Nicolas George a écrit le Mardi 23 Mai 2006 12:25 :
Thomas Labourdette , dans le message
Pourquoi évoluer ? Pour beaucoup de personnes l'ordinateur n'est qu'un outils. Ce n'est pas une raison pour refuser d'apprendre à s'en servir.
Qui a dit que les utilisateurs refusaient d'apprendre ? Ils apprennent sur qu'elle icone il faut clicker pour que ça fasse ce dont ils ont besoin (je schématise).
Maintenant de savoir comment et pourquoi ça fonctionne ce n'est pas leur problème du moment que ça répond à leur attente.
Même avec un bête marteau, si on n'a pas un minimum de pratique et de technique, on se tape sur les doigts.
Ce n'est pas pour ça que l'on a besoin d'apprendre comment est fabriqué un marteau ni qu'elles sont les lois de la physique qui rentre en jeu.
De plus pour enfoncer un clou, on a pas besoin de plusieurs heures
en general au bout de la premiere 1/2 heure l'on a plus de doigts en etat de fonctionnement
d'entraînement (à moins d'avoir un gros problème).
@+
-- des conneries j'en ai dites oui oui je vous assure... mais elles n'engagent que votre perception remy
Nicolas George a écrit le Mardi 23 Mai 2006 12:25 :
Thomas Labourdette , dans le message
Pourquoi évoluer ? Pour beaucoup de personnes l'ordinateur n'est qu'un
outils.
Ce n'est pas une raison pour refuser d'apprendre à s'en servir.
Qui a dit que les utilisateurs refusaient d'apprendre ? Ils apprennent sur
qu'elle icone il faut clicker pour que ça fasse ce dont ils ont besoin (je
schématise).
Maintenant de savoir comment et pourquoi ça fonctionne ce n'est pas leur
problème du moment que ça répond à leur attente.
Même avec
un bête marteau, si on n'a pas un minimum de pratique et de technique, on
se tape sur les doigts.
Ce n'est pas pour ça que l'on a besoin d'apprendre comment est fabriqué un
marteau ni qu'elles sont les lois de la physique qui rentre en jeu.
De plus pour enfoncer un clou, on a pas besoin de plusieurs heures
en general au bout de la premiere 1/2 heure l'on a
plus de doigts en etat de fonctionnement
d'entraînement (à moins d'avoir un gros problème).
@+
--
des conneries j'en ai dites oui oui je vous assure...
mais elles n'engagent que votre perception
remy
Nicolas George a écrit le Mardi 23 Mai 2006 12:25 :
Thomas Labourdette , dans le message
Pourquoi évoluer ? Pour beaucoup de personnes l'ordinateur n'est qu'un outils. Ce n'est pas une raison pour refuser d'apprendre à s'en servir.
Qui a dit que les utilisateurs refusaient d'apprendre ? Ils apprennent sur qu'elle icone il faut clicker pour que ça fasse ce dont ils ont besoin (je schématise).
Maintenant de savoir comment et pourquoi ça fonctionne ce n'est pas leur problème du moment que ça répond à leur attente.
Même avec un bête marteau, si on n'a pas un minimum de pratique et de technique, on se tape sur les doigts.
Ce n'est pas pour ça que l'on a besoin d'apprendre comment est fabriqué un marteau ni qu'elles sont les lois de la physique qui rentre en jeu.
De plus pour enfoncer un clou, on a pas besoin de plusieurs heures
en general au bout de la premiere 1/2 heure l'on a plus de doigts en etat de fonctionnement
d'entraînement (à moins d'avoir un gros problème).
@+
-- des conneries j'en ai dites oui oui je vous assure... mais elles n'engagent que votre perception remy
Nicolas George
Thomas Labourdette , dans le message , a écrit :
Qui a dit que les utilisateurs refusaient d'apprendre ? Ils apprennent sur qu'elle icone il faut clicker pour que ça fasse ce dont ils ont besoin (je schématise).
C'est justement en schématisant que tu rates le fond du problème : un ordinateur est quelque chose de plus complexe qu'un marteau, et à part pour des tâches élémentaires, il faut un petit peu plus que simplement savoir sur quelle icône cliquer. Et ça restera le cas tant pendant encore un bon bout de temps.
On peut simplifier au maximum les tâches simples, il n'en demeure pas moins que tout le monde se retrouvera plus ou moins rapidement à vouloir faire autre chose, et que le minimum indispensable est de savoir reconnaître cet autre chose comme tel.
