En amont du procès qui doit s'ouvrir le 10 octobre, la firme Waymo, filiale d'Alphabet spécialisée dans les technologies de véhicules autonomes, a fait ses comptes concernant l'accusation de vol de neuf de ses secrets commerciaux par Uber à l'occasion du recrutement d'Anthony Levandowski, architecte de la Google Car avant de partir fonder la startup Otto rapidement rachetée par Uber.
Et c'est pas moins de 2,6 milliards de dollars qui sont réclamés au fournisseur de services VTC après le transfert indélicat de 14 000 documents juste avant le départ de Levandowski, dont les plans d'un nouveau capteur LiDAR, permettant d'économiser des mois de R&D.
Le site Re/code note que ce montant ne concerne que l'un des neufs secrets commerciaux du dossier et qu'il faut sans doute ajouter ceux des huit autres. Sans surprise, Uber conteste le montant calculé par un expert en l'estimant largement surévalué et ne reposant que sur des spéculations de bénéfices à venir dans un marché naissant.
Le défi est aussi d'importance pour Uber. Dans un contexte de concurrence grandissante autour des services VTC, de l'essor à venir de flottes de véhicules sans conducteur et de difficultés d'accès aux marchés, la maîtrise des technologies de véhicules autonomes ouvrirait de nouveaux débouchés.
