Rebuté depuis plusieurs années dans ses efforts de conquête du marché nord-américain, accusé de capacités d'espionnage dans ses équipements télécom sans que des preuves concrètes ne soient fournies, le groupe chinois Huawei passe à l'offensive après avoir longtemps simplement démenti les allégations.

Huawei logo Comme attendu, il annonce porter plainte contre le gouvernement des Etats-Unis et son utilisation de la loi NDAA (National Defense Authorisation Act) qui permet de bloquer toute action de Huawei sur le sol américain au nom de la sécurité nationale.

Huawei affirme que les USA excluent injustement et sans fondement les équipementiers chinois (Huawei mais aussi ZTE) sans leur permettre de défendre leur cause et créent les conditions d'une concurrence déloyale.

Ripostant aux accusations d'espionnage des communications, Huawei affirme que les USA ont piraté ses serveurs et récupéré des emails et du code source. La réponse du groupe chinois intervient alors que le sort de sa directrice financière Meng Wanzhou (également fille du fondateur de Huawei) est en train de se jouer au Canada avec l'examen d'une demande d'extradition vers les Etats-Unis.

L'équipementier chinois dénonce également l'attitude des USA qui cherchent à influencer l'Europe pour la pousser à exclure à son tour les entreprises telecom asiatiques de ses contrats de fourniture, à l'aube des déploiements 5G.

Source : Les Echos