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la pub, refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
Thomas Labourdette , dans le message
<8cbdk3-9tl.ln1@labourdette.homelinux.com>, a écrit :
Qui a dit que les utilisateurs refusaient d'apprendre ? Ils apprennent sur
qu'elle icone il faut clicker pour que ça fasse ce dont ils ont besoin (je
schématise).
C'est justement en schématisant que tu rates le fond du problème : un
ordinateur est quelque chose de plus complexe qu'un marteau, et à part pour
des tâches élémentaires, il faut un petit peu plus que simplement savoir sur
quelle icône cliquer. Et ça restera le cas tant pendant encore un bon bout
de temps.
On peut simplifier au maximum les tâches simples, il n'en demeure pas moins
que tout le monde se retrouvera plus ou moins rapidement à vouloir faire
autre chose, et que le minimum indispensable est de savoir reconnaître cet
autre chose comme tel.
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la pub,
refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
Qui a dit que les utilisateurs refusaient d'apprendre ? Ils apprennent sur qu'elle icone il faut clicker pour que ça fasse ce dont ils ont besoin (je schématise).
C'est justement en schématisant que tu rates le fond du problème : un ordinateur est quelque chose de plus complexe qu'un marteau, et à part pour des tâches élémentaires, il faut un petit peu plus que simplement savoir sur quelle icône cliquer. Et ça restera le cas tant pendant encore un bon bout de temps.
On peut simplifier au maximum les tâches simples, il n'en demeure pas moins que tout le monde se retrouvera plus ou moins rapidement à vouloir faire autre chose, et que le minimum indispensable est de savoir reconnaître cet autre chose comme tel.
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la pub, refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
talon
Nicolas George <nicolas$ wrote:
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la pub, refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE, écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre! Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés par 3 ans de thèse et quelques postdocs pour pouvoir utiliser ledit PC de manière consciente et réfléchie, ou bien serait-ce que ladite formation ne sert essentiellement à rien d'autre qu'à obtenir des postes universitaires? Devant une question aussi existentielle, mon esprit défaille et je retourne à mes misérables occupations.
--
Michel TALON
Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> wrote:
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la pub,
refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE,
écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans
avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés
par 3 ans de thèse et quelques postdocs pour pouvoir utiliser ledit PC de
manière consciente et réfléchie, ou bien serait-ce que ladite formation ne
sert essentiellement à rien d'autre qu'à obtenir des postes universitaires?
Devant une question aussi existentielle, mon esprit défaille et je retourne à
mes misérables occupations.
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la pub, refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE, écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre! Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés par 3 ans de thèse et quelques postdocs pour pouvoir utiliser ledit PC de manière consciente et réfléchie, ou bien serait-ce que ladite formation ne sert essentiellement à rien d'autre qu'à obtenir des postes universitaires? Devant une question aussi existentielle, mon esprit défaille et je retourne à mes misérables occupations.
--
Michel TALON
SL
C'est justement en schématisant que tu rates le fond du problème : un ordinateur est quelque chose de plus complexe qu'un marteau,
Peut-être n'est pas une bonne analogie aussi. En tout cas la question est : quelle est la complexité qui doit apparaître à l'utilisateur. Faut-il plutôt lui supposer l'obligation de comprendre le système de fichier, ou plutôt lui supposer l'obligation de comprendre qu'il faut une politique de sauvegarde de ses données ?
Tous les systèmes qui ont un succès commercial font le choix de dissimuler la complexité qui se rapporte au fonctionnement de la machine. Mais effectivement ça restera probablement toujours un peu plus complexe de mettre en page et d'enregistrer un fichier que de taper sur un clou. Mais je ne vois pas au nom de quoi il faudrait condamner l'objectif de rendre l'utilisation d'un outil aussi simple que possible à l'utilisateur. L'ordinateur, à mon avis, en tant qu'outil d'utilisation courante, a vocation à être une interface symbolique, ou le fonctionnement concret n'est pas visible.
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la pub, refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
Oui, et c'est un fait, sur lequel il n'y a peut être pas de jugement de valeur à porter. Le grand public refuse aussi catégoriquement de connaître le fonctionnement de sa chaîne hifi ou de son appareil photo.
Je trouve que c'est justement ce qui est le plus complexe : rendre les choses complexes simples.
