La SEA - Syrian Electronic Army - est un groupe de pirates informatiques qui a commencé à faire parler de lui en 2011. À l'époque, il était considéré comme un groupe de hackers pro-Bashar al-Assad. Ses actions ont essentiellement pris la forme de cybervandalisme, sans forcément impliquer des attaques sophistiquées.

Syrian electronic Army Du spam et du phishing, des défacements de sites Web, des attaques par déni de service distribué mais aussi des attaques de malwares qui ont notamment visé des médias occidentaux et l'US Army. Parmi les victimes de l'Armée électronique syrienne, The Washington Post, CNN ou encore Le Monde.

La SEA avait également pris le contrôle du compte Twitter de l'Associated Press pour y diffuser une fausse information au sujet de deux explosions à la Maison Blanche dans lesquelles le président américain Barack Obama aurait été blessé. Une fausse information qui avait fait vaciller le marché boursier.

Alors que l'Armée électronique syrienne ne fait plus parler d'elle avec des cyberattaques, trois membres présumés et tous de nationalité syrienne ont été inculpés par la justice aux États-Unis. L'un d'eux a été arrêté en Allemagne (une procédure d'extradition est en cours), tandis que les deux autres résideraient en Syrie.

Le FBI les a placés sur sa liste des Cyber Most Wanted et offre 100 000 dollars pour toute information permettant leur arrestation. En plus de son implication présumée dans la SEA de septembre 2011 à janvier 2014, celui qui se faisait appeler The Shadow est aussi suspecté (comme l'individu interpellé en Allemagne) d'une série de cyberextorsions.

Pour de telles extorsions qui ont visé des entreprises américaines et internationales, leur connexion avec l'Armée électronique syrienne aurait servi à intimider les victimes.