
> nouveau public, celui qui permet d'aller lire un site diffamatoire
> effectue une remise en ligne de ce site.
> C'est logique et cohérent :-)

Sauf que là encore, le "livre" virtuel en question, n'a pas été
jugé comme étant diffamatoire, ni interdit.



Parce que le plaignant ne s'était pas réveillé dans le délai de 3 mois.
Il a sauté sur l'occasion!

>> La suite de l'attendu, bien qu'elle omette
>> malencontreusement de préciser ce point crucial, reste logique et
>> cohérente. Ce manque de précision me fait toutefois douter de la
>> possibilité d'en faire une jurisprudence.
>
> Un jugement de ce type était attendu depuis longtemps par les gens qui
> ne pouvaient plus agir en diffamation ni faire supprimer un site
> diffamatoire à cause du délai de 3 mois.
> J'avoue que je suis dans ce cas vis-à-vis de ce blog.

OK, ça je comprends.



Vous semblez être le seul :-)

[...]

>> (3) Si un usenaute (ou un autre site web) avait publié le même lien
>> vers l'article initial en cause, cela aurait-il fait courir un
>> nouveau délai de prescription pour *cet* article ? La réponse est
>> évidemment négative, sinon il serait vraiment trop facile, pour un
>> plaignant, de faire renouveler ce délai /ad libitum/ par un
>> quelconque comparse.
>
> Non. Vous n'avez pas compris.
> Là, ce n'est pas l'auteur que je peux attaquer en diffamation publique
> c'est le nouvel éditeur, celui qui a "remis en ligne", Navis, en
> l'occurrence.

Je ne comprends toujours pas et je ne suis pas le seul à m'interroger sur
l'interprétation de ce jugement :
http://ribaut-pasqualini.avocat.fr/index.php?post/2013/04/23/L-hyper-resur
rection-de-la-prescription

http://minilien.fr/a0mhio



Je vous avoue que ce n'est pas encore vraiment cleir.
Il va falloir attendre d'autres jugements du même type voire quelqu'un
qui ira jusqu'à la Cour de Cassation.
C'est comme ça qu'évolue le droit quand le Législateur ne fait pas le
boulot.
Si la LCEN avait été moins le produit d'obsédés du piratage, on aurait
peut-être eu une définition plus claire du droit de la presse appliqué à
Internet (et donc à Usenet).

> Mais il peut se rattraper : il suffira qu'il supprime son message et
> le plus vite possible, car plus il attend, plus ce message sera
> diffusé largement et archivé par les sites suceurs de forums.

En effet, mais le blog incriminé est déjà très largement référencé, ne
serait-ce que par Google.



Je sais<soupir>

C'est pourquoi je vais sans doute n'attaquer que l'auteur, pour quelque
chose qui a un délai de prescription beaucoup plus long et qui n'a rien
à voir avec la diffamation.
Si Navis fait au moins l'effort de canceler son message, même s'il est
déjà largement référencé sur ces s.....ries de sites vampires genre
Narkive, je lui foutrais une paix royale.

>> La transposition de ce jugement, à la création d'un tel lien
>> hypertexte par un *tiers* qui n'a aucun rapport avec l'objet du
>> litige, ne me semble donc pas évidente.
>
> Vous semblez oublier que Navis, en publiant ce lien, a attiré
> l'attention sur son contenu et l'a approuvé : il s'est approprié les
> propos en question comme s'il en était lui-même l'auteur.

Il y a certainement des subtilités juridiques qui m'échappent, car je ne lis
rien de tel dans les attendus du jugement que vous invoquez.



<soupir bis> C'est une longue histoire qui fait que je commence à
entr'apercevoir comment fonctionnent les juges en matière d'usenet.
En gros, Navis est de mauvaise foi sur ce coup là.