C'est justement en schématisant que tu rates le fond du problème :
un ordinateur est quelque chose de plus complexe qu'un marteau,
Peut-être n'est pas une bonne analogie aussi. En tout cas la question
est : quelle est la complexité qui doit apparaître à
l'utilisateur. Faut-il plutôt lui supposer l'obligation de comprendre
le système de fichier, ou plutôt lui supposer l'obligation de
comprendre qu'il faut une politique de sauvegarde de ses données ?
Tous les systèmes qui ont un succès commercial font le choix de
dissimuler la complexité qui se rapporte au fonctionnement de la
machine. Mais effectivement ça restera probablement toujours un peu
plus complexe de mettre en page et d'enregistrer un fichier que de
taper sur un clou. Mais je ne vois pas au nom de quoi il faudrait
condamner l'objectif de rendre l'utilisation d'un outil aussi simple
que possible à l'utilisateur. L'ordinateur, à mon avis, en tant
qu'outil d'utilisation courante, a vocation à être une interface
symbolique, ou le fonctionnement concret n'est pas visible.
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la
pub, refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
Oui, et c'est un fait, sur lequel il n'y a peut être pas de jugement
de valeur à porter. Le grand public refuse aussi catégoriquement de
connaître le fonctionnement de sa chaîne hifi ou de son appareil
photo.
Je trouve que c'est justement ce qui est le plus complexe : rendre les
choses complexes simples.
C'est justement en schématisant que tu rates le fond du problème : un ordinateur est quelque chose de plus complexe qu'un marteau,
Peut-être n'est pas une bonne analogie aussi. En tout cas la question est : quelle est la complexité qui doit apparaître à l'utilisateur. Faut-il plutôt lui supposer l'obligation de comprendre le système de fichier, ou plutôt lui supposer l'obligation de comprendre qu'il faut une politique de sauvegarde de ses données ?
Tous les systèmes qui ont un succès commercial font le choix de dissimuler la complexité qui se rapporte au fonctionnement de la machine. Mais effectivement ça restera probablement toujours un peu plus complexe de mettre en page et d'enregistrer un fichier que de taper sur un clou. Mais je ne vois pas au nom de quoi il faudrait condamner l'objectif de rendre l'utilisation d'un outil aussi simple que possible à l'utilisateur. L'ordinateur, à mon avis, en tant qu'outil d'utilisation courante, a vocation à être une interface symbolique, ou le fonctionnement concret n'est pas visible.
Or en l'état, ce n'est pas le cas : le grand public, poussé par la pub, refuse catégoriquement d'admettre cet état de faits.
Oui, et c'est un fait, sur lequel il n'y a peut être pas de jugement de valeur à porter. Le grand public refuse aussi catégoriquement de connaître le fonctionnement de sa chaîne hifi ou de son appareil photo.
Je trouve que c'est justement ce qui est le plus complexe : rendre les choses complexes simples.
Khanh-Dang
(Michel Talon) wrote:
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE, écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
Pour ce qui est d'effectuer un ensemble de tâches restreint et complètement définies, l'utilisation d'un ordinateur peut en effet être simple. On peut raisonnablement espérer qu'elle le soit réellement un jour.
Mais même si la simplicité ultime est atteinte, il faut bien qu'il y ait un certain apprentissage de l'utilisateur, ne serait-ce que par la connaissance de ce qu'il veut créer ou manipuler : qu'est-ce qu'un site web, qu'est-ce qu'un lien web, qu'est-ce qu'un paragraphe, qu'est-ce qu'une police de caractère, etc.
Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés par 3 ans de thèse et quelques postdocs pour pouvoir utiliser ledit PC de manière consciente et réfléchie
Non, mais il faut un apprentissage, que même la simplicité de l'outil (qui reflète au passage la simplicité de la tâche à effectuer) ne peut supplanter.
Et l'apprentissage est d'autant plus long si le nombre de tâches à effectuer est élevé ou, pire, s'il est infini. Ce dernier cas nécessite au moins un espèce de langage de script ou de programmation.
C'est cet infini que vendent les campagnes publicitaires de Microsoft, par exemple, faisant croire que la créativité est à la portée d'un simple clic de souris. Cette vision est évidemment utopique.
talon@lpthe.jussieu.fr (Michel Talon) wrote:
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE,
écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans
avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
Pour ce qui est d'effectuer un ensemble de tâches restreint et
complètement définies, l'utilisation d'un ordinateur peut en effet être
simple. On peut raisonnablement espérer qu'elle le soit réellement
un jour.
