Faa logo C'est un sujet chaud aux Etats-Unis, qui fait couler beaucoup d'encre et génère un lobbying forcené : faut-il autoriser l'usage des téléphones portables dans les avions ? Tiraillée entre les compagnies aériennes qui souhaitent en faire un service à valeur ajoutée et les opérateurs mobiles qui jouent la carte du risque d'interférences avec l'électronique de bord mais aussi avec leur réseau terrestre, la FAA ( Federal Aviation Administration ), le régulateur du ciel américain, semble vouloir se ranger temporairement dans le second camp.

Le Telegraph britannique rapporte qu'au Royaume-Uni une vingtaine d'incidents ont été rapportés à la CAA ( Civil Aviation Authority ) entre 2000 et 2005, mettant en cause l'utilisation d'un mobile à bord d'un avion. Toutefois, le régulateur européen, l' EASA ( European Aviation Safety Agency ) a donné son feu vert pour l'utilisation de stations-relais mobiles embarquées, fabriquées par la société On Air, qui a annoncé plusieurs collaborations avec des compagnies européennes, asiatiques et du Moyen-Orient.


C'est aussi une question de civisme
Le maintien d'un status quo par la FAA résulte également des complaintes de voyageurs qui sont nombreux à craindre les abus d'usagers indélicats qui transformeraient un voyage dans un espace déjà confiné en une véritable séance de torture. Sans compter d'autres types de risques : beaucoup se souviennent que les déclencheurs des bombes des attentats de Madrid en 2004 étaient...des téléphones portables, terriblement efficaces pour commander une mise à feu à distance.

Les pétitions et les manifestations organisées révèlent l'ampleur du mécontentement si un service de téléphonie mobile en vol était institué, et beaucoup indiquent qu'ils iraient jusqu'à boycotter les compagnies aériennes qui se lanceraient dans cette voie.

Outre les contraintes techniques, la vieille question du civisme et du respect d'autrui offre des arguments bienvenus à la FAA pour reporter cette question, au moment cependant où plusieurs compagnies américaines ont annoncé leur intention de proposer un service Internet haut débit en vol, réservé à un usage de surf sur le Web et de messagerie.
Source : Telegraph.co.uk