La semaine dernière, le groupe TF1 a signifié à Orange son intention d'utiliser " tous les moyens juridiques à sa disposition pour faire valoir ses droits ", suite à la fin des accords de distribution du service MyTF1 et de ses chaînes en clair.

bras-de-fer Si les abonnés d'Orange sont privés de l'accès aux services de replay MyTF1 via leur box, l'opérateur n'entend pas couper les chaînes de TF1 (TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI) tant que le groupe audiovisuel n'aura pas déposé une assignation en justice.

Pour Orange, TF1 a " pour seule justification la volonté d'augmenter ses profits. " L'opérateur fait en outre valoir que la totalité des coûts techniques et de transport des chaînes en clair sont à sa charge. Pas question dès lors de rémunérer pour des chaînes en clair qui étaient jusqu'à présent fournies gratuitement.

Au Figaro, Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad (maison-mère de Free), déclare que " les demandes de TF1 sont extravagantes. " Il ajoute être " pessimiste pour la suite des négociations. " Le contrat entre TF1 et Free arrive à échéance fin mars.

Rappelons que TF1 a par contre signé un nouvel accord de distribution avec Altice-SFR et avec Bouygues Telecom comprenant une offre TF1 Premium et des services supplémentaires pour des revenus plus importants.

Fort de leur place de choix dans la contribution pour la télévision sur Internet, Orange et Free sont donc sur la même longueur d'onde dans une opposition au groupe TF1. De même, au Journal du Dimanche, le patron de Canal+ accuse TF1 de " chantage inadmissible. " L'accord actuel entre Canal (Canalsat) et le groupe TF1 se termine fin février.

" Le groupe TF1 profite indûment de sa puissance pour exiger des opérateurs qui diffusent ses chaînes gratuites, des sommes astronomiques, à hauteur de 100 millions d'euros au total, dont plusieurs dizaines de millions pour le seul groupe Canal+ ", déclare Maxime Saada.

Le bras de fer se poursuit. Comme souvent dans ce genre de situation, chaque acteur concerné montre ses muscles. Toutefois, on peut parier qu'un terrain d'entente finira bel et bien par être trouvé. Après tout, Orange a accepté des conditions du groupe M6.