Mais même si la simplicité ultime est atteinte, il faut bien qu'il y
ait un certain apprentissage de l'utilisateur, ne serait-ce que par la
connaissance de ce qu'il veut créer ou manipuler : qu'est-ce qu'un site
web, qu'est-ce qu'un lien web, qu'est-ce qu'un paragraphe, qu'est-ce
qu'une police de caractère, etc.
Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés
par 3 ans de thèse et quelques postdocs pour pouvoir utiliser ledit PC de
manière consciente et réfléchie
Non, mais il faut un apprentissage, que même la simplicité de l'outil
(qui reflète au passage la simplicité de la tâche à effectuer) ne peut
supplanter.
Et l'apprentissage est d'autant plus long si le nombre de tâches à
effectuer est élevé ou, pire, s'il est infini. Ce dernier cas nécessite
au moins un espèce de langage de script ou de programmation.
C'est cet infini que vendent les campagnes publicitaires de Microsoft,
par exemple, faisant croire que la créativité est à la portée d'un
simple clic de souris. Cette vision est évidemment utopique.
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE, écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
Pour ce qui est d'effectuer un ensemble de tâches restreint et complètement définies, l'utilisation d'un ordinateur peut en effet être simple. On peut raisonnablement espérer qu'elle le soit réellement un jour.
Mais même si la simplicité ultime est atteinte, il faut bien qu'il y ait un certain apprentissage de l'utilisateur, ne serait-ce que par la connaissance de ce qu'il veut créer ou manipuler : qu'est-ce qu'un site web, qu'est-ce qu'un lien web, qu'est-ce qu'un paragraphe, qu'est-ce qu'une police de caractère, etc.
Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés par 3 ans de thèse et quelques postdocs pour pouvoir utiliser ledit PC de manière consciente et réfléchie
Non, mais il faut un apprentissage, que même la simplicité de l'outil (qui reflète au passage la simplicité de la tâche à effectuer) ne peut supplanter.
Et l'apprentissage est d'autant plus long si le nombre de tâches à effectuer est élevé ou, pire, s'il est infini. Ce dernier cas nécessite au moins un espèce de langage de script ou de programmation.
C'est cet infini que vendent les campagnes publicitaires de Microsoft, par exemple, faisant croire que la créativité est à la portée d'un simple clic de souris. Cette vision est évidemment utopique.
Emmanuel Florac
Le Wed, 24 May 2006 10:18:51 +0000, Michel Talon a écrit :
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE, écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
On peut le dire. Apparemment il y a en moyenne 80 adwares, virus et autres cochonneries sur un PC "grand public". Environ 95% de tous les emails envoyés dans le monde, occupant une part très importante de la bande passante et du stockage, sont des SPAMs, qui sont à 90% émis par des machines du "grand public". Le coût de la négligence et l'ignorance du "grand public" est donc considérable, et ce fric gaspillé serait mieux utilisé à améliorer les systèmes, par exemple.
-- Le commissaire : Comment vous appelez-vous? Garance : Moi je ne m'appelle jamais, je suis toujours là. J'ai pas besoin de m'appeler. Mais les autres m'appellent Garance, si ça peut vous intéresser. Prévert,"les enfants du Paradis".
Le Wed, 24 May 2006 10:18:51 +0000, Michel Talon a écrit :
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE,
écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans
avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
On peut le dire. Apparemment il y a en moyenne 80 adwares, virus et autres
cochonneries sur un PC "grand public". Environ 95% de tous les emails
envoyés dans le monde, occupant une part très importante de la bande
passante et du stockage, sont des SPAMs, qui sont à 90% émis par des
machines du "grand public".
Le coût de la négligence et l'ignorance du "grand public" est donc
considérable, et ce fric gaspillé serait mieux utilisé à améliorer
les systèmes, par exemple.
--
Le commissaire : Comment vous appelez-vous?
Garance : Moi je ne m'appelle jamais, je suis toujours là. J'ai pas
besoin de m'appeler. Mais les autres m'appellent Garance, si ça peut
vous intéresser.
Prévert,"les enfants du Paradis".
