android logo Pendant que chez Apple, on se félicite du lancement de l' iPhone 3G et de son canal unique de distribution d'applications, l' App Store ( 10 millions d'applications téléchargées en trois jours ), du côté de la plate-forme concurrente Google Android, c'est un peu la soupe à la grimace chez les développeurs.

Manque d'information sur les évolutions futures, problèmes récurrents et non corrigés avec le kit de développement ( SDK ), flou sur la mise à disposition des prochaines versions du SDK...les développeurs se sentent un peu esseulés, alors que l'appel des plates-formes mobiles concurrentes n'a jamais été aussi fort.

Ars Technica rapporte que des discussions ont commencé à fleurir sur l'intérêt de poursuivre leurs efforts sur Android alors que d'autres alternatives sont tout aussi attractives : OpenMoko et son Neo FreeRunner, la plate-forme LiMo mais surtout l' iPhone, qui propose des solutions très concrètes : SDK, canal de distribution, pourcentage de rémunération attractif ( 70% ) et base d'utilisateurs conséquente.

On se souvient que les mêmes critiques ont été formulées quelque temps après le lancement du SDK Android fin 2007, et que de nombreuses interrogations sur divers aspects ont été régulièrement soulevées, sans forcément toujours recevoir de réponses concrètes.


Développeurs cherchent soutien
Android Developer Challenge Google a pourtant montré son intérêt pour le développement d'applications en lançant un concours, l' Android Developer Challenge, dont les premiers lauréats ont été dévoilés il y a deux mois, avec un financement à  la clé.

Une réponse informelle aux dernières critiques a été faite par l'un des ingénieurs Android de Google, Jean-Baptiste Queru, qui semble indiquer que la société a placé sa priorité dans la mise à disposition sur le marché et en temps voulu de terminaux mobiles, le développement du SDK ne venant qu'après.

Il confirme également que les critiques et demandes de correction sont entendues et seront prises en compte mais l'équipe Android n'est pas encore autorisée à communiquer sur le sujet. Comme le souligne Ars Technica, Google s'intéresse pour le moment plus aux besoins et demandes des opérateurs, afin de nouer des partenariats efficaces, qu' à ceux des développeurs tiers, au risque de se couper de cette base pourtant essentielle au succès futur d' Android.

La situation pourrait changer après le lancement des premiers terminaux mais le manque de communication entre Google et les développeurs tiers, d'autant plus regrettable que la plate-forme est tournée vers l'ouverture, risque à terme lui porter préjudice.
Source : Ars Technica