Le 24 septembre dernier, la rumeur a bruissé d'un dysfonctionnement grave pour Facebook et pour conséquence la publication sur la Timeline de certains utilisateurs d'anciens messages privés. Le réseau social a démenti un tel bug mais a eu du mal à convaincre.

L'affaire est presque devenue une affaire d'État. La Commission nationale de l'informatique et des libertés a auditionné des responsables de Facebook. Les premiers éléments des investigations menées ont accrédité la thèse d'une confusion des utilisateurs.

Alors que la CNIL a conduit des investigations complémentaires et a reçu des appels d'internautes, Facebook a réaffirmé la non-existence du bug pour le reléguer au rang de mythe qui revient fréquemment.

Dans ses conclusions, la CNIL indique que " les messages incriminés par de nombreux utilisateurs de Facebook semblent être exclusivement des messages de murs à murs et non des messages envoyés par l'intermédiaire de la messagerie privée de Facebook ".

Le supposé bug était donc bel et bien un mythe comme l'a soutenu Facebook. Pour autant, " le caractère privé du contenu de certaines des communications révélées semble indiscutable. En d'autres termes, les utilisateurs avaient l'impression d'envoyer des messages privés lorsqu'ils utilisaient la messagerie mur à mur ", ajoute la CNIL pour expliquer la confusion.

Des utilisateurs ont ainsi pu redécouvrir de tels messages lors du passage automatique à la Timeline et de leur donner un caractère privé qu'ils n'ont en réalité jamais eu. Une mauvaise maîtrise de l'outil en somme, favorisée par un parfois manque de transparence de la part de Facebook et divers changements apportés au fil du temps.

Récemment, l'autorité irlandaise de protection des données a été plutôt satisfaite de Facebook et du respect de ses engagements pris.