>> Je laisse aux juristes chevronnés, le soin de lever mes doutes de
>> profane. :-)
>
> J'ai des doutes aussi et le seul moyen de les lever, si Navis n'efface
> pas ce message, sera d'aller à nouveau devant un tribunal.
> Comme ça on aura peut-être une jurisprudence claire en ce qui concerne
> Usenet!

Pourquoi pas, à condition que les magistrats veuillent bien faire l'effort
de comprendre le fonctionnement de Usenet ...



Ça commence à venir et pas seulement au niveau de la 17° Chambre de
Paris, spécialisée en droit de la presse.
Les tribunaux de Province commencent à récupérer des juges jeunes qui
manient mieux Internet depuis qu'ils utilisent les réseaux sociaux
(parce qu'il y a quand même des points communs entre Usenet et Twitter,
par exemple)


[Xpost sur fmd pour la partie "livre" (papier) qui ne relève pas de fmdi]



Vous semblez ignorer que la loi sur la presse date de 1881 et que
l'Internet était un peu rudimentaire à l'époque :-)
Donc la chose écrite sur du papier est encore en charte sur fmdi :-)


--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
Avatar
Christian Navis
Dominique vient de nous annoncer :

C'est un bien mauvais ami qui vous a conseillé de re-balancer ce lien
éculé.
Et le procès, c'est à vous que je vais en faire un si vous ne faites pas
disparaître votre message de tous les serveurs immédiatement.



Dans le Message-ID: <1l4hyvv.1ivmgt11gtg9r6N%
dont vous avez courageusement demandé à Google la disparition
mais que j'ai conservé par devers moi pour les I.P (accessibles
pendant un an) vous parlez d'usenet comme :
"des forums de discussion minuscules d'un média obsolète et
confidentiel." Si préjudice il y avait, il serait minime.

Mais ce post est aussi intéressant pour les propos que vous
m'attribuez : Je serais d'après vous "un type dangereux qui appelle
à tuer les pédophiles, assimile tous les musulmans à des fanatiques
et tous les homosexuels à des violeurs d'enfants."

Or il se trouve qu'à part les pédophiles à l'encontre desquels j'ai
usé d'une expression populaire du genre "on devrait les leur couper !"
je n'ai rien écrit sur les musulmans ni sur les homos violeurs.

Vos propos sans rapport avec l'objet de la discussion évoquant
les tribulations de gens qui ont adopté un renardeau, témoignent
d'une volonté manifeste de nuire.

Ma réponse, quelques heures plus tard, après avoir pris connaissance
de votre prose est bien modérée en comparaison de vos provocations :
un simple lien cité en toute bonne foi. Démonstration :

La version initiale du site litigieux a été publiée le 4 mai 2009.
S'il a subi quelques modifications dans la présentation en août 2010,
le fond est resté le même.

Depuis plus de 4 ans, il semble que vous n'ayez pris aucune diligence
contre l'hébergeur Free qui pourtant retire sans problème les sites
litigieux.

Pour la version 2 il semble que vous n'ayez pas agi non plus auprès
de Blogspot qui retire lui aussi les pages contestées quand des gens
se plaignent d'être nominativement mis en cause, à tort ou à raison.

Enfin, il semble que n'êtes pas davantage intervenue auprès de Google
qui propose une procédure d'effacement aux personnes qui s'estiment
diffamées ou simplement dénigrées.

Sur le fond à présent : il se trouve que le site en question reproduit
une kyrielle de documents qui présentent tous une apparence officielle,
comme s'ils émanaient de divers services de l'Etat.
Et dans la mesure où vous n'avez déposé aucune plainte pour faux en
écriture publique (avec risque de 10 ans de prison pour l'auteur !)
il m'est permis de considérer en toute bonne foi que ces documents
sont authentiques.
Et qu'ils ne présentent aucun caractère confidentiel puisque vous
n'avez
pris aucune mesure pour en faire retirer la publication depuis 4 ans.

