Alors que l'Autriche boucle aujourd'hui sa présidence de l'Union européenne, les ministres des Finances européens ne sont pas parvenus à dégager cette année un accord politique concernant une taxe sur les services numériques pour faire suite à une proposition de directive de la Commission européenne.

Comme la France, l'Autriche a donc décidé d'agir sans attendre l'obtention d'un accord au niveau européen qui pourrait intervenir avant le mois de mars prochain. Toutefois, si la France doit mettre en application sa taxation dès le 1er janvier, l'Autriche l'inscrit dans le cadre de réformes fiscales pour 2020.

Les contours de cette taxe autrichienne seront dévoilés le mois prochain. " En plus du plan européen, nous allons prendre une mesure nationale ", a déclaré Sebastian Kurz, le chancelier autrichien (Reuters). " L'objectif est clair : taxer des entreprises qui réalisent d'importants profits en ligne mais ne paient pratiquement pas d'impôt, comme Facebook et Amazon. "

Pour la taxe française, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances, avait évoqué une extension " aux revenus publicitaires, aux plateformes et à la revente de données personnelles ", au-delà du chiffre d'affaires.

" Les géants du numérique font des profits considérables grâce aux consommateurs français et paient 14 points d'imposition en moins que les autres entreprises, que les TPE, que les PME, que l'industrie française ", avait déclaré Bruno Le Maire sur France 2.