Le fabricant canadien Research in Motion ( RIM ) donne des gages de bonne volonté au gouvernement indien en indiquant avoir fourni une solution de suivi des messages issus du service BlackBerry Messenger en amont de la date limite du 31 janvier, évitant un éventuel arrêt de ses services dans le pays.

Dès le mois d'octobre 2010, RIM avait posé les bases d'une méthode de surveillance pour la messagerie instantanée des smartphones BlackBerry et celle-ci a été adaptée depuis pour répondre aux demandes des autorités indiennes.

En revanche, le fabricant de terminaux reste ferme concernant la messagerie mobile professionnelle : il n'est toujours pas possible de ournir un accès aux données chiffrées des messageries professionnelles ( les messageries grand public peuvent quant à elles être interceptées ).


Pas de solution pour les messageries professionnelles chiffrées

RIM ne veut pas modifier l'architecture de son service BES ( BlackBerry Server Enterprise ) et entend maintenir son intégrité partout dans le monde. Pas question donc de créer des backdoors pour les besoins des gouvernements, même quand ceux-ci font valoir des questions de sécurité nationale.

Ne pouvant fournir directement les clés de chiffrement, la solution ne peut éventuellement venir qu'au cas par cas via les entreprises utilisant ses services. Une réponse technique serait donc relativement complexe à mettre en place et en dépend pas de RIM.

Dans le même temps, le fabricant des BlackBerry a promis de filtrer les contenus à caractère pornographique sur ses terminaux, à la demande du gouvernement indonésien. Mais cela pourrait n'être qu'une permière étape : des personnalités politiques n'ont pas caché qu'elles aimeraient voir une partie des revenus générés par RIM dans le pays revenir vers le gouvernement. Un nouveau front qui s'ouvre ?

Source : Reuters