Le Wed, 24 May 2006 10:18:51 +0000, Michel Talon a écrit :
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE, écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
On peut le dire. Apparemment il y a en moyenne 80 adwares, virus et autres cochonneries sur un PC "grand public". Environ 95% de tous les emails envoyés dans le monde, occupant une part très importante de la bande passante et du stockage, sont des SPAMs, qui sont à 90% émis par des machines du "grand public". Le coût de la négligence et l'ignorance du "grand public" est donc considérable, et ce fric gaspillé serait mieux utilisé à améliorer les systèmes, par exemple.
-- Le commissaire : Comment vous appelez-vous? Garance : Moi je ne m'appelle jamais, je suis toujours là. J'ai pas besoin de m'appeler. Mais les autres m'appellent Garance, si ça peut vous intéresser. Prévert,"les enfants du Paradis".
Khanh-Dang
Emmanuel Florac wrote:
Apparemment il y a en moyenne 80 adwares, virus et autres cochonneries sur un PC "grand public". Environ 95% de tous les emails envoyés dans le monde, occupant une part très importante de la bande passante et du stockage, sont des SPAMs, qui sont à 90% émis par des machines du "grand public". Le coût de la négligence et l'ignorance du "grand public" est donc considérable, et ce fric gaspillé serait mieux utilisé à améliorer les systèmes, par exemple.
Le problème, c'est que le spam n'est un problème que pour les fournisseurs d'accès, pas pour les éditeurs de logiciels. On pourrait même dire que le spam et les virus sont bénéfiques pour les éditeurs de logiciels : ça permet de vendre des antispams et des antivirus. Ça permet aussi de faire du marketing : « immunisez-vous avec la dernière version de notre logiciel ».
Emmanuel Florac <eflorac@imaginet.fr> wrote:
Apparemment il y a en moyenne 80 adwares, virus et autres
cochonneries sur un PC "grand public". Environ 95% de tous les emails
envoyés dans le monde, occupant une part très importante de la bande
passante et du stockage, sont des SPAMs, qui sont à 90% émis par des
machines du "grand public".
Le coût de la négligence et l'ignorance du "grand public" est donc
considérable, et ce fric gaspillé serait mieux utilisé à améliorer
les systèmes, par exemple.
Le problème, c'est que le spam n'est un problème que pour les
fournisseurs d'accès, pas pour les éditeurs de logiciels. On pourrait
même dire que le spam et les virus sont bénéfiques pour les éditeurs de
logiciels : ça permet de vendre des antispams et des antivirus. Ça
permet aussi de faire du marketing : « immunisez-vous avec la
dernière version de notre logiciel ».
Apparemment il y a en moyenne 80 adwares, virus et autres cochonneries sur un PC "grand public". Environ 95% de tous les emails envoyés dans le monde, occupant une part très importante de la bande passante et du stockage, sont des SPAMs, qui sont à 90% émis par des machines du "grand public". Le coût de la négligence et l'ignorance du "grand public" est donc considérable, et ce fric gaspillé serait mieux utilisé à améliorer les systèmes, par exemple.
Le problème, c'est que le spam n'est un problème que pour les fournisseurs d'accès, pas pour les éditeurs de logiciels. On pourrait même dire que le spam et les virus sont bénéfiques pour les éditeurs de logiciels : ça permet de vendre des antispams et des antivirus. Ça permet aussi de faire du marketing : « immunisez-vous avec la dernière version de notre logiciel ».
talon
Khanh-Dang wrote:
C'est cet infini que vendent les campagnes publicitaires de Microsoft, par exemple, faisant croire que la créativité est à la portée d'un simple clic de souris. Cette vision est évidemment utopique.
En es tu bien sûr? En jouant avec inkscape, par exemple, on peut faire des dessins fascinants. Il est possible que cette créativité là soit effectivement à quelques clics de souris, sans qu'il soit besoin d'apprendre quoi que ce soit en informatique. Je ne parle pas du cas bien plus évident de celui qui va écrire un roman sous Word. Bref la créativité existe dans plein d'autres domaines que l'informatique, et beaucoup de gens demandent à l'informatique uniquement de ne pas se mettre en travers.
--
Michel TALON
Khanh-Dang <khanh-dang@w.fr.invalid> wrote:
C'est cet infini que vendent les campagnes publicitaires de Microsoft,
par exemple, faisant croire que la créativité est à la portée d'un
simple clic de souris. Cette vision est évidemment utopique.