En conséquence de quoi, je ne saurais trop vous conseiller de réviser
les textes traitant des procédures abusives, et des possibilités
offertes en pareil cas au défendeur de présenter une demande
reconventionnelle en D.I s'il peut démontrer que l'instance est non
seulement infondée mais entreprise dans le seul but de nuire.

--
Le coup de pied au cul, c'est maintenant !
http://christian.navis.over-blog.com/
Avatar
dmkgbt
Christian Navis wrote:

Dominique vient de nous annoncer :

> C'est un bien mauvais ami qui vous a conseillé de re-balancer ce lien
> éculé.
> Et le procès, c'est à vous que je vais en faire un si vous ne faites pas
> disparaître votre message de tous les serveurs immédiatement.

Dans le Message-ID: <1l4hyvv.1ivmgt11gtg9r6N%
dont vous avez courageusement demandé à Google la disparition



Désolée : le X-NAY est automatique chez moi.
Là, je l'ai enlevé, pour vous éviter d'avoir à archiver.

mais que j'ai conservé par devers moi pour les I.P (accessibles
pendant un an)



Pas de problème : jr archive tous les messages parus sous X-NAY et vous
les régurgite si vous lui demandez gentiment.
Sinon, avec le mid, vous avez :
http://al.howardknight.net

vous parlez d'usenet comme :
"des forums de discussion minuscules d'un média obsolète et
confidentiel." Si préjudice il y avait, il serait minime.



C'est pas faux :-)
Mais vous oubliez tous les sites qui vampirisent notamment les forums de
droit d'usenet et qui n'honorent pas les demandes d'effacement.

Mais ce post est aussi intéressant pour les propos que vous
m'attribuez : Je serais d'après vous "un type dangereux qui appelle
à tuer les pédophiles, assimile tous les musulmans à des fanatiques
et tous les homosexuels à des violeurs d'enfants."



Ouais.
C'est ce qui ressort de vos propos sur fr.soc.feminisme, entre autres.

Or il se trouve qu'à part les pédophiles à l'encontre desquels j'ai
usé d'une expression populaire du genre "on devrait les leur couper !"



Message-ID: <51b470f1$0$2303$

je n'ai rien écrit sur les musulmans



Aymeric de Bainville, ce n'est donc pas vous?
http://www.coranix.org/biblio/gerbe.htm
C'est curieux que cet auteur que personne ne connaît IRL ai effectué les
mêmes voyages aux mêmes périodes que vous, dans les mêmes endroits.
C'est aussi curieux que SOS-racaille identifie Christian Navis comme un
infiltré dans cette organisation, à la fois sous le pseudo de Caramboula
et sous celui d'Aymeric de Bainville.
http://www.euro-reconquista.com/site/spip.php?article333

Voyez, moi aussi, je suis de bonne foi et je donne le lien vers mes
sources.
(c'est dans le dernier quart de l'immondice, avant les commentaires)

ni sur les homos violeurs.



Message-ID: <51b7641c$0$2296$

Vos propos sans rapport avec l'objet de la discussion évoquant
les tribulations de gens qui ont adopté un renardeau, témoignent
d'une volonté manifeste de nuire.



Et le lien que vous avez donné, il était en rapport avec l'objet de la
discussion?

Ma réponse, quelques heures plus tard, après avoir pris connaissance
de votre prose est bien modérée en comparaison de vos provocations :
un simple lien cité en toute bonne foi.



Comme cette fois-là?
Message-ID: <5156f760$0$3719$
"Simplement, hier soir, quelqu'un qui doit vous tenir en haute estime,
m'a indiqué ce lien."


Démonstration :



Pas la peine :-)
Vous m'avez convaincue de votre bonne foi (équivalente à la mienne, hein
?) et c'est vrai que je vais m'occuper de faire supprimer ce tas de
merde.

Vous devriez profiter de vos conseils et en faire autant avec cet
article sur "euro-reconquista", à mon humble avis.



--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
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