Le processus de cession de l'activité de fabrication de mobiles et smartphones Nokia au groupe Microsoft est en cours et doit être achevé en début d'année prochaine. Les régulateurs antitrust sont en train d'évaluer l'acquisition et certains, aux Etats-Unis et en Europe, ont déjà donné leur feu vert.

L'aval n'est pas encore obtenu en Chine et le ministère du Commerce pourrait ne l'accorder qu'en échange de certaines garanties. Et pour valider l'opération, il pourrait faire pression pour leur imposer de baisser le montant des droits de licence relatifs à leur propriété intellectuelle.

rachat nokia microsoft  Les fabricants chinois voulant devenir des acteurs internationaux, le coût des droits de licence ne va qu'augmenter auprès de ces deux acteurs et les tensions pourraient s'accroitre sur leur négociation ou dans le cadre de plaintes pour violation de brevets.

Nokia a attaqué plusieurs concurrents ces dernières années pour revendiquer des droits sur ses brevets mais est resté à distance de la Chine.

Maintenant que le groupe finlandais compte mieux exploiter sa propriété intellectuelle, la Chine pourrait prendre les devants pour limiter ses ambitions, de même que la Commission européenne l'a appelé à ne pas se transformer en patent troll.

Microsoft a pour sa part mené une stratégie de conquête de droits de licence auprès des acteurs de l'écosystème Android, fabricants de terminaux et assembleurs, dont certains chinois, lui permettant de générer des revenus sur le succès d'Android.

La Chine pourrait donc demander à Nokia et Microsoft de faire des concessions sur le sujet de la propriété intellectuelle en échange d'une approbation pour leur transaction financière. Les autorités chinoises avaient fait de même lors du rachat de Motorola Mobility par Google en demandant à ce que le modèle de distribution d'Android proposé sans coûts de licence soit maintenu après l'acquisition.

Source : Digitimes