En es tu bien sûr? En jouant avec inkscape, par exemple, on peut faire des
dessins fascinants. Il est possible que cette créativité là soit effectivement
à quelques clics de souris, sans qu'il soit besoin d'apprendre quoi que ce
soit en informatique. Je ne parle pas du cas bien plus évident de celui qui va
écrire un roman sous Word. Bref la créativité existe dans plein d'autres
domaines que l'informatique, et beaucoup de gens demandent à l'informatique
uniquement de ne pas se mettre en travers.
C'est cet infini que vendent les campagnes publicitaires de Microsoft, par exemple, faisant croire que la créativité est à la portée d'un simple clic de souris. Cette vision est évidemment utopique.
En es tu bien sûr? En jouant avec inkscape, par exemple, on peut faire des dessins fascinants. Il est possible que cette créativité là soit effectivement à quelques clics de souris, sans qu'il soit besoin d'apprendre quoi que ce soit en informatique. Je ne parle pas du cas bien plus évident de celui qui va écrire un roman sous Word. Bref la créativité existe dans plein d'autres domaines que l'informatique, et beaucoup de gens demandent à l'informatique uniquement de ne pas se mettre en travers.
--
Michel TALON
Nicolas George
Michel Talon, dans le message <e51bub$2m7s$, a écrit :
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE, écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
Cf. la réponse d'Emmanuel.
Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés par 3 ans de thèse et quelques postdocs
Est-ce que tu pourrais t'abstenir de caricaturer aussi grossièrement la position de tes interlocuteurs ? Ça n'apporte strictement rien au débat, et c'est limite insultant.
Ce que j'aimerais, c'est que les gens, tous ceux qui utilisent un ordinateur, aient les idées relativement claires sur :
- la différence entre un fichier exécutable et un fichier de données, entre une application et un document ;
- l'ordre de grandeur des tailles des données (document texte, photo, musique, vidéo) et des contenants (CD-R, disque dur, débit réseau) ;
- le principe de fonctionnement du web, la différence entre ce qui se passe sur leur machine et ce qui se passe sur les serveurs du site qu'ils consultent ;
- la différence entre un répertoire et un fichier, et éventuellement un lien, les conventions générales de nommage des fichiers, la base de l'arborescence des répertoire du système qu'ils utilisent ;
- les notions élémentaires de sécurité : reconnaître quelles opérations sont sûres, et quelles opérations sont risquées, et identifier la personne qui cause le risque.
Oserais-tu prétendre qu'on peut utiliser un ordinateur pendant plus de quelques jours sans ces notions, et sans être une nuisance pour soi-même et pour son entourage ?
Michel Talon, dans le message <e51bub$2m7s$1@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE,
écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans
avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
Cf. la réponse d'Emmanuel.
Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés
par 3 ans de thèse et quelques postdocs
Est-ce que tu pourrais t'abstenir de caricaturer aussi grossièrement la
position de tes interlocuteurs ? Ça n'apporte strictement rien au débat, et
c'est limite insultant.
Ce que j'aimerais, c'est que les gens, tous ceux qui utilisent un
ordinateur, aient les idées relativement claires sur :
- la différence entre un fichier exécutable et un fichier de données, entre
une application et un document ;
- l'ordre de grandeur des tailles des données (document texte, photo,
musique, vidéo) et des contenants (CD-R, disque dur, débit réseau) ;
- le principe de fonctionnement du web, la différence entre ce qui se passe
sur leur machine et ce qui se passe sur les serveurs du site qu'ils
consultent ;
- la différence entre un répertoire et un fichier, et éventuellement un
lien, les conventions générales de nommage des fichiers, la base de
l'arborescence des répertoire du système qu'ils utilisent ;
- les notions élémentaires de sécurité : reconnaître quelles opérations sont
sûres, et quelles opérations sont risquées, et identifier la personne qui
cause le risque.
Oserais-tu prétendre qu'on peut utiliser un ordinateur pendant plus de
quelques jours sans ces notions, et sans être une nuisance pour soi-même et
pour son entourage ?
Michel Talon, dans le message <e51bub$2m7s$, a écrit :
Oui, le grand public, poussé par la pub, achète un PC, surfe le web avec IE, écrit ses lettres avec Word, écoute ses musiques et regarde ses films, sans avoir besoin d'apprendre quoi que ce soit à l'informatique. Quel désastre!
Cf. la réponse d'Emmanuel.
Serait-il nécessaire d'aller passer 5 ans à la fac, éventuellement complétés par 3 ans de thèse et quelques postdocs
Est-ce que tu pourrais t'abstenir de caricaturer aussi grossièrement la position de tes interlocuteurs ? Ça n'apporte strictement rien au débat, et c'est limite insultant.
