Les groupes Oracle et Google s'opposent dans un nouveau procès sur l'exploitation d'APIs Java au sein de la plate-forme mobile Android. Si le groupe de Mountain View s'en était bien sorti durant la première passe d'armes en faisant valoir un accord avec Sun Microsystems qui l'aurait dispensé de prendre une licence, le nouveau procès redonne du poids aux affirmations d'Oracle selon lesquelles Google utilise sans autorisation les technologies Java.

Les fondations de la querelle entre les deux groupes reposent sur le rachat par Oracle de l'entreprise Sun Microsystems en 2009-2010 qui détenait les droits d'exploitation de la technologie Java et qui sont donc passés dans le giron de l'éditeur de bases de données.

Oracle Google Android Java

Illustration du procès de 2012 entre Oracle et Google

Devant les jurés, la co-CEO d'Oracle Safra Catz a démenti la thèse d'un rachat de Sun Microsystems uniquement pour se retrouver en position d'attaquer Google et d'obtenir une grosse compensation financière, hypothèse s'appuyant sur des échanges d'emails entre les avocats d'Oracle et le CEO de Sun Jonathan Schwartz et évoquant un possible conflit avec Google, dès 2009, avant le rachat effectif.

La co-dirigeante a assuré que le rachat de Sun a été réalisé en vue de protéger ses propres produits exploitant les technologies logicielles de Sun et que les échanges avec Schwartz suggéraient déjà que Sun tentait déjà de faire payer une licence à Google, mettant à mal la version de ce dernier et la supposée bienveillance de l'entreprise vis à vis de l'utilisation de code Java dans Android et d'un droit à l'emprunt.

Pour ce second procès, Oracle demande jusqu'à 9 milliards de dollars de compensation financière. De son côté, Google a pris les devants pour migrer vers OpenJDK dans la prochaine évolution de sa plate-forme mobile Android N.

Source : VentureBeat