Ce que j'aimerais, c'est que les gens, tous ceux qui utilisent un ordinateur, aient les idées relativement claires sur :
- la différence entre un fichier exécutable et un fichier de données, entre une application et un document ;
- l'ordre de grandeur des tailles des données (document texte, photo, musique, vidéo) et des contenants (CD-R, disque dur, débit réseau) ;
- le principe de fonctionnement du web, la différence entre ce qui se passe sur leur machine et ce qui se passe sur les serveurs du site qu'ils consultent ;
- la différence entre un répertoire et un fichier, et éventuellement un lien, les conventions générales de nommage des fichiers, la base de l'arborescence des répertoire du système qu'ils utilisent ;
- les notions élémentaires de sécurité : reconnaître quelles opérations sont sûres, et quelles opérations sont risquées, et identifier la personne qui cause le risque.
Oserais-tu prétendre qu'on peut utiliser un ordinateur pendant plus de quelques jours sans ces notions, et sans être une nuisance pour soi-même et pour son entourage ?
Nicolas George
SL , dans le message , a écrit :
Mais effectivement ça restera probablement toujours un peu plus complexe de mettre en page et d'enregistrer un fichier que de taper sur un clou.
Précisément mon point.
Mais je ne vois pas au nom de quoi il faudrait condamner l'objectif de rendre l'utilisation d'un outil aussi simple que possible à l'utilisateur.
Ce que je condamne, c'est la *prétention* de faire un outil plus simple qu'il ne peut réellement être.
ou de son appareil photo.
Très bon exemple : même avec un appareil tout automatique, on ne peut pas dépasser le stade des photos de vacances ratées aux trois quarts sans avoir un minimum de notions sur le lien entre éclairage et profondeur de champ, sensibilité de la pellicule et grain du résultat (ou, en numérique, capacité de la carte mémoire par rapport à la qualité des photos).
Et personne n'allait prétendre avoir un appareil photo capable de faire des photos nettes sur n'importe quelle profondeur par n'importe quel éclairage. Or, mutatis mutandis, c'est ce que font apple et microsoft avec leurs systèmes.
SL , dans le message <u3bezr9bi.fsf@nospam.com>, a écrit :
Mais effectivement ça restera probablement toujours un peu
plus complexe de mettre en page et d'enregistrer un fichier que de
taper sur un clou.
Précisément mon point.
Mais je ne vois pas au nom de quoi il faudrait
condamner l'objectif de rendre l'utilisation d'un outil aussi simple
que possible à l'utilisateur.
Ce que je condamne, c'est la *prétention* de faire un outil plus simple
qu'il ne peut réellement être.
ou de son appareil
photo.
Très bon exemple : même avec un appareil tout automatique, on ne peut pas
dépasser le stade des photos de vacances ratées aux trois quarts sans avoir
un minimum de notions sur le lien entre éclairage et profondeur de champ,
sensibilité de la pellicule et grain du résultat (ou, en numérique, capacité
de la carte mémoire par rapport à la qualité des photos).
Et personne n'allait prétendre avoir un appareil photo capable de faire des
photos nettes sur n'importe quelle profondeur par n'importe quel éclairage.
Or, mutatis mutandis, c'est ce que font apple et microsoft avec leurs
systèmes.
Mais effectivement ça restera probablement toujours un peu plus complexe de mettre en page et d'enregistrer un fichier que de taper sur un clou.
Précisément mon point.
Mais je ne vois pas au nom de quoi il faudrait condamner l'objectif de rendre l'utilisation d'un outil aussi simple que possible à l'utilisateur.
Ce que je condamne, c'est la *prétention* de faire un outil plus simple qu'il ne peut réellement être.
ou de son appareil photo.
Très bon exemple : même avec un appareil tout automatique, on ne peut pas dépasser le stade des photos de vacances ratées aux trois quarts sans avoir un minimum de notions sur le lien entre éclairage et profondeur de champ, sensibilité de la pellicule et grain du résultat (ou, en numérique, capacité de la carte mémoire par rapport à la qualité des photos).
Et personne n'allait prétendre avoir un appareil photo capable de faire des photos nettes sur n'importe quelle profondeur par n'importe quel éclairage. Or, mutatis mutandis, c'est ce que font apple et microsoft avec leurs systèmes.